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2010, DASES 603 G - Signature d’un avenant n° 1 à la convention passée avec l’association “Aurore” (15e), relative à la mise en place de maraudes dans le sud-ouest de Paris et le Bois de Boulogne. Montant : 171.000 euros.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du projet DASES 603 G concernant la signature d?un avenant n� 1 � la convention pass�e avec l?association Aurore (15e), pour mettre en place des maraudes dans le Sud-Ouest de Paris et le Bois de Boulogne, 171.000 euros.

M. Claude DARGENT interroge Mme TROSTIANSKY et M. MENGUY donnera une explication de vote.

Monsieur DARGENT, vous avez la parole.

M. Claude DARGENT. - Monsieur le Pr�sident, chers coll�gues.

Dans le contexte toujours difficile des grands froids et apr�s le d�c�s tragique d?un sans domicile fixe il y a peu de temps, je souhaite rappeler ici l?implication de notre collectivit� en mati�re de solidarit�, tout particuli�rement en p�riode hivernale, et cela m�me s?il est toujours souhaitable de faire plus encore, mais la d�lib�ration montre ici cette implication.

Alors que la prise en charge des personnes sans abri est de sa comp�tence, l?�tat se montre actuellement tellement d�faillant que la Ville de Paris doit se substituer � lui pour assurer la solidarit�.

C?est dans ce contexte que Mme Olga TROSTIANSKY, adjointe charg�e de la lutte contre l?exclusion, a r�cemment livr� les �l�ments qui composent le plan hiver 2010-2011.

Cette d�lib�ration qui nous est soumise r�affirme le soutien de la collectivit� parisienne qui d�veloppe de fa�on significative son intervention en compl�ment, donc, des financements trop faibles de l?�tat, afin d?am�liorer le dispositif d?urgence sociale parisien.

Ainsi, cette d�lib�ration propose un soutien financier � l?association ?Aurore? dans son activit� de mise en place des maraudes dans le sud-ouest de Paris et dans le Bois de Boulogne. Comme nous le savons, ces maraudes permettent d?aller au devant des personnes vivant dans la rue, de mani�re � leur offrir une prise en charge sanitaire et sociale, voire vitale, indispensable.

Pour faire face au manque chronique de places d?h�bergement, la Ville de Paris ouvre des gymnases et des centres d?h�bergement provisoires, afin de mettre � l?abri les personnes � la rue en cas de grand froid.

C?est dans ce contexte que les �lus de gauche ont souhait� que le 15e arrondissement prenne toute sa part � cette solidarit�.

A la suite d?un v?u d�pos� par le groupe des �lus de gauche que je pr�side au dernier conseil d?arrondissement, le Maire du 15e s?est d?ailleurs trouv� contraint d?ouvrir, quelques jours avant ce Conseil, une salle offrant une quinzaine de places rue Violet, mais l?important, c?est le r�sultat.

L?inauguration de la Bagagerie Antigel en pr�sence de Mme Anne HIDALGO en octobre dernier r�sulte �galement d?une volont� politique importante des �lus qui ont accompagn� ce projet depuis ses origines.

Plus r�cemment, le lancement de la campagne des Restos du C?ur, dans le 15e arrondissement �galement, a constitu� une �tape importante.

Enfin, cette intervention est �galement l?occasion pour moi de f�liciter tout particuli�rement l?association ?Aurore?, qui fait beaucoup pour notre arrondissement, mais �galement pour tout Paris, pour la solidarit� mais �galement pour l?accueil des mineurs �trangers isol�s rue Alphonse-Bertillon et les femmes victimes de violence.

Dans le 15e, le foyer Vaugirard, �galement g�r� par cette association, accueille des travailleurs migrants parisiens.

Enfin, je tiens � remercier ici les habitants et les associations qui ?uvrent chaque ann�e pour la solidarit� � Paris. Ils jouent un r�le irrempla�able que notre collectivit� peut appuyer, et elle le fait largement, mais qu?elle ne pourrait certainement pas remplacer, et je voulais le souligner ici.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur DARGENT.

Je donne la parole � Mme Olga TROSTIANSKY.

Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Monsieur le Pr�sident, cher Claude, je voulais remercier M. Claude DARGENT de la fa�on dont il a vraiment soulign� l?implication et l?effort financier de la collectivit� parisienne, mais aussi en saluant le travail des associations, pour venir en aide aux plus d�munis tout au long de l?ann�e et peut-�tre de mani�re particuli�re pendant cette p�riode hivernale.

Nous avons effectivement un travail important qui est r�alis� au niveau des maraudes et le financement de ces maraudes confi�es � l?association ?Aurore? dans l?Ouest parisien, comme vous l?avez �galement cit�e, La Bagagerie, montrent bien notre volont� de r��quilibrer l?action en termes de territoire dans la prise en charge des personnes les plus d�munies.

