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26 - 1999, DVD 156 - Autorisation à M. le Maire de Paris de permettre le classement "Monument historique" de galeries de carrières visitables et consolidées situées sous le domaine public de la Ville de Paris. (Suite)


M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DVD 156.
La parole est � Mme SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - C'est bien volontiers que je vais voter pour la classement "Monument historiques" de certaines parties de galeries de la carri�re des Capucins. Cette d�marche s'inscrit dans un processus de classement du patrimoine souterrain situ� sous le domaine public de la Ville de Paris, comme les carri�res de Port-Mahon sous Denfert-Rochereau ou certains regards des aqueducs (aqueducs que vous avez, par ailleurs, sacrifi�s dans la Z.A.C. "Al�sia-Montsouris").
Ce projet m'am�ne � vous faire deux remarques concernant la protection du patrimoine souterrain de Paris.
- 1 - prot�ger certaines parties, ce n'est pas prot�ger le tout. Les constructions souterraines forment un r�seau labyrinthique d'environ 300 kilom�tres.
La qualit� intrins�que de certaines parties ne doit pas faire oublier la valeur du r�seau. C'est l'ensemble du r�seau qu'il faut prot�ger, m�me si certaines parties b�tonn�es n'ont pas d'int�r�t particulier.
- 2 - sur les 800 hectares sous-min�s, la meilleure partie a �t� remblay�e tant bien que mal au XIXe si�cle avec des risques de tassement bien connus. Environ 40 hectares correspondent � des galeries ou � des vestiges visitables.
Cela repr�sente 5 % du patrimoine, faciles � prot�ger. Il est fallacieux de pr�tendre, comme le fait souvent l'Inspection g�n�rale des Carri�res, qu'il faut syst�matiquement remblayer ces carri�res pour pouvoir construire.
Le classement de la carri�re des Capucins ne doit pas faire oublier qu'on n'en a pas fini avec la protection de ce patrimoine souterrain pour lequel vous devez exercer la plus grande vigilance.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci, ch�re coll�gue.
La parole est � Mme DOUVIN pour vous r�pondre.
Mme Laurence DOUVIN, au lieu et place de M. Bernard PLASAIT, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Je voudrais tout d'abord rassurer Mme SCHNEITER. Effectivement, la Ville de Paris, � travers l'Inspection g�n�rale des Carri�res, exerce bel et bien la plus grande vigilance et visite r�guli�rement ces galeries pour pr�venir tout danger et pour suivre leur �volution.
Pour prot�ger les anciennes galeries de carri�re, il est n�cessaire de faire l'inventaire global et pr�cis de ce qu'il faut r�ellement pr�server en �cartant tout ce qui n'est que zone effondr�e.
Classer des zones effondr�es et inaccessibles ne comportant plus de piliers d'exploitation en �tat, et sans consolidation ne pr�sente �videmment pas d'int�r�t arch�ologique.
D'autre part ces zones pr�sentent bel et bien un certain nombre de risques d'affaissement ou d'effondrement pour lesquels la puissance publique doit pouvoir intervenir rapidement.
A l'�cart de ces galeries de carri�re, se trouvent les restes d'anciennes exploitations, sur des terrains qui sont du domaine priv�. Il n'y a g�n�ralement plus de galeries accessibles mais simplement des anciennes carri�res effondr�es ou mal remblay�es.
Toute construction sur ces terrains ne peut s'envisager sans avoir r�alis� au pr�alable une mise en s�curit� des terrains, mise en s�curit� qui exige le comblement de tous les vides r�siduels. C'est pourquoi il y a bien lieu de diff�rencier d'une part les galeries accessibles � l'aplomb des voiries qui ont fait l'objet de nombreux travaux de consolidation et d'autre part, les zones de carri�re inaccessibles effondr�es pour lesquelles des travaux de mise en s�curit� doivent �tre pr�vus.
En conclusion je dirai que l'objectif du projet de d�lib�ration est d'autoriser la protection des galeries accessibles sans pour autant classer les zones effondr�es et inaccessibles, ce qui ne pr�senterait ni int�r�t, ni avantage.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�, le projet de d�lib�ration DVD 156.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DVD 156).

Octobre 1999
Débat
Conseil municipal
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