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68 - 1999, CABRI 12 - Subvention à l'Association francophone d'amitié et de liaison (9e). - Montant : 70.000 F


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration CABRI 12 relatif � l'attribution d'une subvention � l'Association francophone d'amiti� et de liaison.
Je donne la parole � M. G�NY.
M. Pierre G�NY. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, l'A.F.A.L. f�d�re depuis des ann�es les associations qui ?uvrent dans le domaine de la francophonie. Elle publie un bulletin trimestriel qui est le trait d'union entre ceux qui, selon l'heureuse appellation de Maurice Druon, ont le fran�ais en partage.
Aussi ne puis-je qu'�tre pleinement d'accord avec l'aide que notre Municipalit� va lui allouer, en application de ce projet de d�lib�ration.
Mais au-del�, je voudrais tirer un signal d'alarme car le souffle de la francophonie, un des �l�ments majeurs du rayonnement de notre pays dans le monde, est en train de s'�puiser.
La faute principale en revient � l'Etat, �ni�me charge d'un ministre d�l�gu� de l'actuel Gouvernement, la francophonie n'est aujourd'hui � l'�vidence, et je le d�plore, que le parent pauvre de notre politique �trang�re. N'est-ce d'ailleurs pas un Premier ministre de la R�publique fran�aise qui, en voyage officiel au Canada, a prononc� en anglais un discours dans la capitale f�d�rale d'un pays officiellement bilingue ?
Pour cette raison, mais pas seulement pour elle, car nos concitoyens font majoritairement preuve d'une grande indiff�rence dans cette question, j'aimerais que notre Municipalit�, celle de la capitale de la francophonie mondiale, envisage tr�s s�rieusement de tenir un r�le de t�te de file pla�ant son action pour la francophonie au c?ur de notre action � l'international.
Je crois que nous nous placerions ici dans le mouvement initi� par Jacques CHIRAC lorsqu'il cr�a l'Association internationale des maires francophones.
A l'heure o� le deuxi�me pays francophone du monde, l'Alg�rie, qui n'appartient pas aux instances de la francophonie institutionnelle, affirme par la voix de son Pr�sident la place du Fran�ais dans son pays, je pense que notre Capitale ne peut rester sourde � ces d�clarations du fait des �changes de populations et des liens historiques que nous avons avec ce pays et avec sa capitale.
Pour terminer, je ne sais ce qui sera r�alis� par notre ville � l'occasion de l'an 2000 en faveur de la francophonie, mais je suis persuad� que cette opportunit� est � saisir et que le monde, qui a notre langue en partage, a les yeux tourn�s vers notre Capitale et attend un signal fort.
Saurons-nous r�pondre � l'espoir de nos co-locuteurs francophones ?
Je pense que l'unanimit� de nos coll�gues devrait se prononcer dans ce sens. Merci.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. GABORIAU pour r�pondre � M. G�NY.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, au lieu et place de M. Michel ROUSSIN, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Longtemps pr�sid�e par M. Xavier DENIAU et aujourd'hui par M. Jacques GODFRAIN, ancien Ministre de la Coop�ration, l'A.F.A.L. f�d�re l'ensemble des associations francophones.
Je vous en rappelle les principales actions :
- coordination des 136 associations membres et soutien logistique, notamment pour l'envoi de livres et mat�riels p�dagogiques ;
- �dition d'un r�pertoire annuel et d'une revue trimestrielle "Liaisons" ;
- organisation, � l'occasion de la Semaine mondiale de la Francophonie, d'un jumelage entre trois classes parisiennes de premi�re et des �l�ves de m�me niveau originaires de Bulgarie, Irlande et S�n�gal. La Ville �tait partenaire de cette op�ration qui sera reconduite en mars 2000.
Telles sont les activit�s de l'A.F.A.L., qui b�n�ficie d'un soutien de la Ville depuis 1994. La subvention accord�e �tait de 130.000 F � cette date. Elle a �t� r�duite � 70.000 F, malgr� des demandes r�it�r�es de r��valuation. Cette association est la seule � �tre subventionn�e r�guli�rement sur la ligne francophonie.
L'A.F.A.L. b�n�ficie parall�lement d'un soutien cons�quent du Minist�re des Affaires �trang�res (pr�s de 400.000 F).
Pour m�moire, plus de 150 demandes de subventions de fonctionnement en faveur d'associations diverses ont �t� rejet�es depuis 1996.
Je vous demande, Monsieur le Maire, de bien vouloir faire voter favorablement ce projet de d�lib�ration.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration CABRI 12.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, CABRI 12).

Octobre 1999
Débat
Conseil municipal
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