retour Retour

2010, Vœu déposé par l'Exécutif relatif au versement à la fondation Auschwitz Birkenau de la somme de 310.000 euros, pour la restauration de l'un des vingt-deux bâtiments du camp.


Mme Anne LE STRAT, adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant au v?u n� 77 de l?Ex�cutif relatif au versement � la fondation Auschwitz Birkenau de la somme de 310.000 euros, pour la restauration de l'un des vingt-deux b�timents du camp.

La parole est � Mme Catherine VIEU-CHARIER.

J'aimerais que le silence soit maintenu dans cet h�micycle. Je vous remercie.

La parole est � Catherine VIEU-CHARIER.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - Chers coll�gues, ce v?u?

Je demande un peu de silence parce qu?il s'agit d'Auschwitz Birkenau.

Mme Anne LE STRAT, adjointe, pr�sidente. - Poursuivez, je vous en prie.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - Bien.

Le 24 janvier, lors d'une c�r�monie extr�mement �mouvante, nous avons comm�mor� l'ouverture des camps, et notamment celui d'Auschwitz Birkenau, qui est devenu au fil du temps le symbole m�me de l'horreur nazie et de la Shoah.

Il a �t� soulign�, lors de cette c�r�monie, une chose que nous savions tous d�j�, c'est que le site est dans un �tat pitoyable et qu'il y a vraiment besoin de restaurer le site d'Auschwitz Birkenau, sachant que d�j� d'autres camps ont d�finitivement disparu, et que la communaut� internationale a le devoir de pr�server ce lieu, qui appartient, vous le savez, � la conscience universelle.

Le Maire de Paris a donc propos� que soit vot�e une aide, qui correspond � la restauration compl�te d'un baraquement d?Auschwitz Birkenau. Donc, l?aide serait � hauteur de 310.000 euros.

Cela est en droite ligne avec tout le travail de m�moire qui est fait autour de la Shoah � Paris. Le Maire de Paris, la Municipalit�, et moi-m�me, qui suis en charge de la m�moire, avons � coeur cette histoire et cette m�moire.

Je vous demande, mes chers coll�gues, de voter favorablement cette aide, � hauteur de 310.000 euros, je le r�p�te.

(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).

Mme Anne LE STRAT, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie beaucoup, Madame la Maire. Je pense que ce v?u sera vot� � l?unanimit�.

Qui est pour ?

Pardon, une explication de vote de M. DUBUS.

M. J�r�me DUBUS. - Mes chers coll�gues, le groupe U.M.P.P.A. se r�jouit bien �videmment de cette d�cision en faveur de la restauration du camp dAuschwitz Birkenau. Il y a, en effet, pr�s d'un an, en avril 2009, j?avais d�pos� au nom de mon groupe un v?u en ce sens, pour r�pondre aux appels de Simone VEIL, pr�sidente d?honneur de la fondation pour la m�moire de la Shoah et de Serge KLARSFELD.

Jusqu?alors ce v?u, repris pour partie par l?Ex�cutif, mais sans engagement financier, �tait rest� un peu lettre morte. Je rappelle que nous avions propos� une participation de 100.000 euros. Le montant total pour la r�novation de ce lieu de m�moire devant s'�lever � environ 120 millions d'euros.

A ce jour, plusieurs anciens camps d'extermination ont d�j� disparu. Belzec, Sobibor, Treblinka, Chelmno ras�s par les Allemands. Auschwitz est donc le seul � apporter les preuves visuelles du g�nocide des juifs, perp�tu� par les nazis, et qui a commenc� il y a maintenant soixante-dix ans.

Pour celles et ceux qui ont fait r�cemment ce voyage � Auschwitz, vous savez que l'on n'en revient pas indemne. Un million de visiteurs par an, dont beaucoup de scolaires, ressortent frapp�s de cette visite. Une visite difficile, exigeante, qui frappe notre conscience, qui frappe de plein fouet la perception que nous pouvons avoir de l'esprit humain.

Je rappelle �galement que le Premier ministre, et cela r�pond � l?un des v?ux, s?est engag� solennellement, lors du d�ner du C.R.I.F. de la semaine derni�re, � ce que notre pays participe au financement de ce projet. Il en a d'ailleurs inform� officiellement le gouvernement polonais.

Je conclurai en citant Elie Wiesel, dans son livre �crit en 1958, "La nuit", et dont la lecture vaut tous les grands discours. A la fin de son livre, il dit : "Un jour, je puis me lever. Apr�s avoir rassembl� toutes mes forces. Je voulais me voir dans le miroir du mur d?en face. Je ne m'�tais plus vu depuis le ghetto. Du fond du miroir, un cadavre me contemplait. Son regard dans mes yeux ne me quitte plus." C'est la flamme de ce regard que, tous ensemble, nous devons perp�tuer, au-del� des g�n�rations, car oublier les morts serait les tuer une deuxi�me fois.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).

Mme Anne LE STRAT, adjointe, pr�sidente. - Oui, Mme Catherine VIEU-CHARIER a la parole pour vous r�pondre.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - Je me r�jouis que M. DUBUS nous apporte la r�ponse du Gouvernement, car le jour o� il y a eu la c�r�monie � l?H�tel de Ville, la m�me question a �t� pos�e � M. FALCO qui n'a pas su r�pondre, et la r�ponse de Bertrand DELANO� a �t� de mettre sur la table 310.000 euros.

�videmment que nous soutenons l'?uvre de Mme VEIL et de M. KLARSFELD depuis fort longtemps. Je crois que nous sommes assez exemplaires dans cette m�moire.

Mme Anne LE STRAT, adjointe, pr�sidente. - Bien.

Nous passons donc au vote.

M. J�r�me DUBUS. - Nous allons voter le v?u de l?Ex�cutif. Concernant la participation de l'Etat, je crois y avoir r�pondu puisqu?il y a eu un engagement solennel, lors du d�ner du C.R.I.F., du Premier Ministre.

Mme Anne LE STRAT, adjointe, pr�sidente. - C'est le v?u suivant.

Merci de votre c�l�rit�. Je ne vous redonnerai donc peut-�tre pas la parole pour le prochain v?u.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt� � l'unanimit�. (2010, V. 36).

Je vous en remercie.

Février 2010
Débat
Conseil municipal
retour Retour