Vous avez �voqu� le centre d?h�bergement Bertillon qui nous a permis l?an dernier d?h�berger 149 mineurs durant pr�s de six mois et nous avons d�cid� de mettre � nouveau cette ann�e un b�timent � disposition d??Aurore? dans le 9e arrondissement pour h�berger � la fois des mineurs et des majeurs. C?est un centre d?h�bergement temporaire qui ouvrira dans quelques jours, la semaine prochaine, je pense.

Vous vous souvenez aussi de la suppression par l?�tat des places d?h�bergement pour les jeunes femmes en errance, l?association A.P.A.S.O., en juin dernier, et pour laquelle je m?�tais engag�e � intervenir aupr�s du Pr�fet. Je voulais vous informer que ce centre a pu rouvrir il y a une quinzaine de jours jusqu?au 31 mars. C?est vrai qu?on a besoin de ce centre d?accueil pour jeunes filles ; je les ai rencontr�es la semaine derni�re et on a vraiment besoin de ce centre d?h�bergement pour les accueillir.

On a effectivement des centres d?h�bergement pour 550 places et �galement des gymnases et des salles en mairie, comme vous l?avez r�expliqu�.

A ce sujet, c?est vrai, Monsieur DARGENT, que vous r�clamiez avec les �lus de l?opposition dans le 15e arrondissement l?ouverture d?un lieu de mise � l?abri dans la mairie, et cela depuis plusieurs ann�es. C?est vrai que le v?u que vous avez d�pos� en ce sens, devant le Conseil d?arrondissement, n?a pas �t� vain puisque, pour la premi�re fois cette ann�e, la mairie du 15e a ouvert cette salle municipale - je voulais vraiment le saluer - qui permet d?accueillir une quinzaine de personnes pendant cette p�riode hivernale.

Enfin, Monsieur DARGENT, vous avez soulign� la qualit� et la pertinence du travail r�alis� par l?association ?Aurore?, et aussi �galement dans le centre d?h�bergement Suzanne K�p�s dans le 15e arrondissement.

Je voulais vraiment dire � quel point ce centre, qui met � l?abri des femmes victimes de violence, fait vraiment un travail tout � fait formidable de prise en charge de tous ces traumatismes qui sont li�s � des violences.

On sait vraiment qu?on a des besoins et on intervient de fa�on tout � fait d�termin�e aupr�s de l?Etat, avec Mme Fatima LALEM �videmment, pour qu?un deuxi�me �tablissement de ce type puisse �tre cr�� � Paris.

Je vous propose de voter ce projet de d�lib�ration.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci.

Monsieur MENGUY veut donner une explication de vote. Je lui donne la parole.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Monsieur le Pr�sident, il convient sur ces sujets de saluer avant tout l?engagement des b�n�voles et des associations qui, au quotidien, s?engagent sans rel�che pour apporter une aide �l�mentaire mais n�cessaire aux plus d�munis, � ceux qui sont frapp�s par un accident de la vie ou par une grande souffrance et une grande mis�re.

Je crois que ces personnes, lorsqu?on leur vient en aide, finalement se moquent bien de savoir si c?est une aide qui vient de la droite ou de la gauche, et toutes les collectivit�s publiques qui s?engagent assument leurs responsabilit�s d?�lus, que ce soit la mairie d?arrondissement, la Ville, le D�partement ou l?Etat.

Je salue �videmment l?engagement de l?association ?Aurore? qui est bien implant�e dans notre arrondissement. Il faudra peut-�tre voir aussi les modalit�s en termes de besoins compl�mentaires de locaux.

Mais je regrette, encore une fois, le ton pol�mique de M. Claude DARGENT, qui semble vouloir agiter le chiffon rouge sur des sujets qui ne le m�ritent pas. J?en veux pour preuve la question des Restos du C?ur, qui gr�ce � l?intervention de M. Philippe GOUJON et M. Jean-Fran�ois LAMOUR, et � l?engagement de Mme Sylvie CEYRAC, l?adjointe au maire du 15e, ont pu p�renniser leur local dans le 15e.

Je crois que, toutes et tous ici sur ces bancs, nous devons nous en f�liciter, qu?ils soient de droite ou de gauche. Donc, nous voterons ce projet de d�lib�ration.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur MENGUY.

Madame TROSTIANSKY, vous avez la parole, mais soyez br�ve.

Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente, rapporteure. - Evidemment, je ne voulais pas revenir par rapport au budget sur l?ensemble des remarques qui viennent d?�tre faites, je voulais juste donner un chiffre sur l?engagement de l?Etat et de la Ville sur la lutte contre l?exclusion. Un exemple : sur l?aide alimentaire, qui est de la responsabilit� de l?Etat, la Ville met � contribution 6 millions d?euros par an et l?Etat, 3 millions d?euros.

C?est juste pour relativiser les propos qui viennent d?�tre tenus sur un exemple �clairant.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Je pense que cette pr�cision �tait utile et, vu l?heure, je pense, Monsieur MENGUY, que nous allons passer au vote.

(Brouhaha).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 603 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2010, DASES 603 G).

Décembre 2010
Débat
Conseil général
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