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2009, Vœu déposé par MM. Jacques BOUTAULT, Sylvain GAREL et les éluEs du groupe "Les Verts" relatif au stationnement des deux-roues motorisés.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - La parole est � Jacques BOUTAULT pour la d�fense du v?u n� 75.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. Paris, comme beaucoup de capitales europ�ennes, a vu se d�velopper tr�s fortement ces derni�res ann�es la circulation des deux-roues motoris�s, c'est-�-dire motos, scooters et autres mobylettes. Nous comprenons bien l'intention de l'Ex�cutif de cr�er des places de stationnement suppl�mentaires pour ces v�hicules mais nous sommes oppos�s � ce que ces v�hicules trouvent de nouvelles places de stationnement sur les espaces d�di�s aux circulations pi�tonnes et cyclistes.

Un deux-roues motoris� est un v�hicule � moteur et doit se conformer au Code de la route et donc, stationner comme un v�hicule � quatre roues. A d�faut, et pour pouvoir faciliter l'usage, la Ville cr�e des places de stationnement sp�cifique. Nous le comprenons bien, mais nous sommes assez fermement oppos�s � ce que celles-ci prennent la place des espaces que nous avons rendus aux pi�tons, dans la mandature pr�c�dente, par l'�largissement de trottoirs ou aux cyclistes par la cr�ation de zones qui leur sont r�serv�es.

C'est l'objet du v?u qui demande que de nouvelles places de stationnement pour les deux-roues � moteur soient r�alis�es. Nous le comprenons mais nous nous opposons au fait que ces deux-roues � moteur aient une place cr��e sur des emplacements d�di�s aux v�los et aux pi�tons. Vous l?avez compris.

Merci.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Mme Annick LEPETIT pour la r�ponse.

Mme Annick LEPETIT, adjointe. - Bien �videmment, je partage le souci de mieux ins�rer dans l'espace urbain, les deux-roues � moteur, et notamment leur stationnement. Je rappelle qu?en plus ce mode de d�placement est en hausse de plus de 35 % depuis environ sept ou huit ans.

Il reste donc des progr�s � faire en la mati�re, concernant notamment la cr�ation de places, et conform�ment aux engagements du Maire de Paris pris lors des derni�res �lections municipales, nous allons en cr�er davantage tout au long de cette mandature.

Je tiens � pr�ciser que pour chaque op�ration de r�am�nagement, des places pour les deux-roues � moteur sont pr�vues.

J'ai re�u le 18 mai dernier les associations de deux-roues motoris�s pour leur pr�senter les grandes lignes d'un plan de cr�ation de places de stationnement suppl�mentaires. En accord avec les maires d'arrondissement, la Pr�fecture de police et les pompiers, nous allons cr�er grosso modo 18.000 places. Je dis "grosso modo" parce que les accords doivent �tre trouv�s. Ce n'est pas la Mairie de Paris toute seule qui d�cide des emplacements et de leur nombre, m�me si nous avons une orientation forte.

Bien s�r, d'abord des places sur la chauss�e, cela nous para�t �vident et on a pr�vu environ 10.000 places sur la chauss�e. Je faisais aussi allusion aux pompiers de Paris, puisqu'il y a un besoin de mettre aux normes un certain nombre de rues � Paris - ce qu'on appelle les normes voie pompiers - et il faut que nous en profitions aussi pour pouvoir d�velopper des places de parking de deux-roues � moteur.

Dans les parkings souterrains �galement, puisqu'� chaque renouvellement de concession de parking, et il y en a un certain nombre en ce moment, nous demandons davantage de cr�ations de places pour les deux-roues � moteur, notamment au premier niveau. Cela peut �tre aussi l'occasion de cr�er de nouveaux services pour les motards, pour qu'ils puissent d�poser leur casque, leurs affaires, et les inciter d'une certaine mani�re � utiliser les parkings souterrains, notamment pour les grosses motos.

