retour Retour

16 - 1999, DGIC 9 - Communication de M. le Maire de Paris relative à la communication institutionnelle de la Ville de Paris


M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, si vous le voulez bien, nous allons maintenant passer � la communication institutionnelle de la Ville de Paris.
Monsieur TUROMAN, vous avez la parole.
M. Michel TUROMAN. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs, cette communication porte donc sur la communication institutionnelle de la Ville. Je tiens � vous dire d'embl�e que les �lus communistes en sont particuli�rement insatisfaits.
Insatisfaits car nous n'avons eu connaissance de celle-ci que le mardi 19 octobre au soir alors qu'elle est annonc�e depuis plus de 8 mois.
Comment, dans ces conditions - je vous pose la question - travailler s�rieusement sur un sujet aussi important ?
Insatisfaits �galement devant le peu d'�l�ments d'information ou d'analyses qu'elle contient. L'opacit� de cette communication est pour le moins affligeante. Ainsi hormis la cinquantaine de conf�rences de presse du Maire, la pr�sentation relativement banale des missions de la communication d'une ville, l'annonce de campagnes sur l'environnement, ou sur l'an 2000, la pr�sentation des outils de communication que poss�de la DGIC, et son budget, il n'existe rien dans ces documents qui permettent d'analyser s�rieusement la strat�gie de communication de la ville.
Rien par exemple sur les �tudes d'impact r�alis�es lors des diff�rentes campagnes durant l'ann�e. Rien sur les plans de communication ou sur les bilans de la gestion des diff�rentes associations mises en place par la Municipalit� : telle l'association pour l'information municipale, ou bien encore sur la radio 95.2.
Comment, dans ces conditions, savoir si l'AIM a des dettes ? Comment conna�tre le montant des recettes publicitaires ou celui du prix de fabrication du journal ?
Toutes ces questions restent aujourd'hui sans r�ponse. Elles auraient pourtant �t� fort utiles, pour les �lus que nous sommes, afin de porter un avis sur l'objectivit�, l'utilit� et l'efficacit� de la communication de notre ville, et ainsi d�gager des projections pour l'avenir.
Ainsi comment interpr�ter le fait que le budget de fonctionnement de la Direction g�n�rale de l'information et de la communication, pour 1999, va passer de 56,3 millions de francs � 97,5 millions de francs soit 72 % d'augmentation en un an ?
La dissolution de l'A.I.M. ? Mais encore ?
Pour un Maire qui s'est fix� comme ligne de conduite la r�duction des d�penses, cette hausse brutale du budget de communication a de quoi pour le moins surprendre !
Les quelques �l�ments d'explication avanc�s pour la justifier nous paraissent bien d�risoires. En effet vous �voquez, je cite, "le manque d'anticipation sur les campagnes � mener d�s 1999 pour les c�l�brations du passage � l'an 2000". Est-ce bien s�rieux, quand on sait que les services de la Ville travaillent depuis plus de deux ans sur cet �v�nement, que le programme des festivit�s est boucl� depuis la fin de l'ann�e 1998 et que, cette ann�e, la DGIC a d�j� pass� un march� de communication de 3 millions de francs pour "l'ex�cution, le suivi d'actions de communication li�es � la promotion du programme Paris 2000".
Une telle explication a de quoi laisser pantois, et nous sommes en droit, Monsieur le Maire, de nous interroger sur cette augmentation des d�penses de communication un an avant le lancement de la campagne pour les �lections municipales � Paris.
En conclusion, je souhaite, Monsieur le Maire, que vous en finissiez avec l'opacit� qui entoure la communication institutionnelle de la Ville.
Il est urgent que tous les �lus du Conseil de Paris aient r�ellement, entre les mains, l'ensemble des �l�ments n�cessaires pour pouvoir porter un r�el jugement, et contr�ler l'utilisation de l'argent des Parisiens.
J'ajoute que si la communication de la Ville doit informer les parisiens sur les projets et les r�alisations de la Municipalit�, elle doit �galement tenir compte de la sp�cificit� d�mocratique de Paris, de l'existence de 20 arrondissements et de leur originalit� historique et politique.
Il est donc n�cessaire, Monsieur le Maire, de donner des moyens cons�quents aux mairies d'arrondissement pour qu'elles informent leurs habitants.
Au nom des �lus communistes, je vous demande en outre de permettre l'expression des diff�rents groupes politiques du Conseil de Paris dans tous les m�dias de la Ville, y compris sur son site Internet.
Ce n'est que par un tel effort de transparence et un r�el d�veloppement de la d�mocratie que la communication institutionnelle de la Ville gagnera ses lettres de noblesse. Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � M. AUTEXIER.
M. Jean-Yves AUTEXIER. - Monsieur le Maire, la communication institutionnelle de la Ville co�te cher. Le budget de la DGIC repr�sente plus de 35 millions de francs en 1999. Il faut comptabiliser en plus les sommes affect�es � d'autres structures, qui prenaient ou prennent en charge d'autres pans de la communication, la DGIC, mais aussi le Cabinet du Maire, la Direction des Ressources humaines qui r�alise le magazine destin� aux agents. Il y avait l'A.I.M., la participation dans Paris-c�ble, la radio 95.2... tout un maquis dans lequel vous avez d�, sous une certaine pression, couper quelques branches mortes ou quelques branches pourries, mais qui restent tout de m�me tout � fait touffu.
