retour Retour

39 - 2002, DVD 25 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché d'assistance à maîtrise d'ouvrage pour l'aide au pilotage et à la conduite du projet concernant la mise en place du tramway entre le pont du Garigliano et la porte d'Ivry (13e, 14e et 15e).2002, DVD 26 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché de maîtrise d'oeuvre études et travaux portant sur le remaniement des bretelles d'accès "Sèvres" et de sortie "Sarrabezolles" du périphérique intérieur (15e) dans le cadre de la mise en place du futur complexe de garage et de maintenance de la ligne de tramway sur les boulevards des Maréchaux en rocade sud de Paris


Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l'examen des projets de d�lib�ration DVD 25 et DVD 26 sur lesquels, je crois, le m�me orateur est inscrit : M. GOUJON. Je lui sugg�re, s'il l'accepte, qu'on les �voque ensemble et qu'une r�ponse unique lui soit apport�e sur ces deux projets de d�lib�ration.
Monsieur GOUJON, vous avez la parole.
M. Philippe GOUJON. - Merci, Madame la Maire et, pour que mon intervention ne pr�te � aucune interpr�tation ni ambigu�t�, je voudrais d'embl�e r�affirmer mon soutien, comme celui de l'ensemble des �lus du 15e, � l'implantation du tramway dans cet arrondissement et plus pr�cis�ment en axial sur le boulevard des Mar�chaux. Ce choix, op�r� d'ailleurs par la pr�c�dente Municipalit�, je le rappelle, et confirm� par l'actuelle, recueille donc notre accord.
Ayant pos� ces principes, nous sommes, je crois, d'autant mieux fond�s � �mettre des observations et � formuler des propositions.
Sur la forme tout d'abord, je m'�tonne que le projet de d�lib�ration DVD 25, concernant un march� d'assistance � ma�trise d'ouvrage pour l'aide au pilotage et � la conduite du projet de tramway, ne soit pas venu devant le Conseil d'arrondissement, contrairement au projet DVD 174 d'ailleurs, qui concernait aussi un march� pour l'am�nagement des espaces publics, cette fois-ci, et au DVD 26 que nous examinons aujourd'hui.
Sur la forme toujours, le DVD 26 �voque, pour la premi�re fois, l'implantation dans le 15e des garages n�cessaires au tramway sans que celle-ci n'ait jamais �t� soumise � la moindre concertation ni fait l'objet de la moindre information aux �lus, malgr� d'ailleurs mes questions r�p�t�es, notamment, � la s�ance de notre Conseil d'arrondissement du 3 d�cembre dernier. Et encore d�couvre-t-on cette localisation � l'occasion d'un appel d'offres portant sur le remaniement des bretelles d'acc�s au p�riph�rique int�rieur qu'il faut d�placer !
Avouez que, sur ce point au moins, qui n'est pas secondaire selon moi, la concertation aurait pu �tre meilleure, d'autant plus qu'elle a �t� inexistante !
Voil� pour la forme en ce qui concerne ces deux projets.
Sur le fond maintenant, je voudrais qu'on m'explique pour quelle raison, alors que la Ville a en charge le pilotage g�n�ral du projet et est ma�tre d'ouvrage pour les am�nagements, elle va, selon le DVD 25, quasiment abandonner, au moins se reposer, pour cette mission essentielle, sur un tiers, alors qu'il me semble que la Mairie ne manque pas d'experts ni de professionnels confirm�s � la Direction de la Voirie, qui auraient sans aucun doute pu davantage garantir l'int�r�t de la Ville et des arrondissements travers�s.
Permettez-moi aussi d'exprimer une pr�occupation, profitant de l'attribution de cette mission de pilotage et d'assistance, apr�s la rupture r�cente et spectaculaire d'une canalisation, avant les f�tes, boulevard Lefebvre, o� passera le tramway, pour insister tout particuli�rement sur la fragilit� du sous-sol dans ce secteur et, donc, sur la n�cessaire bonne prise en compte de la surcharge que causera le tramway, et ce afin d'�viter tout risque d'accident ou encore de perturbation sur les r�seaux souterrains.
