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2005, DASES 49 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de souscrire un avenant n° 2 à la convention du 10/04/2003, fixant les conditions d’attribution d’une subvention de fonctionnement d’un montant de 4.573 euros à l’association “Pour la diffusion de l’informa-tion aux préretraités et aux retraités” située 35, allée Vivaldi (12e), au titre de l’année 2005. 2005, DASES 57 G - Attribution d’une subvention de fonctionnement à l’association “Information, Défense, Action, Retraite” située 4, place de Valois (1er) au titre de l’année 2005. - Montant : 5.000 euros.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Madame FORETTE, vous �tes inscrite sur quatre projets de d�lib�ration.

Souhaitez-vous que nous les examinions s�par�ment ou pouvons-nous les regrouper ?

Mme Fran�oise FORETTE. - Je pense qu?on peut tout � fait les regrouper deux par deux : d?abord les associations d?in-formation, puis sur les �tablissements, c?est-�-dire les projets de d�lib�ration ASES 49 G et 57 G et les projets de d�lib�ration ASES 65 G et 82 G.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Allez-y, Madame FORETTE. Nous commen�ons donc par les projets concernant respectivement les associations ?Diffusion de l?information aux pr�retrait�s et aux retrait�s? et ?Information, D�fense, Action, Retraite?.

Mme Fran�oise FORETTE. - Le but de ces projets de d�lib�ration est d?attribuer une subvention � 2 associations, il s?agit de l?A.D.I.R.P. et de l?I.D.A.R., dont l?objectif est l?information sur leurs droits des retrait�s, des pr�retrait�s, des encore actifs, des quelquefois pas encore actifs, para�t une excellente chose.

Nous aurions cependant souhait� en savoir un peu plus long sur le type d?intervention propos�e. Il n?y a rien dans aucune des deux d�lib�rations. La n�cessit� de l?information est capitale non seulement sur le th�me : ?quels sont les droits � la retraite?, mais sur toutes les questions qui accompagnent l?avance en �ge. Il ne suffit pas de prendre sa retraite, encore faut-il la prendre en bonne sant� et probablement pas si t�t que cela pour beaucoup de m�tiers, ceux qui ne sont pas � risque, ceux qui ne sont pas durs et r�p�titifs.

Les conseils de pr�vention sont particuli�rement importants pour certaines cat�gories socioprofessionnelles. Vous savez que l?esp�rance moyenne de vie � 60 ans est de 23 ans chez les cadres et de 17 ans, c?est-�-dire cinq ans de moins, chez les ouvriers.

Inversement, on sait que le risque de mortalit� est trois fois sup�rieur chez les ch�meurs et cinq fois sup�rieur chez les inactifs, compar�s aux actifs de m�me �ge.

C?est dire � quel point l?information doit �tre cibl�e et document�e et les solutions pr�n�es doivent �tre adapt�es � chaque personne dont le parcours de vie est unique.

Le vieillissement de la population, li� principalement � l?exceptionnelle augmentation de l?esp�rance de vie, est un privil�ge des pays d�velopp�s et peut devenir une chance pour Paris � deux conditions : que les personnes qui avancent en �ge soient en bonne sant� et que leur taux d?activit� reste favorable.

Or, il existe un paradoxe fran�ais, et particuli�rement un paradoxe parisien : l?esp�rance moyenne de vie est une des meilleures d?Europe, particuli�rement en Ile-de-France, et le taux d?activit� des plus de 50 ans est le plus bas : 34 % des plus de 55 ans sont en activit� professionnelle chez nous contre 50 % au Royaume-Uni et 67 % en Su�de. La situation est encore plus caricaturale pour les plus de 60 ans : 7 % des hommes et 4 % des femmes trouvent leur place sur le march� du travail lorsqu?ils le souhaitent contre 23 % et 14 % en Su�de.

La fragilisation et les difficult�s de retour � l?emploi s?observent d�s 45 ans. La crainte de perdre son emploi engendre un stress au travail consid�rable et les mesures, � l?origine b�n�fiques, comme la contribution ?Delalande?, aggravent cette situation puisque les employeurs h�sitent � embaucher les plus de 45 ans de peur d?avoir � payer un an de salaire � l?Etat s?ils doivent les licencier � partir de 50 ans.

Nous attendons donc des associations qu?elles passent d?une culture de la sortie d?emploi pr�coce � une culture de droit au travail pour tous, voire du devoir de travailler pour fournir de l?emploi � toutes les g�n�rations. Il faut cesser de croire que le non-emploi des plus �g�s favorise celui des plus jeunes - et quand je parle des plus �g�s, ce sont les plus de 45 ans -, car c?est le contraire : c?est l?emploi de tous qui favorise la prosp�rit� et le partage, particuli�rement en faveur des plus pr�caires.

Les associations doivent travailler et convaincre les personnes en recherche d?emploi de faire �voluer leurs comp�tences, c?est-�-dire leur savoir-faire, de faire �voluer leur comportement, c?est-�-dire leur savoir-�tre, de faire de vrais bilans de carri�re pour conna�tre les acquis et les lacunes, et renforcer la confiance en soi, pr�parer sa fin de carri�re sans se d�sengager.

