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18 - II - Question d'actualité de M. Jacques TOUBON, au nom du groupe "Rassemblement pour la République et apparentés", à M. le Maire de Paris sur la propreté


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la question d'actualit� du groupe "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s" sur la propret�.
La parole est � M. Jacques TOUBON.
M. Jacques TOUBON. - Monsieur le Maire, la propret� de nos rues a fait l'objet au dernier Conseil budg�taire d'un d�bat important car il est apparu tr�s clairement, neuf mois apr�s, que les promesses de campagne �lectorale et les annonces au moment de votre installation n'�taient en rien suivies d'effets.
Contrairement � ce que vous dites ou � ce que dit votre adjoint dans "Le Monde" de ce soir, ce n'est pas l'effet d'un r��quilibrage (une d�gradation dans les arrondissements de l'Ouest et une surdotation dans les arrondissements de l'Est) j'ai le souvenir qu'au mois de d�cembre les �lus de l'Est s'�taient plaints tout autant que ceux de l'Ouest. Pour ma part, j'ai eu l'occasion de constater dans le 13e arrondissement qui ne fait pas partie, je le crois, des arrondissements de l'Ouest, cette d�gradation.
Au cours de ce Conseil de d�cembre, d'une mani�re unanime, tout le monde s'est plaint.
Et on a identifi� un certain nombre de raisons : la mauvaise n�gociation avec les syndicats pour les 35 heures et le fait que vous �tes aujourd'hui bloqu�s dans la possibilit� de d�ployer les personnels, une mauvaise adaptation aussi au plan "Vigipirate" et enfin une sorte de d�sorganisation des services qui compromet leur productivit� et leur efficacit�.
C'est si vrai que M. CONTASSOT a fait � l'�poque au Conseil et � l'ext�rieur du Conseil de tr�s fortes annonces disant aux Parisiens que des actions coup de poing allaient �tre men�es � partir de No�l avec recrutement de personnels suppl�mentaires, y compris du secteur priv� pour agir dans tous les domaines avec une tr�s grande force et une tr�s grande �nergie.
Nous sommes...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Pouvez-vous acc�l�rer ?
M. Jacques TOUBON. - Nous sommes un mois plus tard, les Parisiens n'ont rien vu et n'ont ressenti strictement aucune am�lioration.
Je demande : qu'est-ce qui a �t� fait ?
Je demande : Comment �valuez-vous les r�sultats de ce qui a �t� fait ?
Je demande : les maires d'arrondissement qui n'ont aujourd'hui...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Cessez de demander, votre temps de parole est �puis�, je vais avoir des probl�mes avec d'autres orateurs !
M. Jacques TOUBON. - ... aucune comp�tence et qui sont en premi�re ligne, comptez-vous leur donner une certaine responsabilit� dans ce domaine ?
Voil� ma question.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s", "D�mocratie lib�rale et ind�pendants", "Ensemble pour Paris" et Union pour la D�mocratie fran�aise).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Le temps des applaudissements n'est pas dans le temps de parole. Vous pouvez applaudir plus longtemps !
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et Apparent�s", "D�mocratie lib�rale et ind�pendants", "Ensemble pour Paris" et Union pour la D�mocratie fran�aise).
Il y a longtemps que M. TOUBON n'avait pas �t� autant applaudi !
La parole est � M. CONTASSOT.
M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Effectivement, des op�rations non pas "coup de poing" mais "pollueurs-payeurs" ont �t� engag�es au cours des derniers jours de l'ann�e derni�re afin de sanctionner certains comportements inciviques dont souffrent tous les Parisiens, en mati�re d'hygi�ne et de propret� de l'espace public.
Men�es par les inspecteurs asserment�s du Centre d'action pour la propret� de Paris, ces op�rations ont �t� organis�es sur des p�rim�tres cibl�s, identifi�s par les services et les maires d'arrondissement comme posant des difficult�s particuli�res et notamment malpropret� canine, d�p�ts sauvages, probl�mes li�s � la restauration rapide.
