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75 - QOC 2002-725 Question de M. José ESPINOSA à M. le Préfet de police au sujet de l'accueil des étrangers


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons � la question pos�e par M. Jos� ESPINOSA � M. le Pr�fet de police relative � l'accueil des �trangers.
La parole est � M. ESPINOSA.
M. Jos� ESPINOSA. - Merci, Madame la Maire.
Monsieur le Pr�fet, dans un courrier que je vous ai adress� le 26 septembre, je faisais �tat des probl�mes dramatiques rencontr�s par les �trangers au centre d'accueil situ� 163, rue de Charenton, dans le 12e arrondissement.
Cons�quence de la fermeture de deux centres parisiens, dont celui du 14e actuellement affect� � l'accueil des �tudiants �trangers, �videmment celui du 12e conna�t un afflux de personnes sans pr�c�dent. D�s 5 heures le matin, par n'importe quel temps, les files d'attente sont mises en place � la r�sidence Erard-Charenton.
Sans-abri, ces personnes, dont une partie importante de femmes accompagn�es d'enfants, se voient oblig�es de rester des heures durant dans la file � attendre le moment lib�rateur d'�tre re�ues par les guichetiers. Impossibilit� d'aller aux toilettes, de se d�gourdir les jambes, de se restaurer, sinon la place est perdue. Pas m�me un distributeur de boissons. Je vous laisse imaginer la situation.
Les habitants de la r�sidence, spectateurs involontaires de ce drame humain sous leurs fen�tres, ont r�agi. A l'initiative de quelques-uns, nous d�cidons d'organiser une action de solidarit� � double d�tente : � la fois montrer que les Fran�ais ont une conception de l'accueil diff�rente de celle que je qualifie d'indigne et de lamentable r�alis�e par les autorit�s et, d'autre part, nous souhaitions attirer l'attention sur un probl�me grave qui touche � la politique d'accueil et d'int�gration de la France.
Je pr�cise que ces centres sont charg�s d'accueillir des sans-papiers, mais ils sont peu nombreux, et surtout ceux qui renouvellent p�riodiquement leurs pi�ces d'identit�, de s�jour ou de travail, etc.
A trois reprises, le 26 septembre, les 3 et 10 octobre, nous avons appel� publiquement les r�sidents � apporter un r�confort mat�riel : qui du caf�, du th�, qui des croissants, des g�teaux et autres viennoiseries. La r�action nous a surpris, en bien. Nombreux sont celles et ceux qui nous ont aid�s et soutenus. Parall�lement, une p�tition circule et re�oit un �cho plus que favorable. D'ailleurs, il me semble, d'apr�s mes informations, qu'une d�l�gation devrait vous apporter les signatures dans quelques jours.
Monsieur le Pr�fet, Mme la maire du 12e vous a adress� une lettre, courant octobre, et j'ai conduit moi-m�me une d�l�gation vendredi dernier, re�ue, je dois le dire, cordialement par vous-m�me.
Nous vous avons remis les plans d'un local appartenant � l'O.P.A.C., absolument vide et inutilis�, situ� � moins de 50 m�tres du centre. Ce local pourrait �tre mis � disposition de l'accueil.
Monsieur le Pr�fet, je vous pose quatre questions :
1/ Ne peut-on pas renforcer le personnel d'accueil et le nombre de guichetiers ?
2/ N'est il pas possible d'instaurer un syst�me de tickets pour �viter l'attente sans fin et les queues interminables ?
3/ Ne pouvez-vous pas passer un partenariat avec l'O.P.A.C. pour utiliser le local ?
4/ Ne peut-on pas placer un distributeur de boissons ?
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur ESPINOSA.
Monsieur Christophe BAY, vous avez la parole.
M. LE REPRESENTANT DU PREFET DE POLICE. - Merci, Madame la Maire.
Monsieur le Conseiller, le centre de r�ception des �trangers situ� 163, rue de Charenton, conna�t effectivement depuis le 1er septembre dernier un afflux important de ressortissants �trangers.
Cette affluence s'explique par deux raisons :
- d'une part, comme vous l'avez rappel�, un centre de r�ception a �t� r�serv� exclusivement � l'accueil des �tudiants �trangers - et je tiens � pr�ciser que cela fonctionne tr�s, tr�s bien - du 1er septembre au 31 d�cembre 2002. Par cons�quent, ces autres ressortissants normalement re�us dans ce centre et domicili�s dans les 13e, 14e et 15e arrondissements, sont r�orient�s pendant cette p�riode vers le centre de la rue de Charenton.
- d'autre part, comme vous le savez, une rumeur s'est r�pandue selon laquelle il allait �tre proc�d� � une r�gularisation massive de personne dites sans-papiers. Cette rumeur a occasionn� certains jours une augmentation de 20 % de la fr�quentation des centres de r�ception.
Pour faire face � cette situation, plusieurs mesures ont �t� prises :
- des travaux ont �t� r�alis�s au centre en ao�t 2002 et deux guichets suppl�mentaires ont �t� cr��s ;
- le personnel du centre, � qui il faut rendre hommage, a �t� renforc� par des agents auxiliaires. Toutefois, la superficie des locaux ne permet plus d'augmenter le nombre de guichets et des raisons de s�curit� interdisent d'accueillir sur ce site plus de 40 personnes en m�me temps.
- les agents du centre, qui ne m�nagent pas leurs efforts pour recevoir le public qui s'y pr�sente, proc�dent d�s le matin et � plusieurs reprises dans la journ�e � une pr�s�lection dans la file d'attente des personnes prioritaires et � la distribution de tickets garantissant aux personnes auxquelles ils sont remis d'�tre re�ues le lendemain matin.
- enfin, depuis le 1er octobre, les ressortissants �trangers domicili�s dans les 13e et 15e arrondissements ne sont plus re�us au centre du 12e mais au centre de r�ception du boulevard S�bastopol, dans le 3e, et � celui de la rue Truffaut, � Paris, dans le 17e.
Ces mesures ont donc permis de revenir progressivement � une situation plus normale et � une dur�e d'attente raisonnable pour ces personnes.
J'ajoute en conclusion qu'en effet vous m'avez saisi d'un projet d'am�nagement immobilier et que, comme je m'y �tais engag�, ce projet est actuellement � l'�tude dans les services comp�tents de la Pr�fecture de police pour voir si une r�ponse positive peut y �tre apport�e.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur BAY.
Monsieur ESPINOSA, vous avez la parole.
M. Jos� ESPINOSA. - Je prends acte des mesures qui sont prises. Effectivement, une certaine am�lioration a commenc� � se faire jour. D'ailleurs, tout le monde, dans le quartier, sent bien que "cela bouge", comme on dit.
Je crois qu'on peut trouver encore des am�liorations et, dans la mesure du possible, je vous aiderai pour que le local puisse �tre mis effectivement � disposition. Je crois que, l�, on aurait une possibilit� tr�s forte de r�pondre aux besoins dans le quartier.
Merci.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur ESPINOSA.

Octobre 2002
Débat
Conseil municipal
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