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2005, DASES 315 G - Attribution d’une subvention d’investissement de 1.000.000 d’euros à l’association “Ambroise Croizat” sise 94, rue Jean-Pierre Timbaud (11e) pour le transfert et la reconstruction de l’hôpital des Métallurgistes situé 9, rue des Bluets (11e). Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer une convention avec ladite association.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous arrivons � l?examen du projet de d�lib�ration DASES 315 G. Il s?agit d?une subvention d?investissement de 1 million d?euros � l?association ?Ambroise Croizat? sise rue Jean-Pierre-Timbaud dans le 11e arrondissement pour le transfert et la reconstruction de l?h�pital des M�tallurgistes situ� 9, rue des Bleuets dans le 11e arrondissement.

Il y a deux oratrices inscrites, Mme CAPELLE et Mme BARANDA. C?est M. LHOSTIS qui vous r�pondra.

Madame CAPELLE, vous avez la parole.

Mme Liliane CAPELLE. - J?ai souhait� intervenir sur cette d�lib�ration non pas du tout pour en contester le bien-fond� car je trouve que c?est un superbe projet et une superbe r�alisation qui va donc adosser la maternit� de l?h�pital des M�tallurgistes � la nouvelle maternit� de l?h�pital Trousseau.

Mon souci est le devenir du 9, rue des Bleuets. Un projet avait �t� pr�sent� � plusieurs reprises sur ce lieu, d�fendu par l?association ?Ambroise Croizat?. Je ne sais pas s?il y a eu un malentendu. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais M. LHOSTIS nous avait r�pondu que la Ville ne pouvait en aucun cas �tre l?op�rateur. Il n?a jamais �t� question de demander � la Ville d?�tre op�rateur ; il a �t� demand� � la Ville d?�tre autour de la table et de participer au projet qui, je vous le rappelle, outre tous les dossiers qui restent concernant la maternit�, comportait ce p�le tr�s particulier qui �tait d?�tre � l?�coute des adolescents. C?�tait donc une maison de sant�. Je ne sais pas si le terme est bien appropri�, mais c?�tait cet esprit-l�. Le projet est parfaitement au point ; le dossier nous a �t� remis, le maire du 11e arrondissement et � moi-m�me.

J?aimerais vraiment savoir quel est le devenir de ce projet, en insistant bien sur le fait qu?il n?est pas question de demander � la collectivit� parisienne de prendre en charge financi�rement la totalit� de ce projet, mais de voir comment elle peut s?y inscrire et surtout de tout faire pour que ce projet r�ussisse puisque, je vous le rappelle, il est en plus situ� dans un quartier ?politique de la ville? o� le d�ficit criant est le probl�me de sant�.

Je crois que la Pr�fecture de Paris �tait pr�te � y mettre des financements. Tout le monde �tait pr�t et on a le sentiment que ce dossier n?avance pas.

Or, je vous le rappelle, la maternit� part � la fin du troisi�me trimestre 2006. Il est donc temps de se mettre autour de la table pour faire avancer ce projet auquel nous croyons et nous tenons beaucoup. D?ailleurs, nous avons dans le P.L.U. inscrit une r�serve pour un centre m�dical et social � cet endroit.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame CAPELLE.

M. LHOSTIS vous rassurera certainement.

Je donne d?abord la parole � Mme BARANDA.

Mme Violette BARANDA. - Merci.

Nous sommes tr�s attach�s � la maternit� des Bleuets. Comme vous le savez, ce fut un �tablissement d?avant-garde car c?est un des premiers qui, en 1952, pratiqua ce que l?on appelait l?accouchement sans douleur.

Ensuite, quelques ann�es apr�s, ce fut le cas pour l?accouchement sans violence. Deux maternit�s le pratiquaient alors, les Bleuets et les Lilas.

Nous pensons qu?� maternit� exemplaire il doit y avoir une construction exemplaire. C?est pour cela que nous devons essayer d?accompagner la maternit� des Bleuets � choisir un mode architectural qui soit soucieux d?un mieux-�tre, comme elle l?a toujours fait. Aussi, nous proposons l?amendement suivant : ajouter apr�s 9, rue des Bleuets la mention : ?dans le respect de la H.Q.E.?.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BARANDA.

M. LHOSTIS va r�pondre � Mme CAPELLE et � MmeBARANDA et donner au passage son sentiment sur la proposition d?amendement n� III.

M. LHOSTIS a la parole.

M. Alain LHOSTIS, au nom de la 6e Commission. - Tout le monde se loue de cette op�ration qui est effectivement exemplaire, puisque, pour une chose qui n?est pas habituelle, l?assis-tance?

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Il peut y avoir un al�a technique, un probl�me de micro c?est tout ! Voil�, vous pouvez poursuivre.

M. Alain LHOSTIS, rapporteur. - Je remarque que l?on fait tout pour me d�stabiliser mais... Voil� !

Je voudrais rappeler qu?il s?agit d?une op�ration exemplaire puisque l?Assistance publique a mis un terrain � la disposition d?une association qui a men� depuis une soixantaine d?ann�es un travail absolument remarquable en mati�re de prise en charge de la maternit�, et cela vient d?�tre rappel�.

