�

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DJS 210, sur lequel les v?ux n� 45 et n� 45 bis ont �t� d�pos�s.

L�a FILOCHE, en premier lieu ?

Mme L�a FILOCHE. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, de nouveau pour aujourd'hui, je suis, ce matin, amen�e � intervenir sur le lancement du nouveau march� de prestations de services relatif � la gestion des Antennes Jeunes parisiennes.

Ces Antennes Jeunes ont une vocation, je le rappelle, d'�tre des lieux d'accueil, d'information g�n�raliste et d'orientation, mais aussi d'accompagnement des jeunes dans leurs d�marches, dans leurs parcours d'insertion professionnelle, dans leurs projets et dans l'objectif de faciliter leur acc�s � l'autonomie.

De plus, elles doivent �tre la porte d'entr�e locale d?un r�seau jeunesse impliquant l'ensemble des acteurs locaux : les mairies d'arrondissement, les conseils de la jeunesse, les missions locales, les centres d'animation, les associations de pr�vention sp�cialis�e, le monde associatif ou encore les �quipes de d�veloppement local de la politique de la ville dont je parlais tout � l?heure.

Le bilan de la vingtaine d?Antennes Jeunes parisiennes que nous avons en 2008 a permis de recenser 83.500 visites, soit une augmentation de 7 % par rapport � 2007. Ce sont donc environ 4.400 jeunes, dont 1.700 pendant l'�t� 2008, qui ont particip� aux activit�s propos�es par les Antennes Jeunes durant l'ensemble des vacances scolaires : ateliers �ducatifs, d�couverte de la ville et du patrimoine, activit�s culturelles et sportives, mini-s�jours et j?en passe.

Dans la perspective du renouvellement du march� de gestion de ces Antennes Jeunes et dans l?objectif d?apporter un meilleur service � l'attention des jeunes, un travail de r�flexion a �t� men�, tant sur l'�volution de leurs missions que sur le maillage territorial de ces structures.

Les conclusions diverses d'une �tude interne r�alis�e par l'Inspection g�n�rale de la Ville de Paris ont non seulement rappel� le caract�re strat�gique des Antennes Jeunes en tant que lieu ressource, mais a permis aussi de mettre en exergue un certain nombre de besoins de recentrage des missions autour de l'accueil, de l'information, de l'orientation et de l'accompagnement des jeunes.

Les Antennes Jeunes s'inscrivent aujourd'hui comme une porte d'entr�e g�n�raliste au sein d'un r�seau parisien de structures sp�cialis�es dans le domaine de la formation professionnelle, de l?emploi, du logement, de la sant�, etc., mais en compl�ment de ces missions, dans le nouveau march�, un volet "d�veloppement de projets collectifs" permettra d'adapter les actions de chaque Antenne au contexte local et aux besoins des jeunes et de favoriser leur participation � la mise en ?uvre de ces projets.

En particulier, cela passe par un resserrement de la tranche d'�ge vis�e. Les Antennes Jeunes devront d�sormais s'adresser en priorit� aux jeunes de 15 � 25 ans.

Dans cet esprit, il est donc essentiel de s'interroger sur la pertinence de la localisation et du maintien, voire de la transformation de certaines structures qui ne touchent plus un public suffisamment large.

Ainsi, au 1er septembre 2008, il est propos� de fermer trois Antennes Jeunes : Campo Formio dans le 13e, Bouchor dans le 14e et Brisson dans le 18e qui ne correspondent plus aux implantations pertinentes et de red�ployer les personnels dans d'autres Antennes Jeunes, permettant ainsi de garantir une qualit� accrue du service rendu et de la s�curit� des �quipements et des personnes.

Concernant les moyens red�ploy�s, gr�ce � la fermeture de trois Antennes Jeunes, deux permettront de renforcer certaines �quipes et de r�pondre plus efficacement aux besoins des jeunes.

J?acc�l�re, car je ne sais pas quel temps m?est allou�.

Dans un objectif de pr�vention, les Antennes Jeunes se concentreront donc sur l?information, l?orientation, l'accompagnement des jeunes, afin de faciliter leur acc�s � l'autonomie qui, je le rappelle, est un objectif prioritaire pour la Ville.

Le montant annuel du march� est estim� � 3.039.000 euros pour un co�t global d'une op�ration sur quatre ans estim� � peu pr�s, si mes informations sont exactes, � 10.541.000 euros.

Ce projet de d�lib�ration est donc une �tape importante dans l'investissement de la Ville dans la jeunesse parisienne.

La visibilit� donn�e � la politique de la jeunesse � Paris passe aussi par des r�ajustements en fonction des besoins, des remarques, des objectifs et des valeurs que nous portons.

L?acc�s � l?autonomie, le suivi des projets individuels et collectifs, le soutien aux d�marches � l'insertion sont des objectifs que la Ville d�fend depuis 2001 et continuera � valoriser.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs de la majorit� municipale).

