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27 - 1996, CL 280 - Réalisation par la S.E.M.I.D.E.P. d'un programme de construction comprenant 120 logements locatifs, dont 52 P.L.A. et 68 P.C.L., 12 ateliers d'artistes, des commerces et des locaux d'activités situé dans la Z.A.C. " Manin-Jaurès " lots D-E et E (19e). - Fixation définitive du montant de la participation financière de la Ville de Paris.



M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration CL 280.
La parole est � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET.- Monsieur le Maire, ce projet fait r�appara�tre la pratique des avenants. La g�n�rosit� de la Ville est sollicit�e en raison d'un d�passement du co�t des travaux chiffr� par la S.E.M.I.D.E.P. � 672.976 F.
L'�quilibre financier de l'op�ration serait compromis pour les raisons suivantes : on peut constater en ce qui concerne le poste des recettes un accroissement de 672.976 F d� au d�passement des travaux. Les explications qui nous sont fournies sont les suivantes : une voie pompier aurait �t� am�nag�e pour 417.927 F, un syst�me de t�l�surveillance pour 36.550 F et un syst�me d'alarme incendie pour la somme de 64.951 F.
Lorsqu'on additionne les trois postes que je viens d'�num�rer, on aboutit � la somme de 519.428 F. Il y a donc 153.548 F de travaux pour lesquels nous n'avons aucune justification, alors que la S.E.M.I.D.E.P. a pris soin de justifier des postes de 36.000 F. Pour les 150.000 F, nous sommes dans le brouillard le plus complet.
En ce qui concerne les recettes, on a accord� un pr�t conventionn� locatif � la S.E.M.I.D.E.P. Mais sur ce pr�t de 25.510.000 F, elle n'a utilis� que 24.010.000 F. La question est la m�me que pour les avenants pr�c�dents : pourquoi la S.E.M.I.D.E.P. n'a-t-elle pas contract� l'int�gralit� du pr�t ?
C'est facile de ne pas utilise les ressources qui vous sont offertes et ensuite de venir dire � la Ville : " notre budget est d�s�quilibr�, veuillez nous accorder une subvention suppl�mentaire ! "
On nous explique aussi que cela est d� au souci d'�quilibrer l'op�ration en cours. Or, s'il y a souci d'�quilibrer une op�ration en exploitation dont le co�t est peut-�tre �lev�, ce souci l� doit figurer d�s le d�but de l'op�ration et non pas a posteriori, tel un remord inavouable.
Nous avons d�j� condamn�, � maintes reprises, au sein de ce Conseil, la pratique des avenants financiers qui encourent en France l'opprobre des Chambres r�gionales des comptes.
Mais cette pratique est encore plus inacceptable lorsque tous les �l�ments du d�passement ne sont pas pr�cis�s.
Nous souhaitions donc obtenir de la Ville et de la S.E.M.I.D.E.P. des �claircissements sur les d�penses non justifi�es.
Pour cette raison, ce projet de d�lib�ration a �t� retir� de l'ordre du jour du Conseil du 19e arrondissement afin que le Maire de Paris et la S.E.M.I.D.E.P. puissent fournir les explications demand�es. Celles-ci n'ont pas �t� fournies aux �lus du 19e arrondissement qui sont ainsi d�lib�r�ment court-circuit�s.
Refus de la transparence sur les motifs du d�passement.
Refus du d�bat d�mocratique avec les �lus locaux.
Cette pratique des avenants est d�plorable.
Pour toutes ces raisons, nous ne prendrons pas part au vote, ne souhaitant pas cautionner de telles pratiques.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Effectivement, ce projet de d�lib�ration a �t� retir� du Conseil d'arrondissement le 11 septembre 1996 dans le 19e arrondissement, tout simplement parce que le Maire souhaitait avoir des explications compl�mentaires. Nous avons fourni ces explications compl�mentaires le 25 octobre 1996 � M. MADEC, maire du 19e arrondissement, et c'est bien volontiers que je vous les rappelle ce soir.
Je rappellerai que cette op�ration a �t� r�alis�e en trois tranches faisant chacune l'objet d'un march� tous corps d'�tat particulier et que ceux-ci n'ont fait l'objet d'aucun avenant. Ces travaux suppl�mentaires ont fait l'objet d'offres de service.
Les principales d�penses �taient le renforcement d'une voie pompier entre les ateliers d'artistes et le reste du chantier qui a entra�n� des travaux de voirie, de canalisation, de branchements d'eau, l'installation d'un syst�me de t�l�surveillance pour 36.150 F, l'installation d'un syst�me d'alarme incendie.
Le montant total des travaux sur march� ne d�passe les pr�visions que de 672.976 F, soit 1,06 %, ce qui ne peut �tre consid�r� comme un d�rapage grave.
Les d�penses sont inf�rieures aux pr�visions de 348.215 F, notamment gr�ce � une bonne ma�trise des honoraires.
Le besoin de financement compl�mentaire est d�, d'une part, � la d�cision du conseil d'administration de la S.E.M.I.D.E.P. en date du 28 octobre 1996, de ne pas mobiliser la totalit� du pr�t conventionn� locatif, compte tenu du contexte de forte d�sinflation rendant peu attractif le taux de ces pr�ts, d'autre part � la perte de recettes que constitue la diminution de 50 % de la subvention fonci�re d�cid�e unilat�ralement par l'Etat � la suite de la r�duction des budgets.
Merci, mes chers coll�gues.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration CL 280.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe socialiste et apparent�s, MM. DUMAIT, MESMIN et Mme TAFFIN ayant vot� contre, le groupe communiste et M. BLET n'ayant pas pris part au vote, Mmes SILHOUETTE, BILLARD et SCHERER s'�tant abstenues. (1996, CL 280).

Mars 1997
Débat
Conseil municipal
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