Je vous le dis en passant, j?y suis d?autant plus attach� que mes deux filles y sont n�es. Je me suis r�joui d�s mon arriv�e aux responsabilit�s de cette approche et avec le Maire de Paris et son adjoint aux Finances, nous nous sommes mis d?accord pour aider de fa�on extr�mement significative et exceptionnelle l?association ?Ambroise Croizat?, qui est ma�tre d?ouvrage dans cette op�ration.

Sur ce plan-l�, je crois qu?il faut souligner la coop�ration entre les deux cultures qui vont se marier : la culture de service public et d?h�pital universitaire de l?Assistance publique, mat�rialis� dans la nouvelle maternit� de Trousseau qui r�sultera du transfert de celle de Rothschild, et la culture ouvri�re, qui � travers le mouvement social, a fait des avanc�es en mati�re de ma�trise de la maternit�, de l?association de la famille, et du p�re en particulier, autour de la naissance des enfants. Pour tout cela, nous sommes pleinement d?accord, mais c?est peut-�tre le moment de le rappeler.

En tout cas, concernant le devenir du site lib�r� de ses activit�s actuelles, je n?ai jamais dit que la Municipalit� s?en d�sint�ressait, mais je crois que chacun doit prendre ses responsabilit�s. Si la D.A.S.S. est d?accord pour s?engager dans une op�ration de ce type, qu?elle r�unisse les diff�rents acteurs et la Municipalit� de Paris y participera.

Bien �videmment, je connais les projets. Tous ces projets sont fort int�ressants, mais pour l?instant, et dans d?autres dossiers que nous connaissons en commun, la D.A.S.S. fait beaucoup de d�clarations par exemple sur Saint-Vincent-de-Paul ou ailleurs, mais quand on lui demande de prendre ses responsabilit�s et de r�unir tous les acteurs autour de la table, il n?y a personne.

Je veux bien relancer les uns et les autres, mais ce que j?ai dit aux gens des Bluets que je connais fort bien, c?est que si je prends cette initiative (c?est peut-�tre comme cela que cela a �t� traduit), je deviens op�rateur de cette affaire dans la t�te des gens, dans la t�te de mes interlocuteurs, alors que c?est du r�le et de la responsabilit� de la D.A.S.S.

Soyez assur�s que nous ne laisserons pas le dossier en plan et que nous accompagnerons �ventuellement les �volutions n�cessaires qui sont extr�mement pertinentes, mais parfois contradictoires, et qui ne pourront pas toutes �tre localis�es sur le site. Vous savez bien comment cela se passe.

Concernant la Haute Qualit� Environnementale, Violette BARANDA, si�ge au Conseil d?administration de l?Assistance publique, elle intervient souvent sur ce th�me et � juste titre, et l?Assistance publique avait pris ces engagements.

Je le lui r�p�te, le probl�me est qu?en l?occurrence, il s?agit d?une association qui m�ne son op�ration de fa�on totalement autonome, si ce n?est qu?elle la m�ne sur une emprise de l?Assistance publique et que dans cette affaire, les recommandations de l?Assistance publique pour la r�alisation de ces nouveaux �quipements ne sont pas toujours suffisamment prises en compte au d�part. Mais comme cela vient d?�tre dit par Mme CAPELLE, l?op�ration se termine dans un an. Donc, nous sommes dans une phase o� malheureusement, il est difficile aujourd?hui d?infl�chir significativement le projet.

Je rappelle �galement qu?en mati�re hospitali�re, certains aspects nous interdisent de pouvoir avoir recours au label, car nous ne pouvons pas remplir la totalit� des obligations quand, par exemple, nous sommes tenus d?avoir, pour des raisons de s�curit� sanitaire, des lieux avec climatisation, ce qui est interdit si vous �tes en label H.Q.E.

Cette d�marche, si vous en �tiez d?accord, est malheureusement, et je le regrette, un peu tardive. Ce que nous pouvons faire, c?est essayer de rediscuter avec les gens qui m�nent les op�rations pour voir s?il y a des infl�chissements possibles et des prises en compte, mais � condition que l?on n?en fasse pas une obligation dans la r�alisation du projet, parce qu?� ce moment-l�, nous allons risquer de retarder les choses. Nous ne les retarderions pas l�, mais nous retarderions la finalisation du projet dans son financement.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur LHOSTIS.

Je me tourne vers Mme BARANDA. M. LHOSTIS avec son talent de conviction habituel qui m�lange la culture A.P.-H.P. et la culture ouvri�re, vous propose de retirer votre amendement puisqu?il pose un certain nombre de difficult�s de mise en ?uvre concr�te.

Qu?en pensez-vous, Madame BARANDA ?

Mme Violette BARANDA. - Le projet �tant tr�s avanc�, c?est �vident que c?est un petit peu regrettable. Je pense que pour les prochaines r�alisations, et nous ne manquerons pas d?en faire, il faudra que nous soyons un peu plus vigilants pour justement essayer enfin une fois pour toutes de faire la d�marche H.Q.E. Je rappelle que ce n?est pas tout � fait une norme, c?est une d�marche � chaque fois. Nous avancerons, nous ferons des choses, des avanc�es. Je suis donc bien oblig�e de le retirer mais vraiment � contrec?ur.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BARANDA, de retirer cette proposition d?amendement n� III tout en attirant notre vigilance.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 315 G.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DASES 315 G).

Octobre 2005
Débat
Conseil général
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