Je note que tout ce syst�me est extr�mement centralis�. Notamment, les mairies d'arrondissement sont d�pourvues de moyens d'information. A Lyon, vous le savez, le Tribunal administratif a donn� raison � notre coll�gue maire du 1er arrondissement, qui souhaitait des cr�dits pour financer un journal municipal. La loi P.M.L. le permet. Il faudrait le faire � Paris. Il est anormal que les mairies d'arrondissement ne puissent pas informer leurs citoyens.
Vous avez re�u en h�ritage une politique de communication opaque. J'en veux pour preuve le fait que la Chambre r�gionale des comptes avait �mis des observations tr�s s�v�res sur "l'Association pour l'information municipale" ou sur la S.E.M.P.A.P. IL a fallu dissoudre l'A.I.M. ; 18,7 millions de francs ont �t� perdus sur les deniers exercices au titre de la subvention vers�e � l'A.I.M. Pourquoi avoir tant attendu ? Au final, � quoi aboutit-on ? A la privatisation de la r�alisation du journal via les deux appels d'offres que, peut-�tre un jour nous reverrons passer au Conseil, appels que, pour notre part en tout cas, nous refusons.
Nous ne pouvons pas admettre � un an et demi de la fin de la mandature que l'on triple la diffusion de "Paris, le Journal" tout simplement parce que l'�ch�ance �lectorale approche.
Nous ne sommes pas les seuls � trouver la ficelle un peu grosse. Il a fallu dissoudre la S.E.M.P.A.P. dont la cr�ation fut un choix d�sastreux pour le contribuable. La Ville poss�dait jusqu'en 1985 une imprimerie municipale. En 1986, la mode �tait � l'ultra lib�ralisme. Il fallait tout privatiser. L'imprimerie municipale pass�t � la moulinette. Les travaux d'impression furent confi�s � la S.E.M.P.A.P. A quel prix !
Pendant presque 10 ans, selon la Chambre r�gionale des Comptes, le directeur de cette soci�t� d'�conomie mixte a pass� des contrats avec des soci�t�s dans lesquelles il d�tenait des int�r�ts, pour un total de 240 millions de francs. Gestion calamiteuse qui a abouti � la dissolution de cette soci�t�, en 1996.
Apr�s les erreurs de gestion, l'on peut �voquer les investissements hasardeux. Vous avez �t� un partisan effr�n� de la ville actionnaire. Il aurait mieux valu que vous vous absteniez. La Ville a cr�� en 1984 la soci�t� d'�conomie mixte "Paris-C�ble" puis elle a c�d� ses participations en 1998 alors que 135 millions de francs avaient �t� investis dans la construction du r�seau c�bl�, que la Ville avait particip� � plusieurs augmentations de capital et consenti d'importantes avances de tr�sorerie. Pour la radio, la ville a obtenu une fr�quence en 1982 sur la bande FM. Or � Paris, l'offre est pl�thorique. En cons�quence, 95.2 n'a jamais vraiment conquis son auditoire, mais a co�t� � la ville 10 millions de francs par an. Au lieu de vous en s�parer rapidement, vous avez fui en avant. Double �chec, la DCP qui g�rait 95.2 a d� �tre dissoute � son tour. L'A.I.M., qui a pris la suite, dissoute aussi !
Au total, la Ville a voulu se comporter comme une holding prenant des participations dans la communication. Ce fut une erreur. Il faut parfois s'en tenir � des r�gles �l�mentaires, � savoir que la Ville doit g�rer ce qu'elle peut g�rer et s'en remettre � d'autres pour le reste.
Le bilan de votre politique de communication a sans doute �t� jug� positif parce que l'on consid�rait � l'�poque que votre pr�d�cesseur, M. CHIRAC, �tait un bon maire. Naturellement, quand les brouillards se dissipent, on voit bien que les errements d'aujourd'hui ont des racines fort anciennes. La machine de guerre qu'�tait la communication municipale a fonctionn� � plein � cette �poque. Peut-�tre a-t-elle atteint son objectif, mais c'est ensuite � vous qu'il a incomb� de corriger d'abord les erreurs de gestion les plus �normes et de faire face aux r�alit�s quand les brouillards se furent dissip�s.
Comme aujourd'hui il n'existe plus de r�elle impulsion � la politique municipale ni de vision d'ensemble pour la Capitale, les moyens de communication existants pourraient-ils �tre multipli�s qu'ils ne suffiraient pas � porter une image de Paris diff�rente de la r�alit�, qui est terne.
Cessons d'utiliser les services de la ville comme un agence de cr�ation d'�v�nements.
Vous n'y parviendrez pas. Etablir une communication pluraliste est la seule chance aujourd'hui, les choses �tant ce qu'elles sont, de faire une communication int�ressante tenant compte des probl�mes, expliquant aux citoyens les difficult�s, donnant � chaque sensibilit� politique les moyens de s'exprimer, permettant aux mairies d'arrondissement de le faire. C'est un tournant qui doit �tre pris. Pourra-t-il l'�tre avant la fin de la mandature ? J'en doute, mais en tout cas cela ne fait que rendre plus n�cessaire les changements que nous esp�rons pour la Capitale.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. REY.
M. G�rard REY. - Monsieur le Maire, lorsque le 14 d�cembre 1998, mon coll�gue BRAVO et moi-m�me avons attir� l'attention du Conseil de Paris sur la situation de l'association pour l'information municipale, nul ne soup�onnait que ce dossier prendrait de tels d�veloppements depuis cette date. A nos questions sur la gestion de votre communication, nous n'avions obtenu que des explications partielles ou des silences g�n�s.
