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59 - 1999, DLH 237 - Octroi de la garantie de la Ville de Paris pour le service des intérêts et l'amortissement d'un emprunt à contracter par l'O.P.A.C. de Paris en vue de la réalisation d'un programme de construction de 21 logements locatifs intermédiaires situé 90, rue de la Roquette dans le secteur de D.U.P. "Basfroi-Dallery" (11e). - Participation financière de la Ville de Paris


M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DLH 237 concernant la r�alisation d'un programme de construction de 21 logements locatifs interm�diaires situ� 90, rue de la Roquette dans le secteur de D.U.P. "Basfroi-Dallery" (11e). - Participation financi�re de la Ville de Paris.
La parole est � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Lors de la s�ance du Conseil de Paris du 9 f�vrier 1998, nous vous avions interrog� sur l'am�nagement d'un jardin public, 90 rue de la Roquette.
La question �tait la suivante : "Monsieur le Maire de Paris retirera-t-il le permis accord� � l'O.P.A.C. pour prendre en consid�ration les demandes clairement et unanimement exprim�es par les habitants, par l'association "Onze de Pique", par la mairie du 11e arrondissement et par la commission d'enqu�te sur la modification du P.O.S. du Faubourg Saint-Antoine, pour am�nager un jardin public sur la totalit� des 1.700 m�tres carr�s du terrain situ� 90 rue de la Roquette" ?
Nous n'obt�nmes pas de r�ponse explicite � notre question si ce n'est un rappel de l'historique du projet de construction pr�vu.
La r�ponse claire et sans �quivoque, nous l'avons aujourd'hui, avec ce projet de d�lib�ration relatif � une garantie d'emprunt accord�e � l'O.P.A.C. concernant la r�alisation d'un programme de 21 logements locatifs interm�diaires. Elle est n�gative.
Ainsi, vous persistez � m�priser les revendications des 2000 riverains signataires d'une p�tition en novembre 1997 pour exiger l'am�nagement de la totalit� des 1.700 m�tres carr�s du terrain en jardin public.
Ainsi, vous ne prenez m�me pas la peine d'attendre le jugement du Tribunal administratif sur le recours d�pos� par l'association "Onze de Pique" contre le permis de construire de ce programme.
Alors qu'il �tait inscrit � l'audience du 10 d�cembre 1998, vous avez obtenu son report pour mieux perp�trer votre forfait. Depuis, vous poussez les feux, vous passez en force.
Aujourd'hui, vous qu�mandez la complicit� des conseillers de Paris, et demain gageons que l'immeuble sera inaugur� alors que le jugement gr�ce � cette obstruction n'aura toujours pas �t� rendu. C'est un d�ni de justice. Vous bafouez l'�tat de droit, tel un vulgaire promoteur crassouilleux.
Les revendications des habitants et de l'association "Onze de Pique" sont pourtant l�gitimes.
L�gitimes premi�rement du fait des fortes carences en jardins publics de proximit� dans ce quartier, carences d�nonc�es depuis des ann�es, et de l'insuffisance notoire des 1.000 m�tres carr�s conc�d�s au regard des besoins insatisfaits du quartier.
L�gitimes deuxi�mement du fait de la tr�s forte densit� de la population du quartier (plus de 400 habitants � l'hectare contre 240 en moyenne pour Paris), l'�lot Basfroy-Dallery o� se trouve ce terrain atteignant les 900 personnes � l'hectare.
L�gitimes troisi�mement du fait des constructions achev�es et programm�es dans le Faubourg Saint-Antoine, soit 1.500 logements dont 1.000 au moins de 500 m�tres dans le seul micro-quartier Roquette, c'est-�-dire pr�s de 3.000 personnes suppl�mentaires pour ce quartier. D'o� une sur-densification qui aggravera les besoins en jardins publics dans ce secteur.
L�gitimes quatri�mement du fait des caract�ristiques du site ouvert directement sur la rue de la Roquette, axe de forte circulation, tr�s pollu� et bruyant, seul l'am�nagement des 1.700 m�tres carr�s en jardin permettant de d�gager des espaces de tranquillit� en fond de parcelle, dignes d'un jardin.
Monsieur le Maire, cet projet de d�lib�ration a �t� retir� de l'ordre du jour du Conseil du 11e arrondissement.
Vous vous obstinez pourtant � aller � l'encontre des souhaits des habitants et de leurs �lus.
Face � un tel m�pris, nous voterons contre ce projet de d�lib�ration.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. BULT� pour vous r�pondre.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Monsieur BLET, les op�rations que nous r�alisons dans le 11e arrondissement sont faites apr�s une large concertation. Je rappellerai que ce projet �tait � l'origine pr�vu pour la r�alisation de 56 logements. Apr�s plusieurs r�unions de travail, nous sommes arriv�s � 41 logements, et aujourd'hui le projet est beaucoup plus modeste : nous arrivons � 21 logements, avec la possibilit�, comme l'a souhait� d'ailleurs la mairie du 11e, de l'int�gration d'un jardin public dans ce programme.
Voil� ce que je veux dire. On peut effectivement ne plus faire de logements du tout, on peut supprimer la convention Etat-Ville, on peut supprimer tous les P.L.A. et P.L.I. de la Ville de Paris.
En l'occurrence, en passant de 56 � 21 logements, je pense qu'on a tenu compte, apr�s maintes et maintes r�unions, du souhait des associations et des �lus du 11e.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci, cher coll�gue.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 237.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DLH 237).

Octobre 1999
Débat
Conseil municipal
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