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Vœu relatif aux violences homophobes.


D�lib�ration affich�e � l?H�tel-de-Ville
et transmise au repr�sentant de l?Etat le 28 mai 2009.
Re�ue par le repr�sentant de l?Etat le 28 mai 2009.

Le Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil municipal

Lundi 20 avril, trois hommes ont �t� agress�s � proximit� de notre mairie par une quinzaine de jeunes gens ; aux injures homophobes ont suivi les coups et les menaces, interrompus par l?arriv�e inopin�e de la police. Dans les derni�res semaines, d?autres affaires impliquant des jeunes dans des agressions physiques envers des personnes LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi, Trans) se sont multipli�es partout en France. Ces passages � l?acte violents sont la partie �merg�e d?un iceberg d?insultes et d?injures homophobes qui sont en nette recrudescence dans l?espace public, particuli�rement de la part des plus jeunes. De tels actes � l?encontre des personnes LGBT sont inacceptables et doivent donner lieu � une r�ponse forte et inflexible des pouvoirs publics. Nous saluons � cet �gard la r�action des services de police du 3e Arrondissement qui ont �t� exemplaires dans l?accueil et l?accompagnement des victimes de cette agression.

Depuis de nombreuses ann�es, la Mairie de Paris a fait de la lutte contre l?homophobie un axe fort de son action, notamment par le soutien qu?elle accorde aux associations qui aident les victimes et agissent pour faire �voluer les mentalit�s. La Mairie du 3e, en particulier, s?inscrit fortement dans ce combat par un travail r�gulier avec les associations du Centre LGBT, qui depuis un an occupe gr�ce � la Ville de nouveaux locaux rue Beaubourg, ainsi qu?en relayant des actions de sensibilisation en direction des plus jeunes.

Mais tous les efforts d�ploy�s en ce sens se heurtent � deux �cueils importants.

Le premier est la quasi-impunit� dont b�n�ficient les auteurs de violence homophobe. Les agressions homophobes, au m�me titre que les agressions racistes, antis�mites, sexistes ou transphobes, doivent syst�matiquement �tre d�nonc�es et sanctionn�es. Or certaines victimes, parce qu?elles vivent leur homosexualit� dans le secret, ou qu?elles ne connaissent pas leurs droits, qu?elles craignent l?accueil de la police et s?attendent au mieux � une sanction d�risoire, renoncent � porter plainte.

Le deuxi�me �cueil est la faiblesse de la lutte contre l?homophobie � l?�cole. Or, si la lutte contre l?homophobie est bien annonc�e comme une priorit� par la circulaire de rentr�e 2008/2009 du Minist�re de l?Education nationale, le mat�riel p�dagogique qui devait en traiter n?est toujours pas distribu� dans les lyc�es, qui bien souvent ne font aucune action sur ce sujet.

C?est pourquoi sur proposition de Gauthier CARON-THIBAULT et des �lus du groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, le Conseil de Paris,

Emet le v?u :

Que le Maire de Paris intervienne aupr�s des autorit�s concern�es, d?une part pour obtenir du Pr�fet de Police des pr�cisions sur ce qui a �t� entrepris dans l?ensemble des commissariats pour am�liorer l?accueil des victimes de violences homophobes et en poursuivre activement et syst�matiquement les auteurs ; d?autre part pour demander au rectorat d?Acad�mie que des actions concr�tes soient entreprises d�s le coll�ge pour sensibiliser les �l�ves au respect de l?autre, en g�n�ral, et � la lutte contre l?homophobie, en particulier.

Mai 2009
Déliberation
2009 V. 167
Conseil municipal
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