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2010, DDEEES 128 G - Signature d’une convention avec l’association Le Laboratoire Paris Région Innovation pour l’attribution d’une subvention - Montant : 1.574.000 euros


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du projet de d�lib�ration DDEEES 128 G relatif � la signature d?une convention avec l?association Le Laboratoire Paris R�gion Innovation, pour l?attribution d?une subvention de 1.574.000 euros.

Madame SIMONNET, vous avez la parole.

Mme Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, il nous est demand� de signer une convention avec Le Laboratoire Paris R�gion Innovation pour l?attribution d?une subvention de 1.574.000 euros ; c?est quand m�me une somme cons�quente qui n�cessiterait qu?on puisse en d�battre et qu?on soit un peu plus nombreux, quand on voit la somme.

Forc�ment, l?innovation, tout le monde est pour. La d�lib�ration, dans son expos� des motifs, vante, de plus, l?innovation urbaine au service de l?�cologie. On y parle transports plus propres, logements de haute qualit� environnementale, �nergies nouvelles et renouvelables ou encore accessibilit�. Toutes ces pr�occupations, on ne peut que les approuver.

Nous avons d�j� d�battu ce matin au sujet du mobilier urbain devenu intelligent, et vous connaissez notre opposition � certaines innovations comme les panneaux publicitaires A.C.L., je n?y reviens pas, dans le m�tro, qui peuvent aussi, demain, s?installer sur la voie publique.

J?ai appris, bien s�r, qu?il pouvait s?agir d?autres types de mobilier urbain ; on a connaissance des conteneurs, par exemple, avec capteurs capables de signaler automatiquement quand ils sont pleins ou bien de mobilier interactif pour les personnes en situation de handicap.

Ce type d?innovation, �videmment, semble plus qu?int�ressant.

Heureusement, l?adoption du v?u de tout � l?heure, qui nous engage vers la r�daction d?une charte relative au mobilier intelligent va nous permettre de pr�ciser nos objectifs et principes en la mati�re, notamment contre toutes les d�rives de marc handisation de l?espace public ou d?augmentation du matraquage publicitaire, mais tout cela nous montre bien que toute innovation n?est pas forc�ment bonne � prendre et qu?il faut absolument que le politique garde toutes les responsabilit�s qui sont les siennes.

De nombreuses autres innovations peuvent �tre d�couvertes sur le site Innov?City, qui r�pondent � de vrais enjeux �cologiques et sociaux comme, par exemple, l?habitat solidaire pour mieux vieillir chez soi et comme troisi�me solution au troisi�me �ge apr�s les maisons de retraite et l?aide � domicile.

Ce Laboratoire Paris R�gion Lab a pour mission, justement, de favoriser l?�mulation, l?innovation urbaine, en accompagnant les collectivit�s territoriales et en apportant son expertise, son concours � la commande publique. Elle peut �galement impulser les exp�rimentations en permettant � des porteurs de projets innovants d?exp�rimenter sur des �quipements publics.

Elle doit �galement se charger d?op�rer une veille strat�gique et la promotion de Paris comme territoire d?innovation et d?exp�rimentation.

Par ailleurs, en 2011, la partie ?incubateurs? de Paris D�veloppement va �tre int�gr�e au Lab, qui va donc devenir un op�rateur de p�pini�re et d?incubateur et donc il y a une mission suppl�mentaire qui va s?ajouter � celles qui existent d�j� et parmi les six incubateurs de p�pini�re concern�s, mes chers coll�gues, on retrouve Paris Innovation Finance, et l�, forc�ment, nous sommes beaucoup moins d?accord au niveau du groupe Communiste et des �lus du Parti de Gauche et nous avons un peu plus de probl�mes.

Je souhaite rappeler que les acteurs financiers, franchement, en ce moment, n?ont pas besoin d?�tre soutenus financi�rement pas le public. Apr�s avoir men� l?�conomie mondiale au bord du pr�cipice, justifiant une intervention historique des �tats, les banques n?ont pas eu besoin de plus de quelques mois pour renouer avec les profits, les taux d?int�r�t usuriers et les bonus des traders, malgr� toute l?aide qui leur a �t� accord�e.

