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2007, DPA 376 - Approbation des modalités de passation du marché de maîtrise d’oeuvre et du marché d’assistance juridique à maîtrise d’ouvrage, en vue de la démolition partielle puis de la reconstruction du stade Jean Bouin, avec création d’un parc de stationnement et de locaux d’activités économiques, 20 à 40 avenue du général Sarrail (16e). - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer lesdits marchés. - Autorisation à M. le Maire de Paris de déposer les demandes d’autorisation d’urbanisme pour la réalisation de l’opération susvisée.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DPA 376 relatif � l?approbation des modalit�s de passation du march� de ma�trise d??uvre et du march� d?assistance juridique � ma�trise d?ouvrage, en vue de la d�molition partielle puis de la reconstruction du stade Jean Bouin, avec cr�ation d?un parc de stationnement et de locaux d?activit�s �conomiques.

Je vais donner la parole � M. MANO pour commencer.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Le projet concerne la restructuration et la construction d?un nouveau stade indispensable et n�cessaire, � mes yeux, � une grande �quipe comme le Stade fran�ais qui honore les couleurs de Paris et qui honore les couleurs du rugby.

Il est clair qu?il y a un ph�nom�ne d?�mergence marqu� depuis la Coupe du monde de Rugby, d?un sport convivial, familial, auquel nous pouvons assister en toute qui�tude.

Est-ce que le stade aujourd?hui correspond aux normes indispensables et n�cessaires pour accueillir l?�quipe du Stade fran�ais ? A l?�vidence, non.

Il est utile d?avoir un stade de capacit� sup�rieure. Aujourd?hui, le stade a une capacit� de 8.000 places qui ne sont m�me pas prot�g�es de la pluie. Il s?agit d?un projet utile, n�cessaire et indispensable pour accueillir 20.000 personnes dans des conditions dignes d?un stade, d?une grande �quipe et d?un sport d?avenir, y compris � Paris.

J?ai entendu les positions locales, notamment exprim�es par M. GOASGUEN et les �lus du 16e arrondissement, m�langeant plusieurs choses, comme si le stade de rugby pouvait �tre tant�t � Jean Bouin, tant�t au Parc des Princes, tant�t au Stade de France. En fait, la vision de M. GOASGUEN, c?est de faire du Stade fran�ais un stade itin�rant permanent qui n?aurait pas de lieu � lui. Et je pense que l?esprit et l?�me d?un club se construisent � travers un stade.

Deuxi�mement, il y a des confusions, des amalgames. D?ailleurs, j?imagine que M. GOASGUEN se laissera aller � quelques-unes de ses phrases favorites sur les ambitions de M. GUAZZINI de faire de l?op�ration de Jean Bouin une op�ration purement financi�re � son profit.

Il est indigne, me semble-t-il, d?aborder ce sujet dans de tels termes, et je d�couvre aujourd?hui dans une page d?une revue qui est consacr�e largement � Paris, un appel de nombreux participants � la construction du stade Jean Bouin. Ce sont bien s�r des repr�sentants du rugby en g�n�ral, de la f�d�ration. C?est l?appel de l?entra�neur de la F�d�ration Fran�aise de Rugby. C?est l?entra�neur de la F�d�ration Handisport. C?est �galement, me semble-t-il, quelques c�l�brit�s, Johnny HALLYDAY, de nombreux chanteurs. Et si j?osais, j?aurais presque pu rajouter Carla BRUNI qui, que je sache, jusqu?� ce jour, est une grande supportrice du Stade fran�ais.

Alors le deuxi�me point, c?est de savoir si le stade Jean Bouin historique est vou� � dispara�tre. Eh bien, la r�ponse est bien s�r non. Car le stade Jean Bouin historique verra ses �quipements sur le site r�nov�s, remplac�s, am�lior�s - nous venons de le voter - sur le stade d?Auteuil qui, avec une formule juridique adapt�e, nous permettra de tirer le meilleur projet de l?histoire du stade Jean Bouin, dans sa formation, notamment au niveau de l?athl�tisme.

Bien �videmment, les pelouses d?Auteuil transform�es seront des �quipements indispensables de la communaut� scolaire et des lyc�es proches du stade Jean Bouin. Je pense que les �quipes scolaires et l?ensemble des structures sportives du 16e arrondissement ne peuvent que se r�jouir d?avoir un stade construit par un architecte de grand talent reconnu. Je vous signale que Rick CLOTTI qui est propos�, �tait en concurrence pour l?attribution de l?Eclair d?argent.

Donc, nous avons � la fois un beau stade, des �quipements comp�titifs, de nouveaux �quipements et un stade � la hauteur du Stade fran�ais indispensable. C?est pourquoi je soutiens bien �videmment la proposition qui nous est faite.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Vous avez la parole, Madame CAPELLE.

Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voulais, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, rappeler qu?en f�vrier 2007, nous avions solidairement et volontairement vot� le projet de d�lib�ration qui donnait le feu vert � la construction du nouveau stade Jean Bouin.

Il n?y aura donc pas d?interrogation sur le vote du groupe M.R.C. Le choix de raison et de coeur que nous avions fait � ce moment-l�, nous le referons aujourd?hui.

J?ai dit ?de raison? d?abord et sans reprendre tous les arguments, je vais tenter de vous en faire un peu la d�monstration.

Premi�rement, le terrain de Jean Bouin est municipal. Et quoi de plus normal que sur un terrain municipal soit construit un �quipement municipal.

Je vous remercie, Monsieur le Maire, de ne pas avoir c�d� � la mode du - je n?aime pas beaucoup les mots anglais mais je n?en ai pas trouv� d?autre- ?naming?. Vous savez, ce syst�me pr�conis� par le collectif et d?autres qui permet � des investisseurs priv�s de faire main basse sur les stades.

Deuxi�mement, dans le livre blanc, on lit ?Jean Bouin, lieu historique et mythique du sport, celui de Jules Ladoum�gue et qu?il faut conserver � ce titre?. Mais vous savez bien qu?il a d?abord �t� d�plac� en 1925, puis ras� et reconstruit en 1968. On a donc pu am�nager le lieu sans en d�placer l?�me.

De la m�me mani�re, de grands footballeurs comme Kopa et Fontaine ont jou� sur le vieux Parc des Princes avant 1972, date � laquelle il fut reconstruit. Faudrait il tout figer parce qu?untel ou unetelle est pass� dans une rue, dans un boulevard ou dans un immeuble ?

Je sugg�re d?ailleurs que nous ne changions jamais les fauteuils sur lesquels nous sommes assis puisque nous avons �t� la premi�re majorit� de gauche �lue � Paris depuis plus d?un si�cle.

Troisi�mement, je ne reviendrai pas sur l?impossibilit� de mettre le Parc des Princes � la disposition de deux �quipes parisiennes pratiquant des sports de haut niveau.

A cet �gard j?esp�re que le P.S.G. redressera bient�t la t�te.

Quant au stade Charl�ty, j?ai d�j� dit et chacun le sait, que ce n?est pas un stade de rugby. Je sais bien qu?il le sera temporairement mais cela ne sera qu?un pis-aller. Le club Paris Jean Bouin qui, je le rappelle, est accueilli depuis 1925 dans cette enceinte municipale pourra continuer toutes ses activit�s sportives sur le site ou des installations reconstruites � neuf. Nous venons de le voter.

