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2006, DASES 481G - Attribution d’une subvention de fonctionnement de 5.000 euros à l’association “Prévention Santé” dont le siège social est situé 31-33, rue de la Folie Régnault (11e).


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASES 481 G portant attribution d?une subvention � l?association ?Pr�vention Sant�?, sur lequel Mme V�ronique DUBARRY est inscrite.

Vous avez la parole, Madame.

Mme V�ronique DUBARRY. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Mon intervention sera tr�s br�ve. Il s?agit d?une toute petite subvention de 5.000 euros � l?association ?Pr�vention Sant�?, vous venez de le dire. Mais je voulais dire quelques petits mots sur ?Pr�vention Sant�? et sur l?action qui est pr�sent�e dans ce projet de d�lib�ration.

D?abord, je veux dire que cette association conna�t des difficult�s financi�res assez importantes qui l?obligent du m�me coup � fusionner avec une plus grosse association, ?Coeur des Haltes?, que nous connaissons puisque cette association intervient dans diff�rents quartiers de Paris, entre autres Les Halles.

Il s?agit de mettre en place un dispositif pour les jeunes mineurs en errance aux abords et dans la gare du Nord. Mais c?est l� que les interrogations arrivent.

Je voudrais savoir comment a vu le jour ce projet puisque j?ai eu entre les mains diff�rents projets de ?Pr�vention Sant�? qui n?�taient pas forc�ment int�ressants ou qui ne r�pondaient peut-�tre pas compl�tement aux besoins que nous avions sur l?arrondissement. Et l�, � nouveau, c?est un petit peu le m�me probl�me, � savoir qu?il y a de tr�s, tr�s nombreux dispositifs et de tr�s, tr�s nombreuses structures qui interviennent aux abords et dans les gares.

Il y a d�j� une �quipe de pr�vention sp�cialis�e qui y travaille, ?Arc 75?, et qui travaille justement sp�cifiquement aupr�s des jeunes en errance. Or, je ne vois pas bien la diff�rence entre le projet de ?Pr�vention Sant�? et le travail qui est r�alis�, que ce soit par les autres associations intervenant sur les gares ou par le club de pr�vention.

J?avoue que si j?ai eu entre les mains � plusieurs reprises ou � diff�rentes �tapes des projets non totalement aboutis de ?Pr�vention Sant�?, sur ce projet-l�, la mairie ou la municipalit� du 10e, en tout cas en ce qui concerne les �lus en charge de la toxicomanie dans le 10e arrondissement n?ont pas �t� consult�s.

Je ne vois pas la compl�mentarit� avec les projets existants. Je le regrette d?autant plus que cette association a �t� � un moment donn� - puisque depuis un an les points �coute sant� jeunes dans les deux gares de l?Est et du Nord sont ferm�s - cette association fait pourtant partie du r�seau que nous animons dans le 10e arrondissement. On ne l?avait pas vu effectivement depuis un certain temps.

Je regrette �galement - mais cela c?est plus en prospective et il y a une r�flexion � mener - que de plus en plus de petites associations qui travaillent autour des projets, autour des questions des toxicomanies connaissent des difficult�s financi�res importantes, que seuls la Ville ou le D�partement ne peuvent r�sorber et que, de fait, on se retrouve avec une disparition que je trouve inqui�tante d?associations au profit de beaucoup plus grosses structures. Ce qui en termes de mises en r�seau, de partenariat, de travail peut-�tre tr�s, tr�s local, tr�s macro, peut poser un certain nombre de probl�mes. Voil�, cela c?est peut-�tre pour plus tard mais je pense que c?est une r�flexion que nous devons avoir � un moment donn� ou � un autre.

Je vous remercie de votre attention.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � M. LHOSTIS pour vous r�pondre.

M. Alain LHOSTIS, au nom de la 6e Commission. - Oui. Bien s�r nous connaissons les difficult�s rencontr�es par l?association et qui, pendant quelques mois, n?a pas eu d?activit�.

Ceci �tant, l?intervention associative dans les gares pour les populations en errance, pour les populations usag�res de drogues est indispensable et doit �tre effectivement coordonn�e.

