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10 - V - Question d'actualité de M. Philippe GOUJON, au nom du groupe "Rassemblement pour Paris", à M. le Préfet de police au sujet des manifestations plurielles qui ont perturbé la circulation le 21 octobre dernier


M. Pascal VIVIEN, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question d'actualit� de M. Philippe GOUJON � M. le Pr�fet de police.
La parole est � M. GOUJON.
M. Philippe GOUJON, adjoint. - Monsieur le Maire, Monsieur le Pr�fet, jeudi dernier, une manifestation de pompiers professionnels civils venus de province � provoqu� de graves perturbations dans la Capitale, notamment sur le p�riph�rique, entra�nant un m�contentement tr�s vif de ses usagers et une quasi paralysie de toute une partie de Paris pendant plusieurs heures.
Les pompiers de Paris, qui assurent au quotidien des missions essentielles de secours au service de nos concitoyens, notamment les plus vuln�rables d'entre eux, soit journellement plus de 1.500 sorties, et n'h�sitent pas � prendre des risques au p�ril de leur vie et � servir avec le plus grand d�vouement et la plus grande comp�tence, ont �t� pris � parti par un grand nombre de personnes m�contentes de ces faits.
C'est ainsi que dans les heures qui ont suivi cette manifestation, pr�s de 4.000 appels de protestation ont �t� re�us sur le standard du 18. Il semble donc, Monsieur le Pr�fet, qu'une confusion s'est �tablie dans l'esprit de nos concitoyens entre les pompiers professionnels civils syndiqu�s et les pompiers parisiens, qui ont toujours su, et c'est l�gitime, s'attirer la grande sympathie et la reconnaissance des Parisiens, qui sont de statut militaire et qui par d�finition n'ont pas la possibilit� de se syndiquer, ni de faire gr�ve.
Pouvez-vous nous confirmer que cette manifestation, dont d'ailleurs je ne me prononcerai pas sur les motivations, n'a en rien mis en cause les pompiers de Paris et que ces derniers sont donc totalement �trangers aux perturbations de la circulation sur le p�riph�rique jeudi dernier ?
M. Pascal VIVIEN, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � M. le Pr�fet de police.
M. LE PR�FET DE POLICE. - Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers.
A l'appel de l'Intersyndicale C.G.T.-F.O.-C.F.T.C., des sapeurs-pompiers professionnels civils, 3.000 personnes ont d�fil� le jeudi 21 octobre � partir de 12 heures pour soutenir diverses revendications.
Le d�fil� s'est d�roul� dans une ambiance anim�e et tr�s bruyante (sir�nes, sifflets, klaxons, p�tards et fumig�nes) de la Place Blanche, dans le 9e arrondissement de Paris, jusqu'aux abords du si�ge de la Direction de la D�fense et de la S�curit� civiles, Quai du Docteur Dervaux � Asni�res, dans les Hauts-de-Seine.
Vers 13 heures, les manifestants ont jet� des fumig�nes et l'un d'eux est tomb� sur un balcon dans un entrep�t, 105 boulevard de Clichy. Il a provoqu� un d�but d'incendie qui a n�cessit� l'intervention de la brigade des sapeurs pompiers de Paris. Cet incendie a occasionn� des d�g�ts peu importants.
A 15 heures 10, � leur arriv�e aux abords de la Porte de Clichy, certains manifestants ont d�cid� d'effectuer un sit-in sur le boulevard p�riph�rique. Environ 700 pompiers se sont engag�s tr�s rapidement sur les bretelles d'acc�s et ont bloqu� la circulation sur le boulevard p�riph�rique � partir de 15 heures 15 environ.
500 autres manifestants se sont install�s sous le pont du boulevard p�riph�rique et, apr�s avoir �galement allum� un feu, ont proc�d� au blocage de la circulation. Ils ont poursuivi leur action de blocage en d�pit de l'assurance qui leur avait �t� donn�e qu'une d�l�gation serait re�ue au Minist�re de l'Int�rieur.
L'intervention imm�diate des forces de l'ordre a �t� rendue extr�mement difficile en raison de l'utilisation par certains pompiers civils d'�quipements sp�cifiques de protection.
Le boulevard p�riph�rique et la Porte de Clichy n'ont pu retrouver que vers 21 heures, une physionomie normale.
Je tiens � souligner que la brigade de sapeurs pompiers de Paris, dont les hommes ont un statut militaire, est totalement �trang�re � ces mouvements de protestation, dont l'objet ne la concerne en aucune mani�re.
Je souhaite aujourd'hui profiter de l'occasion qui m'est ainsi donn�e pour, devant les �lus du Conseil de Paris, rendre � nouveau un hommage appuy� aux militaires composant cette unit� d'�lite, qui font preuve � tout moment d'un courage, d'une disponibilit� et d'un sens du devoir � tous �gards exemplaires. Merci.
(M. le Maire de Paris reprend place au fauteuil de la pr�sidence).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Octobre 1999
Débat
Conseil municipal
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