Le hockey par exemple aura enfin un terrain homologu� pour des comp�titions. Les courts de tennis, principale source de revenus pour l?association, se verront confort�s sur le site, 4 courts sur 15 �tant d�plac�s et reconstruits.

La section athl�tisme du parc Jean Bouin n?utilisant que 18 heures par semaine, les utilisateurs rencontreront des conditions nettement plus satisfaisantes pour la pratique de ces sports.

Cinqui�mement, j?entends �a et l� qu?au lieu de d�penser tout cet argent pour un stade uniquement d�di� au rugby, la Ville ferait mieux de r�nover la piscine Molitor. Cela va �tre fait puisque les proc�dures sont en cours et d�boucheront sur la r�ouverture de la piscine.

La piscine Molitor restera un �quipement aquatique et baln�aire et les scolaires du 16e arrondissement et de Boulogne y auront des cr�neaux. Je rappelle toutefois � ceux qui ont la m�moire courte le projet pr�vu par l?ancienne municipalit� : faire sur ce lieu un grand centre h�telier de luxe. La piscine, exit.

Sixi�me point, les scolaires. Je peux comprendre que les associations de parents d?�l�ves se posent des questions surtout quand toutes les informations ne sont pas port�es � la connaissance de tous.

Savez vous que le club Paris Jean Bouin facture � la Ville dix euros par �l�ve l?utilisation de pistes d?athl�tisme dont la Ville est propri�taire ? Avec des �quipements neufs � Auteuil, les scolaires seront mieux accueillis sur une piste neuve et le co�t sera moindre pour la Ville.

Il en sera de m�me pour tous les autres utilisateurs de Jean Bouin : les scolaires, je l?ai d�j� dit, les sections du Paris Jean Bouin, Team Lagard�re, ligue d?Ile-de-France d?athl�tisme et Stade Fran�ais de rugby.

Stade Fran�ais de rugby, le lien est maintenant fait avec le c?ur, puisque je veux �voquer le rugby en g�n�ral et l?�quipe du Stade Fran�ais en particulier.

Comment peut-on supporter de voir ce sport, porteur de valeurs de solidarit�, d?engagement, de respect, d?abn�gation, �tre si maltrait� � Paris ?

Comment admettre que l?�quipe championne de France joue dans un stade aussi v�tuste, petit et inadapt� ?

Ce n?est respectueux ni pour les entra�neurs, ni pour les joueurs du Stade Fran�ais, ni pour les �quipes qui viennent les rencontrer, ni pour les supporters.

Ceux qui refusent ce projet se sont-ils d�j� rendus dans la tribune Paris ? Quand il fait beau, c?est tout juste possible, mais par mauvais temps il faut vraiment en avoir envie. Et pourtant c?est plein et archi plein. Preuve s?il en est que le Stade Fran�ais a un potentiel de supporter �norme qui n?a rien � envier avec les autres villes de l?Ovalie comme Toulouse, Biarritz ou Perpignan.

Le temps m?est compt� et c?est dommage car j?aurai encore tant de choses � dire sur ce sport de voyou jou� par des gentlemen.

Pour conclure, je souhaite que ce projet de d�lib�ration soit vot� de la mani�re la plus large possible, afin d?apporter notre soutien le plus total � l?encadrement et aux joueurs du Stade Fran�ais, leur dire toute notre confiance dans le projet d?une maison des rugby � Paris.

Enfin, sensiblement � la m�me �poque je leur souhaitais de rapporter le bouclier de Brennus � la maison, ce qu?ils ont fait.

A quelques jours de No�l et des voeux pour l?ann�e prochaine je leur souhaite maintenant de le garder.

Je suis confiante et je sais que nous serons nombreux � les encourager. En f�vrier dernier, nous avons gagn� la demi-finale, il s?agit maintenant de transformer l?essai en gagnant la finale.

Le rugby � Paris et le Stade Fran�ais ont besoin de ce stade.

Pour conclure deux petites choses : quand on dit les paillettes, je veux bien que ce soit des paillettes et du rugby spectacle, mais quand je vois que la vente des calendriers a permis de donner un ch�que de plus de 52.000 euros � une association d?enfants autistes et que cette somme permettra � 30 d?entre eux d?int�grer des �quipes de rugby, c?est ce qui a �t� fait dimanche il y a 15 jours par Max GUAZZINI, je suis d?accord avec le rugby spectacle. Le projet est beau architecturalement, il respecte l?environnement, et pour �tre tout � fait compl�te je ne suis pas inqui�te sur le projet financier puisqu?un calcul sur 30 ans a �t� fait pour la rentabilit�.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame CAPELLE.

Monsieur BARIANI, vous avez la parole.

M. Didier BARIANI. - Ecoutez, j?ai finalement trois exp�riences de Jean Bouin : la premi�re est que le Paris Jean Bouin est mon club depuis 30 ans, ce qui n?est pas rien, la deuxi�me c?est que j?habite exactement � la porte d?en face.

La troisi�me est que j?y pratique du sport depuis quelques d�cennies. Cela me cr�e des obligations cher Maire.

Nous sommes inform�s, surinform�s, d?abord parce que le collectif de d�fense du stade Jean Bouin, de son histoire et son environnement nous a gratifi� d?un document qui a ses m�rites et ses faiblesses. Ensuite parce que Max GUAZZINI qui m?avait tanc� vertement en d?autres circonstances n?a pas un art m�diocre de la communication. Disons les choses comme cela.

Soit dit entre parenth�ses, quand on veut aller voir l?excellente �quipe du Stade Fran�ais, c?est inutile d?attribuer au Conseil de Paris des places o� il pleut, c?est-�-dire dans les virages. Il faudrait revoir cela. J?en profite pour vous le dire au passage.

Il y a des choses vraies dans la critique du projet, il y a des choses qu?il faut prendre en compte autour du projet.

Je ne suis pas s�r, je l?avais dit, qu?on ait vraiment voulu explorer jusqu?� la fin l?alternative ou Jean Bouin et le stade de France, ou Jean Bouin et Charl�ty.

Je ne suis pas s�r que cet argument venteux, c?est-�-dire qu?il y a du vent � Charl�ty, soit pertinent sous toutes ses formes. Je ne suis pas s�r non plus que l?architecte de Charl�ty aurait pu interdire une r�novation du stade.

J?en ai �t� Pr�sident du club r�sidant, le Paris Football Club, pendant un an. Il pouvait subir des modifications telles que l?agrandissement de ses vestiaires.

Je ne suis pas s�r non plus que, disons les choses franchement, il n?y ait pas une r�elle restructuration de tout ce qu?est Jean Bouin aujourd?hui qui d�coule de la construction du nouveau stade.

Nous connaissons tout, les uns et les autres, des arguments avanc�s par l?une ou l?autre des parties sur la nature du projet.

L?architecte retenu dit que c?est un stade �rotique et sexy, rien que pour cela, cela me mettrait de bonne humeur, mais ce n?est pas �videmment le seul argument � prendre en compte, parce que cela ne pourra pas de toute fa�on �tre un ph�nom�ne d?intimit�, � 20.000 personnes, vous l?aviez bien compris.

Mais il y a � prendre en compte le projet et son environnement.

On ne peut pas non plus �tre indiff�rent � cette extraordinaire �volution en France surtout et aussi en Europe du sport rugby qui est devenu un sport extraordinairement populaire, grand public et plut�t bon enfant, ce qui attriste un footeux comme moi qui voit les d�bordements qu?on ne peut pas conjurer du football, jusqu?au niveau m�me du ?football d?en bas?.

