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Vœu relatif au projet de construction d'un réacteur nucléaire de type EPR.



D�lib�ration affich�e � l'H�tel-de-Ville
et transmise au repr�sentant de l'Etat le 1er juin 2004.
Re�ue par le repr�sentant de l'Etat le 1er juin 2004.

Le Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil municipal,
A l'occasion de l'ouverture du d�bat d'orientation �nerg�tique de la France le 15 avril dernier � l'Assembl�e Nationale, le Ministre de l'�conomie et des finances Nicolas Sarkozy a confirm� la construction d'un r�acteur nucl�aire de type EPR (european pressurised water reactor).
Etant donn� les cons�quences que pourrait avoir ce choix, aussi bien sur les plans �nerg�tique, financier, environnemental, social, pour les citoyens de notre pays et de notre ville, nous sommes oppos�s � ce projet, qui entre en contradiction avec les orientations choisies par notre municipalit� en mati�re d'�nergie.
La construction de ce r�acteur de 3e g�n�ration est justifi�e par le gouvernement pour r�pondre � une augmentation des besoins �nerg�tiques fond�e sur une pr�vision de croissance de 25 % de la production de richesses d'ici dix ans. D'autre part, les arguments avanc�s en faveur de ce mode de production d'�nergie sont une am�lioration de la s�curit� du syst�me, un co�t moindre et un moyen de lutter contre le r�chauffement climatique.
Sur le premier point, nous rappelons que l'ensemble des r�flexions sur le d�veloppement soutenable aboutissent � la n�cessit� d'une analyse en termes de ressources et non seulement en termes de besoins. "Si l'humanit� enti�re se comportait comme les pays du Nord, il faudrait deux plan�tes suppl�mentaires pour faire face aux besoins" d�clarait le Pr�sident Chirac au sommet mondial de Johannesbourg. Dans cette perspective, la ma�trise de la consommation d'�nergie et la lutte contre le gaspillage �nerg�tique sont un axe essentiel d'une politique �nerg�tique soutenable.
Forte de cette priorit�, la municipalit� parisienne s'est engag�e depuis mars 2001 dans une politique volontariste de r�duction de sa consommation en �nergie. La d�marche de ma�trise de la demande en �lectricit� lui permettra de r�duire de 20 % sa consommation sur de nombreux sites, ce qui montre qu'un fort potentiel d'�conomie existe au niveau d'une Ville comme Paris. Des d�marches sont �galement engag�es pour une ma�trise de l'�nergie au niveau de l'habitat parisien.
Par ailleurs, les arguments en faveur de ce mode de production �lectrique sont contestables. Hormis la question de l'obsolescence de cette technologie mise en avant par beaucoup, la s�curit� n'est pas am�lior�e de mani�re notable et le probl�me des d�chets radioactifs continue de se poser (le probl�me est aggrav� par le recours accru au combustible Mox).
Au moment o� nous c�l�brons le 18�me anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, ce risque nucl�aire p�serait sur les parisiens d�j� directement menac�s par la centrale de Nogent-sur-Seine- notamment si le site de Penly, proche de notre r�gion et sous les vents dominants, devait �tre retenu. Le co�t (3 milliards d'euros pour la construction du prototype) est �norme si l'on pense aux quelques milliers d'euros allou�s aux �nergies renouvelables, qui en France restent marginales, contrairement � bon nombre de pays europ�ens dont l'Allemagne, la Belgique ou la Grande-Bretagne qui ont choisi la sortie du nucl�aire au profit des �nergies renouvelables. Associ�es � l'�norme gisement que constitue la ma�trise de consommation d'�nergie, ce sont elles qui peuvent ralentir efficacement le r�chauffement climatique.
Aussi, sur proposition des �luEs du groupe Les Verts, le Conseil de Paris

Emet le v?u :

Que le Maire de Paris transmette au gouvernement l'opposition de l'assembl�e au projet de construction de r�acteurs nucl�aires de type EPR.

Mai 2004
Déliberation
2004 V. 98
Conseil municipal
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