Ma premi�re remarque sur cette communication, c'est qu'elle manque singuli�rement de pr�cision notamment dans son volet financier.
A titre liminaire, il m'appara�t quelque peu surprenant que vous ne communiquiez aucun budget global de la DGIC ? et aucune explication pr�cise sur la forte augmentation de ce budget, cette ann�e, ni sur la ventilation des ressources suppl�mentaires. Depuis le d�part, ce d�bat est tronqu�. Venons-en aux outils de communication de la ville. La communication �voque tr�s succinctement les panneaux lumineux et publicitaires qui jalonnent nos rues. Monsieur le Maire, � ce jour, nous n'avons aucune pr�cision sur les cahiers des charges, les co�ts, les enjeux financiers et les contrats en cours et � venir, qui lient la ville aux soci�t�s g�rant ces panneaux.
Je remarque au passage que certains �lus de votre majorit� ont �t� prompts � critiquer les campagnes de publicit� du Conseil r�gional. Qu'en sera-t-il pour la Ville de Paris ?
En abordant les brochures, site Internet, la publicit� etc. votre communication tente de noyer deux probl�mes majeurs, qui montrent la faillite de certaines pratiques municipales.
Jusqu'en 1998, la Ville de Paris participait au capital de la S.E.M.-Paris TV c�ble. Elle avait ainsi la possibilit� d'intervenir dans une t�l�vision locale. Vous l'avez vendue, et ce n'est pas une vague convention avec Paris C�ble sans aucune force contraignante qui changera cette situation, Monsieur le Maire, pour des raisons purement financi�res. Vous avez sacrifi� les capacit�s d'intervention de la Ville dans une t�l�vision locale.
J'en viens maintenant aux cons�quences de la dissolution de l'Association pour l'information municipale, pr�vue le 31 d�cembre de cette ann�e. L'objet de cette association cr��e par votre pr�d�cesseur �tait de g�rer "Paris Le Journal" et la radio 95.2, ex radio Tour Eiffel. R�guli�rement, nous avons insist� sur les irr�gularit�s de la gestion de ce faux nez associatif de la Ville. C'est pourquoi la dissolution �tait n�cessaire bien que fort tardive.
"Paris le Journal" : d�j� en 1996, je m'�tais �lev� contre le manque de transparence de la gestion de ce moyen de communication. La reprise en r�gie s'effectue dans des conditions calamiteuses comme l'a montr� le d�bat de notre derni�re s�ance. Nous attendons toujours la d�lib�ration autorisant le lancement de l'appel d'offres avec des estimations plus s�rieuses que les pr�c�dentes.
Par ailleurs, � ma connaissance, les questions du routage et du choix de r�gie publicitaire ont �t� oubli�es. Nous attendons rapidement les d�lib�rations sans quoi "Paris le Journal" pourra difficilement para�tre en janvier prochain.
Par ailleurs, je tiens � pr�ciser � M. LEGARET qui semble-t-il �tait mal inform� lors de notre derni�re s�ance, que le tirage de "Paris Le Journal" atteint 1 million d'exemplaires depuis plusieurs mois d�j�. Je lui sugg�re donc de lire plus attentivement cette publication dont le contenu doit �tre am�lior� pour donner une information de qualit� aux Parisiens.
J'en termine par ce que je qualifierai de scandale de la Radio 95.2. Trois mots permettent de r�sumer votre gestion : ill�galit�, incomp�tence et gabegie.
Je parlais en introduction de la faillite de certaines pratiques politiques. Ici il est question de faillite au sens concret du terme. Vous liquidez dans les pires conditions l'h�ritage de Jacques CHIRAC qui avait mis en place Radio Tour Eiffel, rebaptis�e 95.2. Dans la gestion de cette radio, il y a d'abord une double ill�galit�, d'une part la participation d'une collectivit� locale au capital de la S.A.R.L. "Paris M�dia" qui m�me par l'interm�diaire d'une association transparente est interdite par le code g�n�ral des collectivit�s territoriales.
D'autre part, le m�canisme de subvention � la Radio vers�e � l'A.I.M. et revers�e � la S.A.R.L. est aussi parfaitement ill�gal. Cette ill�galit� engendre l'opacit� puisqu'� aucun moment les �lus n'ont �t� inform�s de ces subventions dissimul�es pour financer une radio h�rit�e de l'�re CHIRAC.
A cela s'ajoute l'incomp�tence. Cette radio qui devait �tre une City radio, concept qui marche fort bien en Outre-Atlantique, n'a jamais fonctionn�. La S.A.R.L. a connu en une dizaine d'ann�es une impressionnante valse de ses g�rants et de son �quipe r�dactionnelle, sans que le format de cette radio tant sur le plan des services aux Parisiens que musical ait �t� clairement d�fini. Il en r�sulte une audience confidentielle, en-dessous des seuils de mesure, malgr� les subventions importantes ce qui rend sans doute l'auditeur de cette radio le plus cher de France !
Incomp�tence convient aussi � votre gestion de ce dossier, apr�s avoir tent� de dissimuler les pertes financi�res et le montage juridique plus que douteux, vous nous annoncez lundi 18 octobre que la Ville cherche un repreneur. En effet, les n�gociations ...
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Il faut conclure, Monsieur REY.
M. G�rard REY. - Cinq minutes.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Vous avez d�j� d�pass� votre temps de parole.
M. G�rard REY. - En effet, des n�gociations pouss�es avaient �t� engag�es depuis juillet avec Cofiroute. Pourquoi ne jamais en avoir fait �tat ? Pire encore, mercredi 20 octobre, vous nous annoncez finalement la liquidation. Cette impr�paration des dossiers se passe de tout autre commentaire.
