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2005, DASES 65 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer la convention tripartite pluriannuelle et la convention d’habilitation à l’aide sociale avec l’Association des amies des ouvrières et des isolées dans le cadre de la création de son EHPAD, sis 11, rue de la Source (16e). 2005, DASES 82 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de souscrire un avenant à la convention avec la Société Almage Chaillot pour la résidence de Chaillot, 15, rue Boissière (16e).


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASES 65 G relatif � la signature d?une convention tripartite pluriannuelle et de la convention d?habilitation � l?aide sociale avec l?Association des amies des ouvri�res et des isol�es dans le cadre de la cr�ation de son EHPAD, sis 11, rue de la Source (16e).

Je donne � nouveau la parole � Mme FORETTE, qui �voquera sans doute �galement le projet de d�lib�ration DASES 82 G concernant la signature d?une convention avec la Soci�t� Almage Chaillot pour la r�sidence Chaillot.

Mme Fran�oise FORETTE. - Le but de ce premier projet de d�lib�ration est de signer avec l?association des amis des ouvri�res et des isol�es la convention tripartite et l?habilitation � l?aide sociale dans le cadre de la cr�ation de son E.H.P.A.D. rue de l?Assomption � Paris 16e. Nous nous r�jouissons bien s�r de cette cr�ation et particuli�rement de l?habilitation totale � l?aide sociale et nous allons bien �videmment voter cette d�lib�ration. Mais il faut reconna�tre que, sur le plan de la prise en charge des personnes �g�es d�pendantes, je l?ai souvent dit, mis � part HEROLD et l?E.H.P.A.D. de la Z.A.C. ?Rive gauche? qui n?ont toujours pas vu le jour, Paris vit toujours sur l?acquis des municipalit�s pr�c�dentes, du dynamisme de certaines associations, dont celle qui fait l?objet de la pr�sente d�lib�ration et du dynamisme du priv� lucratif, mais cela pose un probl�me d?agr�ment � l?aide sociale.

Pourtant, jamais les difficult�s des personnes atteintes de maladies invalidantes n?ont �t� aussi dramatiques. On compte � peu pr�s 250.000 personnes de plus de 70 ans � Paris et un peu plus de 50.000 de 85 ans et plus. On estime que 45 � 50.000 personnes sont atteintes de d�pendance ou d?une perte d?autonomie importante, physique ou psychique.

Il faut redire que la r�ponse apport�e aux difficult�s de ces personnes n?est pas � la mesure de notre m�tropole et d?un Paris solidaire. Le taux d?�quipement n�cessaire au maintien � domicile est moiti� inf�rieur � Paris compar� � la moyenne nationale. Lorsqu?une institutionnalisation est malheureusement n�cessaire, il faut redire qu?on ne dispose � Paris intra muros que d?environ 13.000 lits dont un tiers m�dicalis�s.

Des efforts consid�rables ont �t� faits par l?A.P.-H.P. en quelques ann�es avec l?ouverture de Broca, Vaugirard, Sainte-Perrine, Marguerite-Botard et Bretonneau. Mais l?humanisation indispensable traduite par la cr�ation de chambres � un lit diminue le nombre de lits disponibles. La transformation des unit�s hospitali�res de long s�jour en E.H.P.A.D. voulue par la r�forme de la tarification appliqu�e de fa�on totalement aveugle et inappropri�e au monde hospitalier conduit � un d�sengagement l�gitime des administrations hospitali�res, dont ce n?est pas la vocation et dont l?organisation ne peut absolument pas se mouler sur celle des petites maisons de retraite.

Il faut que, comme dans les autres d�partements, les municipalit�s et les conseils g�n�raux assument leur r�le. Le plan Solidarit� Vieillissement et la CNSA leur offrent des aides importantes en termes de m�dicalisation (120.000 places cette ann�e), de cr�ation d?emplois (12.000) et de cr�ation de maisons de retraite (une par d�partement), mais cela ne peut se faire que si la municipalit� d�cide d?investir. Paris doit investir massivement pour combler son retard. Il faut �tudier toute collaboration avec l?A.P.-H.P. pour que le C.A.S.-V.P. devienne op�rateur de certaines structures et envisager l?agr�ment � l?aide sociale des structures priv�es, je veux parler de la d�lib�ration suivante.