Il y a la n�cessit� indiscutable que le club phare en France, et en tout cas � Paris, puisse �voluer dans des conditions qui ne soient pas mineures par rapport aux grands clubs britanniques, gallois, �cossais ou irlandais. Cela compte. Et il faut bien que les uns et les autres nous prenions la mesure de toutes choses.

C?est la politique de la Ville, la politique initi�e par Pascal CHERKI. Elle est un peu injuste, mais elle a ses raisons d?�tre? Un seul club phare dans les meilleures conditions dans les disciplines majeures pour des sports collectifs.

D?accord, j?en ai p�ti avec le Paris FC, mais, bon, je l?admets. Et bien entendu que, pour le club phare d?un sport devenu �minemment populaire apr�s avoir re�u la Coupe du monde, Jean Bouin en l?�tat ne r�pond pas � ces conditions.

Comment pallier ? J?ai remarqu� d?ailleurs, en interrogeant mes voisins d?immeuble, alors que je m?attendais � un toll�, que les r�actions des uns et des autres �taient plut�t mitig�es et qu?ils n?�taient pas franchement terroris�s par les hordes barbares qui pourraient arriver sur le stade Jean Bouin.

Je le dis, Marielle de SARNEZ fera tout � l?heure l?explication de vote de notre groupe, je crois qu?on conna�t tous les tenants et les aboutissants, les inconv�nients et les avantages.

Je voudrais poser trois questions tr�s pr�cises parce qu?elles concernent finalement la mani�re dont on va initier et utiliser les choses.

Est-ce que, tr�s clairement, tout ce qui sera fait sur l?hippodrome pr�c�dera et sera en �tat de fonctionnement, c?est-�-dire en �tat d?utilisation avant que la premi�re pierre de Jean Bouin ne soit tomb�e ? Cela ne veut pas dire un projet � moiti� fait, cela veut dire, scolaires et pratiquants. Est-ce que, Pascal, moi qui utilise deux fois par semaine la piste en tartan pour y faire un 5000 m�tres, je pourrais aller le faire sur l?hippodrome avant que vous me mutiliez la piste de Jean Bouin ?

Deuxi�mement, nous avons de temps � autre, en ouvrant nos fen�tres, une polyphonie qui n?est pas toujours ad�quate.

Est-ce que c?est la peine que vous assourdissiez l?atmosph�re de tout ce quartier ? Est-ce que, oui ou non, et j?esp�re tr�s clairement ?non?, vous rajouterez � cela des spectacles de concert dans le stade de Jean Bouin, comme c?est avanc� ? Je ne peux pas, en l?�tat des choses, le justifier mais je dis tr�s clairement que des concerts, nous en avons, et qu?il suffit !

Enfin, troisi�mement, je m?inqui�te beaucoup : dans certains documents, on parle de zone d?activit� �conomique sur 12.000 m�tres carr�s et dans d?autres cas, on parle de zone d?activit� commerciale. Ce n?est pas la m�me chose, ni pour la distribution des r�les ni pour les nuisances collat�rales.

A la mesure de votre r�ponse et compte tenu de l?�volution des choses, nous prendrons notre d�cision en notre �me et conscience et Marielle de SARNEZ vous en fera part lors des explications de vote.

Voil�, j?ai dit, Monsieur le Maire.

(Applaudissements sur les bancs du groupe MoDem).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur NAJDOVSKI, vous avez la parole.

M. Christophe NAJDOVSKI. - Merci, Monsieur le Maire.

Nous d�lib�rons aujourd?hui sur la passation de march� en vue de la d�molition partielle puis de la reconstruction du stade Jean Bouin. Notre Assembl�e a d�j� act� en f�vrier dernier le principe de cette op�ration de d�molition partielle/reconstruction.

Assur�ment, le stade Jean Bouin, notamment de par sa v�tust�, son nombre de places assises r�duit, n?est plus adapt� � l?accueil d?une �quipe de rugby de haut niveau, comme l?est aujourd?hui le Stade fran�ais, plusieurs fois champion de France ou vice-champion de France ces derni�res ann�es et qui draine un public toujours plus nombreux, dans une convivialit� que d?autres sports comme le football ont malheureusement perdue depuis longtemps.

Face � la situation de v�tust� du stade Jean Bouin, diff�rentes alternatives auraient pu �tre �tudi�es : la r�novation du stade, ou bien le d�placement du club r�sidant, le Stade fran�ais, � Charl�ty qui est notoirement sous-utilis�, ou bien encore au Parc des Princes tout proche.

Sans a priori, les �lus ?Verts? ont pes� le pour et le contre des diff�rentes options.

Le stade Charl�ty : pour ce faire, il serait n�cessaire de faire de gros travaux, tant ce stade n?a pas �t� pens� pour les sports collectifs. Impossible d?ailleurs aujourd?hui d?en chiffrer le co�t et la dur�e.

Le Parc des Princes : nous concevons qu?il est difficile de faire jouer toute l?ann�e sur un m�me terrain une �quipe de rugby et une �quipe de football. Il serait par ailleurs n�cessaire d?harmoniser les calendriers des championnats respectifs. Alors, le Parc des Princes aurait pu accueillir le Stade fran�ais mais � condition de faire d�m�nager le PSG, club r�sidant du parc, ce qui ne semble pas r�aliste � court terme.

Reste l?option de la reconstruction et de l?extension de Jean Bouin, solution que notre Assembl�e a choisie lors du vote au Conseil de Paris de f�vrier dernier.

Les �lus ?Verts? ne sont pas hostiles � l?id�e de doter le rugby � Paris d?un stade digne de ce nom et Paris ne peut pas faire moins que des villes comme Toulouse, par exemple, qui disposent d?un stade pour le football et pour le rugby. Aujourd?hui, comme je l?ai dit tout � l?heure, force est de constater que Jean Bouin jure un peu avec le statut d?un club champion de France, et qui plus est, club de la Capitale.

N�anmoins, ce projet d?extension de Jean Bouin pose un certain nombre de questions. Il n?est pas sans cons�quences pour les occupants actuels du stade. En effet, ce projet entra�ne la suppression de la piste d?athl�tisme, du terrain de hockey sur gazon et de certains courts de tennis. Relocaliser les activit�s sportives sur l?hippodrome d?Auteuil se traduira par un allongement de la distance que les �l�ves des �tablissements scolaires du secteur auront � parcourir pour pratiquer les activit�s physiques et sportives. C?est l�, ind�niablement, un point faible du projet.

Nous avons �galement d?autres interrogations.

En premier lieu, le financement uniquement par Paris et donc le co�t impos� aux contribuables parisiens, alors que, de la voix m�me de son pr�sident, le Stade fran�ais est le club des Franciliens. On peut donc se demander pourquoi la Ville de Paris n?a pas demand� la contribution de la R�gion Ile-de-France ou de l?Etat.

En deuxi�me lieu, les surfaces commerciales. Pour assister � un match de rugby, il n?est pas n�cessaire de disposer de 7.800 m�tres carr�s de locaux commerciaux. Il y a, certes, besoin d?une boutique o� le club peut vendre ses produits d�riv�s, d?un restaurant, de buvettes et de surfaces r�serv�es � des associations sportives.

Enfin, le parking souterrain. Nous souhaitons qu?il soit exclusivement r�serv� aux riverains et ne soit pas un aspirateur � voitures qui incitera � l?utilisation de la voiture pour venir au stade, ce qui serait en contradiction avec les orientations du Plan de d�placements de Paris et du Plan climat.

