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2008, DASES 580 G - Signature d'un avenant n° 1 à la convention passée avec l'association "Emmaüs" (1er), relative au renforcement des maraudes dans le nord-est de Paris. - Signature d'une convention pluriannuelle avec l'association "Aurore" (15e), pour la mise en place de maraudes dans le sud-ouest. - Montant total : 343.060 euros.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DASES 580 G. Il s'agit d'une part de la signature d'un avenant n� 1 � la convention pass�e avec l'association "Emma�s" situ�e dans le 1er arrondissement, relatif au renforcement des maraudes dans le Nord-est de Paris, d'autre part de la signature d'une convention pluriannuelle avec l'association "Aurore" dans le 15e arrondissement.

Le montant est de 343.060 euros.

Mme Pauline VERON interroge Mme TROSTIANSKY. Je lui donne la parole.

Mme Pauline VERON. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

J'interviens � propos de ce projet de d�lib�ration tout en �voquant �galement le projet de d�lib�ration DASES 583 G.

Bien que la prise en charge des personnes sans domicile fixe rel�ve de la comp�tence de l'Etat, le D�partement de Paris depuis 2001 intervient de fa�on significative en compl�ment afin d?am�liorer le dispositif d'urgence sociale parisien.

Par le projet de d�lib�ration DASES 580 G qui vise � renforcer les activit�s de maraude d?"Emma�s" et de l'association "Aurore" mais aussi par le projet de d�lib�ration DASES 583 G qui a pour objet le financement de l'action en direction des personnes sans domicile fixe qui vivent dans le bois de Vincennes, le D�partement de Paris r�affirme son engagement mais aussi sa volont� de mettre en ?uvre une politique respectueuse de ces Parisiennes et Parisiens qui vivent dans la rue.

Respectueuse car il s?agit � travers les maraudes de les rep�rer et d'aller � leur rencontre, de permettre un travail dans la dur�e visant � garantir leur acc�s � une prise en charge sociale et sanitaire, � un mode d'habitat d�cent adapt� � leurs besoins, tout � l'inverse de la solution propos�e par le Chef de l'Etat de mise � l'abri d'autorit� des personnes sans domicile.

Nous avons grand besoin de ces personnels qui, chaque nuit, vont � la rencontre de ces personnes, cr�ent du lien et donc de la confiance qui peut ensuite �ventuellement permettre de trouver une solution d'h�bergement qui convient.

Gr�ce � la convention sign�e avec "Emma�s" en 2007, des maraudes ont pu �tre mises en place dans plusieurs arrondissements et notamment dans le 9e arrondissement.

Je me r�jouis que ce projet de d�lib�ration permette l?extension des maraudes � d'autres arrondissements quand je vois le travail qui a pu �tre fait, notamment dans le 9e arrondissement, depuis un an.

En effet, pour les raisons que je viens d'�voquer, ces maraudes sont indispensables ainsi que le dispositif de suivi social sp�cifique pr�vu pour les personnes campant dans le bois de Vincennes que la Ville met en ?uvre sans attendre d'ailleurs de savoir si l'Etat y participera.

Au moment o� nous nous appr�tons � voter ce projet de d�lib�ration, je souhaitais intervenir car je ne peux pas m'emp�cher de penser � une personne sans domicile fixe, Francis, qui nous a quitt�s r�cemment.

Francis a v�cu dans le 9e arrondissement, dans la rue, pendant plusieurs ann�es. Il �tait bien connu des associations, des habitants du 9e arrondissement, de la Mairie, mais il avait refus� plusieurs propositions de prise en charge qui ne pouvaient �tre satisfaisantes pour lui, car il ne s'agissait que d?h�bergement d'urgence.

Il avait d�cid� d'aller vivre dans le bois de Vincennes.

Face � l?urgence sociale et � la souffrance humaine, nous n?avons pas le droit de nous contenter d?effets d?annonce et de fausses solutions.

