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2009, DPA 120 - Transformation du site des anciennes Pompes Funèbres de Paris sises 104, rue d'Aubervilliers (19e) en bâtiment à vocation culturelle : souscription de divers avenants.


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DPA 120 portant divers avenants sur la transformation du site du 104 de la rue d'Aubervilliers.

Jean-Jacques GIANNESINI s'est inscrit et Christophe GIRARD lui r�pondra.

M. Jean-Jacques GIANNESINI. - Merci, Monsieur le Maire.

En tant qu'administrateur du 104, nous sommes - en ce qui me concerne, mais les �lus aussi - tous soucieux de l'offre culturelle dans nos quartiers et c'est effectivement tr�s important.

Mais visiblement, il y a un probl�me avec les travaux du 104. En effet, vous nous demandez d'ent�riner des d�passements de march�s de plus de 10 %, et on peut se poser la question : � quoi servent les proc�dures des march�s publics ? Il est trop facile de r�pondre � un appel d'offres � des prix irr�alistes pour gagner le march� et ensuite r�clamer des d�passements de cette nature.

Alors, on peut se poser la question aussi : y a-t-il un commandant dans le bateau du 104, qui ressemble plut�t aujourd?hui � un bateau ivre financier ?

Parce que les sommes dont il est question sont astronomiques : un million d'euros de d�passement pour l'Atelier de novembre, 600.000 euros de d�passement pour Loison/Bonnardel, alors qu?en parall�le, vous rognez dans les d�penses de fonctionnement des structures de la petite enfance, notamment dans le 19e.

Parce que les retards et l'ampleur des travaux entra�nent une majoration d'environ 5 % de l'ensemble des march�s de travaux du projet, parce que 5 des 14 entreprises de travaux ont initi� des proc�dures juridiques en r�clamation, arguant toutes du manque de pilotage de la ma�trise d'?uvre, ma�trise d'?uvre qui, gr�ce � ce projet de d�lib�ration, touchera, pour le moment, un million d'euros de d�passement de march�, parce qu'il est convenu que la ma�trise d'?uvre, l'Atelier de novembre et la Ville de Paris n�gocieront ensuite les frais d?�laboration du permis de construire modificatif et les �tudes sur la signal�tique sonore, parce que les d�rives globales du projet vous obligent � int�grer � vos avenants une mention indiquant aux entreprises qu'elles peuvent formuler quelques r�clamations que ce soit ou intenter quelque recours que ce soit.

Ce faisant, vous �tes, en plus, contraints de proc�der � des appels d'offres pour des march�s de conseil juridique pour g�rer l'ensemble des litiges.

Je crois qu'il faut, aujourd'hui, revenir � plus de s�rieux, de discernement dans la gestion des moyens municipaux, pour arbitrer entre l'indispensable et l'accessoire, surtout en p�riode de crise.

Les �lus du groupe U.M.P., s?ils s?inscrivent dans la perspective culturelle du 104, ne souscrivent pas du tout � la gabegie financi�re qui en d�coule.

Merci.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Christophe GIRARD pour vous r�pondre.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Je dois dire que le papier ne refuse pas l'encre : "gabegie financi�re", je peux vous rappeler la Ga�t� Lyrique, si vous voulez? Vous �tiez �lu, Monsieur GIANNESINI, donc vous connaissez bien le dossier.

Je crois que franchement? D'ailleurs, je vous encourage � venir � chaque Conseil d'administration?

M. Jean-Jacques GIANNESINI. - A chaque fois, j'y �tais.

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Non.

? et vous verrez que dans chaque Conseil d?administration, la moindre question financi�re, la moindre question budg�taire, a �t� abord�e avec le plus grand s�rieux. Et d'ailleurs, est pr�sente une repr�sentante du Tr�sor public et de la r�gie des finances qui, en effet, surveille les comptes et les comptes sont approuv�s r�guli�rement. Ce ne sont pas des d�passements, mais des ajustements qui �taient totalement pr�vus et annonc�s.

Monsieur GIANNESINI, vous connaissez l'�conomie de march� ; vous savez bien qu?il n?existe pas un seul chantier qui ne connaisse pas un d�passement.

M. Jean-Jacques GIANNESINI. - 10 % quand m�me !

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Aucun chantier, et vous le savez bien, l'Etat le sait et l'Etat, comme nous, veille, en effet, � ce qu?en p�riode de difficult�, on fasse tr�s attention aux deniers publics.

Je ne vous trouve pas tr�s charitable, vis-�-vis de la DPA, qui a fait un travail remarquable, s�rieux, de suivi de ce chantier complexe? Quand on sauve 36.000 m�tres carr�s d?une �ventuelle destruction pour en faire un centre de r�sidence et d'accueil des artistes, c'est �videmment un chantier difficile. Vous avez dit un "bateau ivre" ; si vous faites r�f�rence � la po�sie, je prends, mais si vous parlez d'ivresse incontr�l�e, je ne vous suis pas, pas plus que de d�passement de vitesse. Je pense que c'est un lieu qui se fait en marchant, je pense qu?on ne d�tient pas la v�rit�, que ce lieu a d�j� re�u un public consid�rable, bien au-del� des esp�rances, mais qu'en effet, il lui faut trouver? Il a �t� ouvert en octobre dernier ; nous sommes en juin ; il n'est pas scandaleux? Les lev�es de r�serves, cela se fait dans tous les chantiers et ce qui se passe l� est tout � fait classique.

Mais vous pouvez d�cider de communiquer, en effet, dans le 19e, sur une �ventuelle gabegie. Je pense que les habitants ou ceux qui fr�quentent le lieu ne partageront pas cette opinion. Je pr�f�re vous avoir comme soutien pour que ce lieu b�n�ficie pleinement et r�ussisse plut�t que d'�tre dans un r�le de Cassandre.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Chacun sait que les habitants du 19e sont tr�s fiers de compter le 104 tout pr�s de chez eux, mais je ne cherchais pas � vous contredire.

Ces pr�cisions �tant pos�es, je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 120.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DPA 120).

Juin 2009
Débat
Conseil municipal
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