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2009, DPA 176 - Approbation du principe et des modalités de consultation en marchés séparés de travaux et de fouilles archéologiques dans le cadre de l'opération de réhabilitation du Carreau du Temple (3e).


M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DPA 176 relatif � l'approbation du principe et des modalit�s de consultation en march�s s�par�s de travaux et de fouilles arch�ologiques dans le cadre de l?op�ration de r�habilitation du Carreau du Temple.

La parole est � M. GIANNESINI.

M. Jean-Jacques GIANNESINI. - Merci, Monsieur le Maire.

J'interviens � la demande de ma coll�gue Martine WEILLRAYNAL, conseill�re du 3e arrondissement, qui s'inqui�te tr�s fortement sur le devenir du chantier du Carreau du Temple qui va apparemment �tre un des grands chantiers de la mandature dans le 3e.

D?ailleurs, ce projet de transformation avait d�j� �t� lanc� lors de la pr�c�dente mandature et vous aviez d�j� annonc� sa livraison en 2008. Nous verrons bien ce qu'il en sera.

Ce b�timent du 3e arrondissement est embl�matique et, vu l'�tat dans lequel il se trouve, il a s�rieusement besoin d'une r�habilitation. Mais malgr� les r�f�rendums populaires que vous aviez lanc�s sur la base de volontariat, nous persistons � penser que le projet que vous avez �labor� pour le Carreau du Temple est trop long, trop co�teux et va g�n�rer trop de nuisances pendant trop longtemps pour les riverains. En particulier, vous allez creuser un sous-sol qui ne nous semble pas opportun dans ce quartier historique et dens�ment peupl�, avec peut-�tre des surprises arch�ologiques qui vont retarder encore le chantier et une g�ne accrue li�e au bruit, aux gravats, qui va �tre support�e encore par tous les riverains.

Trop long : vous aviez annonc� une fin de travaux en 2008, nous sommes en 2009 et ils ne commenceront qu'en septembre. Certains commer�ants avaient lou� ou achet� des boutiques autour du Carreau dans l?optique de vos pr�visions ; une partie a fait faillite ou ferm� boutique parce que vous n'avez pas tenu vos promesses.

Maintenant, vous parlez de 2013. Si la dur�e des travaux est respect�e, quand on voit l'ampleur du chantier pr�vu et le retard pris par la Ga�t� Lyrique, on peut douter du respect de cette �ch�ance. Et m�me si elle �tait respect�e, cinq ans de travaux, de camions, de bruit, de gravats et de poussi�re, c'est d�j� insupportable pour les riverains.

La derni�re r�union publique organis�e sur ce sujet a permis d'entendre les inqui�tudes des riverains quant � leur qualit� de vie pendant les travaux. Les habitants pourraient cependant supporter de tels travaux s'il s'agissait d'un chantier du si�cle pour Paris. En r�alit�, nous avons besoin dans le 3e arrondissement d'un bel �quipement de proximit� pour permettre aux familles, aux enfants, aux personnes �g�es de faire du sport, d?avoir des activit�s culturelles ou autres.

Or, pour cela, il n?y a aucune raison de cr�er un sous-sol. Les 4.000 m�tres carr�s de surface nous semblent suffisants, d?autant qu?il est possible, � l?instar de ce qui se fait dans le 4e, � l?Espace des Blancs Manteaux, de cr�er �ventuellement des mezzanines.

Il s'agit d'un �quipement de proximit� qui doit �tre � la disposition des habitants. En faire un lieu pour attirer des visiteurs de tout Paris me semble d?autant plus difficile qu?il est quasiment impossible de se garer dans ce quartier en l?absence de parking.

Quant � l'auditorium, nous avons le sentiment qu'il fait double emploi avec la Bourse du travail qui vient d?�tre r�nov�e et qui pourrait �tre utilis�e dans ce sens.

La Mairie a financ� en partie l'annexe de la Bourse du travail rue Charlot qui poss�de d�j� un auditorium. Il est vrai qu?elle est occup�e depuis des mois par les sans-papiers.

Enfin, les ateliers de r�p�tition de musique vont aussi �tre cr��s � la Ga�t� Lyrique et en fonction de l?usage qui sera fait, des locaux pourront �tre mis � la disposition des habitants.

Outre le bruit, les nuisances, le d�placement des activit�s sportives des enfants pendant plusieurs ann�es, nous �voquerons enfin la question du co�t. Au d�part, le projet co�tait 30 millions d'euros ; aujourd'hui, il en co�te le double avant que le premier coup de pioche ait �t� donn�. Vous savez que cela ne s?arr�tera pas l�. Alors, vous augmentez les imp�ts locaux. Il me semble inadmissible de jeter l'argent du contribuable parisien par les fen�tres.

Enfin, et je conclurai par une question : o� en est l'indemnisation des marchands du Carreau du Temple qui, semble-t-il, pose probl�me ?

Pour toutes ces raisons, le groupe U.M.P. s'abstiendra sur ce projet de d�lib�ration.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je vais donner la parole � Jean VUILLERMOZ et aussi � Christophe GIRARD, parce qu'il y a un volet culturel.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Franchement, je ne crois pas qu'il y ait trop d'�quipements sportifs et culturels dans Paris et notamment dans le Centre de Paris. Quand on peut occuper une halle comme celle-l� qui, jusqu'� maintenant, �tait sous-occup�e, je crois qu?il faut faire les choses vraiment de bonne fa�on et ne pas avoir de retenue par rapport aux travaux � r�aliser.

