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2010, DDEEES 86 G - Délibération cadre pour le Service Civique : accueil des volontaires et financement des formations et prestations destinées au groupe 2010/1011.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DDEEES 86 G relatif � la d�lib�ration cadre pour le Service civique : accueil des volontaires, financement des formations et prestations destin�es au groupe de la promotion 2010-2011.

Il y a deux inscrits, M. Gilles ALAYRAC et M. Jean-Fran�ois MARTINS.

C'est Mme Gis�le STIEVENARD qui r�pondra.

M. ALAYRAC a la parole pour commencer.

M. Gilles ALAYRAC. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Il nous est demand� de d�velopper le recours aux volontaires du service civique dans les services municipaux. A cette initiative, nous allons r�pondre favorablement.

D'abord parce que la philosophie m�me de ce dispositif est s�duisante. Le service civique est une occasion d'engagement unique au service de l'int�r�t g�n�ral, au service de la collectivit�. C'est l'opportunit� de se rendre utile, de faire �merger une g�n�ration de jeunes gens d�sireuse de s'engager, de consacrer du temps � des missions n�cessaires aux autres.

La fin du service national a laiss� un vide dans la construction de la citoyennet� et, pour leur part, les radicaux de gauche ont �t� favorables � un service civique obligatoire pour remplir des missions utiles � la soci�t� et pour inculquer, si besoin est, les valeurs r�publicaines et de solidarit�.

Je crois que ce temps de service civique, entre neuf et douze mois, peut avoir un impact d�cisif sur le parcours professionnel et humain des jeunes gens, qu'ils soient dipl�m�s ou non. Aussi est-il n�cessaire que les employeurs, et notamment la Ville, puissent faire conna�tre, reconna�tre et valoriser cette exp�rience, car le service civique est encore trop m�connu, alors qu'il peut susciter des vocations.

En effet, ce que nous faisons � Paris est exemplaire. Aujourd'hui, dix-huit missions sont propos�es au sein des directions de la Ville, notamment au sein des espaces verts des �coles et des coll�ges. Qu'il s'agisse de l'accompagnement des personnes � mobilit� r�duite dans les mus�es, du portage de livres, de la pr�vention sur les risques li�s � l'alcool, � la toxicomanie, de la m�diation dans le sport de proximit�, j'esp�re que ces jeunes seront vite reconnus, identifi�s et appr�ci�s des Parisiens pour les services qu'ils leur rendent.

A Paris, nous avons initi� l'effort en 2007 avec le service civil, mais dans quelques jours, ce sont 300 nouveaux volontaires qui seront accueillis au sein de notre administration. Ce qui importe, c'est qu'ils soient suivis par un tuteur, qui s'assurera du bon d�roulement de la mission et qui continuera � suivre le volontaire deux mois apr�s la fin de la mission.

Au-del� de la d�marche citoyenne, le service civique constitue pour le jeune une source de financement non n�gligeable. 540 euros par mois, cela peut permettre � une jeunesse parfois en voix de paup�risation de poursuivre ses �tudes, la mission ne couvrant que 26 heures par semaine.

Le service civique n'est pas un gadget. Le gouvernement doit lui donner les moyens de se d�velopper en lui assurant les moyens n�cessaires sur la dur�e.

Si la Capitale, pour sa part, joue pleinement le jeu, on attend avec impatience le bilan de l'Agence du service civique, qui se donnait pour objectif de recruter 10.000 jeunes en 2010.

Pour terminer, je voudrais formuler la proposition suivante : pourquoi ne pas organiser sur le parvis de l'H�tel de Ville ou des mairies d'arrondissement, lors de chaque rentr�e, une journ�e du service civique qui permettrait, pour les directions de la Ville, pour les structures qui en ont besoin, de pr�senter leurs activit�s, et de m�diatiser un dispositif sur lequel notre ville et � l?avant-garde.

Cela permettrait de mettre en lumi�re un dispositif intelligent et utile qui doit �tre soutenu, promu et accessible � l'ensemble des jeunes Parisiens.

Merci.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur ALAYRAC.

Je ne vois pas M. MARTINS donc je donne tout de suite la parole � Mme Gis�le STIEVENARD qui va r�pondre � M. ALAYRAC.

Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au nom de la 5e Commission. - Monsieur le Pr�sident, je remercie M. Gilles ALAYRAC d'avoir manifest� son int�r�t pour ce projet de d�lib�ration.

Le service civique est en effet un dispositif solidaire qui offre aux jeunes une formidable occasion d'investissement citoyen, d'apprentissage, de savoir-�tre, de savoir-faire, de formations compl�mentaires, et aussi de d�couvertes d'univers professionnels.

Le service civique parisien a pour ambition de valoriser et de reconna�tre l'engagement des jeunes.

Comme vous l'avez indiqu�, notre collectivit� est pionni�re dans la mesure o� bien avant la loi r�cemment vot�e, le 10 mars dernier, nous avons exp�riment� ce dispositif d�s 2007, avec l'ACSE, l'Agence nationale pour la coh�sion sociale et l'�galit� des chances, ce qui fait de Paris, en quelque sorte, la vitrine nationale du service civique avec 300 volontaires et 18 missions dont vous nous avez fait part � l'instant.

Je souligne �galement que la loi nouvelle apporte des avanc�es pour les jeunes : une meilleure protection sociale, une reconnaissance de ce service dans les cursus universitaires, et la possibilit� pour les jeunes non ressortissants de l'Union europ�enne qui justifient d'un an de r�sidence en France de d�poser leur candidature, ce qui est important pour certains jeunes de nos quartiers.

Avanc�e aussi pour les collectivit�s, car le nouveau dispositif, dor�navant pilot� par la nouvelle agence du service civique, facilite les proc�dures administratives. Et je veux l� remercier nos services, la DDEEES, ainsi que toutes les Directions de la Ville pour la grande qualit� des missions qu'elles proposent en interne et bien s�r, �galement, la centaine d'agents municipaux pour le tutorat qu'ils m�nent tout au long de l'ann�e, car c'est un investissement utile et fructueux.

Voil� pourquoi nous souhaitons que le service civique s'inscrive dans la dur�e, b�n�ficie de budgets annuels consolid�s, et garde l'ambition de s'adresser au plus grand nombre de jeunes ; je sais qu'au niveau national un objectif de 75.000 jeunes avait �t� fix� au d�part avec la volont� de recruter 25.000 jeunes en 2011. Il me semble que ces objectifs ont �t� revus � la baisse cet �t� ; je le regrette parce que c'est vraiment un tr�s bel outil.

Je reprends � mon compte la suggestion qui vient d'�tre faite par M. ALAYRAC de tenir une journ�e du service civique. Je garde en t�te cette initiative pour les prochaines promotions.

En effet, il faut que nous communiquions au-del� de ce que nous avons fait jusqu'ici, sachant qu?une c�r�monie d'accueil des volontaires aura lieu au cours du premier semestre 2011, une fois la nouvelle promotion au complet.

Pour terminer, je dirai simplement qu'avec Bruno JULLIARD nous avons diff�rents chantiers de valorisation du b�n�volat des jeunes. Je citerai par exemple l'op�ration "RockCorps" - je n'ai pas le temps de d�velopper mais pour ceux que cela int�resse, je suis � leur disposition -, ainsi que le passeport b�n�vole pour les jeunes du Conseil parisien de la jeunesse.

Au fur et � mesure, nous d�veloppons nos outils pour soutenir et valoriser nos b�n�voles et �largir le vivier parisien.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 86 G.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2010, DDEEES 86 G).

Septembre 2010
Débat
Conseil général
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