Les �lus ?Verts? souhaitent donc qu?il y ait un redimensionnement � la baisse des surfaces commerciales, ainsi qu?une r�flexion sur leur destination et l?application de la d�marche de Haute Qualit� Environnementale, afin que ce stade r�ponde aux normes les plus exigeantes en la mati�re.

Nous avons adopt� un Plan climat ambitieux qui concerne tous les b�timents, et donc les b�timents neufs. Le nouveau stade de rugby doit �tre exemplaire sur le plan environnemental et �nerg�tique et viser les objectifs d?autosuffisance �nerg�tique, voire m�me d?�nergie positive.

A cet �gard, il devra aussi comporter beaucoup plus de panneaux photovolta�ques que ce qui a �t� pr�vu � l?origine.

En conclusion, Monsieur le Maire, nous sommes conscients que le projet de r�novation est d�j� entam� par le vote de la d�lib�ration de f�vrier dernier sur l?approbation du principe de d�molition partielle et de reconstruction du stade Jean Bouin. Par ailleurs, un jury a d�sign� un ma�tre d??uvre qui a pr�sent� un projet de nouveau stade. Revenir sur cette d�cision serait aujourd?hui revenir en arri�re. Le d�bat ne porte plus tant sur la localisation du futur stade, puisque ce d�bat a d�j� �t� tranch� par le vote de la d�lib�ration de f�vrier 2007.

N�anmoins, nous pouvons regretter, ainsi que le relevait l?Equipe Magazine en f�vrier 2007 - je cite - ?que la pol�mique autour de Jean Bouin d�montre surtout qu?en mati�re de stade, la Mairie de Paris n?a jamais adopt� qu?une seule ligne de conduite : le coup par coup, sans aucune vision?.

Comme en f�vrier dernier, les �lus ?Verts? auront donc libert� de vote sur ce projet.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur GOASGUEN, vous avez la parole.

M. Claude GOASGUEN. - Merci, Monsieur le Maire.

Premi�re chose que vous me permettrez de souligner, c?est qu?il s?agit d?un dossier de 100 millions d?euros avec les taxes et que le Maire de Paris n?est pas l� ! J?ai trouve tr�s curieux quand m�me que le Maire de Paris ne soit pas l� sur un dossier de ce genre.

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Vous avez une pleine page de tout le showbiz qui nous r�clame une attention soutenue � l?�gard de ce dossier, et le Maire de Paris n?est pas l� ! Ce n?est pas dans ses habitudes !

On ne comprend pas.

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur GOASGUEN, allez !

M. Claude GOASGUEN. - Si vous consid�rez que ce d�bat n?a pas d?importance, il faut le dire tout de suite !

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Si, si !

M. Claude GOASGUEN. - Mais alors, je ne comprends pas ! Parce que cela voudrait dire que l?ensemble des signataires du journal trouvent que c?est tr�s important et le Maire de Paris trouve que ce n?est pas important, puisqu?il n?est pas l�. Je ne comprends pas !

Mais ne vous inqui�tez pas, Monsieur MANO, je n?interpellerai pas le pr�sident Max ou le pr�sident Jacques ! Mon probl�me n?est pas l�. Mon probl�me n?est pas non plus de r�pondre au showbiz dans les journaux.

Mon probl�me n?est pas de d�fendre les riverains qui auraient �t� consult�s et qui ont tous �t� contre ce projet ! Ce n?est pas la question que je vais d�velopper aujourd?hui. De la m�me mani�re que je ne d�fendrai pas l?Ouest parisien, Boulogne et le 16e qui ont manifest� dans leur conseil d?arrondissement et dans le conseil municipal leur hostilit� au projet. L�, n?est pas la question.

Je voudrais simplement soulever quelques questions et notamment vous rappeler quels sont les probl�mes que vous �tes en train de cr�er.

Je voudrais vous dire que vous n?arriverez pas d?ailleurs � r�soudre les probl�mes que vous croyez. Enfin, je vous dirais qu?il y a des solutions alternatives pour bien d�noncer quelle est la nature vraie du projet.

Quel est en r�alit� le probl�me que vous avez cr�� ?

Lorsqu?il y a eu les Jeux Olympiques, il �tait question de cr�er un stade de hockey sur gazon de 15.000 places qui conservait les installations de Jean Bouin. Ce projet a �t� accept� par tous. Les Jeux Olympiques h�las, eux, n?ont pas re�u l?aval de la communaut� internationale.

Alors, ce projet qui conservait l?entit� Jean Bouin est devenu le projet que vous nous pr�sentez aujourd?hui. Or, ce projet est en train de susciter des questions multiples en cascade. Non seulement vous ne r�glerez pas ce projet, mais vous �tes en train d?en cr�er d?autres.

Pourquoi ? Parce qu?il est �vident que le probl�me du rugby est un probl�me essentiel, je reviendrai l�-dessus, mais que le probl�me de l?extension de Roland Garros devient d�sormais un probl�me prioritaire. Il est clair qu?en voulant r�soudre pr�alablement le probl�me de Jean Bouin sans concertation avec l?extension n�cessaire de Roland Garros, vous �tes en train de cr�er deux probl�mes qui se juxtaposent, auxquels vous venez d?en ajouter un troisi�me. Car comme il y a l?entit� scolaire qui se sert de Jean Bouin et du stade H�bert sur lequel on envisage de mettre Roland Garros, vous �tes en train de mettre compl�tement � l?ext�rieur du sport de proximit� 2.500 �l�ves pour Jean Bouin, 5.000 pour le stade H�bert.

Et alors, vous cr�ez le troisi�me probl�me, c?est celui de l?am�nagement de l?Hippodrome d?Auteuil, dont nous verrons devant la commission des sites qu?il sera tr�s difficile � d�fendre.

C?est-�-dire qu?en pr�tendant r�gler une question, vous en cr�ez trois. Sachant que vous avez �t� incapable en r�alit� de choisir les priorit�s. Donc j?ai �t� voir le Ministre des sports, dont vous vous servez souvent, pour lui demander v�ritablement quelle �tait selon lui la priorit�. Sa r�ponse est nette et lapidaire : la priorit�, c?est Roland Garros, Jean Bouin pourra attendre dans la perspective d?un r�am�nagement global. Bien. C?est le premier �l�ment.

Vous avez donc cr�� trois probl�mes suppl�mentaires et est-ce que vous avez r�solu le probl�me qui est pos� par le rugby � Jean Bouin ? Vous ne l?avez absolument pas r�solu.

J?ai eu l?occasion de le dire lors du d�bat pr�c�dent : en faisant 20.000 places, vous ne changez rigoureusement rien � la probl�matique du rugby � Jean Bouin.

En faisant 20.000 places, vous dites donner la possibilit� au Stade fran�ais de disputer 10 matchs par an. Actuellement, c?est exactement le m�me chiffre. C?est-�-dire que l?augmentation � 20.000 places ne change rien � la r�alit� actuelle, sauf qu?elle co�te 100 millions aux contribuables parisiens.

La r�alit�, c?est que la plupart des grandes �quipes de rugby n?ont pas besoin d�sormais d?un stade de 20.000 places, elles ont besoin d?un stade bien sup�rieur. C?est d?ailleurs ce que les grandes villes de rugby sont en train de faire : Toulouse en particulier, Grenoble, Toulon m�me, des villes qui ne sont pas actuellement en 1�re division.