Il est �vident qu?� chaque fois qu'il y a une restructuration d'un �quipement comme celui-l� ou qu'il y a des travaux dans Paris pour quelque cause que ce soit, il y a forc�ment des d�convenues pour les riverains. En g�n�ral, maintenant, les d�convenues sont les moins importantes possible et les entreprises travaillent dans des conditions qui permettent de minimiser les nuisances pour les riverains.

Cela dit, je veux rappeler en deux mots ce qui s'est pass� sur cette halle. Je rappelle qu?une consultation locale a �t� men�e par le Maire du 3e arrondissement ; je crois que c?est une tr�s bonne chose.

Je me souviens que mon coll�gue Philippe STIERLIN, qui �tait �lu � la culture dans cet arrondissement, a largement contribu� � faire en sorte que cette consultation se d�veloppe de bonne fa�on. L'objectif �tait �videmment de d�terminer avec la population le programme le mieux adapt� aux besoins locaux.

Ce qui est propos� aujourd'hui d�pend pour une grande part de cette consultation. Il faut rappeler qu'� la suite de ces r�unions avec les riverains du 3e arrondissement, trois programmes d'activit� ont �t� retenus : un programme � dominante sportive, un programme � dominante culturelle, un programme mixte et c'est le programme mixte qui a �t� retenu.

Le programme retenu suite � la concertation organis�e par la mairie du 3e est le suivant, je le rappelle : sont pr�vus un gymnase, une salle d?E.P.S., un dojo, une salle de musculation, une salle de spectacle, un studio de r�p�tition musicale, une salle de danse et une halle en acc�s libre. Je ne crois pas que cela fera concurrence � la Bourse du travail, parce que celle de la Bourse du travail est quand m�me largement destin�e aux organisations syndicales et aux associations de Paris et non pas seulement aux habitants du 3e arrondissement.

Je rappelle aussi le calendrier de proc�dure. Je ne vois pas comment les travaux auraient pu commencer d�s maintenant, puisque le Conseil de Paris a d�lib�r� en 2007 et a approuv� le march� de ma�trise d'?uvre qui est attribu� au groupe "Studio Milou", la demande de permis de construire et de d�molir a �t� d�pos�e le 8 d�cembre 2008, ce qui nous conduit forc�ment � la date du 8 juin 2009 au plus tard pour l'obtention des autorisations administratives.

A partir de septembre 2009, les travaux de curage et de d�molition int�rieure devraient �tre entrepris. C'est donc au premier trimestre 2010 que les travaux de r�habilitation et d'extension des surfaces dans la halle seront engag�s, ce qui devrait nous amener, forc�ment, � une livraison au deuxi�me trimestre 2013.

Je veux redire qu?il est vrai que le co�t de cette op�ration est �lev�, mais il me semble que dans le cadre des arrondissements centraux, il est n�cessaire et urgent de d�velopper aussi bien l'activit� sportive que culturelle.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Christophe GIRARD, voulez-vous ajouter un petit point ?

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Un gros point !

Monsieur GIANNESINI, je vous ai connu plus subtil quand vous si�gez au Conseil d'administration du 104 et sur la fa�on dont ce type de lieu se construit, s'anime et s'organise.

C?est une bonne d�cision que la Ga�t� Lyrique ouvre avec du retard et je ne vais pas vous faire un historique du flop historique et co�teux que fut la Ga�t� Lyrique quand ce fut une plan�te magique.

Je vous dis simplement qu?� partir du moment o� la Ville de Paris, qui avait du retard pour les arts num�riques et la cr�ation num�rique, prend la d�cision, conform�ment � son programme de mandature 2001-2008, d'ouvrir un th��tre consacr� � la cr�ation num�rique, alors que des villes comme Berlin, Tokyo et d'autres villes dans le monde sont d�j� en avance, on se r�jouit que Paris soit dans cette course pour le num�rique et la cr�ation num�rique.

Ensuite, lorsqu'il s'agit d'un b�timent qui se trouve entre des immeubles d?habitation, il vaut mieux que les services de la Ville, l'architecte, les soci�t�s qui construisent prennent le temps de s'assurer que l'isolation sera totale, quitte � ce que le chantier prenne du retard pour qu'on puisse ensuite ouvrir dans des conditions sereines !

La Ga�t� Lyrique ouvrira fin 2010 ; c'est un retard assum� volontaire. Pierre AIDENBAUM, dans ces r�unions publiques auxquelles je participe parfois, explique et les habitants sont absolument ravis de savoir qu'on m�ne un chantier dans le respect des habitants et du voisinage.

Ne faisons pas de pol�mique politicienne sur un dossier qui a une histoire plut�t embarrassante et pour laquelle la Ville de Paris va pouvoir s'enorgueillir d'avoir, dans le domaine de la cr�ation num�rique, un lieu de r�f�rence qui sera tr�s fr�quent� et surtout, � une �poque o� on est en pleine crise, o� on a le sentiment qu'il n'y aura pas de nouveaux chantiers, qu?il n?y aura pas de projet, je crois que cette Ga�t� Lyrique arrivera � point nomm� � un moment o� on aura en effet besoin de r�ver, besoin d'innover, tout comme d?ailleurs la grande salle symphonique � La Villette que la Ville a initi�e et que l'Etat, �galement, va financer.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 176.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DPA 176).

Juin 2009
Débat
Conseil municipal
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