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2010, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif au maintien des services publics dans le 9e arrondissement.


M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen du v?u n� 2 relatif au maintien du service public dans le 9e arrondissement, d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s.

La parole est � M. BRAVO, maire du 9e.

M. Jacques BRAVO, maire du 9e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Je reste effectivement sur le sujet des services publics de proximit�.

Depuis trois semaines, nos concitoyens du 9e ont constat� la fermeture du centre de S�curit� sociale situ� 6, rue de Lamartine dans le quartier Cadet.

Sur la m�me p�riode, ils apprennent la fermeture de deux agences du P�le emploi : l'une situ�e cit� Charles Godon, l'autre place Saint-Georges.

Nous refusons cette �volution, autant sur la forme que sur le fond.

Sur la forme, suppression brutale, aucune concertation, pas de cadrage, de perspective � moyen terme, rien !

Sur le fond, et dans le contexte de crise �conomique et sociale, nos concitoyens ont plus que jamais besoin d'appui et se tournent l�gitimement vers les services publics pour recevoir le soutien dont ils ont besoin.

C'est pourquoi nous proposons un v?u simple et direct : que les services publics de proximit� soient maintenus dans le 9e arrondissement et que toute initiative soit prise aupr�s de l'Etat pour mettre fin � son d�sengagement massif contraire aux int�r�ts des habitants, en particulier les plus fragiles, ainsi qu?� notre coh�sion sociale.

Merci.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci pour la bri�vet�.

Monsieur Mao PENINOU, pour l'Ex�cutif ?

M. Mao PENINOU, adjoint. - Oui, chers coll�gues, �videmment nous donnerons un avis favorable � ce v?u.

Je voudrais simplement dire quelque mot quand m�me sur la conception de ce qu'est le service public et de la fa�on dont il peut �voluer dans les ann�es qui viennent.

Face � la crise qui touche aujourd'hui nos concitoyens, mais au-del�, face au fait qu'un certain nombre de services publics qui existaient jusqu'� maintenant sont pass�s aujourd'hui dans le domaine priv�, et donc � la restriction, de fait, par l'action du Gouvernement, du champ des services publics, il y a plusieurs attitudes possibles.

Celle qui nous est propos�e par le Gouvernement au nom de l'efficacit� : la concentration des services publics en tant que tels et notamment la concentration de leur localisation.

C'est au nom de l'efficacit�, d'une meilleure rentabilit� du service public et, quelque part derri�re, dans la logique qui nous est pr�sent�e sur le reste, c'est-�-dire de mise en concurrence, que s'effectue cette d�marche et qu'elle nous est pr�sent�e extr�mement r�guli�rement : "Vous comprenez, il n'y a plus d'argent", on peut se demander pourquoi mais on ne reviendra pas sur la question ! "Il faut bien avoir des services publics qui soient plus efficaces, il faut regrouper." Comme, en plus, on r�duit les emplois, cela permet de donner une logique d'ensemble � tout cela. Le probl�me, c'est que c'est en contradiction absolue avec la notion m�me de service public et en contradiction absolue avec les besoins de nos concitoyens. On parle aujourd'hui dans le 9e arrondissement du P�le emploi, on a parl� ou on parlera dans d'autres moments de services publics extr�mement divers. La r�alit�, c'est qu'ils disparaissent de nos quartiers et que l'on est en train de perdre une des dimensions essentielles de ce service public, � savoir la proximit�, la proximit� plus commode pour nos concitoyens mais au-del� la proximit� pour permettre une meilleure connaissance du terrain et mieux assumer justement ces missions de service public.

Nous avons d'un c�t� ce qui est d�velopp� aujourd'hui par la Ville, c'est-�-dire justement de mettre l'accent sur la proximit�, d'avoir des services publics de qualit�, des services publics fiables. Nous avons de l'autre c�t� au nom de cette logique de la rentabilit� et de l'efficacit�, le recul du service public. Au final, ce qui est certain, c'est que ce sont nos concitoyens et notamment les plus en difficult� qui en paieront le co�t, c'est pourquoi nous donnerons un avis favorable � ce v?u.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2010, V. 2).

Février 2010
Débat
Conseil municipal
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