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26 - VIII - Question d'actualité de Mme Véronique DUBARRY et les membres du groupe "Les Verts", à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police concernant les chiffres de la délinquance


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la question d'actualit� du groupe "Les Verts" � M. le Maire de Paris et � M. le Pr�fet de police concernant les chiffres de la d�linquance.
La parole est � Mme V�ronique DUBARRY.
Mme V�ronique DUBARRY. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Pr�fet de police, chers coll�gues, les statistiques de la d�linquance seront d�voil�es dans leur int�gralit� seulement dans quelques jours au grand public. Cependant, avant m�me leur parution, nous avons droit � de gros titres dans les journaux et � des exclamations sur les bancs de droite : "tr�s mauvaise ann�e" et "chiffres terrifiants", etc.
Il me semble quant � moi qu'on ferait un peu mieux d'attendre d'avoir la teneur exacte de ces chiffres avant de crier au loup !
D'abord parce que si l'on regarde attentivement certaines courbes, on constate que les chiffres des homicides baissent r�guli�rement depuis dix ans et cela constitue un �tat de notre soci�t� qu'il faudrait ne pas n�gliger.
Ensuite, contrairement � M. GOASGUEN, je pense quant � moi que les faits constat�s trahissent bien le travail extraordinaire r�alis� par la police urbaine de proximit� et son implantation r�ussie dans les quartiers, ce dont nous devrions tous nous f�liciter, mais je comprends bien que les bancs de l'opposition soient plus r�ticents � l'�vocation de l'activit� accrue de la police et de la justice. On a d'ailleurs pu le constater r�cemment avec la d�mission d'un juge !
(Protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s", Union pour la d�mocratie fran�aise, "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants" et "Ensemble pour Paris").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Vous �tes assez discrets sur ce sujet.
Pour interrompre les orateurs, vous ne vous g�nez pas !
Je vous le fais remarquer en direct, cela ram�ne les choses � leur juste proportion. N'est-ce pas, Monsieur GOASGUEN !
Parlez, Madame, et ne vous laissez pas interrompre par l'autre partie de l'h�micycle.
Mme V�ronique DUBARRY. - Sur la coproduction d'id�es qui a �t� mentionn�e � plusieurs reprise, je me f�licite de ce que Christophe CARESCHE annonce pour d�but f�vrier, ce qui sous-entend un travail s�rieux puisqu'il aura fallu sept mois de coproduction d'id�es, les avenants th�matiques au Contrat local de s�curit�.
J'attends sans aucune ironie, mais en tout cas avec beaucoup d'impatience, les 20 avenants g�ographiques que seront les contrats de s�curit� d'arrondissement et l�, sans vouloir jouer les ma�tresses d'�cole, nous allons beaucoup nous amuser en faisant des diff�rences entre les arrondissements !
(Protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s", Union pour la d�mocratie fran�aise, "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants" et "Ensemble pour Paris").
Monsieur le Maire, Monsieur le Pr�fet de police, j'en viendrai � ma question...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Cela vous ennuie de la laisser parler ? Pourquoi aurait-elle moins le droit de parler que M. GOASGUEN d'autant qu'elle parle tr�s calmement et qu'elle ne s'�nerve pas !
Mme V�ronique DUBARRY. - Je vais peut-�tre pouvoir poser ma question donc qui s'adresse � M. le Pr�fet de police et � M. le Maire. J'aimerais que vous nous fournissiez quelques donn�es suppl�mentaires, puisque ce sont les parents pauvres des statistiques de la d�linquance, sur l'ins�curit� routi�re dont les Parisiens souffrent tout autant que des vols avec violence.
Je vous remercie, Monsieur le Maire.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", socialiste et radical de gauche, communiste et du Mouvement des citoyens).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous remercie de cette excellente intervention particuli�rement pertinente sur le fond.
Je donne la parole � M. le Pr�fet de police.
M. LE PR�FET DE POLICE. - Madame la Conseill�re, Mesdames et Messieurs, je serai tr�s rapide et ne reviendrai pas sur les chiffres de la d�linquance � Paris puisque j'ai fait distribuer � tous les conseillers, il y a quelques jours, un document qui donne ces chiffres pour 2001.
M. Philippe GOUJON. - Partiels !
M. LE PR�FET DE POLICE. - Ce sera compl�t�, comme d'habitude, par les chiffres par arrondissement.
Simplement, je souligne qu'il y a quand m�me une nette d�c�l�ration au second semestre, il n'y a qu'� prendre les chiffres : 161.000 crimes et d�lits au premier semestre, 150.000 au deuxi�me. La baisse est sensible.
