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Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le v?u n� 59 du groupe U.M.P.P.A., relatif � la mise � disposition du fonds culturel de la Ville aux mairies d'arrondissement.

La parole est � Mme KUSTER.

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. Avec mes remerciements d'avoir interverti et d'avoir laiss� passer Mme MAC� de L�PINAY avant moi.

Je reviens l� sur un sujet que j'avais �t� amen�e � �voquer avec M. Christophe GIRARD concernant la mise � disposition du fonds culturel de la Ville de Paris. En effet, en tout cas dans notre arrondissement, dans le 17e, nous sommes en sous-effectif d?�quipement culturel et nous souhaitons �videmment malgr� tout pouvoir offrir une offre satisfaisante aux habitants.

Parall�lement, nous avons d�battu hier des pouvoirs des Maires. La Ville de Paris b�n�ficie, et c'est normal, d'importantes structures avec des fonds int�ressants, comme des filmographies, des expositions, et l'id�e serait � travers ce v?u de pouvoir faire b�n�ficier les mairies d'arrondissement du fonds culturel de la Ville � titre temporaire.

Je prends un exemple : nous avons visit� la biblioth�que Jacques Bingen, �galement maintenant lieu de cin�ma. J'avais pu constater qu'il y avait l� beaucoup de films que nous pourrions mettre � disposition des enfants. Je me proposais en tout cas, ne serait-ce que dans la salle des f�tes de la mairie du 17e, de pouvoir b�n�ficier � titre temporaire de ces produits culturels de la Ville.

Ce v?u a donc pour vocation de faire b�n�ficier les mairies d'arrondissement du patrimoine de la Ville, et de pouvoir le faire tourner �ventuellement en fonction de nos demandes respectives.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Telle que r�dig�e dans ce v?u, la demande des �lus du groupe U.M.P.P.A. du 17e arrondissement ne me semble pas suffisamment claire et m�riterait sans doute d'�tre pr�cis�e.

Le v?u demande que la Ville mette � disposition des mairies d'arrondissement, � titre temporaire, le fonds culturel dont elle dispose, tant en mati�re de production cin�matographique que d'exposition d'?uvres artistiques.

Concernant le cin�ma, il faut savoir, Madame la Maire, que la Ville ne dispose pas de fonds cin�matographique. Je voudrais vraiment encourager, apr�s les travaux consid�rables qui ont �t� faits au Forum des images, qu?en effet les mairies d'arrondissement, les arrondissements, utilisent mieux et plus le Forum des images qui est, me semble-t-il, un lieu assez exceptionnel et consid�rable, et qui est vraiment l� pour l'ensemble du territoire parisien.

Concernant le processus de d�centralisation au profit des arrondissements, qui est mentionn� dans le v?u, je tiens � rappeler l'existence de deux dispositifs. L'euro par habitant pour la culture et l�, permettez-moi d'enfoncer le clou, il est essentiel que cet euro soit totalement et vertueusement utilis�. Je sais qu'il existe des disparit�s entre les arrondissements, et ces disparit�s n'ont rien � voir avec la couleur politique, mais je voudrais vraiment, comme le Maire s?y �tait engag�, et je le demande en pr�sence de l'adjoint en charge des Finances, que chaque euro soit contr�l� et que l'on sache � quel destination il est utilis�, car dans les grands arrondissements, par exemple, il est incontestable que ce sont des sommes tr�s importantes.

En 2001, la Municipalit� a instaur� une dotation pour la culture dans les arrondissements sur la base d'un euro par habitant, comme je viens de le dire, et par ann�e. L?objectif de cette dotation est de d�velopper la politique culturelle des arrondissements et les initiatives culturelles locales, ce qui fera plaisir � Mme FOURNIER. D?ailleurs, lorsqu'elle �tait adjointe � la culture du 18e, elle a mis en place un syst�me d'utilisation que je trouve tr�s vertueux et tr�s efficace. Ainsi la dotation des Maires d'arrondissement est budg�t�e � hauteur de 2.125 millions d?euros. Dans le 17e, cette dotation devrait s?�lever au minimum � 160.000 euros.