Vient enfin la gabegie, pour ne prendre que les cinq derni�res ann�es, la Ville a englouti pr�s de 40 millions dans ce Tonneau des Dana�des radiophonique en pure perte, puisque l'audience n'a jamais d�coll�. En outre, cette radio qui emploie une trentaine de salari�s a une masse salariale totalement disproportionn�e par rapport � son activit�, � son chiffre d'affaires.
Je passe sur les d�ficits abyssaux renouvel�s chaque ann�e et qui correspondent � environ cinq fois le montant de son chiffre d'affaires. La radio liquid�e, la Ville perd une fr�quence radio ressource rare s'il en est � Paris. La perte de cette fr�quence condamne toute possibilit� de cr�er � Paris une radio locale de service public donnant la parole aux Parisiens, aux associations, se d�pla�ant dans les quartiers et donnant l'�cho aux initiatives locales.
La gestion calamiteuse de ce dossier donne le sentiment d'un immense g�chis culturel et financier. Monsieur le Maire, puisque vous avez d�cid� de liquider, l'heure est venue de rendre des comptes aux Parisiens des gaspillages inacceptables de l'argent public, la liquidation de la radio et la dissolution de l'A.I.M...
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - L'heure est venue de conclure....
M. G�rard REY. - ... n'effaceront pas les responsabilit�s ant�rieures. Monsieur le Maire, que deviendront les personnels de cette radio ?
Monsieur le Maire qui va payer les dettes ? Quel est leur montant exact ?
L'information des Parisiens, de leurs �lus est un imp�ratif d�mocratique. Nous exigeons que toute la lumi�re soit faite sur cette affaire, tel est le sens du voeu que nous avons d�pos� sur lequel nous devrons tous nous retrouver.
J'ai d�pos�, je le rappelle, avec mon coll�gue BRAVO, au nom du groupe socialiste, un voeu sur ce sujet. Je demande que ce voeu soit mis au vote. Je demande un scrutin public sur ce voeu.
Je vais vous rappeler son contenu tr�s rapidement.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Ecoutez, Monsieur REY, concluez, s'il vous pla�t. On a tous eu connaissance de votre voeu.
M. G�rard REY. - Je vais vous lire le voeu.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - On l'a tous eu ! Vous avez d'autres coll�gues qui attendent pour parler, pensez un peu aux autres. Respectez les r�gles. Cela fait sept minutes que vous intervenez.
M. G�rard REY. - Le Maire de Paris pr�sentera lors de la prochaine s�ance du Conseil de Paris un bilan de la gestion de la radio 95.2, l'�tat de son passif, l'�tendue des implications financi�res de la Ville de Paris et le devenir des personnels de la radio.
Voil� le voeu que nous proposons.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Je souhaiterais que contrairement � M. REY les autres orateurs respectent leur temps de parole. Cela est la moindre des courtoisies � l'�gard de ceux qui doivent parler apr�s.
Monsieur DUMAIT qui �tait absent tout � l'heure, est revenu. Vous avez la parole.
M. Alain DUMAIT. - Merci beaucoup.
Mes chers coll�gues, nous n'avons rien � redire � la d�finition des missions de la DGIC telles que le Maire de Paris les d�finit dans son introduction pour cette communication.
Unit� et coh�rence, au niveau de l'identification des messages de la Ville de Paris ? C'est une excellente orientation. H�las, elle est insuffisamment mise en oeuvre, nous trouvons regrettable que plusieurs directions de la Ville aient cru d'ailleurs depuis de longues ann�es bon d'�tablir leur propre logo, leur propre identification visuelle.
Contribuer au rayonnement national et international de Paris, qui serait contre ? A La condition que cela ne soit pas une justification facile pour des contributions on�reuses � des organismes superflus.
Suivre l'actualit� parisienne � travers les m�dias, diffuser en interne une revue de presse, tr�s compl�te ? c'est une bonne chose, � condition de limiter les moyens qui y sont consacr�s car sinon on est vite guett� par l'inflation.
La quatri�me mission de la DGIC serait l'information des Parisiens, au travers de diff�rents moyens, notamment la publication "Paris le Journal" et la radio lanc�e en 1982, sous l'appellation "Paris Tour Eiffel". Je ne reviendrai pas sur le fiasco lamentable de cette derni�re op�ration, dont je r�clame � nouveau les comptes.
Peut-on nous dire une fois pour toutes aujourd'hui, maintenant que l'entreprise est en liquidation amiable, combien celle-ci aura co�t� aux contribuables parisiens depuis dix sept ans ? A moins que le Maire de Paris pense que l'on puisse d�battre de la communication institutionnelle de la Ville sans y introduire un minimum de transparence.
Quant � la publication "Paris le journal", nous attendrons le Conseil de Paris du 22 novembre pour intervenir sur les conditions de l'appel d'offres annonc�. Mais nous ne pouvons que trouver suspecte la volont� du Maire de Paris, � dix-sept mois des �lections municipales, de porter � 1 million le nombre d'exemplaires diffus�s aupr�s de tous les Parisiens.
En conclusion, si nous sommes d'accord pour que soient consacr�s � la DGIC des moyens financiers raisonnables, c'est-�-dire importants, nous ne sommes pas d'accord pour qu'ils soient augment�s en 1999 dans les proportions o� il nous est propos� de le faire. Merci.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Merci Monsieur DUMAIT.
La parole est � M. BOULENGER de HAUTECLOCQUE.