Enfin, c'est en organisant au mieux le stationnement sur les trottoirs larges. J'ai bien entendu que vous n'�tiez pas d'accord, mais je pr�cise qu'une charte en 2007 - ce n?est pas si vieux - a �t� sign�e avec mon pr�d�cesseur Denis BAUPIN, qui accorde une tol�rance pour le stationnement des deux-roues motoris�s sur les trottoirs larges.

La Pr�fecture de police, bien que non signataire de cette charte, a �galement donn� son accord. Cela ne veut pas dire pour autant que nous privil�gions ces places. En m�me temps, nous sommes tous conscient d'une r�alit� qui est qu?aujourd?hui les trottoirs sont totalement envahis, et qu'il ne se passe pas une seule r�union publique ou un seul contact avec nos concitoyens, sans qu'on nous le reproche.

Oui, mais ils ne vont pas dispara�tre d?un coup de baguette magique, Monsieur GAREL. Malheureusement, cela ne se passe pas comme cela.

Il n'est pas question d'entraver le cheminement pi�ton, comme c'est le cas aujourd'hui, avec une question de dangerosit� �norme, mais bien d'organiser et de mieux organiser le stationnement dans son ensemble et, pour ce qui est des trottoirs larges, proposer des am�nagements compatibles avec la s�curit� des pi�tons.

Encore une fois, je me r�f�re � une charte qui a �t� sign�e lors de la pr�c�dente mandature. Nous �voluerons, mais en attendant il faut bien que nous passions � la vitesse sup�rieure concernant le stationnement des deux-roues � moteur.

Bien s�r, je ne peux pas r�pondre favorablement � ce v?u.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix le v?u.

C?est vous qui d�posez le v?u. Cela fait deux fois que vous faites le coup. Ne demandez pas d?explication de vote.

Madame CUIGNACHE-GALLOIS a demand� la parole pour une explication de vote.

Mme Edith CUIGNACHE-GALLOIS. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voulais dire au nom du groupe Centre et Ind�pendants que nous sommes bien �videmment favorable � ce qu?il y a ait plus de places pour les deux-roues motoris�s. Nous avions d?ailleurs fait voter ici m�me, il y a quelque temps, un v?u pour un plan de programmation des nouvelles emprises de stationnement pour les deux-roues motoris�s.

Mme LEPETIT a annonc� par voie de presse, et viens de le confirmer � l?instant, qu'elle installe ce plan de places de stationnement pour les deux-roues motoris�s. C'est en effet un vrai probl�me, parce qu'il y a effectivement de plus en plus de deux-roues motoris�s qui se garent absolument n'importe comment et n'importe o�. C?est l?anarchie pure.

Effectivement, nous sommes d'accord avec nos coll�gues pour dire que c'est dangereux et que ce sont souvent les pi�tons qui en sont les victimes, mais aussi les v�los. Moi qui suis cycliste, sur la place de l?H�tel de Ville, je n?ai plus de place pour ranger mon v�lo, parce que ce sont des scooters et des motos qui sont � leur place.

Donc, on est d'accord avec vous sur l'expos� des motifs.

Malheureusement, � la fin nous ne sommes plus tout � fait d'accord, comme d?habitude, je trouve que ce qui est dommage, c?est qu?on a l'impression que c'est moins des places suppl�mentaires que vous voulez pour les deux-roues motoris�s, que de supprimer encore des places pour les voitures.

Or, nous allons d�lib�rer sur un autre v?u, exposant le probl�me des voituriers. Il faut bien, � un moment donn�, consid�rer qu'il va falloir que les voitures puissent se poser quelque part. Vous n'allez pas pouvoir supprimer toutes les voitures de Paris. M�me si cela fait partie de votre souhait le plus cher, de vos phantasmes les plus profonds, la voiture va toujours exister, m�me si on essaye tous d?en limiter l'usage.

