D�lib�ration affich�e � l'H�tel-de-Ville
et transmise au repr�sentant de l'Etat le 5 novembre 2003.
Re�ue par le repr�sentant de l'Etat le 5 novembre 2003.

Le Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil municipal,
Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin s'effondrait. C'�tait il y a d�j� quatorze ans. Nous comm�morerons cet anniversaire dans quelques jours.
Cet �v�nement est toujours vivant dans la m�moire de tous ceux qui ont assist�, parfois incr�dules, � l'effondrement du syst�me oppressif qui tenait sous son joug nos voisins europ�ens.
Ce mur, �rig� en 1961 afin d'emp�cher les Allemands de l'Est de quitter la R�publique d�mocratique d'Allemagne �tait devenu le symbole d'un r�gime d'oppression. Sur les 2,7 millions d'Allemands de l'Est qui s'�taient r�fugi�s en R�publique f�d�rale d'Allemagne entre 1949 et 1961, plus de 1,6 millions avaient emprunt� le passage de Berlin Ouest. C'est ce qui avait conduit les autorit�s communistes de ce pays � �riger au mois d'ao�t 1961 un mur particuli�rement perfectionn� et infranchissable.
A l'origine compos� de 12 km de plaques de b�ton et de 37 km de barbel�s domin�s par 116 miradors dont 32 � la fronti�re intra-berlinoise, ce mur avait �t� remani� � quatre reprises jusqu'� �tre progressivement d�doubl� et acqu�rir en 1979-80 son aspect d�finitif. Il coupait alors 192 rues, 32 voies ferr�es, 3 autoroutes et plusieurs rivi�res et lacs.
Durant ses 28 ans d'existence, le mur a provoqu� de nombreux drames. Le mur a fait au moins 239 victimes abattues par les gardes, noy�es dans les eaux de la Spree ou des lacs, tu�es en sautant des maisons. Le premi�re victime fut Rudolf URBAN qui se tua le 19 ao�t 1961 en sautant d'une fen�tre de la Bernauer Strasse. Le dernier fugitif abattu fut le jeune Chris GUEFFROY, tu� le 6 f�vrier 1989. Il avait vingt ans. Mais l'ultime victime du mur fut Winfried FREUDENDERG qui, � bord d'un ballon de sa confection, s'�crasa � Zehlendorf le 8 mai 1989. Quelques mois plus tard des centaines de milliers de Berlinois se soulevaient sur l'Alexanderplatz et se lib�raient.
Cet �v�nement consid�rable allait permettre la r�unification de l'Europe sur les bases d'une libert� retrouv�e pour certains et d�couverte pour beaucoup.
En hommage � toutes ces victimes, en m�moire du symbole de lib�ration que fut la chute du mur de Berlin pour l'ensemble des populations de l'Europe de l'Est, � la veille de l'int�gration de nombre de ces Etats au sein de l'Union europ�enne, le Conseil de Paris s'honorerait � attribuer � l'une des voies de la capitale fran�aise, reconnue comme la capitale des libert�s et des droits de l'homme, par ailleurs li�e par un pacte de coop�ration culturelle avec la ville de Berlin, le nom de "9 novembre 1989 - chute du mur de Berlin".
Paris rappellerait ainsi, notamment aux plus jeunes qu'en mati�re de libert�, rien n'est jamais acquis, qu'elle est toujours � d�fendre et trop souvent encore, � conqu�rir ou � reconqu�rir.
Sur la proposition de M. Philippe GOUJON, et des �lus du groupe U.M.P.,

Emet le v?u :

Que la d�nomination "9 novembre 1989 - chute du mur de Berlin" soit attribu�e � une voie parisienne.