Enfin, au moment o� la R�gion vient de voter des cr�dits pour lancer l'op�ration du Trans-Val-de-Seine et o� il se confirme que celui-ci longera le p�riph�rique sud, permettant - ce que nous souhaitons d'ailleurs - l'am�nagement de la petite ceinture en promenade plant�e, il faudra �tre particuli�rement attentif, sinon vigilant, pour assurer une bonne articulation entre les deux r�seaux, le alto-s�quanais et le Parisien, et leur parfaite mise en coh�rence, m�me si le bien-fond� du prolongement du T.V.S. quasi parall�lement au tramway sur le boulevard des Mar�chaux n'est pas �vident et m�me si les nombreuses nuisances qui risquent d'en d�couler parviennent � �tre limit�es.
Sur le DVD 26, maintenant, qui porte � notre connaissance, comme je le rappelais, pour la premi�re fois l'implantation dans le 15e du complexe d'ateliers et de maintenance des rames du tramway en bordure du p�riph�rique int�rieur, pour un co�t tr�s important - donc, j'imagine, un complexe tr�s vaste - estim� � plus de 26 millions d'euros (150 millions de francs) -, ce projet soul�ve plusieurs questions.
M�me si l'utilit� d'un tel projet n'est pas contestable, bien �videmment, il nous est impos� dans le 15e sans concertation, sans la moindre information. D'ailleurs, le projet de d�lib�ration qui nous est soumis aujourd'hui l'�voque simplement au d�tour de l'attribution d'un march� de ma�trise d'ouvrage pour le d�placement des bretelles d'acc�s au p�riph�rique rendu n�cessaire par cette installation.
Or, le secteur d'implantation envisag� n'est pas une zone abandonn�e, il longe un terrain appartenant au Minist�re de la D�fense et sur lequel celui-ci a pr�vu de longue date la r�alisation du nouveau si�ge de la Gendarmerie nationale.
Chacun sait comment celle-ci est mal install�e rue Saint-Dizier et, sans vouloir proc�der � un amalgame qui serait d�plac�, je crois qu'au moment o� la Gendarmerie traverse une crise particuli�rement grave, il serait inopportun d'ob�rer la faisabilit� de l'implantation du si�ge de la Direction g�n�rale de la Gendarmerie et des logements pour gendarmes et militaires qui l'accompagnent, conform�ment d'ailleurs � l'accord donn� par la Municipalit� pr�c�dente et le Maire du 15e, et qui permettrait ainsi de terminer harmonieusement l'urbanisation de ce secteur un peu d�laiss� en bordure de la Z.A.C. "Citro�n".
Alors qu'il ne nous a �t� soumis jusqu'� pr�sent aucun plan, je voudrais donc que l'on me confirme que les deux projets sont compatibles, que les garages n'empi�teront pas excessivement sur les terrains en question et que les nuisances r�sultant de leur fonctionnement sont les plus limit�es possible et ne perturberont en rien la vie quotidienne des nouveaux r�sidents comme des autres riverains, car il y a des habitants et il y a aussi la base a�rienne 117.
Seconde question, le raccordement de la ligne de tramway aux garages �tant pr�vu par l'avenue de la Porte-de-S�vres, le tourne-�-droite du boulevard du G�n�ral-Martial-Valin vers la porte de S�vres pourra-t-il se faire, malgr� l'existence du b�timent pr�sent actuellement dans le virage, et cette intersection avec le boulevard Victor, qui est particuli�rement charg�e comme chacun sait, au plan de la circulation, ne se trouvera-t-elle pas compl�tement bloqu�e dans son fonctionnement, paralysant encore d'ailleurs davantage le trafic entre le 16e, le parc des Expositions, Issy-les-Moulineaux, le secteur Balard et la Z.A.C. "Citro�n" ?