Il y a �galement, � c�t� de cet euro par habitant, le fameux amendement que Patrick BLOCHE avait fait adopter en Conseil de Paris. Si certaines mairies sont exemplaires dans l?utilisation de leur euro par habitant pour la culture, je tiens donc � citer la mairie du 18e, comme je viens de le faire, qui a mis en place une commission qui s�lectionne les projets, qui communique de mani�re tr�s transparente sur les projets soutenus.

Force est de constater que l?utilisation de l'euro par habitant pour la culture est assez opaque dans d'autres arrondissements, et j'aimerais que l'on ait en effet de meilleures informations sur l'utilisation de ces cr�dits.

D'autre part, l'amendement "BLOCHE" a cr�� en 2005 une enveloppe sp�cifique destin�e aux structures et associations qui animent la vie artistique et culturelle des quartiers. Ce sont 250.000 euros qui ont ainsi abond� le compte d'emploi des subventions aux associations culturelles.

En 2008, ces cr�dits ont permis d?aider 57 associations menant des actions culturelles de proximit� et de qualit�. Laboratoire de la d�concentration, la provision "BLOCHE" est une ligne de cr�dit dans le budget des subventions � la Direction des Affaires culturelles affect�e � des associations locales sur proposition des Maires d'arrondissement.

Pour d�velopper davantage l?animation culturelle dans le 17e arrondissement, Madame KUSTER, je vous propose, et je vous invite plut�t, � vous appuyer sur les deux dispositifs d�j� existants, qui seront renforc�s dans le cadre du processus de d�concentration.

Enfin, concernant le fonds municipal d?art contemporain, la collection d'?uvres se destine d�j� en partie � une diffusion hors les murs. Elle est diffus�e dans 450 espaces d'accueil, services publics et �quipements parisiens, � l?H�tel de Ville, en mairies d'arrondissement, en biblioth�que, en cr�che, dans les �coles, dans les r�sidences de sant�, dans des Maisons des associations. Depuis 2001, le fonds municipal d'art contemporain a install� par moins de 4.410 ?uvres � Paris, soit 630 en moyenne par an.

Il ne faut donc pas h�siter � adresser une demande au F.M.A.C. (fonds municipal d?art contemporain) et � la Direction des Affaires culturelles.

L'organisation d'expositions dans les mairies d'arrondissement existe d�j�, mais elle implique qu'un projet culturel pr�cis soit d�fini en concertation avec la Direction des Affaires culturelles.

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. Monsieur GIRARD, vous avez fait une r�ponse vraiment tr�s int�ressante, j?avoue, mais un peu hors sujet.

J'ai bien compris les diff�rents moyens pour l'animation culturelle, mais ce que je vous demandais, c'�tait de b�n�ficier de ce qui existe et non pas de l'argent. Je ne vous ai pas demand� d'argent, Monsieur GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Je sais, Madame KUSTER.

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. Cela m'ennuie parce que je voudrais quand m�me avoir un vrai d�bat avec vous.

C?est parce que, un, je ne vous demandais pas d'argent.

Et, Monsieur GIRARD, parce qu?on sort d'un tr�s beau week-end de "Paris en toutes lettres", je voudrais aussi que vous notiez que la mairie du 17e s'est associ�e � ce projet d�s le d�part et que nous sommes partants sur la politique culturelle de la Ville. Donc, l�, nous sommes d'accord.

Mais donnez-nous les moyens d'�tre encore plus performants en nous pr�tant des choses qui existent.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - On va y travailler.

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. S'il vous pla�t, ne nous renvoyez pas dans nos murs parce que c?est moi qui le propose. Je vous ai connu beaucoup plus ouvert et, en plus, nous l'avions �voqu� personnellement.

Si vous voulez, est-ce que vous pouvez au moins vous engager � faire regarder la faisabilit� de mieux faire b�n�ficier les mairies d'arrondissement du patrimoine culturel de la Ville ?

Je vous remercie.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Je suis d'accord sur le fond.

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. - Il est d'accord.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Avis d�favorable, mais je m'engage vis-�-vis de Mme KUSTER, puisque je suis quelqu'un d?ouvert et de non sectaire, � ce que l'on puisse am�liorer en fonction de sa demande.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe U.M.P.P.A. assorti d'un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est rejet�.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Le v?u n'est pas adopt� et nous faisons une suspension de s�ance de 3 minutes.

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