Par cons�quent, votre projet de 20.000 places ne r�pond absolument pas aux besoins d?un Stade fran�ais qui jouera la plupart de ses matchs dans le Grand Stade et avec le succ�s que l?on conna�t et de plus pose quand m�me cette question sur laquelle je reviendrai : �tes-vous au courant qu?il y a un stade qui nous a co�t� tr�s cher et qui, actuellement, est vide qui s?appelle Charl�ty et que ce stade Charl�ty est tellement peu habitu� � jouer au rugby que le pr�sident Max, dont vous parliez tout � l?heure, envisageait, si on ne lui donnait pas Jean Bouin, d?y aller ?

Il faut dire que vraisemblablement, � l?�poque, c?�tait un stade o� on pouvait jouer au rugby et que maintenant, avec les courants d?air, on ne peut plus jouer au rugby au stade Charl�ty qui d?ailleurs, comme on me l?a dit tout � l?heure, est fait pour les sports individuels, sans doute pour le baby-foot ou le ping-pong ou le badminton mais certainement pas pour les jeux collectifs. Tout le monde sait bien s�r que la taille du stade Charl�ty ne correspond pas aux sports collectifs. Je passe.

Troisi�me �l�ment : y a-t-il des solutions alternatives ? Bien s�r qu?il y a des solutions alternatives si vous aviez voulu les chercher. Les solutions alternatives sont celles que toutes les grandes villes sportives sont en train de mettre en place. C?est-�-dire la possibilit� non pas de cr�er un stade pour une discipline mais si possible, d?utiliser les m�mes stades pour plusieurs disciplines.

Est-ce qu?on a envisag� la couverture du Parc des Princes ? Est-ce qu?on a envisag� la couverture de Jean Bouin qui pourrait �tre utile pour l?extension de Roland Garros ?

Est-ce qu?on va continuer sur ce dogme absurde de morceler le Bois de Boulogne par disciplines sportives ; chacun ayant son stade � lui, sans utiliser le stade de l?autre ?

Est-ce qu?on ne peut pas, par hasard, jouer au rugby de temps en temps sur un stade de foot ? On me dit non ; cela s?est fait � Marseille au moment de la Coupe du monde.

Est-ce que, par hasard, la couverture des stades serait � ce point inenvisageable qu?il faudrait ajouter comme cela dans tout le Bois de Boulogne des enclaves sportives suppl�mentaires sur le dos du contribuable parisien ?

Tout cela, vous comprenez, mes chers amis, montre qu?en r�alit� le projet n?a pas �t� suffisamment �tudi�. Donc je vous le dis tout net : quel est votre objectif ?

Moi, je respecte tout, je ne fais pas de pol�mique personnelle mais quelle est la r�alit� de votre probl�me ? En quoi le sport est-il concern� par les 8.000 m�tres carr�s de galerie commerciale qu?on veut ajouter � la structure sportive ?

En quoi est-ce que le sport est concern� par l?organisation probable - et je comprends que le showbiz ait sign� la p�tition de concerts ? Nous aurions 4 concerts par an au Parc des Princes, 4 concerts par an de plus � Jean Bouin, 4 concerts par an sans doute au stade H�bert qui serait couvert. Cela ne ferait que 12 concerts sur un espace qui fait entre 500 m�tres et 1.000 m�tres.

Je comprends que le showbiz s?int�resse au sport spectacle, mais tr�s franchement nous ne sommes pas l� pour faire plaisir au showbiz. Nous sommes l�, en r�alit�, pour d�battre de l?int�r�t g�n�ral. Donc les 100 millions en question que vous allez donner, ce sont les 100 millions qui sont donn�s au d�triment des sportifs, scolaires, universitaires. C?est au d�triment du contribuable parisien.

Et puisque vous parliez tout � l?heure de l?intrusion du priv�, je voudrais simplement vous dire qu?en face du stade Jean Bouin, il y a la piscine Molitor et que sur la piscine Molitor figurez-vous, Madame CAPELLE, savez-vous combien la Ville met d?argent ? Z�ro centime, Madame CAPELLE, parce que 100 millions sur Jean Bouin, cela se justifie mais que la piscine Molitor dont les scolaires ont besoin pour avoir des lignes que nous serons oblig�s de louer au priv�, la piscine Molitor, c?est z�ro centime et le stade, qui ne se justifie pas, c?est 100 millions.

Si vous trouvez v�ritablement que dans le premier cas de figure, les 100 millions des contribuables sont bien utilis�s et si vous pr�f�rez finalement - ce qui serait bien au fond, � gauche tout p�n�tre, m�me les bonnes id�es- qu?� la piscine Molitor, ce soit le secteur priv� qui le g�re au d�triment de la collectivit� parisienne, c?est bien. Continuez � faire ce que vous voulez, mais en r�alit� ne venez pas nous raconter que tout cela a quelque chose � voir avec le sport. Tout cela a quelque chose � voir avec le spectacle.

Faudra-t-il v�ritablement que sur 102 kilom�tres carr�s, on donne des enclaves de plus en plus nombreuses au sport spectacle, au d�triment du Bois de Boulogne qui est quand m�me encore un espace vert ? C?est cela la v�ritable question. C?est la raison pour laquelle, tant au conseil du 16e arrondissement qu?� la mairie de Boulogne et qu?ici, notre groupe votera contre la d�lib�ration.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et du Nouveau Centre et Ind�pendants).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident.- Merci.

Madame BAUD, vous avez la parole.

Mme Dominique BAUD. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, sans rajouter au d�bat, je voterai moi aussi contre ce projet de d�lib�ration.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � M. CHERKI et apr�s il y a des explications de vote.

M. Pascal CHERKI, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Comme on dit, on a d�j� eu ce d�bat, Monsieur GOASGUEN, sur le principe de faire un stade de rugby et il a d�j� �t� tranch� par la collectivit�. Je suis tr�s �tonn� qu?on revienne sur le fond du principe mais je vais vous r�pondre.

Je pense que vous avez un probl�me culturel avec le sport et je vais vous dire pourquoi. Vous avez un probl�me culturel avec le rugby et je suis �tonn� de voir un Toulonnais d?origine r�agir comme cela.

Je m?explique. La Ville de Paris compte un Op�ra, l?Op�ra Bastille. Elle compte un ancien Op�ra qui sert � la danse, Garnier. Elle va compter un auditorium � la Villette, qui va co�ter l?�quivalent du stade de rugby. Elle compte plusieurs th��tres et je m?en r�jouis. Qu?il y ait des lieux d�di�s � des pratiques artistiques qui sont diff�rentes, tout le monde trouve cela normal.

En revanche, d�s qu?on est dans le sport, que vous appelez vous-m�me sport-spectacle, qu?il y ait un lieu d�di� au rugby, un lieu d�di� au football, un lieu d�di� � l?athl�tisme, cela devient de l?h�r�sie.

Et c?est m�prisant ce que vous dites par rapport au ping-pong. La salle de tennis de table est � Carpentier.

Mais, je vois que, l�, il y a un probl�me culturel que vous avez par rapport � la pratique sportive qui ne r�pond peut-�tre pas � certains crit�res de distinction que vous avez par rapport � un certain nombre d?activit�s sociales.

