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47 - 2002, DVLR 8 - Subvention à "Planète Solidarité" (19e). - Montant : 30.490 euros


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au dossier DLVR 8 accordant une subvention � "Plan�te Solidarit�".
Je donne la parole � Mme MARIANI.
Mme Brigitte MARIANI. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, l'Ex�cutif municipal est sur le point de s'engager sur le versement d'une subvention de 30.490 euros pour un projet dont le montant total est lui-m�me des plus cons�quents. L'importance de ces sommes aurait d� inciter � fournir aux �lus des informations autrement plus pr�cises et s�rieuses que ces quelques lignes de pr�sentation assorties de tableaux furtifs.
L'association "Plan�te Solidarit�" b�n�ficierait d'une subvention de 387.220 euros quelques mois seulement apr�s sa cr�ation. Le groupe U.D.F. souhaiterait conna�tre les �l�ments techniques qui ont pu aussi rapidement convaincre la majorit� de la pertinence et de l'urgence de ce projet. Je veux parler ici d'�l�ments techniques et non pas de sensibilit� politique, car celle des membres du Conseil d'administration est parfaitement connue de tous.
Pour autant, la comp�tence de Jean-Baptiste de FOUCAULD, qui soutient le projet, n'est pas remise en cause, bien au contraire, m�me s'il est visiblement caution morale d'une association o� figurent �trangement les charg�s de mission du F.A.S. et de la M.A.C.I.F.
En tout �tat de cause, un tr�s grand nombre de questions demeurent sans r�ponse : quel est le territoire de comp�tence de cette association ? S'il s'agit d'une ambition nationale, qu'est-ce qui justifie la contribution des Parisiens ? Quelle est la finalit� pr�cise de ce nouvel outil alors que, par ailleurs, la Municipalit� finance la cr�ation de sites des associations qui en font la demande ? A-t-on quantifi� la demande r�elle ? A-t-on identifi� le public concern� ? A-t-on chiffr� le montant r�current de cet investissement une fois le site en place ?
S'agissant du cofinancement, quels sont pr�cis�ment les services de l'Etat sollicit�s ? Quels sont les organismes semi-publics dont il est fait mention ? S'il s'agit du F.A.S., expliquez-nous en quoi sa pr�sence ici est conforme � sa mission ; je rappelle que sa mission consiste � l'aide � l'int�gration des populations �trang�res, immigr�es en particulier. Pourquoi les financements priv�s sont-ils �galement priv�s de l'identit� des intervenants ?
Enfin, pourquoi la Ville de Paris s'appuie-t-elle sur cette nouvelle association alors qu'il para�trait coh�rent de confier cette mission aux outils municipaux en place ?
Monsieur le Maire, si la transparence dont vous vous faites le h�ros n'est pas un principe �lectoraliste, vous demanderez le report de ce projet pour insuffisance criante de pr�cautions et les Parisiens vous en remercieront.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s", "D�mocratie lib�rale et ind�pendants", "Ensemble pour Paris", et Union pour la D�mocratie fran�aise).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je donne la parole � Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE.
Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, au nom de la 5e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Je crois qu'on peut toujours regretter, lorsque des questions tr�s pertinentes sont pos�es, qu'elles ne soient pas pos�es en Commission ; cela permettrait d'�clairer les Conseillers de Paris sur toutes ces questions.
Je vais essayer de r�pondre de mani�re tr�s rapide, puisqu'il y a une avalanche de questions...
Tout d'abord, sur l'objet du projet qui n'a peut-�tre pas �t� totalement compris.
C'est extr�mement simple. L'association "Plan�te Solidarit�" se propose de faire en sorte que les associations et les b�n�voles potentiels parisiens puissent se rencontrer. On sait qu'il y a une forte proposition de la part des Parisiens de mettre leur temps libre au service des autres, mais ils ne savent pas toujours comment le faire et comment en trouver l'occasion. De la m�me mani�re et sym�triquement, les associations ont fortement besoin que des b�n�voles les aident et elles ne savent pas comment les rencontrer. Ce vaste r�seau de solidarit�, on en parle, mais l� il est propos� d'agir et c'est ce que propose cette association. Evidemment, elle se cr�e, puisque justement ce mouvement est en train de na�tre.
