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8 - 1999, ASES 61 G - Subvention à l'association "Médecins du monde" (18e) pour son centre de substitution par la méthadone "Espace Parmentier", 62 bis, avenue Parmentier (11e). - Montant : 250.000 F


M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration ASES 61 G accordant une subvention � l'association "M�decins du monde" pour son centre de substitution par la m�thadone "Espace Parmentier".
La parole est � Mme TAFFIN.
Mme Beno�te TAFFIN, au lieu et place de M. Alain DUMAIT. - "M�decins du monde" a en effet en charge l'espace Parmentier o� les drogu�s sont accueillis et se voient offrir un traitement de substitution sous m�thadone.
Ce traitement a concern� 175 personnes en 1997.
En 1999, le budget pr�visionnel du centre est de l'ordre de 4 millions de francs, ce qui repr�sente un peu plus de 20.000 F par personne suivie.
Sans porter de jugement sur cette option th�rapeutique, il faut constater qu'elle est tout � fait dispendieuse et selon nous, hors des moyens des contribuables parisiens.
Merci.
M. Philippe LAFAY, pr�sident, au nom de la 5e Commission. - Cette action s'inscrit dans les objectifs de la convention Etat-Ville du 19 mars 1996 qui sont de favoriser la stabilisation-r�insertion sociale des toxicomanes en situation de marginalisation.
Il est apparu que le suivi d'un traitement de substitution sous surveillance m�dicale dans un centre avec d�livrance quotidienne de m�thadone �tait l'un des moyens les plus efficaces d'y parvenir en ce qui concerne les injecteurs de drogue les plus d�sins�r�s.
En effet, les patients pris en charge dans ces centres b�n�ficiant de l'acc�s aux soins et d'un accompagnement socio-�ducatif, parviennent progressivement � une stabilisation et peuvent construire un projet d'insertion avec l'appui de l'�quipe m�dico-sociale.
Le D�partement de Paris ne prend aucune part dans le financement des soins m�dicaux qui rel�vent de l'Etat. En revanche, il prend partiellement en charge l'accompagnement social des patients.
L'accompagnement social permet tout d'abord de r�soudre les probl�mes les plus urgents des patients en mati�re de couverture sociale, d'acc�s aux ressources et d'h�bergement. Dans ces trois domaines, l'association "M�decins du monde" qui dispose de 100 places m�thadone a obtenu des r�sultats tr�s positifs en 1997 et 1998.
En 1997, sur 175 malades suivis, 27 ont pu acc�der aux allocations du R.M.I., 18 � l'allocation "Adultes handicap�s", 3 ont obtenu des allocations ch�mage.
Une couverture sociale a �t� initi�e ou r�tablie pour 14 personnes. En mati�re d'h�bergement, un partenariat a �t� d�velopp� avec les C.H.R.S. et les assistantes sociales des C.A.F. pour obtenir des places en h�tel social.
L'insertion professionnelle des toxicomanes est une oeuvre difficile de longue haleine en raison de la situation actuelle du march� de l'emploi et surtout du manque de confiance en la capacit� des personnes d�qualifi�es et fragilis�es.
En 1997, gr�ce aux efforts de l'association, 3 personnes ont pu obtenir un C.E.S., 2 un emploi.
Pour les personnes les plus fragiles, l'association met en place une redynamisation avec un travail socio-�ducatif des ateliers.
La cr�ation de nouvelles places m�thadone pour Paris est une comp�tence exclusive de l'Etat. Les capacit�s actuelles paraissent insuffisantes par rapport au nombre d'h�ro�nomanes �valu� � Paris � 40.000 environ. Si l'Etat d�cidait en cons�quence de cr�er de nouvelles places, le D�partement �tudierait la possibilit� de favoriser le volet social de ces �quipes comme il le fait actuellement pour 5 centres de m�thadone.
Il convient de pr�ciser que cette forme d'action ne concerne d�sormais que les usagers de drogue les plus d�sins�r�s. En effet, les usagers de drogue les plus autonomes peuvent d�sormais �tre suivis en m�decine de ville depuis que les pouvoirs publics ont autoris� la prescription d'un autre produit de substitution, le subutex.
Enfin, de nouvelles formes de consommation de drogues associant plusieurs substances psycho-actives - crack, benzodiaz�pine, alcool - sont en progression et n�cessitent d'autres modalit�s de prise en charge.
Je vous remercie.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 61 G.
Quels sont ceux qui sont pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, ASES 61 G).

Juillet 1999
Débat
Conseil général
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