Enfin, ce secteur particuli�rement bien situ� dans le 15e n'aurait-il pas m�rit� finalement, et c'est ce que je voudrais souligner, une autre urbanisation que l'implantation des garages du tramway, d'autant plus que la R.A.T.P. envisagerait - encore qu'on ne sache pas grand-chose sur le sujet - d'�tendre ces garages sur une zone encore plus vaste dans cette partie du 15e afin d'y accueillir les tramways de tout Paris, alors qu'il existe, on le sait, autour de Paris, des installations aujourd'hui d�saffect�es qu'il suffirait tout simplement de r�activer et, notamment, une ancienne gare marchandises S.N.C.F., qui �tait d'ailleurs pr�vue � cette fin d�s l'origine du projet ?
Voil�, Madame la Maire, quelques questions techniques qui n'ont �videmment pas pour objet d'entraver la r�alisation du tramway, projet auquel nous sommes favorables, mais de mieux l'ins�rer dans son environnement en faveur des habitants du 15e arrondissement, cet arrondissement qui est pr�t, bien s�r, � accepter des sacrifices, mais le moins possible.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s", "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants", "Ensemble pour Paris" et Union pour la d�mocratie fran�aise).
Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Merci.
M. BAUPIN a la parole pour vous r�pondre.
(M. Christophe CARESCHE, adjoint, remplace Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, au fauteuil de la pr�sidence).
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Monsieur GOUJON, beaucoup de questions dans votre intervention, auxquelles je vais essayer de r�pondre.
D'une part, je ne sais pas pourquoi votre arrondissement n'a pas jug� bon d'examiner le projet de d�lib�ration DVD 25 transmis dans les d�lais � tous les arrondissements.
M. Philippe GOUJON. - Non, non.
M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - L�-dessus je dois vous avouer que je ne sais pas ce qu'il en est, au niveau technique pr�cis�ment.
En tous cas, si j'en reviens au fond, vous invoquez les services de la Ville qui sont tr�s comp�tents pour traiter de ces dossiers et c'est une �vidence. Il se trouve qu'aujourd'hui les services ont � supporter une lourde charge de travail avec les projets que nous avons sur le tramway, et je voudrais saluer � ce propos toute l'�quipe qui travaille sur la mission tramway qui fait un tr�s bon travail. Le projet parisien est le seul tramway de tous ceux qui sont pr�vus au Contrat de plan Etat-R�gion qui tienne les d�lais qui avaient �t� indiqu�s. Il est m�me en avance par rapport aux d�lais pr�vus au Contrat de plan Etat-R�gion parce que la mission tramway de l'H�tel de Ville, avec la R.A.T.P., travaille particuli�rement bien et que nous faisons en sorte que les d�lais soient tenus. Mais il se trouve que pour faire tout ce travail sur le tramway, mais aussi sur les couloirs de bus, mais aussi sur les espaces civilis�s, comme sur les quartiers verts ou sur les pistes cyclables, les services ne peuvent pas toujours tout mener de front et donc il est parfois n�cessaire de faire appel � des march�s d'assistance en ma�trise d'ouvrage. C'est le cas de cette d�lib�ration.
Voil� la r�ponse technique sur cette question.
Sur le second point, je suis surpris de votre surprise, Monsieur GOUJON, parce que notre Conseil de Paris a d'ores et d�j� adopt� le sch�ma de principe du tramway sur les boulevards des Mar�chaux et dans ce sch�ma de principe �taient pr�vus les ateliers et garages, rue du G�n�ral-Lucotte. Je n'imagine pas le Conseil de Paris ou le Conseil d'administration de la R.A.T.P., encore moins le Conseil d'administration du Syndicat des Transports d'Ile-de-France, adoptant un sch�ma de principe pour un projet de tramway comme celui-l� sans pr�voir � l'avance o� se situeraient les ateliers et le garage parce que dans ces conditions on aurait finalement fait un vote pour rien. Sans garage et sans atelier, un tramway ne peut �videmment pas vivre.