M. Jean-Marc BOULENGER de HAUTECLOCQUE. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, apr�s le tableau aussi onirique qu'apocalyptique bross� par l'opposition, je voudrais revenir aux r�alit�s.
Dans le contexte d'une soci�t� o� l'information joue un r�le de plus en plus important avec un apport extraordinairement positif, mais aussi bien des outrances et des insuffisances, nous touchons l�, mes chers coll�gues, au coeur de ce qui nous r�unit ici : l'action politique v�cue au quotidien.
En effet, dans un syst�me d�mocratique, l'information permanente des citoyens est devenue le compl�ment indispensable de l'action publique. Or, cette information ne peut d�sormais �tre que sinc�re et authentique. Evacuons une fois pour toutes, mes chers coll�gues, les chim�res et autres vieilles lunes indignes de polluer ce d�bat ! Nos concitoyens sont aujourd'hui majeurs. Ils sont devenus totalement r�fractaires � tout ce qui ressemble peu ou prou � de la propagande.
Dans le monde d'aujourd'hui, on ne fait plus prendre au citoyen des vessies pour des lanternes. En clair, on ne lui fera pas croire qu'une mauvaise politique est bonne. A contrario, faute d'une communication adapt�e, la meilleure des politiques peut rester inaudible et illisible. Autre difficult�, l'individu est constamment sollicit� par une quantit� prodigieuse d'informations venues d'un grand nombre de sources. Capter son attention, ne serait-ce qu'un instant, exige un professionnalisme rigoureux. Nous, les politiques, sommes des amateurs en la mati�re, �clair�s, certes, mais incapables de se passer des services de vrais professionnels.
Professionnelle, la Direction g�n�rale de l'information et de la communication l'est sans conteste. C'est l'une des branches les plus r�centes de l'Administration municipale, cr��e de toutes pi�ces voici une vingtaine d'ann�es.
La communication que vous nous soumettez, Monsieur le Maire, r�capitule les nombreuses missions qu'elle doit assurer. Je ne reviendrai pas dans le d�tail de ces actions, mais je voudrais souligner que notre collectivit� a refus� de c�der � la tentation du gigantisme. Toutes proportions gard�es et en comparant strictement ce qui est comparable, le rapport entre ce que Paris d�pense et affecte d'agents pour sa communication est de un � deux face � d'autres grandes collectivit�s telles que Lyon, Lille, Marseille ou Strasbourg.
En d�pit de ce budget serr� et de ses effectifs restreints, la Direction de l'Information s'est b�tie une solide r�putation dans les milieux de la communication, pourtant peu enclins � l'indulgence.
Ceux qui connaissent bien l'Administration municipale savent que cette Direction, plus encore que d'autres, a su se doter d'une tr�s forte identit�. On est fier d'en faire partie, et on tient � y rester ; parfois pour y accomplir toute sa carri�re. Pourtant, c'est probablement l'une de celles o� les contraintes, notamment horaires, sont les plus fortes. L'information ne s'arr�te jamais et ses acteurs doivent �tre toujours disponibles. De plus, il existe en son sein une grande diversit� de m�tiers dont il importe d'unifier l'action au service des Parisiens.
Je voudrais dire � tous les agents de la DGIC que nous savons quels sacrifices personnels ils consentent pour accomplir leur mission au service de notre collectivit� et leur exprimer notre grande reconnaissance.
Mais si le bilan de notre communication au jour d'aujourd'hui est bon, il va nous falloir r�pondre aux d�fis d'un monde de l'information en rapide �volution. Ainsi en est-il de "Paris le Journal", qui devra retrouver son image d'excellence dans son nouveau mode de gestion.
Ne m�sestimons pas son r�le de relais de la vie locale et notamment associative, � travers ses rubriques de la vie des arrondissements, qui pallie l'absence � Paris d'une v�ritable presse commerciale de quartier.
Je voudrais saluer son esprit d'ouverture, avec les tribunes ouvertes � tous les groupes politiques de notre Assembl�e et relever avec un peu de malice l'hommage involontaire qui lui a �t� rendu dans le troisi�me arrondissement avec la parution d'un magazine intitul� "Paris, 3e journal", pr�sentant d'�tranges similitudes avec son presque homonyme.
Dans l'avenir imm�diat, deux grandes pistes doivent � mon sens �tre plus particuli�rement explor�es; d'une part, il faut nous adapter sans tarder � l'exigence nouvelle de d�mocratie participative. L'information ne peut plus se concevoir � sens unique. Aujourd'hui, l'interactivit� est la condition � l'�tablissement d'un nouveau rapport de confiance entre le citoyen et le politique. L'explosion d'Internet ces derniers mois nous impose de nous doter d'un site r�ellement interactif permettant de dialoguer en temps r�el avec les Parisiens.
Je sais fort heureusement que les choses sont d�j� bien avanc�es en d�pit de difficult�s techniques li�es � nos exigences.
Enfin, les services de communication doivent d�sormais aller � la rencontre des habitants de notre Ville. Il n'est plus possible de se contenter d'attendre le visiteur dans nos bureaux d'accueil des mairies d'arrondissement, sans pour autant minimiser le service r�el qu'ils rendent. C'est dans la rue, � bord de minibus ou dans des mini-kiosques itin�rants, sur les march�s ou dans tout autre lieu public que nos services d'information doivent �tre pr�sents.
