retour Retour

2010, VI - Question d'actualité posée par M. Georges SARRE, conseiller non-inscrit, à M. le Maire de Paris relative au chômage à Paris et à la situation des chômeurs en fin de droit.


M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole n'est plus � vous, elle est � M. Georges SARRE, qui pose une question comme non inscrit.

M. Georges SARRE, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, le Pr�sident de la R�publique, dans son op�ration de communication orchestr�e il y a peu avec TF1, a annonc� sur le plan de l'emploi, "des lendemains qui chantent". La r�alit� est h�las tout autre, beaucoup plus cruelle. Entre le troisi�me trimestre de 2008, et celui de 2009, selon l'I.N.S.E.E., notre pays est pass� de 7,4 % de ch�mage � 9,1 %, soit le plus mauvais taux depuis le premier trimestre de l'an 2000. L'Ile-de-France n'�chappe pas � cette flamb�e tr�s pr�occupante du ch�mage puisque entre le troisi�me trimestre de 2008 et celui de 2009 le ch�mage francilien a bondi, passant de 6,6 % � 7,9 %, toujours selon l'I.N.S.E.E.

Quel est l'�tat pr�cis de la situation � Paris ?

Quelle est en particulier la situation des ch�meurs en fin de droit ?

On annonce qu'un million de Fran�ais suppl�mentaires seront dans cette situation grave en 2010, dont la moiti� serait sans revenu de remplacement. Seul un quart a acc�s au R.S.A., dont la charge va sans doute exploser pour les d�partements, ce qui n'est pas l� non plus un mince enjeu. Monsieur le Maire de Paris, vous avez tr�s t�t pris conscience de cet enjeu pr�occupant et vous avez interpell� par courrier le Premier Ministre en lui demandant de prolonger les droits de ces ch�meurs. A circonstances exceptionnelles mesures exceptionnelles.

Vous a-t-il r�pondu ?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Non.

M. Georges SARRE, adjoint. - Je sais que la Ville et le D�partement de Paris avec la R�gion Ile-de-France font tout ce qui est en leur pouvoir pour amortir la crise et stimuler l'emploi. Heureusement.

J?aimerais, Monsieur le Maire, que vous nous donniez des illustrations de ce volontarisme politique au service de l?emploi. Un emploi qui, je le constate avec tristesse, se trouve bien malmen� par la crise et par le Gouvernement, qui sont l'endroit et l'envers de la m�me m�daille, la triste m�daille du n�o-lib�ralisme.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Georges SARRE.

La parole est � M. Christian SAUTTER.

M. Christian SAUTTER, adjoint. - Monsieur le Maire, Georges SARRE a eu tout � fait raison de mettre le doigt sur ce probl�me urgent et angoissant de la mont�e du ch�mage, et � l'int�rieur si je puis dire de cette mont�e du ch�mage, de la progression qui sera malheureusement tr�s rapide du nombre de ch�meurs en fin de droit.

Il a cit� quelques chiffres, je dirai simplement que pour Paris, nous subissons la m�me �volution que pour la France ou l'Ile-de-France. Le ch�mage parisien augmente moins vite que le ch�mage fran�ais, mais je crois que le probl�me n'est pas un probl�me statistique, c'est un probl�me humain de familles qui sont touch�es par la perte d'emploi et bient�t touch�es par la perte de revenus.

Vous avez tout � fait raison d'avoir soulign� que le Maire de Paris, d�s le 6 janvier, a �crit au Premier ministre pour lui demander tr�s clairement de prolonger de six mois l'indemnisation des ch�meurs en fin de droit, � titre exceptionnel pour faire face � une situation exceptionnelle. Je cite le Maire :" Ce serait une mesure de justice sociale n�cessaire pour prot�ger les plus d�munis dans une conjoncture particuli�rement dure".

Comme le maire vous l?a dit, le Premier Ministre n'a pas encore r�pondu � cette lettre pourtant pressante pour faire face � une situation angoissante. Vous posez la question : que font la Ville et le D�partement dans de telles circonstances dramatiques ? Premi�rement, et nous l'avons vot� non pas � l'unanimit�, mais la majorit� l?a vot� au mois de d�cembre, les moyens du plan d�partemental d'insertion ont �t� tr�s nettement accrus entre 2009 et 2010 et nous aurons l'occasion d'en d�battre au mois de mars.

Je crois qu'il est important de renforcer l'accompagnement des personnes en grande difficult�, pour qu'elles retrouvent un emploi d�s que possible. J'en profiterai pour dire que de son c�t�, l'�tat ne fait pas un effort similaire et que nous savons tous que, quelle que soit la qualit� des agents de P�le emploi, ils n'ont pas les moyens de suivre individuellement chacun des ch�meurs et que les effectifs qui ont �t� annonc�s, dont je ne suis pas s�r qu'ils soient vraiment sur le terrain, suffisent pour assurer � chaque ch�meur un suivi mensuel.

Deuxi�me ligne d'action du D�partement, c'est de mobiliser les dispositifs d�partementaux d'accompagnement. Ce matin, le Conseil de Paris a vot� les subventions aux missions locales. Eh bien les missions locales font un travail exceptionnel d'accompagnement des jeunes � la recherche d'un emploi, et l� encore de 2009 � 2010, le maire a bien voulu, par exception, accro�tre les moyens des missions locales de fa�on � ce que l'effort d'accompagnement soit intensifi�.

Troisi�me ligne d'action, j'ai presque termin�, Monsieur le Maire, c'est d'assouplir les aides sociales vers�es par le Centre d'action sociale pour les familles qui vont conna�tre de brusques chutes de revenus avec le passage de tant de personnes dans le ch�mage en fin de droit. Voil� quelques actions qui montrent une ferme r�solution, et je souhaite comme nous tous, que le Premier ministre r�ponde vite et de fa�on positive � une suggestion de bon sens et de solidarit� du Maire.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Février 2010
Débat
Conseil municipal
retour Retour