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2010, Vœu déposé par les groupes de la majorité relatif à la situation des exilés séjournant dans le 10e.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons, mes chers coll�gues, � l?examen de la proposition de v?u r�f�renc�e n� 20 G dans le fascicule, d�pos�e par les groupes de la majorit�, relative � la situation des exil�s qui s�journent dans le 10e arrondissement.

Monsieur LHOSTIS, vous avez la parole.

M. Alain LHOSTIS. - Je serai bref parce que au regard de cette situation des exil�s qui r�sident dans notre arrondissement, ces citoyens temporaires, comme j?aime � les appeler, et qui sont dehors encore en ce moment, et nous irons d?ailleurs avec Mme Olga TROSTIANSKY tout � l?heure sur place, nous avons une grande difficult� sur le fait qu?il y a insuffisance d?accueils de nuit, mais il y a un autre probl�me, et qui se r�v�le avec encore plus d?acuit� par les grands froids d?aujourd?hui, c?est le fait qu?il n?y a pas de possibilit� d?accueil de jour.

Nous avons d�j� interpell� � plusieurs reprises le Conseil du 10e arrondissement et le Conseil de Paris, je le rappelle, le Pr�fet de police, sur le fait que la caserne Ch�teau-Landon qui depuis sept ans est d�saffect�e et qui est en attente de travaux et ceux-ci �tant sans arr�t report�s, nous souhaitons que la cour et le rez-de-chauss�e de la caserne puissent servir de lieu d?accueil de jour pour les personnes vivant � la rue d?une fa�on g�n�rale, et plus particuli�rement les exil�s qui s�journent dans notre arrondissement. Avec la possibilit� d?envisager de cr�er une bagagerie, d?y faire la distribution des repas, d?en faire un lieu de repos et de d�tente, et cela de fa�on provisoire en attendant le d�marrage toujours hypoth�tique des travaux.

Je regrette d?ailleurs � ce sujet que nous n?ayons pas eu ce v?u en Conseil municipal. Ainsi nous aurions pu entendre le Pr�fet de police � ce sujet, mais il nous r�pondra sans doute ult�rieurement ; il ne l?a pas fait jusqu?� pr�sent depuis quelques mois, mais pourquoi pas ?

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur LHOSTIS.

Madame TROSTIANSKY, quel est l?avis de l?Ex�cutif ?

Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente. - Monsieur le Pr�sident, rapidement, puisque la situation des exil�s pr�sents dans le 10e arrondissement a d�j� fait l?objet de nombreuses interventions au Conseil de Paris.

Je voulais rappeler que c?est la responsabilit� de l?�tat de financer des places d?h�bergement et d?assurer un accompagnement social et sanitaire adapt�.

Il ne s?agit pas seulement de mise � l?abri pendant la p�riode hivernale mais de places d?h�bergement p�renne qui respectent le principe de non-remise � la rue.

Cela exige �galement un renforcement des places de C.A.D.A., qui sont des lieux pour les demandeurs d?asiles en �le-de-France, o� il y a vraiment beaucoup de p�nurie en la mati�re.

Au niveau de la collectivit� parisienne, on confirme ann�e apr�s ann�e la solidarit� avec les exil�s, et on va vraiment au-del� de nos obligations l�gales par le financement du kiosque d?information et d?orientation que nous finan�ons seuls, sans l?�tat, et �galement d?un centre pour mineurs �trangers isol�s, boulevard de Strasbourg.

Je voulais en profiter pour dire que le restaurant solidaire que nous avons ouvert en septembre, de la rue de Vellefaux, accueille chaque soir un grand nombre d?exil�s, et �galement qu?il y a un nombre d?exil�s important qui dorment dans les gymnases qui sont ouverts par la Ville dans le cadre du plan hivernal.

Peut-�tre en conclusion, vous dire, Monsieur le Pr�sident, que nous avons propos� � l?�tat une coordination des actions autour des exil�s pouvant prendre la forme d?une M.O.U.S. afin d?am�liorer leurs conditions de vie, et �galement s?attardant aussi sur la situation sanitaire. Mais il n?y a pas de r�sultat aux demandes que nous faisons � l?�tat � ce propos.

Donc c?est vrai qu?il est particuli�rement incompr�hensible, tant pour les associations que pour les habitants, de voir un b�timent comme la caserne Ch�teau-Landon, qui reste vide ann�e apr�s ann�e alors que l?on a des dizaines, voire des centaines de personne qui errent toutes la journ�e dans les rues, faute de places de structure d?accueil, et c?est la raison pour laquelle je m?associe vraiment pleinement � ce v?u, qui a �t� vot� � l?unanimit� dans le 10e arrondissement.

Je pense effectivement que nous allons saisir le Pr�fet de mani�re � avoir une r�ponse formelle par �crit, ce qui n?a pas �t� le cas jusqu?� maintenant.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame TROSTIANSKY.

Je trouve que M. LHOSTIS a eu une bonne id�e en d�posant aussi ce type v?u au Conseil municipal de fa�on � pouvoir interroger le Pr�fet directement.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par les groupes de la majorit�, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e � l?unanimit�. (2010, V. 57 G).

Décembre 2010
Débat
Conseil général
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