Ces associations doivent donc travailler �troitement avec les entreprises et les partenaires sociaux, pour lutter courageusement contre toutes les discriminations � l?embauche en fonction de l?�ge, du sexe, de la couleur de la peau ou de la langue, favoriser le d�veloppement des comp�tences tout au long de la vie par l?acc�s � la formation � tous les �ges, repenser les postes de travail en fonction de toutes les aptitudes, refuser les licenciements discriminatoires li�s � l?�ge et donner du sens au travail.

Tous les travaux d�montrent que l?augmentation de l?esp�rance moyenne de vie est un facteur de progression �conomique et non un handicap.

C?est ce que nous aurions aim� conna�tre de ces associations ; nous aurions aim� savoir si, dans l?information capitale qu?elles donnent ou qu?elles devraient donner appara�t cette priorit� de l?emploi pour tous, sinon nous allons dramatiquement rater ce grand rendez-vous de la prosp�rit� et du partage.

Merci, Madame la Pr�sidente.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Vous parlez d?or, Madame FORETTE. J?esp�re que le Gouvernement, le MEDEF et les entreprises vous entendront.

Madame Dani�le HOFFMAN-RISPAL, vous avez la parole.

Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL, au nom de la 6e Commission. - Je vais revenir apr�s sur les deux petites associations que nous subventionnons, qui viennent en compl�ment de toute l?offre d?information que nous essayons de donner aux retrait�s ou pr�retrait�s parisiens, et qui passe essentiellement par nos points ?Paris Emeraude?, par toutes les brochures que le Centre d?action sociale met � disposition dans les mairies d?ar-rondissement, plus quelques petites associations compos�es de b�n�voles, ce ne sont pas des montants tr�s importants. L?ADIRP, bien connue de la Ville parce que subventionn�e depuis 1986, tient des permanences d?aide pour diffuser toutes ces informations dont on a besoin quand on prend sa retraite, entre autres dans les mairies d?arrondissement (4e, 12e, 15e, 17e, 20e). Je reconnais que dans les d�lib�rations ces actions n?�taient pas tr�s bien d�crites ; � ce niveau-l�, on fera mieux la prochaine fois.

L?IDAR nous a aid�s � travailler sur la mise en place du ?Forum de la Retraite Active? ; elle d�veloppe elle aussi maintenant des formations � la citoyennet� des retrait�s �galement dans les mairies d?arrondissement.

Cela dit, au-del� de l?information des retrait�s, je crois que l?intervention de Mme FORETTE ne portait pas vraiment sur les retrait�s et je peux reprendre ses propos dans quinze jours � l?Assembl�e, mais demandez plut�t au Gouvernement que dans ses projets de loi - et ce n?�tait vraiment pas le cas dans le projet de loi sur les retraites - il incite plus fortement les entreprises, d?une part, � ne pas licencier syst�matiquement les gens de plus 50 ans et y compris � essayer de les conserver. Or que disait le projet de loi sur les retraites ? Il disait que si � 5 ans - j?ai pass� trois semaines jours et nuits � l?Assembl�e sur le projet de loi sur les retraites, donc je le connais - m�me deux ans apr�s, les entreprises fran�aises n?avaient pas fait un effort, nous verrions en termes d?incitations.

Or nous savons, que (moi, Madame FORETTE, avant d?�tre �lue, je viens du petit priv�, j?ai connu le ch�mage � 40 ans et 45 ans) parce que quand on est femme dans une entreprise, � partir d?un certain �ge et surtout dans tous les m�tiers qui ont un rapport avec la client�le, surtout en P.M.E., on est tr�s vite ?trop vieille?, et je parle des femmes plus particuli�rement, cela touche un peu plus tardivement les hommes. Mais enfin, les employeurs de ce pays sont peut-�tre, par rapport � nos partenaires europ�ens, les moins cens�s du monde europ�en en ne comprenant pas ce que vous dites. Effectivement, � 40 ans, 50 ans ou 55 ans, on peut �tre compl�tement actif et cela conserve de continuer � travailler. Je pense donc la m�me chose que vous. Cependant, ce n?est pas la Ville de Paris qui doit demander aux employeurs ou inciter les employeurs � conserver leur personnel qui arrive � des �ges plus avanc�s, c?est quand m�me � l?Etat de prendre ses responsabilit�s pour faire en sorte que l?incitation fonctionne.

(R�actions diverses dans l?Assembl�e).

Excusez-moi, en jouant sur les cotisations sociales par exemple, on peut inciter. Il y avait eu des lois � une �poque qui incitaient justement � prendre des gens �g�s, je pense que ce n?est que comme cela que cela peut se faire. C?est le MEDEF qui devrait entendre tout ce que vous venez de dire plut�t que le Conseil de Paris.

Mme Fran�oise FORETTE. - Mais les administrations... ?

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 49 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DASES 49 G).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 57 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DASES 57 G).

Je vous remercie.

Avril 2005
Débat
Conseil général
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