La mise en place de la collecte s�lective qui est l'�l�ment num�ro un pour lequel le budget de la communication doit �tre augment� - et tous les sp�cialistes de la chose savent tr�s bien le co�t tr�s �lev� d'une communication sur ce th�me - dont la r�ussite d�pend au premier chef de la communication, peut �tre le laboratoire de cette nouvelle fa�on d'informer.
Il est fini le temps de l'information dispens�e d'en haut avec parcimonie ; nous vivons maintenant dans une soci�t� o� au droit de savoir des citoyens, doit correspondre le devoir d'informer des responsables de la vie dans la cit�. Ce devoir, nous entendons l'assumer pleinement, avec les m�mes crit�res d'excellence que ceux qui ont guid� nos choix dans le pass�. Merci, Monsieur le Maire.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Merci, la parole est � Mme SILHOUETTE.
Melle C�cile SILHOUETTE. - Sur le plan strictement institutionnel, je trouve que la Ville s'en tient beaucoup plus � la publicit� qu'� l'information.
Comme il est plusieurs fois indiqu� dans ce document, il s'agit de permettre aux Parisiens de b�n�ficier pleinement des services que la mairie peut leur offrir, je cite le document.
La Ville s'adresse donc certes aux Parisiens consommateurs, mais pas, comme elle le pr�tend, aux citoyens, ni aux contribuables.
Je crois qu'actuellement il y a une difficult� d'information des Parisiens, et nous ne le constatons pas seulement pour n'importe quel citoyen, c'est vrai pour les �lus, c'est vrai pour les associations. Il n'est pas du tout �vident de savoir et de pouvoir consulter ou se procurer des documents sur tous les sujets.
Nous avons nous-m�mes du mal. Je peux citer les subventions aux associations et les refus de subventions, les d�lib�rations regroup�es sur un syst�me tel Alpaca, le nombre d'appartements du parc social, leur taille et leur localisation, la composition de toutes les commissions qui existent et les sujets qu'elles traitent, la composition des conseils d'administration des S.E.M., et j'en passe. Bref toutes les informations qui, � notre avis, pourraient utilement circuler dans Paris le Journal, sur le site Internet et sur le serveur 36.15 Paris.
De m�me, le B.M.O. devrait �tre accessible sur le site Internet, ainsi que le budget municipal et g�n�ral. Ce sont, � notre avis, des exemples de ce qu'il conviendrait de faire pour permettre aux Parisiens de s'approprier des d�bats et des donn�es qui les concernent.
Vous avez choisi la communication dans son sens le plus partisan, celui qui utilise des techniques de march�, des �tudes de cibles pour une promotion efficace de votre image, alors que nous souhaitons en premier lieu qu'il soit donn� une large information aux Parisiens. En ce sens, la communication men�e est tr�s peu institutionnelle.
Le deuxi�me point, c'est l'unilat�ralit� de cette communication. Vous vous adressez aux Parisiens, vous leur communiquez des informations dans tel ou tel domaine afin, dites-vous, qu'ils vivent bien dans notre ville, mais aucune place ne leur est accord�e.
Il est impossible aujourd'hui, pour n'importe quel groupe de citoyens, sauf exception inexpliqu�e et inexplicable, de transmettre par Paris le Journal une invitation � quelque �v�nement que ce soit : r�union, d�bat, rassemblement... Il en est de m�me avec le serveur Minitel et Internet.
Il n'�tait pas concevable non plus que la Ville offre des plages-horaires sur sa radio � des associations qui n'auraient pas d�fendu d'abord les couleurs de la majorit� municipale.
Au pr�texte de la propret�, il a �t� d�cid� de ne plus accorder une seule place � la diffusion d'informations des citoyens entre eux par voie d'affiches. Elles sont syst�matiquement nettoy�es par les services de la Ville, et je crois qu'on ne peut se pr�valoir de favoriser la d�mocratie sans en permettre l'expression.
Pourtant, il n'y a aucun panneau d'affichage libre dans Paris ou si peu que je crois qu'il est difficile d'en parler, m�me si on r�pondra qu'il y a de tr�s jolis panneaux, mais ils ne r�pondent pas au bouillonnement de la vie associative et � l'exigence de la vie de quartiers.
On pourrait en avoir en grand nombre. La place existe puisque les professionnels de la publicit� envahissent les rues, les terrains vagues, les �coles. M�me les f�d�rations de parents d'�l�ves ne peuvent en disposer sur les �coles !
Je crois qu'on peut permettre et favoriser la communication, permettre l'information des citoyens entre eux, vers la ville et les institutions, c'est un des aspects essentiels de la politique de communication d'une collectivit�. Et cela, vous ne l'assumez pas.
Enfin, en guise de sourire, vous parlez de celui des h�tesses d'accueil. Je suppose, puisqu'il n'est pas question du sourire des personnels de la D.G.I.C., qu'ils ne sont pas tr�s souriants. C'est probablement parce que ce sont des hommes. De gr�ce, �vitez-nous d�sormais ce genre de remarques dans vos documents. C'est tout � fait superf�tatoire. Quant � la repr�sentation de Paris dans les salons et les foires, je pense que la Ville pourrait recruter des h�tes d'accueil, et cela serait bien aussi pour son image.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame SILHOUETTE.
Je donne la parole � M. RIOU.
M. Alain RIOU. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, plus votre popularit� baisse, Monsieur le Maire, plus les contribuables paient pour votre communication.
Alors que vous �tes une fois de plus m�l� aux affaires parisiennes, vous n'h�sitez pas � proposer au Conseil de Paris une hausse astronomique des sommes d�di�es � votre communication.
