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38 - 2001, DVD 196 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché négocié avec la société "Ingesoft" pour des prestations de service complémentaires au marché n° 99-61-192 signé sur appel d'offres pour la réalisation du logiciel Sighor (Système informatique de gestion des Horodateurs) de la Section du stationnement sur voie publique, Service de gestion des Déplacements, de la Direction de la Voirie et des Déplacements


Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Nous passons au projet de d�lib�ration DVD 196 concernant la r�alisation du logiciel Sighor.
Mme DOUVIN est inscrite, M. BAUPIN r�pondra.
Madame, vous avez la parole.
M. Laurence DOUVIN. - Madame la Maire, vous nous demandez de donner notre accord pour des prestations de service concernant le logiciel Sighor, logiciel destin� � la gestion des horodateurs, et ceci pour une d�pense compl�mentaire de plus de 122.000 euros c'est-�-dire 23 % du march� initial.
Cette d�pense serait justifi�e par la n�cessit� de disposer d'un outil performant au regard des difficult�s li�es au pillage des horodateurs. Il y a longtemps que les m�faits li�s au pillage sont d�nonc�s devant cette Assembl�e et � maintes reprise. Il a �t� d'abord demand� au Pr�fet de police d'intervenir pour faire cesser cette pratique en pourchassant les bandes de jeunes pilleurs qui s'y livrent en toute impunit� au vu et au su de la population qui est scandalis�e de voir revenir toujours les m�mes aux m�mes endroits.
Ensuite, il a �t� demand� � la Municipalit� de prendre des mesures n�cessaires et urgentes pour que d'autres solutions que le recours aux horodateurs � pi�ces soient trouv�es, c'est-�-dire nouvelle tarification de la "Paris-carte", recours � la carte bleue pour le paiement du stationnement de surface afin d'arriver � une diminution sensible du nombre des horodateurs � pi�ces. Le recours au porte-monnaie �lectronique permettant de charger un certain montant d'argent dans une puce, et de r�gler ainsi des petits achats qui d'ailleurs ne sont pas seulement li�s au paiement du stationnement, a-t-il �t� envisag� ?
Nous savons bien que des exp�riences concluantes � l'�tranger ou dans des villes de province ont �t� men�es.
Ce que je veux dire, c'est que des solutions existent et pourtant, la l�g�ret� avec laquelle cette question du pillage a �t� trait�e est responsable de la perte en 2001 de la moiti� de la recette annuelle du stationnement de surface. Sans compter le co�t des r�parations de mat�riels, r�parations qui se sont av�r�es d'ailleurs souvent vaines puisque la parade au nouveau m�canisme pour casser les horodateurs a la plupart du temps rapidement �t� trouv�e par les pilleurs au rythme du changement du mat�riel.
S'il est utile de disposer d'un logiciel de gestion de maintenance des horodateurs qui soit adapt� aux probl�mes rencontr�s, le fait qu'aujourd'hui encore il reste bel et bien un grand nombre d'horodateurs en panne, d�t�rior�s par les pilleurs ou arr�t�s pour cause de passage � l'euro et cela fait durer une situation pernicieuse ainsi que des pertes financi�res pour la Ville.
Cela fait trop longtemps que cette situation dure, je voudrais savoir comment vous comptez faire cesser enfin une situation qui est choquante sur le plan de la s�curit� et du droit et p�nalisante sur le plan financier pour notre collectivit�.
Merci.
Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole � M. BAUPIN.
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Madame DOUVIN, je m'appr�tais � vous r�pondre qu'au moins cette question ne ferait pas clivage entre nous tant cette situation perdure depuis plusieurs ann�es. Je me suis fait expliquer par les services de la Voirie l'ensemble des dispositions prises mois apr�s mois, ann�e apr�s ann�e, dans cette course-poursuite avec les pilleurs d'horodateurs. Mais, quand je vous entends parler de l�g�ret�, j'aimerais savoir qui vous visez. Visez-vous la Pr�fecture de police qui n'aurait pas fait son travail en pourchassant les pilleurs d'horodateurs ? Visez-vous les services dont vous estimeriez qu'ils n'ont pas fait le n�cessaire pour r�parer et chercher toujours de nouvelles solutions ? Ou visez-vous la Municipalit� pr�c�dente qui aurait fait preuve de l�g�ret� dans le traitement de ce dossier ? J'aimerais avoir votre r�ponse.
