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119 - QOC 99-525 Question de M. Bertrand DELANOE, Mmes Françoise DURAND, Olga TROSTIANSKY, Gisèle STIEVENARD, M. Bernard DELEPLACE, Mme Elisabeth LARRIEU et des membres du groupe socialiste et apparentés à M. le Maire de Paris à propos du diagnostic sur les violences urbaines commises à l'encontre des femmes


Libell� de la question :
"Le diagnostic sur les violences urbaines ne comporte aucune donn�e sexu�e. Or, les femmes et en particulier les plus vuln�rables, dont les S.D.F. et les plus jeunes, sont les principales victimes.
Les politiques publiques de pr�vention et de traitement des violences urbaines n�cessitent pourtant d'autres instruments pour un diagnostic fid�le aux r�alit�s.
Paris est tr�s en retard par rapport � d'autres villes et m�tropoles �trang�res.
La Ville de Paris pourrait-elle disposer, � l'avenir, d'un guide d'enqu�te sur la s�curit� tel, par exemple, qu'il a �t� mis en place d�s 1989 dans la ville de Toronto ?
Par ailleurs, la Ville de Paris pourrait-elle mettre en oeuvre des enqu�tes de victimisation ?
De quelle mani�re le futur Contrat local de s�curit� va-t-il refl�ter la demande de s�curit� exprim�e par les Parisiennes ?
La gestion des espaces publics ou des espaces accessibles au public va-t-elle enfin tenir compte de la demande sp�cifique des femmes qui figurent parmi les cat�gories de la population les plus victimis�es ?"
R�ponse (M. Philippe GOUJON, adjoint) :
"Le diagnostic des violences urbaines tel qu'il est �tabli ressort des statistiques officielles fournies par la Pr�fecture de Police, aupr�s de laquelle, seule, il convient de d�plorer l'absence de donn�es sexu�es.
La mise en ?uvre d'enqu�tes dites de victimisation requiert la collecte de donn�es officielles pour laquelle la Ville ne dispose ni des mat�riaux, ni de la l�gitimit� n�cessaires.
Le Contrat local de S�curit�, �labor� en partenariat par le Pr�fet de police, le Procureur de la R�publique et le Maire de Paris, propose dans son plan d'actions la mise en ?uvre de mesures destin�es � endiguer l'ins�curit� � Paris.
Ce plan d'actions r�sulte directement des conclusions du diagnostic de s�curit� �tabli � partir des statistiques officielles de la d�linquance et d'un sondage I.F.O.P. r�alis� � la demande de la Pr�fecture de police aupr�s des Parisiens, afin de conna�tre leurs attentes en mati�re de s�curit�.
Ce diagnostic de s�curit�, par del� l'approche statistique des victimes, qui d�montre, que de fa�on globale, la victime est davantage un homme qu'une femme, un adulte qu'un jeune ou une personne �g�e, un individu en activit� plut�t qu'un demandeur d'emploi, souligne la grande sensibilit� des personnes les plus vuln�rables, et la n�cessit� de d�velopper, � leur �gard, une pr�vention particuli�re et une aide sociale et juridique appropri�e. Ces propositions figurent dans le plan d'actions et les priorit�s du contrat local de s�curit�.
La Ville a �tabli depuis plusieurs ann�es des contacts avec certaines grandes m�tropoles �trang�res comme New-York ou Berlin, pour �tudier les mesures qui sont mises en ?uvre � un �chelon comparable � celui de Paris. Des contacts ult�rieurs doivent intervenir avec d'autres capitales.
Bien entendu les innovations et " meilleures pratiques " recens�es chez nos partenaires seront syst�matiquement �tablies pour voir, dans quelles conditions, elles peuvent �tre adapt�es � nos sp�cificit�s."

Octobre 1999
Débat
Conseil municipal
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