Le mois dernier, votre tentative d'obtenir des moyens suppl�mentaires pour votre publicit� au travers du journal "Paris le Journal" �tait rejet�e, une partie de votre majorit� refusant de vous suivre.
Mais, Monsieur le Maire, vous ne renoncez jamais. Perch� sur votre "Aventin", vous continuez � vous accrocher au "rocher" de Paris, Paris que vous consid�rez comme votre possession personnelle.
Plus vous vacillez sur votre si�ge, plus le budget de communication augmente : une hausse de 41 millions de francs, soit 73 % par rapport � 1998 pour le fonctionnement de la Direction de la Communication.
Parall�lement, le budget de publication a augment� de 130 % entre 1997 et 1998, 10 % entre 1998 et 1999, et il nous est propos� une nouvelle augmentation de 33 % pour passer d'une moyenne annuelle de 12 � 16 millions de francs.
Enfin, l'Association pour l'information municipale qui �ditait Paris le Journal, devrait �tre dissoute au plus tard le 31 d�cembre 1999. Cela ne vous emp�che pas de nous proposer d'augmenter sa subvention de 4 millions, soit 21 %.
Au total, le budget "annonces et insertions" apr�s une augmentation de 64 % au budget primitif subit une nouvelle hausse, entra�nant une augmentation de 300 % pour l'ann�e 1999, le budget catalogues et imprim�s subissant une hausse de 297 %.
C'est plus du double du budget environnement. Ces augmentations s'expliquent sans doute par le fait que la jurisprudence �lectorale ne permet pas d'augmenter ses d�penses d'une ann�e sur l'autre � la veille d'�ch�ances �lectorales municipales.
Cela suffit ! les Parisiens n'ont pas � payer la publicit� d'un Maire qui doit ravaler, au jour le jour, une image qui se d�grade.
Je vous remercie.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Je vais demander � M. LEGARET de bien vouloir vous r�pondre, et �galement de r�pondre sur le v?u qui a �t� pr�sent� � l'Assembl�e.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, au nom de la 1�re Commission. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je voulais tout d'abord rappeler que, lors de notre derni�re s�ance du Conseil de Paris, � la fin du mois de septembre, le 29 et le 30, le Maire de Paris avait annonc� qu'une communication viendrait sur la communication de la Ville � une prochaine s�ance. L'opposition avait cru pouvoir finasser en disant : "� la prochaine s�ance". Vous pouvez constater que cette communication est venue � la toute prochaine s�ance, et que nous pouvons d�s � pr�sent en d�battre.
Il n'y avait aucune volont�, ni manifestation de r�tention d'information ou d'obstruction contrairement � ce que certains termes que nous venons d'entendre ont pu laisser supposer.
Je voudrais donc r�pondre rapidement aux diff�rents intervenants en remerciant tout d'abord M. BOULENGER de HAUTECLOCQUE de ce qu'il a dit sur la n�cessit�, les contraintes, et je dirai la mani�re dont les Parisiens ont besoin d'�tre en permanence tenus inform�s de ce que fait la Municipalit�. C'est un devoir, c'est un droit pour les Parisiens aujourd'hui.
En ce qui concerne la radio F.M. 95.2, vous savez que le Maire a annonc� que la Mairie s'en d�gagerait totalement et il a bien dit "totalement".
Depuis plusieurs semaines, vous le savez, des n�gociations ont �t� entreprises avec des groupes priv�s. Si ces n�gociations ne pouvaient aboutir, un cadre juridique pour proc�der � la liquidation de cette soci�t� serait mise en place, et ce cadre a bien entendu �t� d'ores et d�j� pr�par�.
Mais il ne s'agirait pas alors de liquidation judiciaire, comme cela a �t� dit, et m�me �crit � tort ; il s'agirait d'une liquidation amiable entre associ�s soucieux de pr�server au maximum les int�r�ts sociaux et, bien entendu, les statuts du personnel. Nous y serons particuli�rement attentifs.
Je vous signale, d'ailleurs, que je ne peux, au stade o� nous en sommes, vous en dire davantage parce que ces propos pourraient �tre interpr�t�s comme des informations pouvant s'assimiler � un d�lit d'entrave � l'�gard des d�l�gu�s du personnel et du personnel lui-m�me.
L'administrateur d�sign� a �galement pour mission de trouver toute solution ext�rieure permettant d'assurer la continuit� de la radio, mais en tout �tat de cause la Mairie n'aura plus d�sormais, au-del� de cet exercice, quelque obligation que ce soit, directement ou indirectement, vis-�-vis de la soci�t� "Paris-m�dia", je le dis bien, en aucun cas.
M. REY a parl� des journaux lumineux. Je voudrais rappeler que la DGIC g�re 170 journaux �lectroniques d'information appel�s journaux lumineux, r�partis sur l'ensemble du territoire parisien. Ce sont des panneaux, vous le savez, qui diffusent avant tout une information municipale mais qui sont �galement ouverts aux associations de la loi de 1901 et aux organismes publics, sous r�serve de la disponibilit� du planning.
En 1998, sur 4 646 messages, 838 �manaient d'associations ce qui repr�sente 18 % de ces messages, 1 580 d'organismes publics ce qui repr�sente 34 %, et 2.228 concernaient l'information municipale, soit 48 %. Vous voyez que l'information municipale n'est m�me pas en majorit� absolue, si je puis dire, au sein des messages qui sont diffus�s sur ces journaux.