En tout �tat de cause, depuis neuf mois, nous essayons de trouver des solutions � ce probl�me, tout d'abord en renfor�ant la s�curit� de ces horodateurs. De fait, aujourd'hui il appara�t qu'un certain nombre de s�curit�s semble r�sister mieux que d'autres aux pilleurs, mais cela ne me para�t pas �tre la solution principale ; c'est seulement une solution qui permet de limiter les pertes pour la Ville. Je crois que les solutions les plus int�ressantes - vous les avez �voqu�es d'ailleurs et je les avais indiqu�es dans cette Assembl�e - c'est d'une part de renforcer le paiement par carte et pour cela diminuer de fa�on tr�s nette le nombre d'horodateurs qui acceptent le paiement par pi�ces. C'est sur cette voie que nous allons nous engager en supprimant le paiement par pi�ces sur 7.200 horodateurs. C'est, d'autre part, de faciliter l'usage de la "Paris-carte", avec une valeur faciale de 10 euros, soit une baisse de la valeur pratiqu�e jusque l�, puisqu'elle �tait de 100 F. On nous avait fait remarquer que c'�tait un montant trop important pour les gens qui �taient simplement de passage � Paris. Sachez qu'une "Paris-carte" de 10 euros pourra �tre d�livr�e d'ici � quelques semaines.
Il s'agit aussi d'�largir le nombre de points vente de cette "Paris-carte" d�livr�e jusqu'� pr�sent dans les bureaux de tabac. Pour cela, nous sommes en contact avec plusieurs r�seaux de distribution.
Vous avez �voqu� la question du paiement �lectronique. Je dois dire que si l'on doit attribuer un label de l�g�ret� � certains, ce n'est pas s�rement pas � nous puisque nous avons d�cid� de reprendre ce dossier abandonn� sous la Municipalit� pr�c�dente.
Le groupement des cartes bancaires a donn� un avis n�gatif dans les discussions qui avaient eu lieu pr�alablement sous le pr�texte que pour que l'on puisse payer par carte, il faudrait composer son code secret sur l'appareil, ce qui est tr�s compliqu� pour des horodateurs.
Or, nous avons d�cid� de plaider de nouveau le dossier en mettant en �vidence que dans les parkings souterrains ou aux p�ages des autoroutes, on peut payer par carte bancaire sans faire son code. Nous sommes donc en train de rediscuter avec le Groupement des cartes bancaires. Nous avons la crainte malgr� tout que l'argument invoqu� du code � composer ne soit qu'un pr�texte, mais que la raison principale soit li�e au dossier du porte-monnaie �lectronique qui n'est pas pr�t � ce jour.
Donc sur ce dossier, nous ne faisons pas preuve de l�g�ret�. Bien au contraire, nous sommes en train de prendre des d�cisions sur un sujet complexe. Nous avons essay� de trouver les solutions les moins p�nalisantes pour les usagers puisque nous voulions maintenir la possibilit� du paiement par pi�ces. Il para�t aujourd'hui illusoire de poursuivre cette course-poursuite.
J'attire par ailleurs votre attention sur le fait que ce n'est pas en renfor�ant la s�curit� des horodateurs que nous mettrons fin au probl�me li� aux bandes auxquelles vous faites allusion, puisqu'il semblerait qu'au fur et � mesure que la d�fense des horodateurs s'am�liore, ces r�seaux se tournent vers la prostitution enfantine. On n'aura pas forc�ment gagn� grand-chose en ce qui concerne ce type d'organisations mafieuses et la maltraitance des mineurs.
M. Pierre LELLOUCHE. - Ce n'est pas une r�ponse !
M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - C'est un �l�ment de r�ponse qu'il faudra prendre en compte malgr� tout et qui d�passe largement les comp�tences de la Ville. Mais c'est pour vous dire que cette pr�occupation, pour nous, ne se limite pas simplement � faire rentrer plus d'argent dans les caisses de la Ville, mais aussi � se demander comment on traite de fa�on plus compl�te ce dossier.
Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur BAUPIN.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 196.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DVD 196).

Janvier 2002
Débat
Conseil municipal
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