Cela reste un peu plus �lev� que l'ann�e pr�c�dente, mais il y a diminution de l'augmentation...
(Protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s", Union pour la d�mocratie fran�aise, "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants" et "Ensemble pour Paris").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Vous pourriez avoir la correction d'�couter m�me si cela ne vous pla�t pas ! Ce n'est pas convenable !
M. LE PR�FET DE POLICE. - J'ai dit qu'il y avait une augmentation moindre au deuxi�me semestre !
(Protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s", Union pour la d�mocratie fran�aise, "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants" et "Ensemble pour Paris").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur GOUJON, vous devriez �tre un homme d'ordre en �coutant la parole du Pr�fet de police !
M. LE PR�FET DE POLICE. - J'ai fermement et la volont� et un bon espoir que les dispositifs que nous mettons en place dans chaque arrondissement - ce ne sont pas les mairies qui peuvent d�mentir - permettront d'inverser la tendance rapidement.
Ceci �tant dit, bien entendu les infractions sont de natures diverses. C'est �videmment les vols � la tire et les vols avec violence qui augmentent le plus, on le sait bien, et c'est aussi des d�lits qui sont tr�s sensibles pour la population, plus que le hold-up ou le vol � main arm�e qui, �videmment, sont toujours spectaculaires mais qui, statistiquement, sont plut�t en diminution, du moins � Paris.
J'indique que parmi les crit�res d'activit� de la police, les faits �lucid�s ont une importance particuli�re. C'est le pourcentage de crimes et d�lits dont on arrive � trouver l'auteur et � le pr�senter � la justice. Cela, c'est le travail de la police. C'est le meilleur indicateur. C'est, par rapport aux d�lits commis, combien d'auteurs sont trouv�s, interpell�s et pr�sent�s � la justice.
On a d�j� parl� de la suite p�nale mais, pour l'instant, le travail de la police, c'est bien d'�lucider et d'interpeller. L�, je constate une augmentation tr�s sensible et r�guli�re car c'�tait d�j� le cas, les ann�es pr�c�dentes. L�, nous avons engrang� 10 % de mieux. J'en tire comme simple conclusion que la police travaille.
Je voudrais dire � Madame que je suis tout � fait d'accord pour que, dans les statistiques compl�tes qui seront amen�es � �tre distribu�es dans quelques semaines, comme chaque ann�e, � tous, conseill�res et conseillers de Paris, figure un document sur les accidents de la route.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.
La parole est � M. CARESCHE.
M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Un mot, Monsieur le Maire, pour vous annoncer que je remettrai un rapport au Premier ministre, dans les jours qui viennent, sur les statistiques de la d�linquance. Dans ce rapport, il est pr�conis� d'int�grer les d�lits routiers aux chiffres de la d�linquance. Je pense donc que c'est une mesure qui vous ira droit au c?ur.
300.000 d�lits (et non infractions) par an, ce n'est pas rien et je crois qu'effectivement, il s'agit de d�linquance, tel est le premier point.
Le deuxi�me point. Dans le Contrat parisien de s�curit�, nous r�affirmons et nous sugg�rons la cr�ation d'un observatoire parisien de la d�linquance. Je pense qu'il faut maintenant, mettre en place cet observatoire et je serai tr�s heureux que vous soyez parmi les �lus qui travaillent tr�s concr�tement dans les mois qui viennent.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Simplement, si je peux me permettre un mot sur les chiffres des cons�quences de l'ins�curit� routi�re, M. le Pr�fet de police a dit que ce serait int�gr�.
M. LE PR�FET DE POLICE. - A part.
M. LE MAIRE DE PARIS. - J'entends ce qu'a dit M. le Pr�fet et je me permets de pr�ciser que je suis tr�s pr�occup� du nombre de victimes et de morts, chers coll�gues, parmi les Parisiens, du fait de l'ins�curit� routi�re.
Je souhaite donc que, lorsque nous aurons ce d�bat en f�vrier, on mette aussi ce probl�me au c?ur de notre pr�occupation car l'ins�curit� routi�re est un grave sujet dont je trouve que notre Assembl�e parle trop peu.
Je souhaite donc qu'on entende bien le message qui a �t� mis en valeur par cette question. En tout cas, moi, j'y tiens beaucoup.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement des citoyens, communiste et "Les Verts").

Janvier 2002
Débat
Conseil municipal
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