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D�lib�ration affich�e � l?H�tel-de-Ville

et transmise au repr�sentant de l?Etat le 9 avril 2010.

Re�ue par le repr�sentant de l?Etat le 9 avril 2010.

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Le Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil municipal,

Depuis plus de quarante ans, Shirine Ebadi m�ne en Iran un combat en faveur des Droits de l?Homme et plus particuli�rement pour l?�galit� des droits entre les femmes et les hommes. Premi�re femme iranienne � �tre nomm�e magistrate en 1969, et Pr�sidente de Tribunal en 1975, l?av�nement de la R�publique islamique en 1979 la contraint � se reconvertir dans le m�tier d?avocat, les femmes �tant alors exclues de la fonction judiciaire. Elle ne pourra cependant s?inscrire officiellement au barreau qu?en 1992.

Enseignant le droit � l?universit� de T�h�ran, elle s?engage dans la lutte pour la reconnaissance des droits des femmes et, avec d?autres femmes iraniennes, joue un r�le d�cisif contre les dispositions juridiques introduites par le r�gime islamique en vue de restreindre leurs droits civils.

A l?origine de la cr�ation de plusieurs associations de d�fense des Droits de l?Homme (Organisation iranienne de protection des droits de l?enfant, Centre pour la d�fense des droits de l?Homme) , elle assure la d�fense de nombreuses victimes des mesures arbitraires de limitation de la libert� d?expression. Elle prend �galement position contre l?application des peines d�coulant du droit p�nal islamique attentatoires � la vie et � la dignit� humaines, comme des ex�cutions de mineurs et la limitation des droits de minorit�s. Pour ces raisons, elle est arr�t�e et traduite en justice en 2000.

En 2003, le Prix Nobel de la Paix vient r�compenser l?ensemble de son action en faveur des droits de l?Homme et de la d�mocratie.

La mont�e des tensions � l?approche des �lections pr�sidentielles de juin 2009 conduit le pouvoir iranien � restreindre la libert� d?action des militants associatifs. Le Centre pour la D�fense des Droits de l?Homme est ainsi ferm� d�s d�cembre 2008. Son action entrav�e, craignant pour sa s�curit�, Shirine Ebadi doit quitter l?Iran peu de temps avant le premier tour du scrutin.

En novembre 2009, les autorit�s iraniennes saisissent son dipl�me du Prix Nobel, g�lent les avoirs de son compte bancaire et le mois suivant, par mesure d?intimidation, arr�tent sa s?ur, le docteur Noushine Ebadi.

Son action, non-violente et uniquement vou�e � la d�fense des droits individuels et du pluralisme d�mocratique fait aujourd?hui de Shirine Ebadi une des voix les plus respect�es de la soci�t� civile iranienne. Elle incarne cette soif de libert� que la population iranienne exprime quotidiennement, souvent au p�ril de sa vie.

Compte tenu du soutien que la Ville de Paris a manifest� � plusieurs reprises aux mouvements de mobilisation en faveur des Droits de l?Homme en Iran et contre la violente r�pression men�e par le pouvoir depuis les �lections pr�sidentielles de juin 2009.

Sur la proposition de l?Ex�cutif municipal,

Emet le voeu :

- que la dignit� de Citoyenne d?Honneur de la Ville de Paris soit attribu�e � Mme Shirine Ebadi.