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11 - 1999, ASES 87 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de souscrire un avenant à la convention signée avec la Caisse primaire d'assurance maladie de Paris relative à la participation de cette dernière aux dépenses du Département de Paris en matière de protection maternelle et infantile et de signer avec ladite Caisse 3 conventions relatives respectivement à la lutte contre le cancer, contre les maladies sexuellement transmissibles et à la vaccination contre l'hépatite B


M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration ASES 87 G autorisant M. le Pr�sident du Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil g�n�ral, � souscrire un avenant � la convention sign�e avec la Caisse primaire d'assurance maladie de Paris pour la participation aux d�penses du D�partement en mati�re de protection maternelle et infantile et � signer avec ladite Caisse 3 conventions relatives respectivement � la lutte contre le cancer, contre les maladies sexuellement transmissibles et � la vaccination contre l'h�patite B.
Je donne la parole � mon confr�re, M. BLISKO.
M. Serge BLISKO. - Monsieur le Pr�sident, sur ce dossier qui concerne une triple convention que le D�partement passe avec la Caisse primaire d'assurance maladie, je voulais m'�tonner des faibles chiffres consacr�s - 500.000 F, je crois - � la lutte contre le cancer, qui me para�t le parent pauvre alors que l'on sait qu'une pr�vention pr�coce en particulier dans les structures du D�partement et de la Ville, dans les dispensaires ou dans les centres de sant�, pourrait permettre de d�tecter un certain nombre de cancers, en particulier f�minins.
L'objet principal de mon intervention n'est toutefois pas celui-l�, c'est de vous f�liciter, en quelque sorte, d'acter et de co-signer avec la C.P.A.M. � propos de la vaccination contre l'h�patite B.
Je m'explique. Une annonce quelque peu mal interpr�t�e, peut-�tre embrouill�e, du Minist�re de la Sant�, il y a maintenant deux ans, a laiss� penser que les pouvoirs publics, au sens large, �mettaient des r�serves sur le principe de la vaccination contre l'h�patite B.
Rappelons que l'h�patite B est une maladie qui, dans un pourcentage non n�gligeable de cas, entre 1 et 1,5 % suivant le degr� de gravit�, conduit � des maladies h�patiques tr�s graves, en particulier au cancer du foie, et que la vaccination contre l'h�patite B reste quelque chose de formidablement important, non seulement pour les personnes expos�es, mais �galement pour deux cat�gories de population : les pr�-adolescents et les adolescents, disons les adultes jeunes, dont la pr�valence est importante puisque vous citez dans le projet de d�lib�ration 4 %, contre moins de 1 % pour la population g�n�rale, de personnes qui sont positives au virus de l'h�patite B, qui pr�sentent des anticorps. C'est donc quelque chose de tr�s important et de tr�s dangereux. On le sait, l'h�patite B se transmet par voie sexuelle, donc c'est une population qui est, je dirai, surexpos�e � l'infection par ce virus.
Donc, information et vaccination des adolescents, des adultes jeunes.
Seconde tranche d'�ge qu'il faut absolument inciter � vacciner, les tr�s jeunes enfants, les nourrissons, et o� mieux que dans le cadre de la P.M.I. qui voit passer dans les mains expertes des professionnels du D�partement des dizaines de milliers d'enfants, je crois qu'on citait plus de 70.000 par an, peut-on vacciner et pr�venir, faire une campagne de pr�vention - puisque c'est une vaccination qui n'est pas obligatoire - donc une campagne d'incitation et de pr�vention � la vaccination ? Il y a donc tout � fait lieu de se f�liciter.
Je voudrais un peu profiter de la tribune du Conseil de Paris pour lancer un cri d'alarme quant � l'annonce malencontreuse du Minist�re de la Sant� qui a fait que beaucoup de personnes, des parents de bonne foi, ont cru qu'il ne fallait plus vacciner les enfants, or il faut vacciner les nourrissons, les enfants de moins de 3 ans, mais il ne faut pas vacciner dans la p�riode qui d'ailleurs de tous temps a �t� consid�r�e comme la plus difficile pour les vaccinations par les p�diatres, c'est-�-dire les enfants entre 6 et 10 ans, grosso modo, � l'�ge o� il y a une certaine immaturit� de leur syst�me neurologique.
Le rapport qualit�-risque de cette vaccination contre l'h�patite B n'est plus � d�montrer si l'on s'en tient strictement � la r�gle des deux �ges de la vie o� il vaut mieux vacciner, c'est-�-dire dans le jeune �ge ou au moment de l'adolescence ou de l'arriv�e � l'�ge adulte. Auquel cas je crois que nous contribuerons, vous contribuerez �galement dans tous les centres de sant�, dans les centres de P.M.I., � �clairer les familles, � faire de la bonne pr�vention et emp�cher que l'h�patite B ne continue � tuer alors qu'on sait que ce programme vaccinal, s'il est respect� suivant les r�gles de l'O.M.S., est de nature � emp�cher ces catastrophes dont je vous parlais tout � l'heure.
Merci, Monsieur le Pr�sident.
M. Philippe LAFAY, pr�sident, au nom de la 5e Commission. - Comme vous le savez, la pr�sente convention vise notamment � la prise en charge par la Caisse primaire des vaccinations contre l'h�patite B des populations comportant un risque. Dans les dispensaires bien �videmment les recommandations de l'O.M.S. que vous avez rappel�es et du Minist�re de la Sant� sont scrupuleusement respect�es pour toute activit� vaccinale men�e par le D�partement.
Je vous remercie.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 87 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, ASES 87 G).

Juillet 1999
Débat
Conseil général
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