(Mme Liliane CAPELLE, adjointe, remplace M. Fran�ois DAGNAUD au fauteuil de la pr�sidence).

Mme Liliane CAPELLE, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est maintenant � Mme Danielle FOURNIER, pour cinq minutes.

Mme Danielle FOURNIER. - Merci.

Les Antennes Jeunes, comme on vient de le rappeler, sont des �quipements de proximit� � vocation g�n�rale qui accompagnent les jeunes et, le cas �ch�ant, les orientent vers des structures sp�cialis�es.

Elles sont donc tr�s appr�ci�es du public qui les fr�quente, m�me si elles sont diverses en capacit�s d'accueil et en types de locaux.

La lecture de ce projet de d�lib�ration, pour notre part, nous a beaucoup surpris.

En effet, sur les 20 Antennes Jeunes, il est pr�vu la fermeture de trois d?entre elles : Campo Formio dans le 13e, Bouchor dans le 14e et Brisson dans le 18e, et la possible transformation de quatre autres Antennes d?ici deux ans en espace jeunes ou lieu d'accueil innovant.

Certes, les fermetures s'accompagnent du red�ploiement du personnel sur d'autres antennes, mais la vocation de ces structures n'est-elle pas d'�tre de taille modeste et de pouvoir r�pondre souplement, au plus pr�s des besoins des jeunes, notamment dans les quartiers qui sont touch�s par ces suppressions : 18e, 13e et 14e arrondissements.

D'autre part, il est pr�vu d'en transformer quatre autres en lieux d'accueil innovants. Ces lieux pourront proposer un accueil ouvert, plus informel aux jeunes, ainsi que la mise en place d'activit�s de loisirs : loisirs �ducatifs, sportifs et culturels, dans un objectif de pr�vention. D�s lors, l'objet des antennes jeunes se modifie, pour se concentrer sur l'information, l?orientation, l'accompagnement des jeunes, afin de faciliter leur acc�s � l'autonomie.

Ne peut-on pas craindre de voir se mettre en place une myriade de structures diff�rentes, qui traitent apparemment de la m�me chose, et dont les objectifs sont, de fait, diff�rents ? Nous pensons que des �volutions, bien s�r, sont toujours possibles, voire dans certains cas souhaitables, mais la multiplication des d�nominations risque de semer la confusion dans un domaine o� il est justement difficile d�j� de se rep�rer.

Je vous remercie.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Madame Claudine BOUYGUES, s?il vous pla�t.

Mme Claudine BOUYGUES. - Merci, Madame la Maire.

Notre coll�gue L�a FILOCHE est intervenue pr�c�demment sur le m�me projet de d�lib�ration et je n?y reviendrai pas, car elle l?a fait de fa�on excellente sur le formidable travail qui est r�alis� par les antennes. Je concentrerai mon propos sur la fermeture pr�vue de l'Antenne jeune Brisson dans le 18e arrondissement, qui est donc pr�vue au 1er septembre 2010.

Le futur centre d'animation Binet, qui est � proximit�, en fait doit ouvrir ses portes en septembre 2013. D'ici l�, il est essentiel que les jeunes de ce quartier aient acc�s � une structure de proximit�, pour remplacer le travail effectu� actuellement dans l'antenne Brisson, autour de l'accueil, l'information, l'orientation et l'accompagnement des questions li�es � l'emploi.

Donc, la majorit� du conseil d'arrondissement du 18e souhaite que, d'ici l�, le personnel de l'Antenne jeunes Brisson puisse �tre red�ploy�, � partir de sa fermeture en septembre 2010 jusqu'� l'ouverture du futur centre d'animation Binet, afin que les permanences, actuellement assur�es dans l'actuel centre Brisson, puissent l'�tre dans le centre d'animation Binet, afin que les jeunes puissent obtenir, comme c'est le cas aujourd?hui, l?accompagnement et l?orientation dont ils ont besoin.

Merci beaucoup.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Je donne, pour r�pondre, la parole � M. Bruno JULLIARD.

M. Bruno JULLIARD, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Le renouvellement du march� des antennes jeunes est effectivement l'occasion de modifier parfois assez sensiblement l?organisation et la structure m�me du march� de gestion des vingt Antennes jeunes parisiennes.

C'est un sujet assez complexe, avec beaucoup de d�nominations, avec un calendrier qui ne sera pas forc�ment �vident, en tout cas qui n?est pas uniforme dans les transformations. Je vais donc essayer d'�tre clair et surtout bref.

Nous avons aujourd?hui vingt Antennes jeunes, qui fonctionnent mieux qu?auparavant. J'en f�licite � la fois le gestionnaire, la Ligue de l?enseignement, et puis l?administration, la Direction de la Jeunesse et des Sports, qui a permis une am�lioration sensible des activit�s et de l'ensemble des prestations r�alis�es dans les Antennes jeunes.