Je tiens � vous rassurer, ce projet est �labor� en concertation avec le Minist�re de la D�fense de fa�on � �tudier de fa�on tr�s pr�cise la r�affectation des terrains. Cela nous permet d'ores et d�j� d'�tudier de fa�on tr�s pr�cise la cr�ation d'une voie nouvelle qui permettrait de relier le boulevard Martial-Valin, face � la rue H�mingway, d'une part et la rue Henri-Varlan, en passant le boulevard p�riph�rique, de cr�er une voie nouvelle d'acc�s au sein de cet espace. Donc on a aujourd'hui quelque chose qui est en cours d'�laboration, qui est un projet d'urbanisme, de requalification du quartier.
Je tiens � vous rassurer sur le fait qu'il n'est absolument pas pr�vu d'expansion des garages au-del� de ce qui est pr�vu pour la partie sud du tramway, ne serait-ce que parce que dans le cadre de la prolongation du tramway sur la partie est, si tous les garages se trouvaient dans cette partie ouest du 15e arrondissement, les trajets qui seraient n�cessaires aux v�hicules pour rejoindre les garages et ateliers seraient bien trop longs. Donc �videmment une extension du tramway au-del� de ce qui est pr�vu aujourd'hui au Contrat de plan Etat-R�gion n�cessitera de nouveaux ateliers et de nouveaux garages compl�mentaires sur une autre partie du parcours.
Bien s�r, personne ne souhaite, lorsqu'on met en place un tramway, accueillir la partie des ateliers et du garage. C'est �videmment la partie la moins noble, la moins int�ressante du projet, mais il faut bien trouver des sites et les sites ne sont pas si nombreux sur cette partie du sud de Paris. Alors je ne voudrais pas que nous nous retrouvions face � un r�flexe NIMBY (not in my bockyard : pas dans mon jardin). Je veux bien du tramway, mais pas de ses cons�quences n�gatives chez moi...
M. Jacques TOUBON. - Demandez � M. BLISKO, il va le prendre dans le 13e, tellement il est partisan du tramway !
M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - Si vous permettez, je vais essayer de terminer. Je disais que l'on veut bien le projet mais que l'on ne voudrait pas ses cons�quences, en se r�veillant aujourd'hui sur ces ateliers et ce garage. En tous cas c'est le trajet, tel qu'il a �t� pr�sent�, � la R.A.T.P., au Conseil de Paris et au Conseil d'administration du S.T.I.F. qui a �t� valid� par ces instances, et qui est donc � l'�tude. Il sera de toute fa�on soumis � l'enqu�te d'utilit� publique.
Voil� les �l�ments que je souhaitais apporter en pr�cisant sur deux questions annexes que vous avez �voqu�es, premi�rement que la question des r�seaux souterrains fait �videmment partie de nos pr�occupations importantes. D�s que l'on met en place un projet aussi long qu'un tramway, il faut d�vier les r�seaux souterrains de fa�on � ce que, pour y acc�der apr�s la construction du tramway, on ne soit pas oblig� d'arr�ter la circulation du tramway. Donc de fait il y aura d�viation des r�seaux souterrains. Ceci pour vous rassurer par rapport � ces r�seaux.
Deuxi�mement �videmment, et c'est la partie la plus agr�able et la plus int�ressante, la plus politiquement sensible en mati�re de transports, nous travaillons la jonction entre le tramway des Mar�chaux et le tramway Val-de-Seine, � la porte de Versailles. Elle fait l'objet d'une �tude attentive et elle va permettre que la porte de Versailles soit tr�s bien desservie � l'avenir, avec 3 lignes de transports lourds au lieu d'une seule aujourd'hui.
M. Jacques TOUBON. - Voil�, Monsieur le Maire, M. BAUPIN vient de dire toutes les raisons pour lesquelles avec un certain nombre de nos amis j'ai vot� contre au S.T.I.F. et ici.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 25.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DVD 25).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 26.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DVD 26).

Janvier 2002
Débat
Conseil municipal
retour Retour