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61 - 1999, DLH 280 - Autorisation à M. le Maire de Paris de déposer une demande de permis de démolir visant 3 bâtiments à ancien usage d'activité situés 19, quai d'Austerlitz (13e)


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DLH 280 autorisant M. le Maire � d�poser une demande de permis de d�molir visant trois b�timents � ancien usage d'activit� situ� 19 quai d'Austerlitz dans le 13e.
La parole est � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - La concertation se porte mal, si j'�coute les orateurs, dans le 10e et le 11e arrondissements. Nous allons voir ce qu'il en est pour le 13e.
Les trois hangars que vous souhaitez d�truire sont situ�s en fond de parcelle au 19 quai d'Austerlitz. Ces blocs de b�ton surplomb�s de toits en t�le et profil�s en dents de scie sont, certes, la trace de l'industrie naissante du d�but du si�cle. Mais leur valeur comm�morative ne saurait suffire � justifier leur conservation.
Je vous en donne acte.
Je note toutefois une �tonnante pr�cipitation de la Ville � d�truire cet ensemble. En effet, alors qu'aucun projet n'a encore �t� avanc� par la Ville, qu'aucune urgence ne justifie cette op�ration, pourquoi ne pas attendre quelques semaines, quelques mois afin de r�aliser une op�ration inattaquable ?
Vous auriez pu ainsi proposer le relogement des activit�s dans un environnement proche, telles les grandes friches qui jouxtent la gare d'Austerlitz.
L'activit� de ce type de P.M.E.-P.M.I. vous serait-elle indiff�rente ? Ou bien esp�rez-vous secr�tement �radiquer tous les garages et les pompes � essence de la Capitale ? L'heure n'est-elle pas � une approche plus respectueuse de l'environnement et des populations locales ?
D'autre part, votre projet de d�lib�ration est ambigu sur le sort que vous r�servez au pavillon sur rue. A deux pages d'intervalle, vous n'h�sitez pas � vous contredire. Page 3, le document graphique d�finit clairement que cet immeuble doit �tre conserv�. Mais page 1, l'expos� des motifs explique que des �tudes, en cours, portent sur l'�ventuelle conservation du pavillon sur rue. Que faut-il croire ? La page 1 ou la page 3 ? La r�habilitation ou la destruction ? Le tout "�ventuel".
Par contre, nous ne doutons pas un instant de vos vell�it�s de densifier la parcelle. quelle meilleure opportunit� ? Trois hangars en fond de parcelle, quelle aubaine !
Sur le fond, la concertation sur la Z.A.C. "Seine Rive gauche" est en panne, apparemment. En ce d�but d'ann�e, vous nous avez promis d'engager la proc�dure de modification du P.A.Z. et vous vous �tes, Monsieur le Maire, personnellement engag� � arr�ter la construction de la dalle. Or, les chantiers de d�molition et de construction continuent de plus belle.
Malgr� vos promesses de concertation, de dialogue et d'ouverture, vous jouez la strat�gie du puzzle, posant et retirant les pi�ces une � une pour construire un impossible ensemble.
l'affligeante d�g�n�rescence de la concertation laisse d'ailleurs appara�tre quelques crispations nouvelles. L'association APLD 91 a ainsi refus� de prendre part � la derni�re r�union de concertation, le lundi 18 octobre.
Le mutisme de vos services qui dirigent l'op�ration en lieu et place de la S.E.M.A.P.A. a ainsi suscit� de lourdes d�ceptions. De m�me, la Ville tarde exag�r�ment � rendre son m�moire ampliatif concernant le recours contentieux sur le P.A.Z., d�passant all�grement les d�lais courants et faisant de l'obstruction syst�matique une strat�gie de d�fense pour le moins contestable.
Il vous reste �galement moins de quinze jours pour envoyer votre r�ponse au recours gracieux concernant les immeubles de la Caisse des d�p�ts et d'Holloway. Ce recours gracieux est pourtant bien plus qu'une simple proc�dure. Il est l'expression d'un besoin vital, existentiel, pour les artistes du 91 quai de la Gare. En d�truisant l'espace naturel de ce p�le artistique, en le densifiant outrageusement, vous cassez un potentiel de cr�ativit� exemplaire, un projet fort du soutien de 1.400 p�titionnaires.
Cette fin syst�matique de non-recevoir, ce m�pris des artistes signifient-ils la fin du processus de concertation ? Alors que les pelleteuses s'acharnent sur le site, vous "jouez la montre", esp�rant nous mettre devant le fait accompli.
Nous ne pouvons cautionner cette course folle, cette Z.A.C. chaotique. Voter aujourd'hui ce permis de d�molir, ce serait voter votre passage en force, au m�pris des habitants et des associations du 13e arrondissement.
Monsieur le Maire, nous attendons le renouveau du dialogue et le respect de vos engagements. Cette Z.A.C. doit �tre enti�rement repens�e et son P.A.Z. modifi�, ainsi que vous nous l'avez promis.
Nous esp�rons que vous allez nous le confirmer.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. BULT� pour r�pondre � M. BLET.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - M. BLET intervient vraiment sur des sujets qu'il ma�trise tr�s mal, puisque, en ce qui concerne la concertation sur la Z.A.C. "Paris-Rive gauche", Monsieur BLET, le comit� permanent a eu lieu la semaine derni�re et nous avons diff�rents groupes de travail dans diff�rents secteurs qui se r�unissent tr�s r�guli�rement. C'est vrai que vous n'y assistez pas. En l'occurrence notamment, pour ce secteur Austerlitz, un groupe de travail s'est r�uni il n'y a pas longtemps et je peux vous dire que la concertation va bon train.
En ce qui concerne ces hangars, dans le cadre de cette concertation, il n'y a pas eu d'opposition formelle. Il y a eu effectivement un probl�me concernant le pavillon. Je peux vous dire, pour vous rassurer, que l'on va tout faire pour conserver ce pavillon.
En ce qui concerne le P.A.Z. - mais je n'y reviendrai pas, c'est un autre d�bat - j'attends toujours de la part du Gouvernement sa position sur les universit�s. Aujourd'hui nous n'avons aucune r�ponse et je r�p�te ce que j'ai dit : si les besoins universitaires sont tels qu'il faut modifier le P.A.Z., oui, je modifierai le P.A.Z.
Aujourd'hui, le probl�me de l'universit� et de son implantation sur "Paris-Rive gauche" est en panne, je le regrette, et le Maire relance r�guli�rement M. ALLEGRE pour savoir quelle est exactement la volont� gouvernementale dans ce domaine.
Merci.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BULT�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 280.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DLH 280).

Octobre 1999
Débat
Conseil municipal
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