Cela dit, on est confront� � plusieurs probl�mes. Le premier est que nous avons un projet uniforme pour l'ensemble des vingt Antennes jeunes parisiennes, alors m�me que les publics, les tranches d'�ge et les cat�gories sociales des jeunes qui viennent dans ces antennes, sont radicalement diff�rents d'une antenne jeune � l?autre. L?Antenne jeunes Malesherbes est un public tr�s jeune dans le 17e arrondissement, tandis que l'Antenne jeunes Olympiades a un public plus �g� et les cat�gories sociales sont radicalement diff�rentes dans les deux Antennes jeunes.

Un projet uniforme pour les vingt Antennes jeunes ne correspond pas. En m�me temps, nous ne souhaitons pas compl�tement faire �clater ce march� pour avoir autant de structures et de projets que d?Antennes jeunes, ce qui en plus serait d'un co�t trop cons�quent, car il y a tout de m�me besoin d'avoir des marges de mutualisation.

Ce que nous avons propos�, c'est effectivement de resserrer les objectifs des Antennes jeunes, notamment sur l'information, l'accompagnement � l?emploi l'insertion sociale, notamment en am�liorant les liens avec des structures � vocation sociale et d?insertion professionnelle dans les arrondissements. Sauf que pour certaines Antennes jeunes, le public ne correspond pas du tout � cela.

Donc, sur ces Antennes jeunes concern�es, notamment le haut de Malesherbes, nous souhaitons apporter un autre projet, un espace jeunes avec un cahier des charges et donc un march� ad hoc qui sera d�velopp� a priori d'ici deux ans, le temps de r�diger, avec les mairies d'arrondissement concern�es, un nouveau cahier des charges qui correspondra mieux aux publics cibl�s dans les arrondissements.

Il y aura donc effectivement, d?ici deux ans, quatre structures : trois espaces jeunes et une structure innovante. Ce sont des termes assez techniques et, en r�alit�, il faut comprendre que l?on va r�diger pour chacune de ces structures un cahier des charges ad hoc. Le fait que cela ne s'appelle plus Antenne jeunes n'est pas tellement un probl�me. Ce qui compte, ce sont les services qui seront offerts aux jeunes Parisiens dans les structures. Il y aura donc l� une am�lioration tr�s sensible, m�me si cela co�tera un peu plus cher, du service rendu aux jeunes Parisiens.

Ensuite, sur les fermetures, il n'y a pas trois fermetures s�ches : il y a deux changements de lieu. Il y a effectivement trois fermetures d�s septembre et, pour deux d'entre elles, nous souhaitons modifier le lieu, puisqu'on se rend compte que peu de jeunes y vont et on peut mieux les implanter dans le 14e et dans le 18e arrondissements, o� nous allons regarder le plus vite possible de nouveaux lieux d?implantation.

Il y a effectivement une fermeture s�che, dans le 13e arrondissement, � Campo-Formio, mais apr�s en avoir discut� avec le Maire d?arrondissement, on s?est rendu compte qu?en r�alit�, dans ce quartier, il n?y avait pas besoin d'une structure de ce type.

Les moyens ainsi d�ploy�s pourront �tre red�ploy�s dans des structures, � la fois pour avoir un accompagnement plus important et en m�me temps une augmentation des salaires, car on se rend compte que nos meilleurs animateurs ne sont pas suffisamment bien pay�s et au bout de quelques mois vont en g�n�ral passer le p�riph�rique, parce qu?ils sont mieux pay�s dans des communes aux alentours de Paris. Il faut qu'on fasse un effort sur les salaires pour garder les meilleurs animateurs.

Enfin, pour terminer sur la question du v?u du 18e arrondissement, je suis tr�s favorable - c'est dans cet esprit d?ailleurs - � ce que la fermeture imm�diate en septembre de l?Antenne jeunes Brisson se traduise par un maintien des offres de service public aux jeunes.

Je proposerais un amendement et donc un v?u de l'Ex�cutif pour �largir, car je ne suis pas s�r que l'ensemble de cette offre de service public, qu?on puisse le faire uniquement dans le centre d'animation Binet, qui en plus a vocation a �tre d�plac�, mais peut-�tre que des activit�s hors les murs en compl�ment seraient une bonne chose pour garantir l'ensemble de l'offre de services publics offerts aux jeunes dans ce quartier.

Si Mme BOUYGUES accepte le v?u de l?Ex�cutif et de retirer le sien, j?appellerai � voter pour le v?u de l?Ex�cutif et �videmment pour le projet de d�lib�ration.

(Applaudissements sur les bancs de la majorit� municipale).

Mme Liliane CAPELLE, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Madame BOUYGUES, vous avez la parole.

Mme Claudine BOUYGUES. - Monsieur le Maire, j'ai bien entendu votre r�ponse, donc je retire le v?u.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt� � l'unanimit�. (2010, V. 20).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 210.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit� �galement. (2010, DJS 210).

Je vous remercie.

