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G - Vœu relatif à l’hébergement d’urgence.


D�lib�ration affich�e � l?H�tel-de-Ville

et transmise au repr�sentant de l?Etat le 19 janvier 2009.

Re�ue par le repr�sentant de l?Etat le 19 janvier 2009.

Le Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil g�n�ral,

Les d�c�s de Sans Domicile Fixe nous rappellent comme chaque ann�e l?imp�rieux devoir de la collectivit� publique de mettre en ?uvre tous les moyens n�cessaires afin que nul n?ait � dormir dans la rue, et encore moins � y mourir.

Rappelons-le, la prise en charge des sans-abri rel�ve de la comp�tence de l?Etat. Cependant, la Ville de Paris s?est pleinement engag�e dans ce domaine afin notamment d?aller � la rencontre de cette population et de d�velopper des conditions d?h�bergement dignes qui s?inscrivent dans un parcours de relogement et d?insertion. Car l� est bien l?enjeu du d�bat.

L?urgence sociale impose que l?Etat prenne ses responsabilit�s, et cesse d?empiler les mesures d?urgence pour mettre l?accent sur la pr�vention et le logement, comme cela a �t� fait dans d?autres pays, Pays Bas, Grande-Bretagne, Danemark, par exemple, qui ont r�duit � presque rien le nombre de sans-abri dans leurs rues. Nous attendons de voir de quoi seront faites r�ellement les annonces figurant dans le plan de lutte contre la pauvret� et dans le volet logement social du plan de relance lanc�s par Nicolas Sarkozy. Car s?il ne s?agit que d?une r�organisation des cr�dits d�j� affect�s, ces mesures ne seront une fois encore pas � la hauteur du probl�me.

En Ile-de-France, le probl�me des sans-abri est d?autant plus aigu que toutes les collectivit�s ne prennent pas leur part en mati�re de logement social et d?h�bergement d?urgence. Alors m�me que Paris manque d?opportunit�s fonci�res pour construire massivement, la Capitale concentre 50 % des nouveaux logements tr�s sociaux d?Ile-de-France, et la moiti� des places d?h�bergement, avec un taux d?occupation de plus de 95 %, tandis que d?autres d�partements franciliens tels que les Yvelines ou les Hauts-de-Seine comptent presque cinq fois moins de places au regard de leur population totale. C?est pourquoi il est imp�ratif que l?Etat veille notamment � la pleine application de la loi SRU, et � la juste r�partition des structures d?h�bergement.

Paris va �tre � l?initiative de la cr�ation de 2000 nouvelles places de maisons relais et d?h�bergement durant la mandature, dont 500 sont d�j� localis�es, soit un budget d?investissement deux fois et demi sup�rieur � celui de la mandature pr�c�dente. L?Etat doit s?engager � nos c�t�s, car l?inqui�tude en la mati�re est grande : le Gouvernement a annonc� un d�sengagement partiel, voire total sur le dispositif de maraude et de mise � l?abri des mineurs �trangers isol�s, et le financement en fonctionnement du nouveau centre boulevard de Strasbourg (10e) est � l?heure actuelle incertain.

Les moyens financiers doivent �tre mis en ?uvre non seulement pour augmenter le nombre de places, mais aussi pour garantir la qualit� de l?accueil et faire des structures d?h�bergement des tremplins vers le logement et l?insertion sociale.

C?est pourquoi, sur proposition de M. Jean-Pierre CAFFET et des �lus du groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s,

Emet le voeu :

- Que l?Etat, dont c?est la comp�tence, engage une programmation r�gionale de nouveaux centres d?h�bergement r�partis de mani�re �quilibr�e sur l?Ile-de-France et qu?il d�gage rapidement les financements n�cessaires � ces programmes,

- Que les nouvelles places cr��es � Paris le soient dans des structures professionnelles, de taille humaine, adapt�es aux besoins sp�cifiques des personnes � la rue, notamment les jeunes en errance, les sans abri souffrant de troubles psychiatriques et les familles roms.

Décembre 2008
Déliberation
2008 V. 12
Conseil général
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