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2009, SG 139 - Signature d'une convention triennale avec l'association "Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles de Paris" (CIDFF de Paris) pour l'attribution d'une subvention. - Montant : 50.000 euros. Vœu déposé par Mmes Emmanuelle BECKER, Danielle SIMONNET et les élus du groupe Communiste et élus du Parti de Gauche, relatif à l'élaboration d'une charte de communication.


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration SG 139 sur lequel Emmanuelle BECKER s'est inscrite. Vous avez la parole.

Mme Emmanuelle BECKER. - Merci.

Le vote d'une subvention au centre d'information sur les droits des femmes est une excellente chose. Si un important travail l�gislatif a �t� accompli � la fin du si�cle dernier, les st�r�otypes sexu�s ont la vie dure. En effet, les femmes ont des droits mais ces droits ont parfois tant de mal � impr�gner en profondeur notre soci�t� qu?il est plus que n�cessaire aujourd'hui d'encourager l'action d'un centre d'information.

Pour que les mentalit�s changent, il faut r�p�ter sans rel�che cette information : la femme est l'�gale de l'homme.

Encore aujourd'hui en 2009. J'en veux pour preuve une op�ration r�cente de communication. Le 8 avril dernier se tenait dans les salons de l'H�tel de Ville la soir�e des laur�ats du "R�seau Entreprendre Paris". Un carton d?invitation a �t� envoy� � plusieurs dizaines de personnes. Son visuel tendait malheureusement � la caricature sexiste, on n'y voyait qu'une femme pour huit hommes : l'h�tesse d'accueil. Si c'est la seule place des femmes dans l'entreprise ou � l?occasion d?une soir�e dans les salons de l?H�tel de Ville, il y a de quoi s'inqui�ter. Les hommes en costume boivent du champagne en discutant, la femme, quant � elle, souriante et muette, regarde devant elle. La l�gende du dessin rajoute : "Il y aura une jolie demoiselle pour vous accueillir".

Cette consternante repr�sentation contredit tous nos efforts en faveur de l'�galit� entre les femmes et les hommes. De fait, la mixit� et l'�galit� effective entre les femmes et les hommes reste � accomplir. Des pans entiers de la vie professionnelle sont soit d�volus soit d�conseill�s aux femmes. Des r�les conform�s restent v�hicul�s collectivement. Des indices mat�riels viennent nous rappeler que cette �galit� n'est pas acquise. Dans le monde professionnel, ce sont les �carts de r�mun�ration, le taux de sous-emploi ou de temps partiel contraint. Dans la sph�re priv�e, pr�s d'une femme sur dix est victime de violences conjugales.

Le vote d?une subvention au centre d?information sur les droits des femmes s?inscrit dans la volont� de notre majorit� municipale d?agir pour la promotion de l?�galit� femmes-hommes, contre toutes les formes de discrimination et contre les violences faites aux femmes.

Je conclurai.

Afin de poursuivre notre mobilisation, le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche propose que, dans le cadre de nos politiques de promotion et l?�galit� entre les femmes et les hommes, la Ville �labore une charte de communication qui tienne compte des repr�sentations que nous voulons combattre et des valeurs que notre majorit� entend porter.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs de la majorit� municipale).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour vous r�pondre, la parole est � Mme Fatima LALEM.

Mme Fatima LALEM, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Je tiens tout d?abord � m?associer pleinement � l'int�r�t port� par Emmanuelle BECKER et les �lus de son groupe, quant au travail du centre d'information sur les droits des femmes et des familles de Paris.

En effet, le C.I.D.F.F., ce centre, permet aux Parisiennes d'avoir un acc�s simple et de proximit� � l'information sur leurs droits personnels et familiaux, au recours en mati�re de discrimination, en mati�re de harc�lement professionnel, etc. Il agit ainsi comme un lieu ressources et participe aux formations dispens�es aux agents de la Ville pour l'accueil des femmes victimes de violences.

Par ces missions, cette structure favorise l'autonomie des Parisiennes et l'exercice de leur citoyennet�. Comme vous le savez, cette dimension est un des enjeux majeurs de notre politique municipale en faveur de la promotion des droits des femmes et de l'�galit�. La r�alisation de cette ambition suppose de mener un travail en profondeur sur les repr�sentations sexu�es, st�r�otyp�es qui sont encore trop souvent notre lot quotidien, comme vous l?avez si bien pr�cis�.

Pour cela, avec mes coll�gues de l'Ex�cutif, j'ai entrepris une d�marche de sensibilisation en privil�giant deux axes de travail. D'une part, j'ai impuls� la cr�ation d'un comit� de pilotage, afin de renforcer nos interventions en direction des jeunes sur les questions de pr�vention des violences et des comportements sexistes. Ma coll�gue Colombe BROSSEL �voquait hier ici m�me les violences des jeunes. J'aimerais rappeler qu'il faut compter parmi ces violences les violences sexistes.

D?autre part, ce travail de longue haleine sur les st�r�otypes est pleinement int�gr� dans le cadre du plan d?�galit� professionnelle mis en ?uvre depuis 2006 par les vingt-deux directions de la Ville au profit de nos 49.000 agents.

Plus largement, cette d�marche essentielle de d�construction syst�matique des st�r�otypes sexistes s'inscrit dans l'ensemble des partenariats qu?il suscite et des actions qui en d�coulent.

C'est pourquoi, dans un souci partag� de cr�er les conditions d'une culture commune en mati�re d'�galit� entre les femmes et les hommes, je suis favorable � l'adoption de ce v?u, et je propose que nous puissions travailler dans les prochains mois � l'�laboration d'une charte de lutte contre les st�r�otypes en lien avec le service de l'information et de la communication, dont je tiens � saluer l'efficacit� et l'engagement en faveur de l'�galit� entre les femmes et les hommes.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci de cette perspective.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Avis unanime ?

Pas d?opposition, ni d?abstentions ?

Le v?u est donc adopt� � l'unanimit�. (2009, V. 206).

Je vous remercie.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 139.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, SG 139).

Juin 2009
Débat
Conseil municipal
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