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2009, Vœu déposé par le groupe "Les Verts" relatif au 24, rue de la Harpe. Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen des v?ux n� 71 du groupe "Les Verts" et n� 71 bis de l'Ex�cutif, relatifs au 24, rue de la Harpe.

La parole est � M. Ren� DUTREY.

M. Ren� DUTREY. - Le b�timent du 24, rue de la Harpe fait partie de ces b�timents vides sur le territoire de la Capitale.

Ce b�timent �tait propri�t� - il l?est toujours - du C.R.O.U.S. et �tait inoccup� depuis 2004 quand le collectif d'�tudiants et jeunes pr�caires "Jeudi noir" l?a investi.

Ils ont investi ce b�timent pour souligner une fois de plus le scandale de la vacance dans la Capitale et pour mettre le doigt sur l'attitude particuli�re du C.R.O.U.S. sur ce dossier, qui a maintenu ce b�timent vide sans y porter aucun projet particulier.

Ce b�timent est vide, "Jeudi noir" a �t� clair d�s les premiers contacts : ils souhaitaient ne pas retarder tout projet futur, obtenir un bail pr�caire et s'engager � d�m�nager au premier coup de pioche. En r�ponse, le C.R.O.U.S. a entam� toute une s�rie de proc�dures judiciaires � l'encontre de ces �tudiants, a �galement lanc� un appel d'offres en urgence pour r�aliser un projet de foyer pour handicap�s qui �tait un tr�s bon projet, et demande l'expulsion � terme de ces neufs �tudiants.

Ce v?u vise � interpeller le C.R.O.U.S. une fois de plus, pour demander l'obtention d'un bail pr�caire, l'arr�t des poursuites judiciaires, et que ce dossier soit un exemple du v?u que nous avons vot� lors du dernier Conseil de Paris, de mise en place de baux pr�caires pour qu'aujourd'hui, � Paris, aucun m�tre carr� ne reste vide, m�me en attente de projet.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. Didier GUILLOT pour vous r�pondre.

M. Didier GUILLOT, adjoint. - Pour la question du v?u n� 71, notamment dans ce qui est �crit dans les consid�rants, il y a un certain nombre d'assertions fausses, en particulier sur le fait que le C.R.O.U.S. n'aurait aucun projet.

Le C.R.O.U.S. a adopt� � l?unanimit�, lors du Conseil d'administration du 6 avril, le projet de r�sidence pour 11 logements, dont 9 pour �tudiants en situation de handicap, projet qui existait avant l'occupation de "Jeudi noir". C'est une erreur qui a d�j� �t� trop souvent dite.

Le C.R.O.U.S. ayant pris ses responsabilit�s, ils vont engager les travaux. Par rapport � ce qui est dit, le but n'est pas de rendre inhabitable les locaux mais bien de transformer le local en r�sidence �tudiante. J'ai vu les personnes de "Jeudi noir" il y a trois mois. Ils s'�taient engag�s de fait � quitter les lieux � partir du moment o� les travaux commenceraient. Je ne comprends donc pas pourquoi il faudrait maintenant retarder les travaux.

A l'inverse, je demande le retrait ou le rejet de ce v?u, en particulier parce qu'il y a un certain nombre de choses qui sont totalement fausses vis-�-vis du C.R.O.U.S. Ils vont aujourd'hui effectivement demander l'acc�l�ration des travaux, et non leur report.

Il faut effectivement, et c'est ce qu'on propose dans le v?u 71 bis, s'engager pour que les poursuites, en tout cas l'expulsion, n'aient lieu que si les travaux d�marrent. Il y a eu un engagement moral. S'il n'est pas tenu, je comprends qu'il puisse y avoir une demande d'expulsion de la part du C.R.O.U.S.

Il faut que chacun prenne ses responsabilit�s. Le C.R.O.U.S. les a prises en acc�l�rant les travaux. Je rappelle que l'essentiel des 4.000 logements �tudiants que nous avons � faire durant la mandature, vont �tre r�alis�s avec le C.R.O.U.S., qui est notre partenaire num�ro un pour les logements � caract�re social. Je ne vois pas pourquoi la Ville de Paris se mettrait � entraver les projets de r�sidence qu?a d�cid� de faire le C.R.O.U.S. Au contraire, on est l� pour les acc�l�rer. Il faut que chacun prenne ses responsabilit�s, "Jeudi noir" comme le C.R.O.U.S.

Le C.R.O.U.S. vient de les prendre. C?est maintenant � "Jeudi noir" de les prendre.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Bien, vous nous proposez un avis d�favorable sur le v?u n� 71 s?il n?est pas retir�.

Est-il retir� ?

Madame FOURNIER ou Monsieur DUTREY ?

M. Ren� DUTREY. - Je n'ai pas l'habitude de dire ce genre de chose, mais en tant que membre de la majorit�, prendre un avis n�gatif sans avoir �t� pr�venu, dor�navant, cela manque un petit peu de r�gulation, mais c?est le fonctionnement interne de la majorit�, ce n?est pas l?objet du Conseil, c?est le premier point.

Le deuxi�me point, vous dites qu'un projet existe sur ce lieu et existait avant. Ce serait un projet dont V�ronique DUBARRY, maire adjointe charg�e du handicap, n'aurait pas �t� au courant ; ce serait un projet qui ne ferait l?objet d?aucun dossier de financement.

Vous dites que les assertions dans ce v?u sont fausses. Je vous retourne le compliment, ce que vous dites n'est pas vrai, il n'y avait pas de projet port� par le C.R.O.U.S. ou alors ce projet n'aurait pas �t� vu par la maire adjointe charg�e du handicap, ce qui para�trait un peu �tonnant.

Je suis extr�mement d��u de l?attitude de la Ville de Paris qui pourrait se placer, dans ce dossier, en m�diation, en conciliation. Au lieu de cela, elle se fait le bras arm� du C.R.O.U.S. pour engager l'expulsion de ces �tudiants. Je suis extr�mement d��u par l'attitude de la majorit� de gauche dans cet h�micycle.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe "Les Verts" assorti d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2009, V. 194).

Juin 2009
Débat
Conseil municipal
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