Alors, on en a d�j� parl� au printemps dernier, mais dans ce p�le de comp�titivit� finances et innovation, et je vous fais gr�ce de notre critique des p�les de comp�titivit� puisque j?ai eu l?occasion de m?exprimer � ce sujet ce matin, on compte parmi les membres fondateurs, en plus de la Ville de Paris et la R�gion Ile-de-France, la F�d�ration bancaire fran�aise, la F�d�ration fran�aise des soci�t�s d?assurance, l?Association fran�aise de gestion financi�re, la C.C.I.P., Nyse, Euronext, qui g�re la Bourse de Paris. Nul doute que ces associations et les entreprises qui y adh�rent ont largement les moyens de se passer de subventions publiques.

Paris Innovation Finance vante la recherche sur la ma�trise et la couverture des risques et le d�veloppement de nouveaux produits financiers plus transparents, le d�veloppement de nouveaux produits financiers et les syst�mes de gestion du risque.

Petit rappel quand m�me : selon le rapport de juillet 2009 de M. Gilles CARREZ, rapporteur g�n�ral du budget � l?Assembl�e nationale en 2007, 930 �tablissements bancaires et financiers avaient b�n�fici� du cr�dit imp�t recherche et, � lui seul, ce secteur avait obtenu 312 millions d?euros de cr�dit imp�t recherche, soit 18 % du total.

Pour quel r�sultat ? La finance continue � canc�riser toute notre �conomie. Alors, on nous rassure, on nous pr�cise que Paris Finance Innovation ne repr�sente qu?une toute petite partie de l?activit� que l?incorporation au Lab devrait permettre de mieux r�guler en privil�giant notamment la finance durable et la finance responsable.

Franchement, il y a d?autres types d?innovations urgentes en la mati�re, qui seraient d�j� de valoriser l?innovation politique qui consiste � d�fendre la nationalisation des banques ou la cr�ation des p�les publics financiers?

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Il faudrait penser � conclure, Madame SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Je termine.

? mais en attendant, privil�gions au moins et valorisons au moins les banques qui n?ont pas recours aux produits toxiques comme la Caisse des d�p�ts ou le Cr�dit coop�ratif.

Voil� qui me semblerait bien plus pertinent politiquement de valoriser comme innovation dans le rapport aux banques et � la finance.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame SIMONNET.

Mme COHEN-SOLAL va vous r�pondre.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, au nom de la 2e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Je vais r�pondre � Mme Danielle SIMONNET assez rapidement, parce que, d?abord, je crois que M. Jean-Louis MISSIKA, ce matin, en Conseil municipal, a eu l?occasion de r�pondre longuement � un certain nombre d?arguments que vous lui avez pr�sent�s.

Je comprends certains de vos arguments sur les finances, sur le fait que Paris donne trop d?argent � des organismes qui s?occupent uniquement de finances, mais reconnaissez que quand on fait de la recherche, on peut peut-�tre aller dans le sens de ce que vous �voquiez tout � l?heure, c?est-�-dire de la finance qui soit un peu plus �quitable ou de la finance qui soit un peu moins nocive ou un peu moins toxique. Pourquoi ne pas, apr�s tout, aller dans ce cadre-l� ?

Ce que nous proposons en l?occurrence pour le Paris R�gion Lab, c?est aussi d?aller vers d?autres formes de finances.

Laissons les chercheurs chercher, si j?ose dire, et surtout trouver des moyens de faire en sorte d?orienter la finance vers des choses qui nous semblent, � nous tous, plus int�ressantes !

En tout cas, en ce qui nous concerne, ce projet est un projet qui permettra � Paris et � la R�gion d?aller de l?avant, comme on vous l?a expliqu� ce matin. Cela nous semble, en tout cas, �tre une p�pini�re sur laquelle, et la R�gion et la Ville de Paris pourront �tre valoris�es.

C?est pour cela que je vous demande de bien vouloir voter cette d�lib�ration.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame COHEN-SOLAL.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 128 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, DDEEES 128 G).

Décembre 2010
Débat
Conseil général
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