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2007, SG 184 - Subvention à l’association “Centre de documentation, d’éducation Contre les Manipulations Mentales - CCMM “ pour son action de lutte contre les dérives sectaires. - Montant : 5.000 euros.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration SG 184 relatif � l?attribution d?une subvention � l?association ?Centre de documentation, d?�ducation Contre les Manipulations Mentales C.C.M.M.?.

Monsieur Gilles ALAYRAC, vous avez la parole.

M. Gilles ALAYRAC. - Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

J?ai eu souvent l?occasion de remercier la Ville de Paris qui contribue financi�rement de fa�on soutenue et r�guli�re au soutien des principales associations de lutte contre les mouvements sectaires.

Notre engagement � leur c�t� ne fait pas de doute et par cons�quent je ne peux qu?approuver le versement de cette subvention de 5.000 euros � une toute jeune association baptis�e ?Centre de documentation, d?�ducation Contre les Manipulations Mentales - C.C.M.M.?.

Le travail des associations engag�es dans ce combat de d�fense de l?individu et de la famille contre l?emprise totalitaire des sectes est courageux et digne d?int�r�t.

M�me si l?on n?en parle pas tous les jours, m�me si leur action est insidieuse, l?action de ces mouvements qui cherchent � p�n�trer, domestiquer, asservir les esprits, en particulier des jeunes et les personnes les plus vuln�rables, cette emprise porte atteinte aux valeurs de la dignit� humaine et de la la�cit�, et vous savez que comme militant radical de gauche, c?est quelque chose qui me tient particuli�rement � c?ur.

Je veux aussi profiter de cette d�lib�ration pour dire combien notre droit fran�ais est encore d�muni pour prot�ger nos concitoyens des sectes.

Comment s?opposer par exemple aux manifestations et aux grands rassemblements des t�moins de J�hovah ?

Bien que point�s par la mission interminist�rielle de vigilance sur les d�rives sectaires, ils sont consid�r�s par le minist�re de l?Int�rieur comme une association cultuelle. Impossible de s?opposer � une demande de location de stade par exemple.

Pourtant la mission d?enqu�te parlementaire sur les sectes et les mineurs en 2006 consid�re les t�moins de J�hovah comme une secte et d�nonce le fait que les enfants y sont victimes de ?maltraitances psychologiques?.

Lorsque, Monsieur le Pr�fet de police, vous interdisez par arr�t� une manifestation sur la voie publique d?une association satellite de la Scientologie, craignant des d�bordements et des troubles de l?ordre public, votre d�cision est annul�e par le Tribunal administratif.

Quelle est la secte la plus active aupr�s des mineurs ? C?est justement la Scientologie. C?est ce que d�nonce une commission de d�put�s qui s?est pench�e sur l?investissement des sectes dans le soutien scolaire et l?enseignement � distance.

Mes chers coll�gues, je voudrais vous montrer cette revue que vous avez peut-�tre re�ue par courrier ces derniers jours, revue de pr�sentation relativement luxueuse qui �mane d?une pseudo ?coordination des associations et particuliers pour la libert� de conscience?.

Cette revue qui est un organe de propagande �manant de diff�rentes sectes se livre � des attaques calomnieuses contre un certain nombre d?�lus qui m�ritent notre respect et que je veux citer ici : Jean-Pierre BRARD, Georges FENECH, Philippe VUILQUE et Catherine PICARD.

D?un c�t� nous avons � Paris la Nouvelle acropole, qui peut tranquillement faire la promotion de ses pseudo conf�rences philosophiques aux abords des lyc�es, dans le 6e, le 11e, le 15e arrondissement.

D?un autre c�t�, la Scientologie qui est en mission dans les cit�s d�favoris�es o� elle propose ouvertement du soutien scolaire aux jeunes ainsi que de signer des p�titions contre l?usage des drogues et pour les droits de l?Homme. Belle escroquerie.

Je dis qu?au nom de la libert� de conscience qui a bon dos, nos gouvernements manquent de courage en ne l�gif�rant pas quand ils ne font pas preuve de complaisance en recevant, par exemple, officiellement, le controvers� porte-parole de la Scientologie Tom CRUISE.

Raison de plus pour �tre aux c�t�s de ceux qui informent, d�noncent et prot�gent de l?influence nocive des sectes. Restons mobilisez aux c�t�s de ceux qui combattent ce fl�au.

Merci.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Mme Anne HIDALGO a la parole pour r�pondre.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 1�re Commission. - Ce que sera plus un remerciement et un accord total sur ce que vient de dire Gilles ALAYRAC en guise de r�ponse.

Je le remercie d?apporter son soutien � cette d�lib�ration.

C?est vrai que la Ville, depuis quelques ann�es maintenant, et le Maire m?en a confi� la responsabilit�, a essay� de rationaliser un peu son action � l?encontre des mouvements sectaires en cr�ant un comit� de pilotage contre les d�rives sectaires avec trois grandes associations, dont le C.C.M.M.E. qui participent � ce comit� de pilotage.

Des �lus des diff�rents groupes du Conseil de Paris y participent, et je tiens � remercier Gilles ALAYRAC mais aussi C�cile RENSON qui est extr�mement pr�sente sur ce sujet. Je tiens �galement � remercier les services de la Ville qui ont fait un �norme travail car il y a beaucoup de probl�mes juridiques. Vous le savez tr�s bien, le droit n?est pas en France en faveur de ceux qui luttent contre les d�rives sectaires.

Nous avons besoin de nous entourer de tous les �clairages juridiques pour intervenir lorsque l?on voit, par exemple, l?intervention d?un certain nombre de mouvements sectaires dans les politiques de formation des personnels. A la Ville nous avons une vigilance particuli�re sur ce sujet, mais lorsque nous les voyons aussi entrer dans tout ce qui rel�ve de l?action sociale et du soutien au plus d�munis, nous devons agir et nous agissons pour emp�cher cet entrisme des sectes. Je tiens � dire aussi qu?� ce comit� de pilotage participe �galement la mission interminist�rielle de vigilance et de lutte contre les mouvements sectaires et notamment le Pr�fet ROULET � qui je tiens aussi � apporter notre soutien. Je l?ai fait au nom de la Ville puisqu?il a �t� r�cemment poursuivi en justice par un certain nombre de mouvements. Vous savez que l?action judiciaire fait partie de la strat�gie des mouvements sectaires qui souhaitent voir leur action l�galis�e et reconnue.

Merci � Gilles ALAYRAC pour cette question et pour son soutien. Nous allons bien s�r poursuivre, en tous les cas. Je pense que l?action de la Ville est reconnue aussi dans d?autres collectivit�s. On nous demande souvent de participer � des actions permettant � d?autres collectivit�s territoriales de s?impliquer plus dans la lutte contre les mouvements sectaires et, si nous le faisons, c?est parce que ces mouvements s?attaquent d?abord aux plus fragiles. Ils consid�rent les grandes villes, et notamment Paris, comme un ?terrain de chasse?.

Nous sommes l�, dans notre responsabilit� politique, pour faire en sorte que les plus fragiles d?entre nous ne tombent pas entre les mains de ces r�seaux qui sont des r�seaux destructeurs et desquels on a du mal � sortir. Quand on en sort, c?est vraiment � grands frais car la reconstruction est toujours extr�mement difficile.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 184.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, SG 184).

Décembre 2007
Débat
Conseil municipal
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