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7 - 1999, DASCO 16 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer avec la Ville de Paris une convention de mandat pour la réalisation du projet "Internet dans les écoles"


M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DASCO 16 G relatif � la signature avec la Ville de Paris d'une convention de mandat pour la r�alisation du projet "Internet dans les �coles".
La parole est � M. BORDET.
M. Xavier-Marie BORDET. - Quinze milliards, tout le monde a entendu ce chiffre en 1997 pendant l'�t�. M. ALL�GRE promettait 15 milliards pour les technologies nouvelles. Ces 15 milliards, nous ne les avons jamais vus arriver pour les technologies nouvelles.
En revanche, nous proposons aujourd'hui, nous, Ville de Paris, collectivit� exemplaire, un investissement consid�rable que vous avez d�j� vu passer au budget primitif 1999, avec une acc�l�ration dans le modificatif que vous avez vot� ce matin, que certains ont vot� et je ne doute pas que si nous n'avions que vot� l�-dessus, tout le monde l'aurait vot�.
190 millions, c'est important. C'est, pour toutes les �coles de Paris, 20 micros ordinateurs, 15 prises de c�blage sur Internet ; c'est, pour les coll�ges, 100 prises et plus de 20 ordinateurs, sachant que certains sont d�j� �quip�s. Tout cela pour environ 500 �tablissements scolaires.
Pour les petits Parisiens quels qu'ils soient, cet outil permet de les mettre � �galit� : �galit� des chances dans la mesure o� il permet l'�galit� face � l'acc�s � diff�rentes donn�es, face � l'apprentissage de l'informatique.
Nous savons bien que dans tous les m�tiers quels qu'ils soient, dans 5 ou 10 ans, il y aura un passage oblig� par l'informatique, dans notre vie de tous les jours, il y aura un passage oblig� par Internet. Nous pr�parons, avec ce plan, l'avenir professionnel des petits Parisiens, et aussi leur avenir quotidien.
Nous faisons un �norme investissement.
Nous sommes en droit d'attendre de l'Acad�mie, pour ce qui la concerne, un effort. Nous regardons particuli�rement l'Acad�mie de Paris, ses diff�rents sites Internet, par rapport aux autres acad�mies qui ont d�j� des sites tr�s d�velopp�s, sur lesquels nous pouvons voir des cours, des conf�rences, des sujets trait�s par les diff�rents enseignants de toutes les Acad�mies de France, l'Acad�mie de Paris a un grand blanc, un grand retard.
On nous a promis des ing�nieurs chercheurs, qu'on appelle des T.I.C.E., nous ne les avons pas vus arriver, sauf dans 4 ou 5 �tablissements.
On nous a promis aussi des emplois-jeunes sp�cialis�s en informatique, mais leur autorit� dans l'Education nationale et leurs comp�tences et m�me leur avenir est fortement compromis.
Les heures de d�charge n�cessaires pour qu'un enseignant, au moins par �cole, puisse suivre l'application p�dagogique, nous ne les voyons pas arriver et nous constatons donc que notre effort important pour l'instant n'est pas relay� par l'Acad�mie, et ceci nous inqui�te.
Alors, Monsieur le Maire, Monsieur le Pr�sident et chers coll�gues, je crois qu'il faut souligner cet effort important de la Ville, du D�partement, dans les �coles, dans les coll�ges.
Il faut peut-�tre aussi demander � l'Acad�mie de mettre en place un dispositif qui permette aux personnels de suivre notre effort de fa�on que notre investissement ne soit pas � fonds perdu.
Je sais que l'I.U.F.M., charg� de former les ma�tres, fait des efforts dans ce sens-l�, mais, pour l'instant, ce que je vois dans le proc�s-verbal du Conseil d'administration du 2 juin, o� l'on cr�e un centre de ressources informatiques I.U.F.M., il est dit que l'on cr�e ce Centre pour permettre au personnel de toucher une prime ; mais le plan de mise en oeuvre p�dagogique d'Internet et des technologies nouvelles dans l'Education nationale, je ne le vois pas et je vous demande, Monsieur le Maire, Monsieur le Pr�sident, de n�gocier ce plan qui est tr�s important avec l'Education nationale de fa�on � ce que notre effort soit relay� et ne soit pas vain.