Il faut ajouter que l?enjeu des ann�es qui viennent est certes de prendre en charge la d�pendance, mais surtout de la pr�venir, car cela est possible dans une grande majorit� des cas. Il est indispensable que la Ville aide le syst�me de sant� � mettre en place un vrai programme de pr�vention � tous les �ges, en commen�ant par les plus jeunes. La transformation d?anciens dispensaires en maisons m�dicales assurant, en collaboration avec les m�decins lib�raux, d?une part les soins sans rendez-vous des patients qui ne rel�vent pas des urgences, d?autre part les consultations de pr�vention d?�ge en �ge, devrait �tre un objectif majeur qui n?est pas encore pris en consid�ration.

En conclusion, Madame la Pr�sidente, votre action sera aussi jug�e sur la fa�on dont la Ville prend en charge les plus vuln�rables de ses a�n�s, mais le tragique probl�me de la d�pendance ne doit pas cacher cependant, heureusement - c?est optimiste - que la majorit� des Parisiens vieillit bien et entend jouer un r�le dans notre soci�t�. L�, il faut souhaiter que les politiques men�es dans tous les secteurs, et en particulier celui du logement, favorisent les liens familiaux et l?entraide entre toutes les g�n�rations.

Merci de votre attention.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

(M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident, remplace MmeGis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au fauteuil de la pr�sidence).

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame FORETTE.

Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL va nous parler du retard qu?il faut combler.

Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL, au nom de la 6e Commission. - Je suis surprise par les deux interventions de Mme FORETTE aujourd?hui, parce que c?est quelqu?un qui en g�n�ral est plein de finesse dans la r�alit� des choses.

Aujourd?hui, Madame FORETTE, vous me surprenez, car il faudrait que la Ville de Paris s?occupe des ch�meurs et des entreprises, c?�tait votre premi�re intervention, et puis il faudrait que nous rattrapions un retard pris depuis 20 ans, et l�, excusez-moi, c?est un petit peu difficile. Retard pris depuis 20 ans, 13 r�sidences-sant� du C.A.S.-V.P., dont 7 en dehors de Paris, 6 � Paris, 7 en dehors. Vous savez, les vieux, on les exportait, parce que vraiment les laisser dans Paris, cela prenait de la place, c?�tait comme les questions psychiatriques ou autres, il ne fallait vraiment pas les garder trop intra muros, donc quand ils �taient malades, out ! Dehors !

Effectivement, nous avons 4 projets sur Paris : HEROLD, je vous l?ai expliqu� � un plus haut niveau que le Conseil de Paris? effectivement, cr�er un �tablissement social m�dical � Paris prend du temps entre les proc�dures d?architecture, d?appel d?offres, etc. Cela prend environ 7 ans. C?est une r�alit�, j?aurais pr�f�r� des temps plus courts, ces sept ann�es semblent incompressibles. Cela repr�sente quatre cents lits. Il y a aussi le site de Broussais, mais aussi Lourmel et enfin la Z.A.C. ?Rungis? sur lesquelles nous travaillons et qui avancent mais prennent plus de temps que je ne l?aurais souhait�.

D�s notre arriv�e, nous �tions convaincus qu?il fallait des lits � Paris. Nous avons aid� un certain nombre de projets associatifs, je pense � la mutuelle R.A.T.P. (quatre-vingt lits), nous avons aid� les r�novations de la fondation Rothschild avec des sommes importantes et des garanties d?emprunt importantes. Nous avons r�nov� - parce qu?il faut faire des lits, Madame FORETTE -, je le con�ois. Je suis parfaitement au courant qu?il faut faire des lits. Mais il faut assurer l?existant.

