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2009, Vœu déposé par M. Denis BAUPIN et les éluEs du groupe "Les Verts" relatif au réaménagement de la place de la République : respect des engagements pris.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du v?u n� 73 du groupe "Les Verts" qui est relatif au r�am�nagement de la place de la R�publique.

La parole est � Denis BAUPIN, une minute.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

En une minute pour redire que la place de la R�publique est une des places qui subit le plus les nuisances de la circulation automobile. Ce n'est pas par hasard si les deux listes pr�sent�es au premier tour des �lections municipales et qui aujourd'hui composent la majorit� municipale s'�taient engag�es � r�am�nager cette place de la R�publique.

Si j'ai d�pos� ce v?u, c'est que le processus est aujourd'hui engag� pour r�am�nager cette place, mais que nous avons pu lire dans la presse qu'une offensive avait �t� lanc�e par les �lus U.M.P.P.A, c'est-�-dire les �lus Uniquement Motiv�s par la Priorit� Partout � l'Automobile et qui, comme toujours, se battent syst�matiquement pour qu'on ne r�duise pas la place consacr�e � l'automobile, qui refont d'ailleurs une lecture extr�mement partiale des am�nagements qui ont �t� effectu�s au cours de la mandature pr�c�dente, consid�rant syst�matiquement que tout ce qui a pu se faire sur Magenta, sur Clichy Rochechouart, sur Jaur�s, etc. et qui a r�duit la place de l'automobile, serait � vouer aux g�monies.

Au contraire, nous consid�rons qu'� la fois les questions de pollution de l'air mais aussi les questions de d�r�glements climatiques, qui sont aujourd'hui au c?ur des d�bats internationaux, sont des raisons suppl�mentaires pour que Paris continue � am�nager la Ville pour r�duire la circulation automobile. C'est pourquoi, ce v?u a pour vocation que la Municipalit� r�affirme son engagement � r�am�nager la place de la R�publique de fa�on ambitieuse et sur la base des engagements pris lors des �lections municipales.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour r�pondre, Mme Annick LEPETIT.

Mme Annick LEPETIT, adjointe. - Sur le fond, ce v?u ne me pose aucun probl�me puisque, comme cela a d'ailleurs �t� dit par Denis BAUPIN, il reprend le programme du Maire de Paris pour les municipales de 2008 et son souhait, bien s�r, qui �tait largement partag� par la majorit� d'aujourd'hui, d'am�liorer la qualit� urbaine de la place de la R�publique.

Ce v?u fait �galement �cho � une conf�rence de presse tenue par les �lus U.M.P. le 18 mai. Cette conf�rence de presse d�non�ait un projet d'am�nagement qui n'existe pas encore. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de r�pondre par le biais d'un communiqu� de presse, mais finalement la meilleure r�ponse, c'est que nous avons install�, jeudi dernier, le premier jury de s�lection avec les maires des trois arrondissements concern�s, le 3e, le 10e et le 11e. Nous avons eu notre premi�re s�ance qui avait pour objectif de retenir les cinq �quipes d'architectes charg�es de rendre des esquisses, fin 2009, pour l'am�nagement de la place.

Je rappelle � nouveau que - j'avais eu l'occasion de le faire, mais je pense que c'est bien d'insister, je remercie d'ailleurs Denis BAUPIN de m'en donner l'occasion - nous avons d�cid�, pour l'am�nagement de la place de la R�publique, d'une m�thode consistant en une large concertation sous la houlette des trois maires d'arrondissement. Mais, plus largement, tous les Parisiens qui le souhaitaient ont pu y �tre associ�s puisque chacun pouvait envoyer une contribution sur le site de la Ville.

Et puis, deuxi�me �tape, un jury de concours qui est compos�, entre autres, par diff�rents coll�ges, mais un coll�ge d'�lus o� deux �lus de l'opposition - je le rappelle - si�gent, Marie Claude-Annick TISSOT qui �tait pr�sente et Mme Lynda ASMANI qui - on l'a attendue - n'est pas venue. Je suis s�re qu'elle sera pr�sente � la prochaine r�union du jury puisque je sais que les �lus de l'opposition sont tr�s attach�s � suivre, et ils ont raison, les travaux concernant la place de la R�publique.