M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Je vous remercie, Monsieur BORDET.
J'ai not� que Mme CAPELLE interviendra sur ce sujet en formation de Conseil municipal au moment de l'examen du projet de d�lib�ration compl�mentaire r�f�renc� DASCO 107.
La parole est � M. MICHAUX.
M. Jean-Michel MICHAUX, au nom de la 4e Commission. - Je voudrais dire que ce projet est tout � fait capital.
Internet, ce n'est pas un luxe ; Internet, c'est la r�alit� de demain et on ne pourra s'ins�rer correctement dans la soci�t� de demain qu'en utilisant les outils de communication de demain ; et il me semble normal, logique et indispensable que nos enfants puissent acc�der � cette technique qui, certes, pour l'instant, n'est pas tr�s compliqu�e mais qui va se complexifier avec les ann�es, de telle fa�on qu'ils puissent s'ins�rer correctement dans notre soci�t�.
C'est en cela que si l'on veut avoir une politique coh�rente par rapport � nos enfants, nous avons l'obligation de mettre en place les outils de l'apprentissage, notamment Internet.
Comme Xavier-Marie BORDET, je le dis clairement et nettement, je regrette que derri�re les effets d'annonce de l'Etat, il n'y ait pas grand-chose. Je vous donnerai simplement un chiffre : quand on calcule l'investissement par �l�ve sur cinq ans, notre projet se monte � environ 200 F. Si on avait voulu utiliser � fond ce que l'Etat pouvait nous donner, on aurait �conomis� moins de 1 F. Moins de 1 F !
C'est l� o� l'on voit tr�s nettement qu'on se moque tr�s clairement du monde et que le minimum d'honn�tet� que l'on doit avoir dans la communication politique n'est pas respect�.
C'est bien de nous faire de grandes le�ons chaque jour pour nous dire que "les technologies nouvelles, c'est important. Nous qui sommes le parti du progr�s, on va vous donner les moyens." Et puis, dans la r�alit�, derri�re ces mots, il n'y a rien sinon un esprit r�trograde !
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Paris-Libert�s" et "Rassemblement pour Paris").
Derri�re cela, nous allons donner � l'ensemble de nos enfants avec un investissement lourd, de l'ordre de 200 millions de francs, de quoi faire l'apprentissage gr�ce � ce projet.
J'aimerais ajouter une deuxi�me notion importante sur ce projet que nous sommes en train de r�aliser, c'est la vitesse � laquelle il va l'�tre.
Durant l'automne, la moiti� des �tablissements seront �quip�s en informatique ou au moins en prises informatiques. En l'an 2000, l'ensemble des �tablissements sera �quip�.
Ce projet a �t� �tabli en accord avec l'Acad�mie de Paris. Alors que nous finan�ons l'ensemble du projet, on laisse � l'Acad�mie la responsabilit� des contenus p�dagogiques et on offre la possibilit� � l'Acad�mie de former si elle le veut les enseignants si elle sent que ces syst�mes de formation ne sont pas suffisants.
Tout cela va passer par un ensemble de march�s n�goci�s.
Aujourd'hui, le projet globalement, je vous l'ai indiqu� tout � l'heure, est de l'ordre de 200 millions de francs. En fait, en 190 millions de francs sur lesquels pour les lyc�es, la R�gion versera sa quote-part, c'est-�-dire 20 millions de francs. Restera environ 170 millions de francs. On peut esp�rer que les proc�dures de march�s sur appels d'offres vont permettre de faire quelques �conomies ; globalement, c'est l'ordre des chiffres qu'il faut avoir en t�te.
Je crois que c'est vraiment un tr�s gros projet et je voudrais ici f�liciter l'adjoint au maire charg� de l'ensemble de ce projet, Jean de GAULLE, et la Direction des Affaires scolaires qui font preuve d'une v�ritable dext�rit� en la mati�re.
M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Je vous remercie.
On a not� qu'il s'agissait de l'ancien adjoint !
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 16 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DASCO 16 G).

Juillet 1999
Débat
Conseil général
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