Nous avons d�j� eu ce d�bat et, d?une certaine mani�re, cela ne m?�tonne pas que vous soyez repr�sentant d?une fraction un peu r�actionnaire, d?un spectre de la bourgeoisie parisienne qui, dans sa composition, heureusement, est capable de se trouver d?autres repr�sentants que la caricature que vous renvoyez d?elle, Monsieur GOASGUEN, par votre propre comportement.

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et du Nouveau Centre et Ind�pendants).

Je vais en venir maintenant � un certain nombre de questions qui ont �t� soulev�es.

L?investissement. Oui, la Ville assume. Mais, Monsieur GOASGUEN, vous savez tr�s bien qu?il y a des investissements que la Ville amortit et des investissements que la Ville n?amortit pas.

Quand on construit une piscine dans l?Est parisien, comme, par exemple, Belleville, qui nous co�te 22 ou 23 millions d?euros, on ne l?amortira jamais, pour une raison simple, c?est que le co�t d?exploitation de la piscine sera toujours d�ficitaire et ne sera pas couvert par la redevance des usagers. Sinon, nous aurions des prix d?acc�s � la piscine qui seraient des prix de s�lection sociale. Donc, c?est financ� par l?imp�t des Parisiens, � travers le budget. Et nous l?assumons ; cela s?appelle le service public.

Faut-il, dans le cadre d?un stade de rugby, consid�rer que la Ville doit investir sans r�fl�chir � l?amortissement de son investissement ? Comme on est dans le domaine du sport-spectacle, je ne le pense pas et le Maire de Paris non plus. C?est pour cela - et je vais aller au fond de cette question -, que nous avons choisi d?agir ainsi.

Nous serions, aujourd?hui, � nous poser la question de la construction d?un stade de football. Nous dirions que l?intensit� capitalistique qu?il y a autour du football fait qu?actuellement les clubs de football professionnels peuvent lever par eux-m�mes les fonds pour construire des stades dont les co�ts sont largement sup�rieurs aux 86 millions d?euros.

Il se trouve qu?aujourd?hui le rugby n?est pas en mesure de le faire. Peut-�tre que, dans quinze ans, certaines villes qui n?ont pas encore de stade de rugby seront en mesure de le faire, mais il se trouve qu?au moment o� la question se pose � Paris le rugby n?est pas en mesure de le faire.

M. GUAZZINI n?est pas en mesure, aujourd?hui, de solliciter, aupr�s d?une banque, un emprunt de 86 millions d?euros.

La question se pose pour la collectivit�. Si nous estimons que le d�veloppement du rugby � Paris, et du rugby professionnel, a une utilit� - et nous l?assumons, cela a une utilit� -, prouvons-nous � ce moment-l� qu?une collectivit� publique peut venir en soutien d?un investissement qu?elle amortira.

Nous jouons notre r�le. Je ne vois pas pourquoi nous ne serions pas, � un moment donn�, l� pour aider les activit�s sportives ou autres qui contribuent, premi�rement, au rayonnement de la Ville de Paris et, deuxi�mement, � son attractivit�.

Le rugby � Paris, aujourd?hui, contribue � l?attractivit� de la Ville de Paris. Et nous l?assumons. Nous n?avons aucun probl�me culturel avec ce que fait M. GUAZZINI et ce que fait le Stade fran�ais dans le d�veloppement de la pratique du rugby professionnel. Nous sommes � 100 % d?accord avec l?�thique qui est d�velopp�e par ce club de rugby.

Par cons�quent, nous estimons tout � fait normal de venir en soutien. Mais on ne construit pas une piscine, on construit un stade dans lequel une �quipe professionnelle viendra.

Nous r�fl�chissons � la mani�re d?amortir le bien que nous, Ville de Paris, allons construire et qui sera notre propri�t�. Comment l?amortirons-nous, Monsieur GOASGUEN ? C?est d?abord un bien qui co�tera 86 millions d?euros et non pas 100 millions d?euros. Je vous rappelle, Monsieur GOASGUEN, que nous r�cup�rons la T.V.A. Peut-�tre qu?un jour ce Gouvernement ne permettra m�me plus aux collectivit�s locales de r�cup�rer la T.V.A., mais, pour l?instant, c?est toujours le cas, nous la r�cup�rons.

Nous raisonnons en co�t T.T.C., mais nous savons que nous r�cup�rons la T.V.A. et cela co�tera donc 86 millions d?euros.

Bien �videmment, il y aura des locaux d?activit�. Cela contribue � l?amortissement. J?entends ce que dit M. BARIANI et je suis d?accord avec lui, il n?est pas obligatoire que ce soit des commerces. Cela peut �tre aussi de l?activit� �conomique, pas forc�ment commerciale. Je suis ouvert aux suggestions. Nous allons approfondir et affiner cette question. Je sais que d?autres l?ont pos�e, notamment le groupe ?Les Verts?. Il n?y a pas de difficult�s � travailler sur ce point.

Toutefois, cela contribuera � l?amortissement, comme la redevance que versera le club. Je vous rappelle en effet que la r�glementation, le droit public en vigueur impose aux collectivit�s locales de percevoir une redevance et le club professionnel versera une redevance qui sera communiqu�e � la Ville de Paris puisque nous serons amen�s � avoir un mode d?exploitation de ce stade dans lequel le club sera un �l�ment central.

J?en viens � la destination : 10 matchs de rugby par an. Mais, Monsieur GOASGUEN, vous ne suivez pas les d�bats au Conseil de Paris.

Depuis le d�but, nous avons dit que nous faisions une Maison du Rugby. Je tiens � votre disposition une copie du courrier du Pr�sident de la F�d�ration fran�aise de Rugby, copie du courrier du Pr�sident de la F�d�ration fran�aise de Rugby � XIII, copie des courriers adress�s par les clubs parisiens, copie des lettres de soutien re�ues par le comit� Ile-de-France de rugby.

C?est la Maison du Rugby et de tous les rugbys parisiens que nous allons faire. Pour le rugby � VII, pour le rugby � XIII, pour le rugby scolaire. Bien s�r, il y aura des matchs, mais il n?y aura pas que des matchs.

Et j?en viens � une interpellation de M. BARIANI. Je le rassure, il n?est pas du tout pr�vu qu?il y ait des concerts � cet endroit. Il n?y aura pas de concerts sur le stade Jean Bouin.

En revanche, vous admettrez que lors des matchs, il existe cette dimension de f�te que M. GUAZZINI sait initier � l?occasion de ces matchs.

J?en viens � la question des financements, pour r�pondre � M. NAJDOVSKI qui demandait, tout � l?heure, pourquoi on n?avait pas sollicit� la R�gion. C?est volontairement qu?on ne l?a pas fait. Nous avons sollicit� la R�gion pour contribuer au financement de la piscine d?Aubervilliers. Il y a l� une priorit�?

Deuxi�mement, la R�gion, je pr�f�re la solliciter pour qu?elle nous aide � couvrir les portions de p�riph�rique quand l?Etat se d�sengage ; pour qu?elle nous aide � faire des logements sociaux et pour qu?elle nous aide � faire le tramway !

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

L�, nous n?avons pas besoin de la R�gion pour faire le stade de rugby. Nous sommes capables de l?amortir sur vingt � trente ans. Je n?irai pas solliciter la R�gion pour tout et le reste !

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et du Nouveau Centre et Ind�pendants).

Mais, Molitor, cela se fera ! C?est vous qui n?avez pas fait Molitor ! C?est nous qui le ferons ! Et vous verrez que les scolaires iront se baigner � Molitor.