Madame FORETTE, je ne le r�p�terai jamais assez, j?ai trouv� des maisons de retraite pour personnes �g�es tr�s d�pendantes du C.A.S.-V.P. avec 18 % de douches, alors que la moyenne nationale est de 50 %. J?insiste bien sur ce ?18 % de douches? ce qui signifie que des salari�s sont contraints de mener quarante-deux personnes � la douche le matin. Cela signifie �galement que nos a�n�s ne sont lav�s qu?une fois par semaine.

Je ne r�ussirai pas, quant � moi, � faire en sorte d?atteindre les 100 % de douches car le b�ti n?a pas �t� pr�vu pour cela. Mais j?arriverai � 50 % de douches ce qui repr�sente la modique somme de cinquante millions d?euros d?investissement, afin que nos vieux vivent dans la dignit� humaine. Nous sommes, quand m�me, au XXIe si�cle, et la moindre des choses, c?est de pouvoir se doucher. Nous travaillons � construire. Nous aidons l?associatif et nous aidons, �galement, les �tablissements priv�s quand ils nous demandent d?habiliter des lits � l?aide sociale. Nous veillons � ce que nos �tablissements soient plus dignes que tels que je les ai trouv�s. Vous rendez-vous compte ? Une douche pour 42 lits, cela me pose un probl�me de taille ! Il faut rappeler que rien n?avait �t� fait, depuis 25 ans. Donc nous faisons, et ce que nous entreprenons repr�sente un investissement de pr�s de cent millions d?euros - entre les 50 millions pr�vus pour les travaux et tout le reste.

Cela �tant dit, Madame FORETTE, je reste en d�saccord avec vous sur un point. D?abord, le C.A.S.-V.P. n?a pas vocation � remplacer l?A.P.-H.P. Je continue � penser que les maisons de retraite m�dicalis�es doivent exister et qu?il faut en cr�er plus, c?est le r�le des municipalit�s et des d�partements. Mais je continue � penser bien s�r que l?A.P. humanise ses chambres et qu?elle perd des lits. Cependant il faut qu?elle continue � travailler en concertation dans le futur sch�ma de g�rontologie mis en place par le D�partement.

Quand l?A.P. d�cide la fermeture de 800 lits, dont 200 dans Paris intra muros, sans nous demander notre avis, avec le d�saccord de la majorit� de cet h�micycle. R�sultat : deux cents lits de ferm�s dans Paris. Alors que nous cr�ons des lits, si l?A.P. s?obstine, le d�s�quilibre se maintiendra pour les personnes �g�es. Cela aurait peut-�tre �t� plus audible que l?A.P. attende avant de fermer ces lits. Attendre que notre collaboration dans le cadre de la R�gion et avec tous les organismes et avec l?�tat prenne forme. Mais encore une chose, Madame FORETTE, quand vous dites que le D�partement de Paris actuel devrait faire plein de choses, seulement le contrat Etat/R�gion ne pr�voit pas une seule maison de retraite sur le D�partement de Paris, pas une demand�e par le D�partement de Paris avant 2001. Comment cela est-il possible, alors que nous manquions de places � Paris, en 2000 ? Aucune demande n?a �t� faite. Je compte bien, Madame FORETTE, - je ne m?adresse plus seulement � vous en tant que conseill�re de Paris -, que l?Etat nous aide pour le prochain contrat.

En mati�re d?investissement, la CNSA b�n�ficie de 800 millions qui ont d�j� �t� abond�s en cr�dit pour aider les personnes �g�es � domicile et en �tablissement. Il y a 217 millions de pr�vus dont 33 de consommables. Alors, je tiens � ce que les cr�dits aff�rents soient consomm�s et y compris dans les d�partements le plus rapidement possible.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame HOFFMAN-RISPAL.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 65 G relatif � la signature d?une convention tripartite pluriannuelle et de la convention d?habilitation � l?aide sociale avec l?Association des amies des ouvri�res et des isol�es.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DASES 65 G).

J?ai cru comprendre que Mme HOFFMAN-RISPAL avait aussi r�pondu sur le projet de d�lib�ration DASES 82 G relatif � la signature d?un avenant � la convention avec la Soci�t� Almage Chaillot.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 82 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DASES 82 G).

Avril 2005
Débat
Conseil général
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