Pour donner � ces actions leur pleine efficacit�, elles ont �t� organis�es gr�ce � la constitution de bin�mes d'inspecteurs, exer�ant leur surveillance sur une plage horaire tr�s large, et tr�s mobiles entre les diff�rents secteurs vis�s.
Les op�rations de verbalisation ainsi r�alis�es ont permis de multiplier par dix le nombre de proc�s-verbaux �tablis sur les p�rim�tres concern�s. Les r�sultats obtenus ont donc conduit � d�cider de p�renniser ce mode op�ratoire, en attendant �videmment qu'un d�cret - tout le monde l'attend - permette aux agents de la surveillance de Paris de participer � ces actions.
Il ne s'agit l� que de l'un des volets de la politique municipale de reconqu�te de la propret� de Paris.
En mati�re de propret� canine notamment, c'est vers la responsabilisation des propri�taires de chiens que tendront �galement les efforts et les messages de la Municipalit�.
De ce point de vue, la politique men�e jusqu'alors abordait le probl�me sous son angle purement "curatif" avec le d�ploiement de moyens de nettoyage co�teux pour la collectivit� et, malheureusement, tout le monde peut s'en rendre compte, peu efficaces.
Depuis plusieurs mois, un accent particulier est mis sur la sensibilisation des propri�taires d'animaux qui doivent �tre convaincus, au besoin par la sanction, que la seule solution v�ritablement durable et efficace r�side dans le geste individuel du ramassage. Les constatations faites en marge de l'installation r�cente, sur l'espace public ou dans les jardins, de distributeurs de sacs de ramassage, encouragent d'ailleurs � pers�v�rer dans cette voie.
L'int�r�t que g�n�re cette nouvelle approche chez nombre de grandes collectivit�s fran�aises qui nous contactent de plus en plus, quelle que soit leur situation politique, incite �galement la Ville de Paris � poursuivre en ce sens. La tr�s prochaine campagne de communication qui interviendra sur le th�me de la propret� visera � consolider cette d�marche.
Mais il ne faudrait pas pour autant consid�rer que la Ville de Paris chercherait ainsi � se d�sengager de ses responsabilit�s en ce qui concerne la propret� des rues.
Il y aura un net renforcement des effectifs et les recrutements sont en cours cette ann�e, ainsi que l'augmentation du parc de r�ceptacles malheureusement inexistant dans le cadre du plan "Vigipirate". Une r�organisation du travail mieux adapt�e aux n�cessit�s du terrain est �galement � l'ordre du jour.
Quant aux nouveaux moyens budg�taires accord�s aux services, ils devraient permettre de reconqu�rir durablement un espace public conforme � l'image de Paris.
M. LE MAIRE DE PARIS. - M. DOMINATI a la parole.
Si Jacques TOUBON la veut, je la lui donne.
M. Jacques TOUBON. - Cette r�ponse est tr�s insuffisante et manifeste une obsession totale sur les d�jections canines. M. CONTASSOT a consacr� 90 % de son temps � parler des d�jections canines qui ne sont qu'un des �l�ments, et il n'en a parl� qu'en terme de r�pression. Va-t-on recommencer des campagnes sur les murs avec des affiches 4 x 3 "Fais o� je te dis de faire !"? On n'avance pas entre la r�pression et la communication.
Je vous parle de la propret�, de la vraie, c'est-�-dire les vrais probl�mes pos�s aujourd'hui et qui r�sultent d'une salet� extr�mement r�pandue. L�-dessus, j'ai entendu, de la part de M. CONTASSOT (ce qui m'a beaucoup surpris, les �cologistes et les Verts ne m'ayant pas habitu� � la langue de bois) une r�ponse technocratique et qui n'a strictement rien � voir avec la r�alit�.
Donc, demain, on nettoiera gratis, Monsieur CONTASSOT. Pour reprendre votre expression, croyez-moi, ce n'est pas avec des "bin�mes" qu'on nettoiera les rues.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s", "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants", "Ensemble pour Paris" et Union pour la d�mocratie fran�aise).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Janvier 2002
Débat
Conseil municipal
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