retour Retour

139 - QOC 2002-20 Question de M. René LE GOFF et des membres du groupe "Démocratie libérale et indépendants", à M. le Maire de Paris relative à la rupture de canalisation d'eau intervenue dans le 15e arrondissement en décembre 2001


Libell� de la question :
"La rupture de la canalisation d'eau intervenue en d�cembre 2001 n'a fait l'objet d'aucune information officielle destin�e aux �lus. Que ce soit l'Ex�cutif municipal ou la S.A.G.E.P., personne n'a communiqu� la moindre information.
Et pourtant, les Parisiens et les Parisiennes sont conscients de la fragilit� du r�seau de canalisations de plus d'un m�tre de diam�tre dans lequel circule de l'eau potable sous pression. Ce r�seau, mis en place par le Baron Haussmann au milieu du XIXe si�cle, passe dans de nombreux arrondissements et toute rupture de canalisation peut avoir les m�mes cons�quences que celle de la porte Brancion. Certains assureurs ont d�j� r�pertori� des zones � risques et se pr�parent vraisemblablement � augmenter les primes de nombreux assur�s parisiens.
Sur la forme, M. Ren� LE GOFF et les membres du groupe "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants" souhaitent disposer d'une explication sur les raisons de l'absence de communication destin�e aux �lus - qui est d�ficiente, la Ville de Paris ou la S.A.G.E.P. ? - et sur ce que M. le Maire de Paris compte faire pour �viter que ceci ne se reproduise.
Enfin, sur le fonds, ils demandent une information pr�cise sur ce qui s'est effectivement pass� et sur les points faibles connus, � ce jour, du r�seau de distribution d'eau potable � Paris et sur les risques encourus par les Parisiens et les Parisiennes. Ceci pourrait constituer un addendum � la brochure "L'eau de Paris - des cl�s pour comprendre", qui vient d'�tre �dit� � 500.000 exemplaires."
R�ponse (Mme Myriam CONSTANTIN, adjointe) :
"La rupture de la canalisation d'eau survenue le 23 d�cembre 2001, spectaculaire dans ses cons�quences, a �t� amplement reprise par les m�dias.
D�s constatation des anomalies de pression sur le r�seau de distribution (11 heures 20) par son centre de commande, la S.A.G.E.P. a - comme le pr�voient les proc�dures d'urgence - alert� la permanence du Cabinet du Maire qui a imm�diatement report� l'information sur l'�lu de permanence de la mairie du 15e arrondissement ainsi que sur les services municipaux concern�s. La baisse de pression affectant �galement les 5e, 13e et 14e arrondissements, les mairies de ces arrondissements ont �t�, � leur tour, inform�es d�s 12 heures par la permanence du Cabinet. L'adjointe au Maire a �galement �t� inform�e.
Par ailleurs, "Eau et Force - Parisienne des Eaux" a, d�s 12 heures, mis en place une cellule de crise pour r�pondre aux demandes des usagers puis a, � partir du 26 d�cembre, rendu compte par lettre � l'ensemble des Maires de la rive gauche de l'incident et mis en place une information par voie d'affichage, dans tous les immeubles des riverains sinistr�s, pr�cisant les contacts � prendre pour permettre � ceux-ci d'exprimer leurs demandes.
Ce type d'incident est heureusement rare. Les canalisations d'alimentation en eau sont, dans leur grande majorit�, �tablies en galerie visitable ou en �gout. En cas de rupture, les eaux rejoignent directement les �gouts, sans cons�quence pour la voie publique et les riverains. Seules les ruptures intervenant sur les canalisations enterr�es - qui repr�sentent seulement 6 % du lin�aire total du r�seau - sont susceptibles d'affecter la chauss�e et les riverains.
Le r�seau d'alimentation a �t� con�u � l'�poque du Baron Haussmann vers 1850 et sa mise en ?uvre a �t� progressive. On ne peut tirer de ce constat la conclusion que l'ensemble du r�seau serait v�tuste et pr�senterait un risque pour les Parisiens. En effet, durant les 15 ann�es �coul�es, il a �t� proc�d� au renouvellement ou � la r�novation de plus de 40 % des canalisations. Nous �tudions cependant le renforcement des diagnostics sur les r�seaux d'eaux potables.
Dans le cas pr�sent, la canalisation en cause est en place depuis 1920 et, pour ce type d'installations, il est couramment admis une dur�e moyenne de vie sup�rieure � 100 ans. Elle a fait l'objet, il y a une vingtaine d'ann�es, d'une r�fection pr�ventive de ses joints et une inspection acoustique permettant de d�tecter d'�ventuelles fuites a eu lieu d�but 2001, sans relever une quelconque anomalie.
Le sinistre fait actuellement l'objet d'une expertise judiciaire en vue de d�terminer les causes et les responsabilit�s. Nous ne manquerons pas de tirer toutes les conclusions de cette expertise. Il n'en reste pas moins que nous renfor�ons, et renforcerons encore les diagnostics pr�ventifs sur les r�seaux d'eaux potables."

Janvier 2002
Débat
Conseil municipal
retour Retour