19 - 1996, D. 1191 - Subvention à l'association " Théâtre des Cinquante " (11e).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur BLOCHE, vous avez la parole sur le projet de d�lib�ration D. 1191 accordant une subvention � l'association " Th��tre des Cinquante ".
M. Patrick BLOCHE. - Le projet de d�lib�ration sur lequel je me suis inscrit, au nom du groupe socialiste, vise � attribuer une subvention de fonctionnement � l'association " Th��tre des Cinquante ".
Le " Th��tre des Cinquante " que dirige Andr�as VOUTSINAS, a la particularit� d'�tre un atelier d'acteurs professionnels venus de divers horizons th��traux.
A travers ses activit�s, le " Th��tre des Cinquante " assure, en quelque sorte, une fonction de formation permanente en direction d'acteurs professionnels auxquels est offerte la possibilit� de rencontres pour confronter leurs exp�riences. Parall�lement, l'association dispose d'un fichier des acteurs pouvant �tre consult� par des employeurs potentiels.
Vous reconnaissez, Monsieur le Maire, dans l'expos� des motifs du projet de d�lib�ration, que le " Th��tre des Cinquante " a un caract�re tout � fait unique � Paris en offrant de formation de qualit� aux professionnels du th��tre.
Or, de fa�on �tonnante vous nous annoncez d'ores et d�j� votre d�cision de ne plus soutenir � l'avenir cette association, sous pr�texte qu'elle constituait une exception.
C'est sans doute la raison pour laquelle la subvention municipale attribu�e � cet atelier th��tral est pass�e de 500.000 F en 1992 � 400.000 F en 1993, s'est stabilis�e � 300.000 F en 1994 et 1995 et conna�t une nouvelle baisse en 1996 puisque son montant est de 150.000 F.
Il nous est donc annonc� qu'en 1997, le soutien de la Mairie de Paris sera moindre, � moins que la subvention soit totalement supprim�e.
Aussi, je souhaitais, d�s maintenant, lancer un appel aupr�s de notre Assembl�e pour le " Th��tre des Cinquante " puisse continuer � b�n�ficier du soutien de la Municipalit� compte tenu du caract�re unique de sa mission qui ne sera pas remplie par une autre structure existante � l'heure d'aujourd'hui.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste).
M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � Mme MAC� de L�PINAY.
Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur BLOCHE, vous d�plorez que le " Th��tre des Cinquante " n'ait b�n�fici� en 1996 que d'une subvention de 150.000 F, alors que l'aide accord�e par la Ville de Paris �tait plus importante, et ce depuis 1982.
L'outil incontestable que constitue le " Th��tre des Cinquante " pour les professionnels du th��tre n'est pas remis en cause ; il faut cependant avoir conscience que l'atelier du Th��tre �tait la seule institution de formation th��trale subventionn�e en fonctionnement par la Ville de Paris, alors que la Ville a accru son effort en mati�re de formation professionnelle des acteurs ; je pense aux dix-sept conservatoires municipaux, mais surtout � l'Ecole sup�rieure d'art dramatique de la Ville de Paris o� une cinquantaine de jeunes de 18 � 25 ans se voient offrir la possibilit� de suivre un enseignement gratuit et � plein temps. L'entr�e � cette �cole se fait bien s�r sur concours.
Il est davantage de notre mission d'aider les jeunes � se former, � acqu�rir un m�tier que de proposer une formation permanente � des com�diens confirm�s
Par ailleurs, la Ville de Paris ne soutient pas les cours priv�s de formation th��trale et l'atelier constitue m�me la seule exception.
Je dois en effet vous confirmer qu'� terme plus ou moins proche, la Ville de Paris n'aidera plus le " Th��tre des Cinquante " et que la baisse de subvention que vous regrettez , est propos�e pour ne pas imposer brutalement une suppression pure et simple, et pour laisser le temps au th��tre de diversifier ses sources de financement.
Bien que l'on puisse le regretter sur le fond compte tenu de l'originalit� et de l'int�r�t de l'atelier de M. VOUTSINAS, cette proposition participe de la coh�rence de notre investissement dans le domaine de la formation artistique.
Monsieur BLOCHE, ce n'est pas parce qu'une institution a depuis des ann�es une subvention qu'elle y a droit. Nous avons quand m�me le droit de choisir les associations ou les institutions que nous voulons subventionner.
Nous avons aussi le droit de d�finir une politique. Il se trouve que nous avons voulu insister sur la formation initiale dans nos conservatoires et qu'il n'est peut-�tre pas de la vocation d'une Ville de faire de la formation permanente pour les com�diens.
Il me semble que notre d�marche est tout � fait logique et, encore une fois, nous n'�tranglons pas le " Th��tre des Cinquante " en lui supprimant en une fois sa subvention, nous lui laissons le temps de se retourner pour trouver des participations ext�rieures autres.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration D. 1191.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, M. REVEAU s'�tant abstenu. (1996, D. 1191).