Les cinq �quipes d'architectes, parmi les 72 candidatures que nous avons re�ues, ce qui est colossal mais tout � fait embl�matique de ce qu'est la place de la R�publique � Paris, les architectes retenus, je vous le livre parce que jusqu'� pr�sent, nous n'avions pas encore pu communiquer puisqu'il fallait qu'ils soient inform�s officiellement, sont Alexandre CHEMETOFF, Bruno FORTIER, Joseph LLUIS MATEO, l'�quipe Mosbach Paysagistes et TVK avec Martha SCHWARTZ qui est �galement une paysagiste.

Donc, vous voyez, des grands noms de l'architecture, des paysagistes, des �quipes tr�s compl�tes qui vont pouvoir travailler sur le programme que nous leur donnerons. Avant cela, le Conseil de Paris, au mois de juillet, se prononcera, bien s�r, sur ces grandes orientations qui concernent la place de la R�publique.

Nous sommes d'accord sur les objectifs d�sign�s par le Maire de Paris et le programme sur lequel nous finissons de travailler va - si j'ose dire - encore plus loin que ce que vous pr�conisez dans votre v?u, Monsieur BAUPIN. En tout cas, nous nous rejoignons et nous souhaitons ensemble faire de cette place de la R�publique une grande place populaire du XXIe si�cle.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

J'ai une explication de vote de Mme TISSOT.

Mme Claude-Annick TISSOT. - Merci, Monsieur le Maire.

Il est bien �vident que je ne pouvais pas laisser passer ce v?u sans le commenter. Le v?u que vous nous proposez, Monsieur Denis BAUPIN, t�moigne � la fois d'une mauvaise information et surtout de beaucoup de mauvaise foi.

Monsieur BAUPIN, vous caricaturez nos positions. Dans ce v?u, il est dit, en effet, que nous sommes contre tout projet d'am�nagement de la place de la R�publique et surtout que nous sommes irr�m�diablement des pro-voitures.

Vous savez, d�clarer des contrev�rit�s n'en fait pas pour autant des v�rit�s. Si l'U.M.P.P.A, comme vous l'�crivez avec humour, est Uniquement Motiv�e par la Priorit� Partout � l'Automobile, j'ai un peu envie de vous r�pondre que vous-m�mes et votre groupe me semblait souffrir d'une Vision Etriqu�e, R�ductrice, Turbulente et Sectaire, pour reprendre votre m�thode des lettres majuscules.

Plus s�rieusement, bien s�r, Monsieur BAUPIN, nous partageons le m�me constat. Cela vous �tonne mais c?est ainsi : difficult�s pour les pi�tons de traverser la place afin d'acc�der au terre-plein central, trottoirs encombr�s, difficult�s d'acc�s aux diverses stations de m�tro, absence de convivialit�. Au risque de vous contrarier, je confirme que nous sommes pour une r�novation de la place de la R�publique. D'ailleurs, comme l?a tr�s bien dit Mme LEPETIT, je participe au jury et je le fais d'ailleurs avec conscience et beaucoup d'application.

Nous d�non�ons simplement une concertation, je l'ai d'ailleurs r�p�t� en jury, en trompe-l'oeil de la part de la Mairie de Paris, ainsi que le dogmatisme et le caract�re un peu exp�ditif des m�thodes de l'Ex�cutif en mati�re d'am�nagement de l'espace public. Plus pr�cis�ment, sur le sujet qui nous pr�occupe, nous estimons que l'Ex�cutif reste sourd aux nombreuses suggestions de la population de ces arrondissements en ne proposant uniquement que des sc�narii qui tous, aboutissent � couper la travers�e nord-sud de la place de la R�publique, dont nous redoutons les cons�quences en mati�re de circulation, de s�curit� et d'activit� �conomique.