Je voudrais tordre le cou � une id�e que vous avez propag�e aupr�s des scolaires parce que j?ai re�u les associations de parents d?�l�ves de Claude Bernard, de La Fontaine?

M. Claude GOASGUEN. - Ils sont d?accord avec vous.

M. Pascal CHERKI, adjoint, rapporteur. - De Claude Bernard, de La Fontaine et de Jean-Baptiste Say.

Au d�but, ils n?�taient pas contents, je le reconnais. Par rapport � la concertation.

Je leur ai dit la chose suivante : nous sommes respectueux des mairies d?arrondissement et des arrondissements.

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et du Nouveau Centre et Ind�pendants).

Nous consid�rons que nous n?avons pas � passer pardessus les mairies d?arrondissement, mais je ne l?ai pas fait, moi ! Vous passez par-dessus. C?est vous qui �tes �lus par les Parisiennes et les Parisiens dans vos arrondissements !

Plut�t qu?organiser la concertation - et moi je serais venu et je suis pr�t � venir, pas de probl�me? Vous avez pr�f�r� organiser la d�sinformation et la panique. C?est normal qu?au d�but les associations de parents d?�l�ves aient �t� paniqu�es.

Mais aussi la P.E.P., les deux. Je les ai re�ues avec la Directrice de la Jeunesse et des Sports, pendant deux heures, et, une fois que nous avons pass� l?obstacle de la concertation et que nous avons discut� du contenu du projet, de quoi me suis-je rendu compte ?

Pour La Fontaine et Jean-Baptiste Say, cela ne change rien. Ils seront � la m�me distance que pour Jean Bouin. Ce sera plus long pour Claude Bernard.

Mais, comme dans le projet d?am�nagement de l?hippodrome d?Auteuil, que vous avez vot� en Conseil d?administration, il est pr�vu que l?entr�e se fasse, des trois entr�es? L?entr�e que nous avons choisie, le souterrain, est la plus proche? Quand nous avons fourni cette r�ponse aux parents, ils ont �t� satisfaits et ils ont simplement �mis des craintes quant � la travers�e de la porte d?Auteuil parce que c?est un carrefour. Nous avons dit que nous �tions pr�ts � �tudier avec eux et la mairie d?arrondissement, si elle est dispos�e � entrer dans cette dynamique, les mesures de s�curisation des travers�s du carrefour pour les enfants. Il n?y a pas de souci l�-dessus. Nous en avons discut�.

J?en viens � la troisi�me interpellation de M. BARIANI, nous leur avons dit et je le redis solennellement suite � votre interpellation et � celle d?autres groupes, que les travaux de Jean Bouin ne commenceront que quand les travaux d?Auteuil seront termin�s. Nous ne commencerons pas la d�molition de la piste reconstitu�e.

Oui, vous pourrez y aller ! Il n?y a pas de souci.

J?en terminerai d�finitivement par la question du parking et du HQE. Monsieur NAJDOVSKI, vous avez raison, notre volont� n?est pas d?inciter les gens, les spectateurs � venir en voiture. C?est pour cela que le ratio de place que nous avons fait est faible. Cinq cents places de parking pour un stade de 20.000 places, si nous appliquions les m�mes ratios qu?au Stade de France, nous serions � 1.300 � 1.400 voir 1.500 places. Et le choix que nous avons fait, parce que nous ne d�sesp�rons pas qu?un jour le tramway aille jusqu?� la Porte d?Auteuil, est de favoriser les transports en communs.

Ceci dit, ce parking peut servir aussi lors des matchs de football. Il peut ne pas servir que pour les matchs de rugby. Il y a un besoin puisque nous avons fait le choix de restituer une partie de l?ancien terrain Guillebot pour le transformer en espace vert, en accord avec la mairie de Boulogne. C?est aussi une n�cessit� d?avoir un nombre de place de parking limit�. Et je vous dis que les ratios du parking sont vraiment inf�rieurs � ceux que nous avons au Stade de France.

Il y a besoin de faire quant � HQE, tout � fait. Cela faisait partie du projet. Votre coll�gue V�ronique DUBARRY a fait de tr�s utiles suggestions lors du jury d?architecture, notamment sur les cellules photovolta�ques et le toit, ce qui �tait une des options possibles et nous sommes tout � fait dispos�s � approfondir cette d�marche � laquelle je vous sais comme nous tr�s attach�s et tr�s vigilants.

Voil� ce que je voulais vous dire, mes chers coll�gues. Je vous invite � voter ce stade. Je vous le dis, Monsieur GOASGUEN, je trouve regrettable que votre formation politique ne le fasse pas. Et vous pouvez essayer d?interpr�ter les propos du Ministre des Sports. Mais, Monsieur GOASGUEN, la diff�rence entre vous et moi, c?est que moi je vais aux matchs de rugby. Bernard LAPORTE y va souvent et nous avons de fr�quentes discussions sur ce dossier. Sa pens�e, il l?a exprim�e tr�s clairement dans l?�quipe, il l?a redit et vous pouvez aujourd?hui vous parer de propos dont je n?ai pas la mat�rialisation.

Je peux vous dire qu?aujourd?hui, et j?ai l?honn�tet� de le reconna�tre, le Gouvernement, en la personne du Ministre des Sports, soutient ce projet, en comprend la n�cessit�. Je trouve donc regrettable, alors que je sens qu?il y a malgr� des nuances et des interrogations l�gitimes plut�t un consensus de cette assembl�e vers ce projet, que l?U.M.P. Paris, Monsieur GOASGUEN, je vous le dit, pour des raisons qui sont r�actionnaires et r�trogrades et vraiment incompr�hensible aujourd?hui, soit la seule formation � d�fendre des int�r�ts �troits, �go�stes et � refuser de voter ce projet !

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci. J?ai trois explications de vote.

Madame de SARNEZ, vous avez la parole.

Mme Marielle de SARNEZ. - Merci beaucoup.

Je voudrais d?abord remercier Pascal CHERKI d?avoir r�pondu favorablement aux justes interrogations de Didier BARIANI, tant sur la question de la zone d?activit� �conomique que sur la question cruciale pour lui des concerts, que sur la question �galement importante pour lui du calendrier des travaux. Nous en prenons acte et nous vous en remercions.

Je veux vous dire ici une chose simple. Nous allons, au Mouvement D�mocrate, voter pour le projet de r�novation du stade de rugby Jean Bouin, parce que nous pensons que Paris doit �videmment avoir son stade de rugby. Parce que ce sport porte des valeurs que nous appr�cions. C?est un sport convivial, chaleureux, c?est un sport d?�quipe, c?est un sport collectif, bien loin des valeurs du spectacle et de l?argent, ce qui par les temps qui courent fait du bien. Et ce n?est d?ailleurs pas un hasard si les tribunes des matchs de rugby sont plus respectueuses que d?autres tribunes. C?est en m�me temps un sport authentiquement et profond�ment populaire.

Pour nous, pour le Mouvement D�mocrate, il est clair que le public parisien a le droit d?avoir acc�s � un vrai stade de rugby. C?est pourquoi, c?est avec plaisir que nous voterons pour que Paris ait enfin le stade de rugby que les Parisiens amateurs et amoureux de rugby m�ritent.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs du groupe MoDem).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur VUILLERMOZ, vous avez la parole.

