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2009, DDEE 6 G - Signature d'une convention avec l'association "Paris Europlace" (1er) pour la participation aux frais de fonctionnement 2008 du pôle de compétitivité "Finance Innovation" pour l'attribution d'une subvention. - Montant : 35.880 euros.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DDEE 6 G relatif � la signature d'une signature d'une convention avec l'association "Paris Europlace" (1er) pour la participation aux frais de fonctionnement 2008 du p�le de comp�titivit� "Finance Innovation" pour l'attribution d'une subvention de 35.880 euros.

La parole est � Mme Val�rie SACHS.

Mme Val�rie SACHS. - Madame la Pr�sidente, mes chers coll�gues.

Je souhaite attirer votre attention sur le p�le de comp�titivit� mondiale "Finance Innovation" que le D�partement de Paris consid�re soutenir en attribuant une subvention de 35.880 euros destin�e � "Paris Europlace" pour participation aux frais de fonctionnement 2008.

Premier commentaire : mieux vaut tard que jamais, ce d�calage dans le temps du paiement d'une subvention est un probl�me r�current auquel Paris doit rem�dier imp�rativement.

Deuxi�me commentaire : le montant d�risoire de la subvention interpelle. Une goutte d'eau, mes chers coll�gues, sans impact sur le quotidien du p�le de comp�titivit�, mais tellement symptomatique de votre approche de la politique �conomique qui nous conduit � une impasse. En r�alit�, qui a besoin de qui ?

Paris est la seconde place financi�re europ�enne derri�re Londres, en termes d'implantation de banques et d'institutions financi�res internationales.

C'est assez d�sagr�able de parler quand tout le monde parle autour de vous...

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je suis d'accord avec vous, Madame Val�rie SACHS, et cela concerne l'ensemble des bancs de cette Assembl�e.

Je vous demanderai de pr�ter attention � l'intervention de Mme SACHS.

Mme Val�rie SACHS. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Paris est la seconde place financi�re europ�enne derri�re Londres en terme d'implantation de banques et d'institutions financi�res internationales. Moins expos�e, moins d�cadente aussi, Paris a moins souffert que ses concurrentes l'�t� dernier dans la crise financi�re. Dans la temp�te, elle s'est montr�e plus s�re, plus efficace aux yeux des investisseurs internationaux.

Son poids �conomique est consid�rable : 15 % du P.I.B. r�gional, 4 % du P.I.B. national. En termes d'emploi, le secteur financier emploie plus de 270.000 salari�s, soit davantage que les secteurs de l'agroalimentaire et de l'automobile r�unis, dont 150.000 sont parisiens, ce qui repr�sente 11 % de l'emploi parisien auquel il convient d'ajouter les emplois indirects, comme les services juridiques, informatiques ou l'immobilier.

"Paris Europlace", l'organisation en charge de promouvoir Paris, place financi�re aupr�s des investisseurs internationaux, fait un travail remarquable pour valoriser les atouts de notre capitale. Cr��e de rien par son d�l�gu� g�n�ral Arnaud de BRESSON, "Paris Europlace" est devenue un benchmarker mondial, un s�same, presque un Davos, apte � monter des op�rations de tr�s haut standard, comme la signature toute r�cente d'un accord de coop�ration avec le "Duba� Financial Center". Les pays du Golfe qui privil�giaient presque automatiquement Londres regardent d�sormais vers Paris.

La place financi�re parisienne a aujourd'hui une v�ritable carte � jouer et a besoin du soutien actif des politiques. Londres s�duit par la richesse de "l'environnement City" mais Paris a �galement des atouts � faire valoir: son infrastructure, la qualit� de sa gestion d'actifs, ses chaires de recherche en finances.

Or, Paris octroie � un p�le mondial une subvention d'association de patronage local. Il faut changer de logique. Un p�le mondial doit avoir les moyens de recruter les meilleurs et de r�mun�rer ses talents au juste prix de la concurrence internationale. Paris doit en finir avec sa logique de survie �conomique.

Je le r�p�te et ne cesserai de le r�p�ter tout au long de cette mandature : nous devons prendre conscience que le d�veloppement �conomique de notre capitale, entendue au sens "Grand Paris", dont l'un des atouts est le secteur financier, est le pr�alable indispensable � la r�alisation de toutes les autres politiques, y compris la solidarit� � laquelle nous sommes tr�s attach�s, comme nous le confirmerons encore demain matin lors du d�bat.

Le groupe Centre et Ind�pendants votera cette d�lib�ration et recommande que Paris d�sormais encourage politiquement et financi�rement les projets en cours de "Paris Europlace" en tenant compte que nos ambitions et notre avenir sont communs : une m�tropole internationale partenaire essentielle d'un p�le de comp�titivit� mondial.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � M. Didier GUILLOT pour vous r�pondre.

M. Didier GUILLOT, au lieu et place de M. Jean-Louis MISSIKA, au nom de la 2e Commission. - Madame la Pr�sidente, Madame la Conseill�re.

Nous partageons tout � fait l'�loge que vous avez fait du p�le "Finance Innovation" qui est l'un de cinq p�les de comp�titivit� que la Ville de Paris soutient. Nous sommes tout � fait d'accord avec les chiffres que vous avez donn�s.

Pour ce qui est du montant de la subvention, vous pouvez juger que c'est � un niveau de patronage, mais il se trouve que ce montant a �t� discut�, n�goci� et arr�t� en parfaite intelligence avec les dirigeants de ce p�le de comp�titivit�, et en g�n�ral je ne connais pas de collectivit�s ni locales ni d'Etat qui donne beaucoup plus que ce qui est demand�.

C'est l'�tat de la demande aujourd'hui, peut-�tre que l'ann�e prochaine la demande sera sup�rieure et on �tudiera cela de fa�on tout � fait s�rieuse, mais on n'a pas de raison de donner plus � partir du moment o� c'est ce qui a �t� demand�. Je rappelle le montant : 35.880 euros.

Pour ce qui est des activit�s, je pr�cise d'ailleurs que le D�partement de Paris a �crit � ce p�le de comp�titivit� "Finance Innovation" en d�cembre pour orienter sur la recherche de financement des P.M.E. d'o� le projet de d�lib�ration vot�, DDEE 66 G, en d�cembre pour un projet de recherche labellis�e, pas le p�le de comp�titivit� qui s'appelle "Securitive" sur le financement proprement dit des P.M.E. tout � fait en lien avec ce que nous avons dit tout � l'heure sur le rapport � la crise.

Voil� tout ce que je peux ajouter.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente.- Merci.

Un mot, Madame SACHS ? Vous avez la parole.

Mme Val�rie SACHS. - Sur ce que vous venez de dire, effectivement "Paris Europlace" n'a pas besoin pour son fonctionnement d'une subvention. Elle a les moyens d'�tre parfaitement �quilibr�e et c'est m�me son m�tier. Et elle n'est pas l� non plus pour gaspiller les fonds publics.

Par contre, la Ville de Paris aurait tout int�r�t � financer les projets ou cofinancer les projets et � s'engager plus avant. C'�tait juste le but de mon intervention. Il ne s'agissait pas de demander l'aum�ne pour des gens qui n'en ont pas besoin.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEE 6 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DDEE 6 G).

Février 2009
Débat
Conseil général
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