Et tant mieux, on se r�jouit tous de cette r�duction, mais en m�me temps les commer�ants et les restaurateurs, de temps en temps, si vous les �coutez eux aussi, vous diront que cela peut �tre utile.

Je regrette beaucoup, parce qu'on a vot� sans �tat d'�me votre v?u pr�c�dent pour le stationnement des v�los, qui ne sont pas des V�lib? - on est tout � fait d?accord avec vous -, mais on regrette malgr� tout de mani�re g�n�rale le dogmatisme qu'il y a toujours derri�re ces v?ux. Cela fait que l?on ne pourra pas voter ce v?u, malheureusement, alors que sur la philosophie nous sommes d'accord avec vous, puisque nous avons fait voter un v?u il y a quelque temps sur ce sujet.

Merci.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Non, je ne peux pas donner une explication de vote au d�positaire du v?u. Comment voulez-vous, sinon tout le monde va faire la m�me chose.

M. Sylvain GAREL. - Dans ce cas, il faut une suspension de s�ance.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Puisque votre nom a �t� prononc�, je vous donne la parole, mais vraiment tr�s rapidement. Soyez s�rieux.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Je serai tr�s bref, mais juste parce que Annick LEPETIT, � juste titre, a rappel� qu?une Charte avait �t� vot�e, sign�e dans le mandat pr�c�dent.

Je voudrais rappeler le texte de la charte et ce qu?elle dit tr�s pr�cis�ment, et c'est pourquoi je voterai le v?u sans �tre en contradiction avec la Charte � laquelle j'ai travaill� dans le mandat pr�c�dent. La Charte disait bien : "L� o� des besoins ne pourraient �tre satisfaits par la cr�ation de stationnements sur chauss�e, le stationnement des deux-roues motoris�s pourrait �tre exceptionnellement organis� par la Ville sur quelques trottoirs de plus de 6,5 m�tres de large.

La diff�rence entre exception et r�gle n?�chappe � personne?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Ils n?ont pas parl� de r�gle.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - ? et que ce qui �tait l?exception puisse devenir la r�gle, c?est en tout cas la crainte que l?on a par rapport � cette situation, et c?est la raison pour laquelle nous votons ce v?u.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - D?accord mais de toute fa�on l?avis de l'Ex�cutif est d�favorable.

L?avis de l'Ex�cutif est d�favorable. Voulez-vous retirer le v?u ? Non, nous n?allons pas repartir franchement. Je vois bien la feinte qui est derri�re cela.

Elle vient de s?exprimer. Franchement, vous vous �tes largement exprim� et il n?y a pas de raison que...

Monsieur BOUTAULT, vous avez d�pos� le v?u. Est-ce que vous le retirez ?

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. Le v?u n'est pas retir�, bien entendu, mais j'aimerais dans cette affaire que M. le Pr�fet de police nous donne son sentiment, parce qu'il est tr�s difficile pour la police de pouvoir verbaliser les deux-roues motoris�s sur les trottoirs, sauf exceptionnellement quand ils font plus de 6,50 m�tres. C'est un message absolument incompr�hensible et contradictoire. J?aimerais avoir le point de vue de la Pr�fecture de police sur cette question.

Merci.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Monsieur le Pr�fet, voulez-vous donner votre point de vue ? Est-ce votre point du vue ?

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - C?est le point de vue du Pr�fet de police. Le Pr�fet de police a donn� des instructions � ses services pour qu'ils fassent preuve de tol�rance dans la limite de la s�curit� des personnes �g�es, des personnes avec poussette, etc. Nous souhaitons travailler, concr�tement, nous en parlions tout � l?heure avec Mme LEPETIT, dans le cadre d?une approche arrondissement par arrondissement, afin de bien d�tecter ces zones. Ce travail constructif, partenarial et pr�cis, sera men� dans les prochains mois.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Maintenant je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe "Les Verts" assorti d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le v?u est repouss�.

Juin 2009
Débat
Conseil municipal
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