M. Jean VUILLERMOZ. - Tr�s rapidement, comme je n?habite pas le 16e arrondissement, j?ai entendu les critiques des riverains et du collectif de d�fense de Jean Bouin. Je dois dire qu?ils ne m?ont pas convaincu et j?ai retrouv� d?ailleurs dans les propos de M. GOASGUEN, en gros ce que dit le collectif de d�fense de Jean Bouin.

Pourquoi ne m?ont-ils pas convaincu ? C?est tout simple : quand je regarde un match national ou international du stade fran�ais, que je le regarde � la t�l�vision ou que je sois sur le stade, j?ai honte. Tout simplement, j?ai honte. Et je n?ai pas honte pour le stade fran�ais mais pour Paris, parce que le stade fran�ais repr�sente Paris. Et quand on voit ce stade � la t�l�vision et qu?au niveau international ces matchs sont retransmis en Angleterre, ailleurs, partout dans le monde, j?ai honte et j?ai honte pour Paris.

Donc, il faut donc aller tr�s vite, il faut faire tr�s vite un autre stade et un stade d�cent pour le stade fran�ais pour que le rugby � Paris ait sa place et toute sa place, comme cela devrait l?�tre depuis d�j� tr�s longtemps, et c?est dommage que cela n?ait pas �t� fait avant.� Ne prenons pas de retard, tout le reste peut se r�gler. J?ai entendu Pascal CHERKI, tout le reste peut se r�gler dans la discussion et la n�gociation.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur POZZO-DI-BORGO, vous avez la parole.

M. Yves POZZO-DI-BORGO. - Monsieur le Maire, depuis le d�but de votre mandature, votre vision de la politique sportive � Paris a �t� essentiellement influenc�e et aid�e par l?objectif des Jeux Olympiques. Nous ne les avons pas eus et manifestement ce jour-l�, � la suite de cet �chec, nous avons vu que le roi �tait nu, que derri�re tout cela il n?y avait plus de vision. Que constatons-nous depuis ce jour ? Qu?il y a une politique au coup par coup, tr�s influenc�e par une vision m�diatique des choses, je ne parlerai pas du Racing ou d?autres.

Tout se fait vraiment au coup par coup par influence ext�rieure. Votre vision semble compl�tement d�pendante des forces m�diatiques. Je ne prendrai qu?un exemple : au Racing, � l?�poque, nous avions des gens ais�s, qui finan�aient un club sportif pour aider des gens aid�s. Je ne prendrai que l?exemple du b�timent de la rue Ebl� o� � l?�poque, gr�ce aux cotisations des membres ais�s, le Racing de la rue Ebl� pouvait accueillir des associations sportives et les scolaires.

Qu?est-ce que nous constatons depuis ? Depuis, nous constatons que la Ville loue � prix d?or des cr�neaux horaires au Racing pour accueillir des scolaires. C?est la raison pour laquelle, Monsieur le Maire, nous voterons contre ce projet. Pour deux raisons, la premi�re est que nous ne voyons pas de vision sportive sur Paris et la deuxi�me est que nous nous demandons si le Maire de Paris sait qu?il existe � Paris des jeunes scolaires, des habitants qui veulent pratiquer le sport et nous ne voyons pas v�ritablement de politique pour eux.

Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur GOASGUEN, vous avez la parole.

M. Claude GOASGUEN. - Merci. Mon explication de vote sera rapide.

Permettez-moi de souligner que l?absence du Maire de Paris me choque.

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

L?absence du Maire de Paris sur un dossier qui d�passera sans doute, Monsieur CHERKI, les 100 millions d?euros - ce sera not� au proc�s-verbal - est absolument regrettable.

J?ai entendu ce qu?a dit M. CHERKI, avec un peu d?outrance, sa carri�re sportive m?impressionne, mais enfin qu?il ne consid�re pas que les autres se tra�nent devant les postes de t�l�vision toute leur existence en pensant qu?il faut avoir une vision � l?ext�rieur du sport. C?est un peu l�ger, surtout dans le domaine du rugby, Monsieur CHERKI, je crois que nous pourrons avoir une explication dessus, mais je n?ai pas de le�on � recevoir de vous.

J?ai pratiqu� le rugby � un tr�s bon niveau et tr�s franchement cela m?a beaucoup amus� de vous entendre.

J?ai d�fendu dans cette affaire l?int�r�t g�n�ral, je vais vous rappeler que l?int�r�t g�n�ral est une notion tr�s pr�cise en droit administratif. L?int�r�t g�n�ral signifie qu?il faudra expliquer devant les tribunaux administratifs qui seront saisis en quoi les 100 millions d?euros de cadeaux faits dans cette affaire sont conformes � l?int�r�t g�n�ral au sens du droit fran�ais.

Mes chers amis, je vais voter contre cette d�lib�ration mais je vous dit tout net : le stade Jean Bouin dont vous r�vez ne verra pas le jour, il ne verra pas le jour parce qu?il y a dans ce dossier un tissu de probl�mes juridiques et financiers inextricables.

Nous voterons donc sans ambigu�t� contre ce mauvais projet.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur BLOCHE, vous avez la parole.

M. Patrick BLOCHE. - Le groupe socialiste radical de gauche s?est exprim� tr�s largement. Pascal CHERKI a �t� notamment tr�s talentueux pour dire combien ce projet �tait pour nous enthousiasmant.

Si je prends la parole rapidement dans cette explication de vote, c?est parce que j?�coute toujours avec beaucoup d?attention Claude GOASGUEN et je suis tr�s surpris qu?il fasse r�f�rence � des arguments de nature juridique qui pour moi sont vraiment un �l�ment d?interrogation profonde.

Le fait que Paris ait besoin d?un stade de rugby et que cela nous am�ne � voter ce projet d?am�nagement de Jean Bouin, que la Ville de Paris souhaite amener dans ce cadre apporter une contribution financi�re, en quoi cela ne serait pas de l?int�r�t g�n�ral ?

Vraiment, je ne vois pas en quoi un int�r�t particulier serait servi dans cette affaire puisque c?est exactement le lien que Paris entretient avec ce sport, avec toutes les Parisiennes et tous les Parisiens qui aiment le rugby - ils sont de plus en plus nombreux - et avec cette �quipe de champions qui fait notre fiert�.

Deuxi�me observation, je ne saurai �tre plus long, c?est de m?�tonner aussi que l?intervenant principal du groupe U.M.P. ait �t� Claude GOASGUEN et que celui qui a fait l?explication de vote pour le groupe U.M.P. ait �t� une seconde fois Claude GOASGUEN comme si cette affaire �tait en fin de compte tr�s li�e au lieu d?implantation du stade Jean Bouin dans le 16e arrondissement, avec des �lections municipales dans trois mois.

Monsieur GOASGUEN, nous aurions aim� justement que votre Pr�sidente de groupe, au nom de l?int�r�t de Paris, qui, d?apr�s ce qu?elle dit, est au c?ur de ses pr�occupations, assume cette explication de vote que j?assume au nom du groupe socialiste.

Je suis dans l?id�e quelque part qu?elle est g�n�e par votre lobbying avant tout mu par des int�r�ts tr�s localistes et je pense qu?en cette affaire, le groupe U.M.P. ne d�fend pas l?int�r�t g�n�ral qui est celui d?avoir un grand stade de rugby � Paris, par contre le groupe socialiste et la majorit� municipale dans sa grande majorit� seront amen�s � voter ce projet de d�lib�ration.

Oui, il faut un stade de rugby � Paris.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. -

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 376.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DPA 376).

Décembre 2007
Débat
Conseil municipal
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