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2010, DASES 141 G - Signature d’un avenant n° 2 à la convention passée avec l’association “Coordination Toxicomanies” (18e) pour soutenir financièrement ses actions de médiation concernant les problèmes liés aux drogues qu’elle coordonne dans le Nord-Est parisien. Montant total : 267.000 euros.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASES 141 G relatif � la signature d?un avenant n� 2 � une convention pass�e avec l?association ?Coordination Toxicomanies? (18e), pour soutenir financi�rement ses actions de m�diation concernant les progr�s li�s aux drogues qu?elle coordonne dans le Nord-Est parisien. Il s?agit d?un montant de 267.000 euros.

Monsieur DAGNAUD, vous avez la parole.

M. Fran�ois DAGNAUD. - Chers coll�gues, vous le savez, depuis le printemps 2009, les points de fixation des territoires du Nord-Est parisien, qu?il s?agisse du quartier des gares, de la porte de la Chapelle, du quartier de Stalingrad et du bassin de la Villette, ont connu une hausse importante de la fr�quentation des toxicomanes, qu?il s?agisse d?occupants permanents ou de consommateurs de passage.

L?�vacuation par les forces de police, sans accompagnement sanitaire � la hauteur de plusieurs sc�nes ouvertes, comme le squat de la Briche � Saint-Denis, la fermeture du grand squat de la Commanderie, les bouleversements urbains des portes de Paris et la porosit� entre Paris et certaines communes limitrophes ont eu pour cons�quence le red�ploiement des consommateurs et des dealers intra-muros.

La diffusion du crack et les modes de survie des consommateurs entra�nent malheureusement de lourdes difficult�s dans le quartier, et pour les habitants d?un territoire qui y sont confront�s en premi�re ligne.

Cela prend diverses formes, � la fois un sentiment d?ins�curit� l�gitime, li� � une mendicit� agressive, et nous savons qu?un consommateur a besoin en moyenne de 50 euros par jour pour payer sa consommation.

Qu?il s?agisse �galement des encombrements, des souillures, des amas de poubelles g�n�r�s par les squats qui posent des probl�mes d?hygi�ne et de propret� tr�s mal v�cus par les riverains.

Qu?il s?agisse enfin des halls d?immeubles et des cages d?escalier d�tourn�es de leur usage pour devenir des lieux de consommation, de trafic, voire de prostitution.

Pour att�nuer les cons�quences de la pr�sence du crack sur l?espace public, le travail de dialogue et de m�diation r�alis� sur le terrain par des associations comme ?Coordination toxicomanie? est donc plus que jamais essentiel. Il a pour finalit� - je crois qu?il est important de le rappeler - de favoriser et d?accompagner les sorties de d�pendance.

Dans le 19e arrondissement ?Coordination toxicomanie? intervient sur le terrain, va � la rencontre des usagers bien s�r, mais aussi permet un dialogue avec les riverains. L?association m�ne des actions de m�diation avec les commer�ants du quartier. Elle rencontre les habitants, les gardiens d?immeuble et elle participe � des r�unions publiques, ainsi qu?� la cellule de veille op�rationnelle des usagers de drogues de Stalingrad que nous avons souhait� mettre en place.

Ce travail de terrain dans la proximit� est pour nous une priorit� absolue et une n�cessit� pour l?am�lioration durable de la situation, et je souhaite que l?essentiel des moyens suppl�mentaires d�gag�s par cet avenant permette de renforcer tr�s concr�tement les interventions de terrain, qui sont celles qui aujourd?hui s?av�rent les plus urgentes.

Je veux �videmment profiter de l?occasion pour saluer et remercier M. Jean-Marie LE GUEN pour son engagement permanent sur ces probl�matiques extr�mement difficiles et importantes, et pour l?attention bienveillante qu?il r�serve aux quartiers qui souffrent de ces situations.

Paris soutient, et continuera de soutenir aussi longtemps que n�cessaire, l?action des acteurs de la r�duction des risques sur le terrain, comme ?Coordination toxicomanie?, mais il est clair aussi que le D�partement de Paris ne pourra suppl�er � l?ensemble des carences, cons�quence d?importants d�sengagements de l?Etat, et n?aura de cesse de l?interpeller tant qu?il laissera les territoires seuls face � ces questions.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur DAGNAUD.

Donc, je donne la parole � M. Jean-Marie LE GUEN.

M. Jean-Marie LE GUEN, au nom de la 6e Commission. - Merci beaucoup, Monsieur le Pr�sident.

De quoi parlons-nous ? Nous parlons d?un probl�me de sc�ne ouverte, comme on dit dans le langage de la lutte contre les toxicomanies. C?est-�-dire que nous parlons d?une situation av�r�e, quotidienne, permanente, qui a lieu dans un des quartiers de Paris, mais on pourrait parler d?autres quartiers o�, avec d?autres formes de drogues, nous nous trouvons confront�s � des situations de ce genre.

M. Fran�ois DAGNAUD a parfaitement d�crit la situation telle qu?elle se passe, notamment du c�t� de la place Stalingrad. Il a parfaitement d�crit la d�tresse des personnes concern�es et aussi �videmment les nuisances tout � fait consid�rables qui sont celles que subissent certaines populations, mes chers coll�gues, celles qui sont effectivement dans ces quartiers o�, d?une fa�on volontaire ou moins volontaire, on a rel�gu� une partie de la population.

Monsieur le Pr�sident, nous allons, d?une fa�on tr�s paradoxale, finalement voter. Je dis cela au moment o� M. LAMOUR s?en va, et o� pourtant il est souvent concern� par ce type de sujets. C?est pourquoi j?aurais bien aim� l?interpeller, s?il avait bien accept� de rester quelques instants, mais non, je n?arriverai pas � le retenir?

(Rires).

Pour lui dire tout simplement que je serais int�ress� de conna�tre la position du groupe U.M.P. sur cette d�lib�ration, parce que de fait nous allons renforcer l?action de la gestion sur une sc�ne ouverte, avec l?excellente action de la mission de la ?Coordination Toxicomanie?, notamment leurs �quipes et son directeur, M. Pierre LEYRIT, en prenant acte du fait qu?il existe des zones de sc�nes ouvertes, pour lesquelles � la fois la Ville engage des moyens bien au-del� de ce qu?est sa mission, mais aussi l?Etat.

Donc, nous sommes de concert � reconna�tre qu?il existe des situations tout � fait probl�matiques, et pour lesquelles nous allons mettre en place des solutions de m�diation. Non pas interdire ou r�primer la toxicomanie en l?occurrence, mais tout simplement g�rer un ph�nom�ne probl�matique pour les personnes concern�es et pour les populations alentour, sans que ceci, semble-t-il, ne pose de probl�mes ni � l?Etat, ni - nous en saurons plus dans quelques instants - au groupe U.M.P.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et ?Europe Ecologie - Les Verts et apparent�s?).

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur LE GUEN, s?il n?y a pas d?explications de vote?

Non, non, il ne faut pas troubler la s�r�nit� de notre Assembl�e � cette heure tardive de l?apr�s-midi.

Donc, je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 141 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2010, DASES 141 G).

Décembre 2010
Débat
Conseil général
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