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2010, DDEEES 126 G - Signature d’un avenant n°1 à la convention passée avec l’association Ecole de la 2e Chance de Paris, pour l’attribution d’une subvention. Montant : 400.000 euros.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons maintenant � la 2e Commission, avec l?examen du projet de d�lib�ration DDEEES 126 G. Il s?agit de l?Ecole de la deuxi�me chance de Paris et, plus pr�cis�ment, d?un avenant n� 1 � la convention qui porte sur 400.000 euros.

La parole est � Mme Marinette BACHE.

Mme Marinette BACHE. - Monsieur le Pr�sident, le D�partement de Paris va donc attribuer � l?Ecole de la deuxi�me chance une subvention de 400.000 euros dans le cadre d?une convention pluriannuelle. Nous la voterons bien volontiers, eu �gard aux forts bons r�sultats affich�s par celle-ci.

Les chiffres sont �loquents : en 2009, 51 sorties positives de jeunes en direction de l?emploi ; en 2010, 69 sorties positives.

Ce dispositif int�resse des jeunes qualifi�s de volontaires et motiv�s et je crois qu?il faut l?�tre entre 18 et 26 ans pour reprendre son parcours de formation.

Je me f�licite �galement que dans le programme d?enseignement, l?enseignement des savoirs de base comme le d�veloppement des comp�tences sociales, comportementales et citoyennes ne soit pas oubli�.

Vous vous en doutez, mon probl�me n?est pas l�. Il est dans le fait que ces Ecoles de la deuxi�me chance soient aujourd?hui devenues n�cessaires pour rattraper quelques �checs, mais pas l?essentiel de l?�chec, et j?aimerais que nous ayons un Gouvernement qui s?attelle plut�t � donner des moyens � l?�cole de la premi�re chance, celle ouverte � tous, celle de la R�publique.

Une enqu�te r�cente d�montre, s?il en �tait encore utile, qu?on a bien d�grad� cette �cole et qu?il serait temps de lui redonner les moyens de redevenir ce qu?elle a �t� pendant si longtemps, l?une des meilleures du monde, que de nombreux pays nous enviaient, celle qui permettait aux fils et filles d?ouvriers ou de paysans d?int�grer les grandes �coles, celle qui permettait aux enfants d?�migr�s de devenir des Georges Charpak, pas celle qui reproduit les in�galit�s sociales, celle qui avait de l?ambition pour tous, pas celle o� 40 % des �l�ves ne savent pas lire � l?entr�e en sixi�me, celle qui prend les enfants au niveau o� ils sont pour les faire grandir, les �lever au sens litt�ral, pas celle qui supprime les R.A.S.E.D.

J?aimerais que l?Ecole de la deuxi�me chance ne soit qu?une solution temporaire et que ce Gouvernement cesse avec ses discours d�magogiques. Il faut redonner � l?�ducation nationale un budget digne, les moyens d?enseigner partout en milieu urbain, et qu?on arr�te avec les fermetures de classes et de Z.E.P., en milieu rural, et qu?on arr�te avec les fermetures d?�coles, dans les centres-villes comme dans les quartiers et les banlieues et que la soi-disant mise en place de l?aide personnalis�e ne serve pas de pr�texte au Ministre de l?�ducation pour supprimer l?enseignement sp�cialis�, que les coll�ges et les lyc�es des quartiers populaires aient des sections valorisantes plut�t que de supprimer la carte scolaire, qu?ils aient �galement droit, par un syst�me de bonification par exemple, � des professeurs form�s plut�t qu?� des jeunes sans exp�rience, que l?�cole ignore la R.G.P.P. plut�t que d?�tre confront�e encore � des suppressions de postes par milliers. Et je salue en mon nom, au nom de mon groupe et sans doute au nom de l?ensemble de la majorit� municipale tous ces enseignants qui, dans ces conditions difficiles, s?attachent � maintenir les conditions minimales du service public de l?�ducation.

L?�cole de la R�publique doit devenir l?�cole de la chance �gale pour tous et l?�cole de la deuxi�me chance ne sera qu?un m�dicament transitoire.

Dans cette attente, une fois de plus, Paris palliera et nous voterons cette subvention.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BACHE.

Je devais r�pondre primitivement mais, puisque je suis � la tribune, je vais laisser la parole � Mme Gis�le STIEVENARD gr�ce � laquelle, il faut le dire, cette �cole de la deuxi�me chance de Paris a �t� fond�e.

Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au lieu et place de M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident, au nom de la 2e Commission. - Chers coll�gues, je partage tout � fait les convictions de Mme BACHE sur l?importance � accorder � l?�cole de la premi�re chance et aux moyens � donner � l?�ducation nationale.

On mesure bien aujourd?hui les difficult�s auxquelles les professeurs sont confront�s, ainsi que les �l�ves.

Avec M. SAUTTER et l?ensemble de l?�quipe municipale, nous avons port� ce projet de l?�cole de la deuxi�me chance qui a ouvert en mars 2007. Elle propose un parcours de formation vers l?emploi � des jeunes d�scolaris�s, �loign�s de l?emploi, qui sont volontaires pour saisir l?opportunit� qui leur est offerte.

Cette �cole accueille quelques centaines de jeunes, dont un grand nombre trouve une issue positive en emploi, en alternance ou en formation qualifiante.

L?�cole a ouvert rue de l?Est dans le 20e arrondissement puis a pris des locaux rue de Boucry dans le 18e. Sachez que, bient�t, nous inaugurerons de nouveaux locaux magnifiques, 45 rue d?Aubervilliers, dans le courant du mois de janvier prochain, car les travaux sont en cours de finition.

Nous avons effectivement l?objectif de nous adresser au maximum de jeunes possibles. Pour l?ann�e scolaire prochaine, nous monterons � 320 jeunes re�us et accompagn�s.

La subvention est donc recalibr�e � 400.000 euros.

Le financement de l?E2C est �galement abond� par l?�tat, la R�gion, le F.S.E., la taxe d?apprentissage et la C.C.I.P. et nous si�gons r�guli�rement � son Conseil d?administration.

Je me r�jouis aussi qu?un certain nombre d?entreprises jouent le jeu d?accueillir nos �l�ves pour leur donner des d�bouch�s positifs lors de leur s�jour dans cette �cole de la deuxi�me chance qui leur met le pied � l?�trier vers l?emploi.

Je vous invite donc � voter favorablement ce projet de d�lib�ration.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 126 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2010, DDEEES 126 G).

Décembre 2010
Débat
Conseil général
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