N�anmoins, je suis la premi�re � �tre extr�mement vigilante sur les conditions dans lesquelles la Ville de Paris peut �tre amen�e � subventionner une association et cela me fait donc toujours plaisir de noter que des �lus de la pr�c�dente majorit� me rejoignent dans cette volont�, lorsque des �l�ments financiers sont donn�s comme c'est le cas aujourd'hui. Une convention est sign�e avec l'association, ce qui n'�tait pas toujours le cas hier, et qui est aujourd'hui le cas.
Alors vous avez �cart� le grief de sensibilit� politique et je m'en r�jouis, donc Jean-Baptiste de FOUCAULD n'a pas besoin de ma d�fense.
En revanche, vous vous interrogez sur le territoire concern�. Il s'agit de couvrir l'ensemble d'une dizaine de territoires parisiens. Des dizaines de milliers d'associations travaillent � Paris. De nombreux Parisiens souhaitent les rencontrer, c'est ce qui est propos�. Cette association a commenc� � travailler avec les arrondissements, cela se passe tr�s bien. La demande est l�, elle est finalis�e, je l'ai expliqu�, je n'y reviens pas.
Le co-financement : il est expliqu� dans le document que vous avez. Vous souhaitez conna�tre davantage quels sont les partenaires, et je vais donc pouvoir vous les indiquer. L'Etat est partenaire, le Fonds d'action sociale que vous semblez redouter comme partenaire a une participation tr�s int�ressante mais n�anmoins minoritaire, d'environ 1/20e du financement, la Direction g�n�rale de l'Action sociale est �galement pr�sente.
La collectivit� locale principale aujourd'hui est la Mairie de Paris. J'esp�re bien que d'autres collectivit�s nous rejoindront. J'indique d'ailleurs que le montant de la contribution propos�e est inf�rieur � ce qui �tait souhait�.
Les organismes semi-publics sont la Caisse des d�p�ts, l'A.G.E.F.I. et... sourire... la Fran�aise des jeux. Le m�c�nat priv�, des entreprises comme le groupe "M�d�ric", "B.P.I.", "Vivendi Universal", la fondation "MAGF", le Cr�dit mutuel, la B.R.E.D... l'ensemble de ces financements priv�s repr�sente quasiment la moiti� du financement de ce projet.
Moi, je n'ai pas � m'interroger sur les raisons pour lesquelles le F.A.S. estime dans sa mission de participer. Il semble que lorsqu'on parle de solidarit� ce n'est pas totalement �tranger � sa mission.
Enfin vous vous interrogez sur la pertinence de l'action de la Ville dans ce domaine. J'ai le souci de faire en sorte que les associations rencontrent leur public et c'est pour cela qu'apr�s avoir examin� le s�rieux de ce projet j'ai souhait� permettre � la Ville de Paris d'�tre l'un de ces partenaires.
(M. Eric FERRAND, adjoint, remplace M. Christophe CARESCHE, adjoint, au fauteuil de la pr�sidence).
Je ne pense pas aujourd'hui - ou alors j'ai mal examin� la situation des services municipaux - je n'ai pas remarqu� que la mission que s'appr�te � remplir cette association soit d�j� remplie par la Ville de Paris mais si je me suis tromp�e vous m'indiquerez, j'en suis s�re, quel est le service qui remplit d�j� cette mission.
Voil� ! J'ai essay� de mani�re tr�s rapide de r�pondre aux questions techniques. Evidemment je me ferai un plaisir, si Mme MARIANI le souhaite, de lui donner en dehors de ce d�bat public tous les �l�ments compl�mentaires qu'elle souhaiterait encore conna�tre.
M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame de LA GONTRIE.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVLR 8.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DVLR 8).

Janvier 2002
Débat
Conseil municipal
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