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51 - 1999, ASES 99 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres pour la fourniture et la livraison de denrées alimentaires dans les établissements municipaux de la Petite enfance pour les années 2000 et 2001


M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant aux dossiers de la 5e Commission.
Nous commen�ons par le projet de d�lib�ration ASES 99 relatif � la fourniture et la livraison de denr�es alimentaires dans les �tablissements municipaux de la Petite enfance pour les ann�es 2000 et 2001.
La parole est � Mme SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, vous nous demandez de signer un march� � bons de commande pour la fourniture et la livraison de denr�es alimentaires dans 230 �tablissements municipaux de petite enfance pour les ann�es 2000, 2001 et 2002.
Concernant la nourriture des enfants, vous ne voulez toujours pas prendre en compte le probl�me pos� par les organismes g�n�tiquement modifi�s dans la restauration d'�tablissements municipaux, alors que la Ville de Paris a une mission d'assistance technique et financi�re aupr�s de ceux-l�, comme pour les caisses des �coles, et qu'elle les assiste pour les appels d'offres.
Le Professeur CABROL vous a-t-il convaincu qu'il n'y avait aucun risque concernant les O.G.M., alors que de nombreux scientifiques �mettent de grandes r�serves � leur sujet ? Cela me rappelle, dans les ann�es 70, la Commission compos�e d'un certain nombre de scientifiques expliquant au Pr�sident GISCARD d'ESTAING que l'amiante �tait inoffensif...
Mme VOYNET a malheureusement d�j� sign� des autorisations de culture, alors que les cons�quences de la diss�mination dans la nature sont inconnues, tout comme les cons�quences de leur influence sur la sant� des animaux et des humains � travers la cha�ne alimentaire.
De plus, de nombreuses plantes g�n�tiquement modifi�es, cultiv�es � l'�tranger, notamment aux Etats-Unis, sont import�es en Europe et entrent dans la composition de nombreux aliments : margarine, pain, chocolat, g�teaux, biscuits, aliments pour b�b�s, yaourts, p�tes, certains plats cuisin�s...
L'action des citoyens, des consommateurs et de leurs associations a enfin rendu obligatoire l'�tiquetage des aliments contenant des O.G.M., et encore, pas tous.
Des consommateurs peuvent � la rigueur faire le choix... Mais des petits enfants ?
Devant tant d'incertitudes, le principe de pr�caution devrait pr�valoir. Les petits enfants des �tablissements de petite enfance ne doivent pas devenir des "cobayes" de l'industrie agroalimentaire et agrochimique.
Les v�g�taux manipul�s g�n�tiquement peuvent subir des modifications du g�ne �tranger introduit dans leur patrimoine g�n�tique. Les ph�nom�nes ont �t� d�crits r�cemment aux Pays-Bas. Une telle modification peut faire appara�tre des mol�cules toxiques, voire mortelles pour un nourrisson ou une personne fragilis�e, ou encore des mol�cules ayant un potentiel mutag�ne, voire canc�rig�ne sur certaines cellules du corps humain. Certains consommateurs en ont d�j� fait les frais en payant de leur sant� ou de leur vie ! Le soja manipul� avec un g�ne de noix du Br�sil a entra�n� des allergies et des morts. Le L-triptophane produit par bact�rie manipul�e a provoqu� une vingtaine de morts aux Etats-Unis.
Comme de plus en plus de collectivit�s locales, communes et d�partements, je vous demande, Monsieur le Maire, d'interdire l'utilisation des O.G.M. dans la consommation des repas dans toutes les cantines et garderies sous votre responsabilit� et que vous aidez financi�rement.
Vous avez l�, mes chers coll�gues, un choix important � effectuer face � des risques non ma�tris�s. Comme on a pu voir dans le scandale de la vache folle, ou dans les manipulations g�n�tiques de la brebis Dolly, le principe de pr�caution doit nous guider dans la d�cision politique.
Le 31 mai dernier, ayant attir� l'attention de Jean de GAULLE alors Maire-adjoint aux Affaires scolaires, sur ce probl�me, j'ai �t� surprise de l'entendre d�clarer que les Caisses des Ecoles avaient toute libert� de d�cider du choix des aliments pour la restauration scolaire.
La Ville de Paris a pourtant droit � la parole, car c'est elle qui finance ces op�rations. Compte tenu de toutes les incertitudes qui entourent les OGM, il me para�t important que le Conseil de Paris prenne parti aujourd'hui. La responsabilit� de la Ville de Paris dans la sant� des enfants confi�s aux �tablissements scolaires et de petite enfance me conduit � vous proposer d'amender cette convention � la fin de l'article I :
"la fourniture et la livraison de denr�es alimentaires exemptes d'organismes g�n�tiquement modifi�s"... ce n'est pourtant pas compliqu� de le faire dans les �tablissements de la petite enfance de la Ville de Paris.
M. Pierre GABORIAU, adjoint pr�sident. - Je donne la parole � M. BENESSIANO pour vous r�pondre.
M. Herv� BENESSIANO, adjoint, au nom de la 5e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Mes chers coll�gues, ainsi que l'indique l'expos� des motifs du projet, l'utilisation des produits pour lesquels mention est faite d'une pr�sence d'organismes OGM est proscrite.
Chacun des 7 cahiers des clauses techniques particuli�res du pr�sent march� comprend les dispositions suivantes :
- tous les produits ayant subi une manipulation g�n�tique ou dont la composition comprend un organisme g�n�tiquement modifi� OGM, devront respecter strictement la r�glementation en place ou � venir quant aux informations � communiquer et notamment l'�tiquetage des emballages ;
- le titulaire du march� s'engage � ne pas livrer les produits dont l'�tiquetage pr�cise qu'ils contiennent des OGM.
Dans ces conditions, l'inscription d'une mention suppl�mentaire dans le d�lib�r� ne se justifie pas.
Je vous propose de rejeter l'amendement et d'adopter le projet de d�lib�ration tel qu'il vous est propos�.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix l'amendement rejet� par l'adjoint.
Mme Laure SCHNEITER. - Je suis �tonn�e de constater qu'on ne l'indique pas dans le projet de d�lib�ration. Le fait de ne pas le mettre dans une telle d�lib�ration peut pr�ter � confusion, d'o� mon intervention pour mettre les choses au point.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - La r�ponse vient de vous �tre donn�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement d�pos�e par Mme SCHNEITER rejet�e par M. BENESSIANO.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition d'amendement est repouss�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 99.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, ASES 99).

Octobre 1999
Débat
Conseil municipal
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