Vous avez cit� le r�am�nagement du boulevard Magenta comme un exemple idyllique de r�novation.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Vous exag�rez un peu.

Mme Claude-Annick TISSOT. - Si, si ! Idyllique ! Mais je voudrais bien savoir d'o� vous sortez vos chiffres et pourquoi vous n?avez pas pr�cis� que ce r�am�nagement a engendr� une congestion sans pr�c�dent des quartiers avoisinants en mati�re de circulation et un engorgement des rues de Maubeuge et La Fayette.

Pourquoi avez-vous oubli� de pr�ciser qu'en six ans, la signal�tique et certains am�nagements du boulevard, parce qu?accidentog�nes, ont �t� modifi�s trois fois, avec quel co�t pour les Parisiens ?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Madame, s?il vous pla�t, il faut vous arr�ter.

Mme Claude-Annick TISSOT. - L'am�nagement du boulevard Magenta est tr�s exactement le type m�me d'am�nagement � ne pas reproduire, et nous demandons aujourd'hui, pour tenir compte de cette exp�rience malheureuse, que tout projet d'am�nagement de la place de la R�publique, notamment l'option qui consiste � couper la travers�e nord-sud, fasse l'objet d'une exp�rimentation avant sa mise en ?uvre d�finitive.

Sachez donc que le groupe U.M.P.P.A saura donner de la voix dans ce d�bat qui ne fait que commencer. Nous y sommes pr�ts et nous vous y attendons avec enthousiasme. C'est d'ailleurs pour ces raisons que nous ne voterons pas ce v?u qui est uniquement incantatoire et qui a pour seul objectif de stigmatiser l'opposition.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous nous en arr�tons l�. Que voulez-vous ? Une explication de vote sur un v?u que vous avez d�pos� ?

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Suite � la r�ponse de Mme LEPETIT, pour dire que nous voterons �videmment pour notre propre v?u.

(Rires dans l'h�micycle).

J'appr�cie l?humour de Mme TISSOT, mais � l'arriv�e, aussi bien sur Magenta que sur R�publique, tous ses arguments ont �t� dans le sens de la priorit� partout � l'automobile. Les seuls crit�res qui lui semblent valoir pour �valuer les am�nagements sur la place comme sur le boulevard, c'est la circulation automobile. C'est un des �l�ments ind�niablement, que de vouloir r�duire la circulation automobile, et les nuisances qu?elle engendre. Mais il y a aussi tous les autres avantages que peuvent apporter ces am�nagements pour la circulation des bus, des taxis, des cyclistes, pour les pi�tons, pour les v�hicules prioritaires, pour la baisse du bruit et de la pollution. Ils valent bien que de temps en temps, on essaie de restreindre la place de l?automobile. En tout cas, c'est la conception de cette Municipalit�.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix le v?u...

Annick LEPETIT ?

Mme Annick LEPETIT, adjointe. - Je veux dire que c'est un magnifique projet en soi et rappeler une fois encore que les propos tenus par les �lus de l'opposition sont extr�mement pr�matur�s. Vous nous pr�tez des intentions sans m�me conna�tre le travail qui va �tre rendu, d'abord par les cinq �quipes d'architectes-paysagistes, et ensuite par le seul candidat que nous d�signerons.

Le processus est totalement d�mocratique et je ne suis pas d'accord, Madame TISSOT, quand vous dites que nous avons b�cl� la concertation. Ce n'est pas le cas. Encore une fois, si nous l'avions b�cl�e, il n'y aurait pas eu autant de contributions. Nous avons fait plusieurs r�unions publiques, plus toutes les r�unions de travail. Plus de 72 �quipes ont r�pondu � notre appel. Si vous qualifiez cela de travail b�cl�, c?est franchement que vous �tes de mauvaise foi.

Nous acceptons le v?u propos� par "Les Verts".

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le v?u est adopt�. (2009, V. 195).

Juin 2009
Débat
Conseil municipal
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