La Ville, � travers les personnels de la D.A.S.E.S. et de la D.P.P. mais aussi par les conventions qu'elle signe avec les associations qui connaissent parfaitement le terrain, propose des solutions concr�tes et le plus possible en ad�quation avec les probl�mes humains pos�s.

A l'occasion de ce projet de d�lib�ration, je voulais aussi rappeler qu'il �tait temps que l'Etat s'engage v�ritablement et cesse de d�l�guer la gestion d'urgence uniquement au milieu associatif.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame VERON.

Je donne la parole � Mme TROSTIANSKY.

Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Monsieur le Pr�sident, le financement des maraudes participe � l'�norme effort engag� par Paris envers les personnes les plus d�munies.

La question des personnes sans domicile a �t� �voqu�e � plusieurs reprises durant ce Conseil et je note avec satisfaction que nos coll�gues de droite y sont tr�s sensibles. Je pense donc qu'ils ne manqueront pas d'interpeller le Gouvernement � ce sujet, ce qui nous permettrait tr�s certainement d'obtenir plus rapidement des financements sur l'ensemble des projets d?h�bergement sur lesquels nous travaillons avec les associations.

Pour revenir aux maraudes, je tiens vraiment � souligner le r�le fondamental jou� par les associations et les institutions qui, � pied ou en voiture, vont inlassablement au-devant des personnes � la rue en ne leur proposant pas simplement une boisson chaude ou une couverture, mais surtout un accompagnement, ce qui aboutit � une prise en charge sociale et sanitaire.

Nous sommes, Monsieur le Pr�sident, tr�s souvent interpell�s par des riverains ou des �lus qui nous signalent des personnes isol�es ou en groupes qui vivent dans la rue. Il est extr�mement rare qu'elles ne soient pas connues des maraudeurs.

J?ai fait des maraudes avec notamment la DPP et la BAPSA et je peux vous certifier que leur connaissance de chaque homme ou de chaque femme rencontr�s est remarquable.

Ce projet de d�lib�ration a pour objet de renforcer les maraudes dans les arrondissements o� nous avons constat� de nouveaux besoins dus � l'arriv�e, par exemple, de nouvelles populations.

Comme l?a dit Mme VERON, nous avons d�cid� de financer une �quipe suppl�mentaire d?"Emma�s", de mani�re que les 9e, 10e, 18e et 19e arrondissements, o� l?association intervient d�j�, soient encore mieux couverts.

Dans le 9e arrondissement, "Emma�s" effectue des maraudes plusieurs fois par semaine, en journ�e et en soir�e, notamment autour de la gare Saint-Lazare et sur les boulevards. Mais aussi il y a d'autres �quipes qui interviennent : la DPP, la BAPSA, le Recueil social, la Croix-Rouge, le Secours populaire et "Atoll 75".

Les �quipes d?"Aurore", quant � elles, interviendront sur le Sud-ouest de Paris, avec une attention toute particuli�re port�e au bois de Boulogne.

Mme VERON a �galement �voqu� le bois de Vincennes. Nous avons d�s cet �t� travaill� sur la mise en place d'une mission adapt�e aux sp�cificit�s des personnes y vivant, en compl�ment des maraudes d�j� existantes. La MOUS, ma�trise d'?uvre urbaine et sociale, que nous avons confi�e � "Emma�s", s'est organis�e tr�s rapidement. Elle a pour mission un suivi tr�s personnalis� des habitants de longue date du bois et a d'ores et d�j� permis le d�part de trois personnes vers des h�bergements, leur assurant ainsi une bonne prise en charge. Chaque personne suivie fera l'objet d'un diagnostic pr�cis et se verra proposer des solutions adapt�es � sa situation.

Ce projet de d�lib�ration que nous allons voter, tout comme ceux portant sur la cr�ation de nouveaux �tablissements d'accueil ou encore sur le kiosque destin� aux exil�s, prouve encore une fois de plus l?engagement sans faille de notre Municipalit� dans la lutte contre l'exclusion.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame TROSTIANSKY.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 580 G.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, DASES 580 G).

Décembre 2008
Débat
Conseil général
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