Le probl�me dans cette affaire, c?est que la modernisation des gares de l?Est et du Nord am�ne la S.N.C.F., tout en se d�clarant entreprise citoyenne, � mettre les personnes plut�t hors l?enceinte de la gare.

Certes, c?est une pression forte exerc�e sans violence, mais qui contribue � mettre les gens en lisi�re de la gare ou dans des endroits de la gare tr�s inaccessibles aux associations qui travaillent dans leur direction.

J?avais �t� alert� sur ces probl�mes et j?ai �crit � la pr�sidente de la S.N.C.F. pour savoir quelle �tait sa politique sur ce plan.

Entre-temps la pr�sidence a chang�. La pr�sidente directrice g�n�rale m?a r�pondu en me proposant de rencontrer le directeur de la R�gion Paris Nord et le directeur de la R�gion de Paris Est pour aborder ces probl�mes avec eux.

J?ai donc sollicit� le maire du 10e et j?ai rencontr� il y a une quinzaine de jours, ces deux directeurs de R�gion pour les entretenir de notre pr�occupation globale et qui ne touche pas seulement le 10e arrondissement, mais les arrondissements limitrophes des 18e et 19e.

J?�voquais le terme d?entreprise citoyenne : les deux directeurs l?ont repris. Il a �t� convenu qu?ils ne pouvaient pas se d�gager en renvoyant purement et simplement � la porte de la gare les difficult�s et les probl�mes, mais qu?il fallait travailler ensemble. Sur cette approche en pr�sence des deux directeurs de R�gion, c?�tait la premi�re fois qu?il y avait ce type de rencontre. Il a �t� convenu que le maire du 10e et l?�lu qui est en charge de ces questions aupr�s de lui, qui l?avait accompagn� m�me si ce dernier avait d�j� des contacts - que le suivi se ferait avec la personne qui est chef de projet sur ces missions.

Je me f�licite d?avoir pris cette initiative qui permet de renouer, � un certain niveau, avec cette entreprise citoyenne que j?aime beaucoup, la S.N.C.F., et qui a donc d�cid� de travailler avec nous sur ces probl�matiques. Je pense que, compte tenu des missions qui sont les v�tres, le maire du 10e vous associera �troitement � cette action. Je vous conseille de vous retourner vers lui pour que l?on puisse avancer dans ce sens.

Nonobstant ces remarques, il faut souligner que les petites associations sont plus fragiles que les autres parce qu?elles sont souvent bas�es sur la bonne volont� des personnes. Si une des personnes, pour une raison quelconque, abandonne ou est en d�faut, l?association est tout de suite en difficult�.

Il est donc aussi int�ressant que, sans absorption, il y ait plut�t un adossement sur le professionnalisme d?associations plus constitu�es et qui peuvent assurer la p�rennit�. Il y a beaucoup de subventions d?associations de pr�vention des toxicomanies dans cette s�ance. Cela prouve que nous allons justement vers des aides � des actions pr�cises et tr�s attach�es au terrain, �videmment, avec un suivi de la chef de mission, Mme Marguerite ARENE, avec laquelle vous avez souvent l?occasion de vous entretenir de pr�vention des toxicomanies de la Ville. Je suis pr�t � rediscuter de ces questions et notamment du gros probl�me des gares du Nord et de l?Est. Les responsables de la gare de l?Est qui est en pleine r�novation et qui va accueillir le T.G.V. Est au mois de juin risquait, si on n?�tait pas intervenu, de se comporter un peu comme ceux de la gare du Nord.

Il faut que l?on s?adresse ensemble � ces populations qui sont en grande difficult� et en grande d�tresse. C?est en tout cas l?engagement qui a �t� pris par les deux dirigeants, � la demande de leur Pr�sidente.

Je propose que l?on continue � travailler ensemble. Je vous dis qu?en d�pit des interrogations que vous pouvez avoir sur la p�rennit� de l?association, le plus grand mal que l?on pourrait lui faire, c?est de ne pas voter la subvention.

Je vous propose donc de la voter et de discuter avec l?association de ses missions.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 481 G.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DASES 481 G).

Décembre 2006
Débat
Conseil général
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