Je rappelle que 70 % des messages sont diffus�s sur l'ensemble du territoire, 30 % sont diffus�s plus localement, par arrondissement ou par quartier, selon la nature du message, que 60 messages diff�rents sont diffus�s chaque jour dans les domaines de l'emploi, du sport, de la culture, de l'environnement et qu'il s'y ajoute les messages des services m�t�o sur la qualit� de l'air, cette diffusion sur la qualit� de l'air �tant assur�e sept jours sur sept.
Pour essayer d'apporter une sorte de conclusion aux �changes plus ou moins objectifs que nous venons d'entendre, je voudrais rappeler que la DGIC, la Direction g�n�rale de l'information et de la communication, est au service de tous les �lus parisiens et de tous les parisiens, que dans son travail quotidien elle n'est pas l'outil, le bras politique arm�, elle est d'abord une administration qui sert l'ensemble des administr�s de la Ville et que tout ce que nous avions entendu lors de la derni�re s�ance ou lors de la pr�sente s�ance sur les suspicions de propagande me semble totalement infond�, � moins d'en apporter la d�monstration contraire.
(M. le Maire de Paris reprend place au fauteuil de la pr�sidence).
Puis-je rappeler, d'ailleurs, � ce titre, que les grandes campagnes institutionnelles de cette ann�e qui ont constitu� 50 % du budget ont concern� les parcs et jardins, le cadre de vie, le projet Seine mais aussi l'ensemble des am�nagements urbains men�s � terme, ou plus r�cemment, �minemment salu�e, la lutte contre les d�jections canines.
S'agissant du journal, on a jongl� avec les chiffres de diffusion. Je confirme bien qu'en ann�e moyenne, en diffusion moyenne sur l'ann�e pass�e, la diffusion a �t� de 500.000 exemplaires, qu'elle est mont�e dans les derniers num�ros -pour �tre parfaitement pr�cis- jusqu'� 800 000 exemplaires et que l'objectif est bien d'atteindre un tirage d'un million d'exemplaires.
Ce chiffre n'a pas �t� choisi au hasard. Il n'est pas suspect, Monsieur DUMAIT. Un million, c'est tout simplement le nombre des foyers parisiens. Alors, la d�cision a �t� prise de diffuser ce journal aupr�s de tous les foyers parisiens.
Je voudrais dire que la Direction de la Communication modernis�e, r�form�e par une �quipe en partie renouvel�e, pr�pare pour l'avenir les instruments de la communication politique du troisi�me mill�naire, qui ne sont pas, de prime abord, exclusivement t�l�matiques, comme on pourrait le croire.
Bien s�r, l'Internet conna�t un grand succ�s, va �tre d�velopp� et, au fur et � mesure que la loi reconna�tra le courrier �lectronique et les transactions num�riques, l'Internet sera un v�ritable guichet � domicile de la Mairie de Paris. Mais il n'y a pas qu'Internet. Il y a aussi, tout simplement, le t�l�phone, qui est un objet quotidien et compl�tement renouvel� par le portable qui sera aussi un des instruments favoris de communication de la mairie.
C'est dans cet esprit que la DGIC, en liaison �troite avec le Cabinet du Maire et les services, nous soumettra dans les mois qui viennent un projet de syst�me central d'appel unique, qui permettra aux parisiens d'acc�der � tous les services de la Ville � partir d'un seul et m�me num�ro, quelque soit le probl�me administratif d'urgence ou la situation personnelle qu'ils souhaiteront �voquer.
Plus simplement encore, et comme l'a souhait� notre coll�gue Jean-Marc BOULENGER de HAUTECLOCQUE, la DGIC a mis r�cemment en oeuvre des guichets d�centralis�s o� l'on trouve des informations sur la Ville. Nous avions d�j� test� ce dispositif � l'occasion de la coupe du monde de football. Nous le testerons � l'avenir tous les dimanches, � l'occasion d'op�rations sur les berges de la Seine et nous r�fl�chissons aussi � l'existence d'un grand nombre de guichets d�centralis�s, pour certains mobiles, pour lesquels l'alliance des brochures et d�pliants et de l'informatique permettrait un contact direct et humain avec les Parisiens.
Vous le voyez, mes chers coll�gues, l'information municipale est au service des parisiens. Elle n'est pas fig�e. Elle �volue. Elle a vocation � s'adapter. Elle n'est pas l'otage d'un d�bat politique. Elle fait partie, de la mani�re la plus solennelle et, je dirai, la plus justifi�e, du service public municipal.
Je voudrais enfin r�pondre au voeu qui a �t� d�pos�. Je dois dire que rien dans ce qui figure dans le libell� de ce voeu ne me para�t poser probl�me. C'est la raison pour laquelle je r�ponds, apr�s avoir consult� les pr�sidents des groupes de la majorit� municipale, le groupe "R.P.P.", le groupe "D.L." et le groupe "U.D.F. et mod�r�s", que nous adopterons ce voeu.
Je crois d'ailleurs que, dans ces conditions, il est inutile de proc�der � un scrutin public, compte tenu de ce que je viens de vous dire, et je ne doute pas que ce voeu sera adopt� � l'unanimit� de notre Conseil.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur LEGARET.
Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe socialiste et apparent�s, pr�voyant que M. le Maire deParis pr�sentera lors de la prochaine s�ance du Conseil de Paris, un bilan de la gestion de la radio 95.2, l'�tat de son passif, l'�tendue des implications financi�res de la Ville de Paris, et le devenir des personnels de la radio.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de v?u est adopt�e.
Il n'y a pas de vote sur la communication.

Octobre 1999
Débat
Conseil municipal
retour Retour